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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 6 février 2008

mercredi 6 février 2008

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Envoyé le 05/02/08

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L’Egypte rejette la proposition israélo-américaine d’installer 800.000 Palestiniens dans le Sinaï

Selon Almesryoon News, l’Egypte a rejeté la proposition israélo-américaine d’installer 800.000 Palestiniens dans le Sinaï

Certaines sources ont déclaré au journal que l’Egypte avait informé Israël de son rejet de toute projet de réinstallation de Palestiniens en Égypte en disant que le droit au retour des réfugiés dans leur patrie avait été décidé par l’ONU.

Cela survient au moment où Israël menace l’Egypte de réduire l’aide américaine (USA sous contrôle ! ! ndlr) si l’Égypte maintient sa position négative concernant la réinstallation de Palestiniens sur son territoire.

L’Égypte a menacé de geler l’accord Israélo-Egyptien sur les passages et d’annuler le traité d’échange d’informations en matière de sécurité comme réponse à la proposition israélienne.

Pour plus d’informations sur la proposition israélo-américaine, lire l’article de Martin Kramer : "Gaza en Egypte"

Source : http://www.roadstoiraq.com/  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : ainsi, l’impérialisme ne sait rien trouver d’autre que la fuite en avant ! Comment de tels projets picrocholesques peuvent-ils être seulement envisagés avec quelque apparence de sérieux par les professionnels ? Il est plus que temps que les peuples se réveillent et cessent de confier leurs destinées à des gens qui perdent la tête !]

ISM et Roads to Iraq - Egypte - 05-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8245&type=communique≤sujet=R%E9fugi%E9s

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45502

CARE France demande l’arrêt du blocus de Gaza

L’isolement de Gaza provoque le démantèlement de l’économie et de graves souffrances pour les Palestiniens. Ces derniers ne sont plus en mesure de gagner leur vie et leur dépendance à l’aide humanitaire s’accroît. CARE demande instamment au Gouvernement Français d’affirmer clairement sa condamnation du blocus de Gaza par l’entité sioniste et des violations du droit international humanitaire qui en découlent.

Dans le même temps, CARE condamne la poursuite des tirs de roquette du Hamas sur les civils israéliens.

Le blocus de Gaza a entraîné la coupure de l’électricité dans les maisons mais aussi dans les hôpitaux et les usines. Le manque de carburant a également paralysé le traitement des eaux usées et l’approvisionnement en eau. 30 000 m² d’eaux usées non traitées se sont écoulées dans la Méditerranée menaçant alors l’aquifère côtier et endommageant aussi les côtes d’Egypte et de Palestine. En outre, les hôpitaux sont en rupture de médicaments, empêchant les enfants de bénéficier des traitements de base.

Dans cette situation humanitaire catastrophique, les restrictions sur les déplacements et le maintien de la fermeture des principaux points de passage ont entravé la capacité de CARE à répondre au mieux aux besoins des populations.

CARE condamne l’usage de la violence par toutes les parties ainsi que les mesures prises contre les civils, notamment les enfants : 56 % de la population de Gaza est âgée de moins de 18 ans.

« La poursuite du blocus ne fera qu’augmenter les souffrances des Palestiniens et contribuer à la détérioration des conditions nécessaires à une résolution durable du conflit », dit Philippe Lévêque, Directeur de CARE France.

« La décision d’ « Israël » d’autoriser des transferts limités en pétrole et en fournitures humanitaires de base ne soulage que partiellement et de manière temporaire la crise humanitaire dans la bande de Gaza, et ne peut pas garantir la sécurité à long terme recherchée ».

CARE veut construire un monde d’espoir, de tolérance et de justice sociale : le blocus doit prendre fin immédiatement et le dialogue doit reprendre entre toutes les parties.

Source : http://www.carefrance.org/index.cfm

[commentaire : j’ai beaucoup de respect pour l’action humanitaire persévérante d’organisations comme CARE, mais je suis bien obligé de poser la question : quel sens cela a-t-il de dialoguer avec des gens qui ont régulièrement prouvé leur mauvaise foi et dont le projet, qui ne se cache qu’à peine avec la feuille de vigne de quelques vagues bonnes paroles, est de s’emparer de tout ?]

ISM et CARE France - France – 05-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8247&type=communique

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45503

L’Egypte : Le passage de Rafah ne sera ouvert que sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne

Le point de passage de Rafah ne sera ouvert que s’il est sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne, a affirmé mardi une source fiable égyptienne.

Le quotidien basé à Londres, Al-Hayat, a cité les déclarations d’une source égyptienne : « Cette question n’est pas négociable. »

Il a refusé de faire référence au Hamas en tant qu’autorité en affirmant qu’il s’agissait d’une organisation et non d’une autorité.

« L’Egypte ne reconnaît que le président Abbas qui dirige l’Autorité Palestinienne, qui est reconnue au niveau arabe et international », a ajouté la source égyptienne.

Il a nié que l’Égypte était un train de conclure un nouvel accord sur le point de passage de Rafah. « Nous adhérons à l’accord international, l’AMA que l’Autorité Palestinienne a signé en 2005 et qui sera à nouveau appliquée au passage de Rafah », a-t-il ajouté.

Le régime sioniste et les Etats-Unis ont fait pression sur l’Égypte et l’Autorité Palestinienne pour qu’elles respectent l’Accord sur les déplacements et l’accès (AMA), signé entre l’entité sioniste et l’Autorité Palestinienne, en novembre 2005. En vertu de cet accord, les observateurs européens ont remplacé les forces d’occupation sionistes à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte. Le gouvernement sioniste a en réalité conservé le contrôle sur l’ouverture et la fermeture du passage, car il peut empêcher les équipes européennes d’atteindre le point de passage.

Le Hamas a déclaré que l’AMA n’était plus valide.

La source a ajouté que la question des passages était une préoccupation palestinienne et que l’Égypte n’avait pas de responsabilité directe sur les passages. La source a déclaré que l’Égypte considérait le contrôle sur les franchissements de la frontière comme étant un problème interne palestinien. C’est la décision des Palestiniens de la bande de Gaza et de Ramallah, a-t-il dit.

La source égyptienne a ajouté qu’il existait des problèmes concernant la gestion du passage et que l’Égypte ne souhaitait pas en prendre la responsabilité. Par conséquent, le passage ne devrait pas être ouvert tous les jours.

Toutefois, il a affirmé que l’Egypte allait tenter de résoudre le problème des milliers d’étudiants et malades palestiniens qui veulent se rendre à l’étranger et qui ont été bloqués dans la ville frontalière égyptienne d’Al-Arish.

La source a révélé qu’au cours des discussions du Caire de la semaine dernière, le Hamas avait déclaré qu’il était prêt à accepter que le passage soit géré par des employés affiliés à la présidence palestinienne, à condition qu’ils soient des habitants de la bande de Gaza. Cependant, ils disent qu’ils refusent de se coordonner avec les Israéliens. L’Egypte n’acceptera pas une telle condition.

Les forces sionistes ne sont pas physiquement présentes au point de passage de Rafah, mais elles le surveillent grâce à des caméras contrôlées depuis le passage de Kerem Shalom. Ils vérifient également les listes de voyageurs qu’ils reçoivent par l’intermédiaire du bureau de liaison.

Source : http://www.maannews.net/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Ma’an News - Egypte – 05-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8246&type=communique≤sujet=Checkpoints

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45504

« Israël » invité d’honneur à Turin et Paris : appel au boycott

« Israël » invité d’honneur de la Foire du Livre de Turin (8 au 12 mars 2008) et du Salon du Livre de Paris (14 au 18 mars.

A propos de l’appel au Boycott

Il est toujours difficile de développer une position critique sur une question relative à l’entité sioniste sans voir son propos mal interprété, déformé et souvent trahi. La polémique fait rage aujourd’hui en Italie autour de la Foire du Livre de Turin (on entend tout et n’importe quoi) et voilà que Pierre Assouline rend compte des faits sur son blog (monde.fr) de façon tendancieuse en déformant sciemment, purement et simplement les termes du débat.

Rappelons les faits. La Foire du livre de Turin avait d’abord désigné l’Egypte comme invité d’honneur puis a changé d’opinion et a choisi de célébrer l’établissement sioniste puisque cela correspondait aux soixante ans de la création de cet « Etat ». Un mouvement s’est mis en place, lancé par des partis politiques, des personnalités et des associations qui militent pour les droits des Palestiniens demandant à ce que l’on changeât d’invité d’honneur car il était à leurs yeux indécents de célébrer un Etat - en en faisant un « invité d’honneur » - alors que son gouvernement ne respecte pas la minimum des droits humains et humilie quotidiennement le peuple palestinien.

Devant le refus des responsables de la Foire du Livre de Turin, le mouvement a appelé les écrivains et le public à le boycotter. Questionné par l’agence de presse italienne ANSA sur cet « appel au boycott », j’ai clairement soutenu qu’il n’était pas normal, ni humainement décent, de célébrer « Israël » au moment où l’on sait la politique que mène cet Etat et son gouvernement dans les territoires occupés et dévastés.
Il est donc clairement question de critiquer le choix de cet « Invité d’honneur » et non d’empêcher les auteurs israéliens de s’exprimer ni même de débattre avec eux ! La propagande mensongère s’est alors mise en marche : il s’agirait d’une démarche antisémite ! Un refus de la liberté d’expression ! Ou encore, comme l’écrit Pierre Assouline, « un boycottage des écrivains israéliens » avec, en sus, une citation de moi totalement inventée.

J’aurais « répondu à La Repubblica : « Il est clair qu’on ne peut rien approuver de ce qui vient d’Israël » D’abord, je n’ai jamais parlé à quiconque de La Repubblica et je n’ai jamais tenu de tels propos !!! J’ai dit et répété que toutes les femmes et tous les hommes de conscience - et cela ne concerne pas seulement les Palestiniens ou les Arabes - devaient, à mon sens, boycotter la Foire (comme le Salon de Paris d’ailleurs) dont l’invité d’honneur était un pays qui ne respectait pas le droit et la dignité des peuples. J’ai précisé que notre refus du silence complice sur la scène internationale était le seul vrai moyen de faire cesser la violence au Moyen-Orient !

N’est-il pas curieux de voir les défenseurs aveugles de la politique sioniste déformer les propos, mentir et affirmer qu’une telle position est similaire à de l’antisémitisme ou au déni du droit de parole des auteurs sionistes !? Qui donc a parlé de cela !? Refuser de « célébrer » l’établissement sioniste et sa politique d’oppression n’a rien à voir avec l’antisémitisme ou le déni de la liberté d’expression. Ne devrait-on pas entendre la voix du poète israélien Aaron Shabtaï affirmant qu’il boycotterait à titre personnel « tant la Foire du livre de Turin que le Salon du livre de Paris en ne se joignant pas à la délégation de son pays ».

Il précise : « Je ne pense pas qu’un État qui maintient une occupation, en commettant quotidiennement des crimes contre des civils, mérite d’être invité à quelque semaine culturelle que ce soit. Ceci est anti-culturel ; c’est un acte barbare cyniquement camouflé en culture. Cela manifeste un soutien à Israël, et peut-être aussi à la France, qui appuie l’occupation. Et je ne veux pas, moi, y participer. »

On dira bien sûr que Aaron Shabtaï est colonisé par la haine de soi et que cela lui fait prendre le parti des « antisémites » de la terre... On connaît ce refrain. Ou alors, s’agit-il là du simple bon sens...le silence de la communauté internationale vis-à-vis du traitement des Palestiniens est déjà suffisamment honteux pour que l’on n’ajoute pas l’offense à l’indigne. Une conscience humaine avec un minimum de valeurs, de principes et de dignité ne peut s’associer à cette mise à l’honneur d’un Etat dont les pratiques politiques et militaires sont une insulte à nos consciences et à notre honneur.

4 février 2008 - Communiqué de Tariq Ramadan - Vous pouvez consulter cet appel à :
http://www.tariqramadan.com/article...

Info-Palestine et Tariq Ramadan - mardi 05 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3736

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45505

Mais qu’attend donc Mahmoud Abbas ?

Il est évident pour tout le monde - sauf pour le président palestinien - que la résistance, et non une veule collaboration, est la seule option stratégique, écrit Ghada Karmi.

Avec le score terrible des morts, à Gaza, avec les agressions incessantes contre la Cisjordanie (au cours desquelles le propre garde du corps du négociateur en chef Ahmad Qure’i a été tué), et avec l’extension impavide des colonies par le projet sioniste, on ne peut que se demander quelle nouveau genre d’atrocité sioniste pourrait bien faire que le président palestinien change d’attitude ? Certes, la semaine passée, il a soulevé, avec ses acolytes, la possibilité de suspendre les bavardages de paix avec l’entité sioniste, si celui-ci persistait dans ses agressions. Mais il ne l’a pas fait. Pourrait-on savoir pour quelle raison ??
Le martyre de Gaza aurait assurément dû suffire à l’outrager, comme il l’a fait en ce qui concerne des millions de personnes dans le monde entier. Le couronnement de tout catalogue de crimes a eu lieu le 15 janvier, lorsque des tanks et des hélicoptères ont envahi le quartier Zaytoun de Gaza, tuant dix-neuf personnes et en blessant cinquante, en vingt-quatre heures. Le lendemain, l’armée tuait trois Gaziotes supplémentaires, et le lendemain, elle bombardait le ministère de l’Intérieur à Gaza, tuant une femme et blessant quarante-six civils. Beaucoup d’autres mourront, après la coupure d’électricité imposée, cette semaine, à près de 80 % de la bande de Gaza.

Depuis des mois, le nombre des victimes ne cesse de croître, à Gaza. En novembre, 36 Gaziotes ont été tués. En décembre, ce chiffre grimpait, atteignant 60, et, durant les deux premières semaines de janvier, 55 sont morts, jusqu’ici. La semaine dernière, Ehud Barak, ministre de la « Défense », a annoncé la fermeture de tous les points de passage vers Gaza, empêchant l’acheminement de la quantité pathétiquement insuffisante de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité qui entraient dans la bande.

Ce qui était déjà une crise humanitaire, à Gaza, à la suite de l’élection du Hamas, en 2006, est appelé désormais à devenir un désastre d’une énorme ampleur. Toute une génération de résistants de Gaza a d’ores et déjà été décimée par les assassinats ciblés perpétrés par le régime sioniste. Indifférent au droit international ou à d’éventuelles conséquences de ses actes, le Premier ministre Ehud Olmert, a juré d’intensifier ces attaques jusqu’à ce que « les tirs de roquettes s’arrêtent », mais ce n’est certainement pas là l’objectif principal des sionistes. Les actions du régime sioniste montrent clairement qu’il vise à détruire Gaza, économiquement et structurellement, et à anéantir tous les moyens de résistance, jusqu’au dernier.

La Cisjordanie, fief supposé d’Abbas, n’a pas été épargnée, pour autant. L’armée d’occupation y a envahi des villes et des villages, de manière répétée, emmenmant prisonniers des dizaines de Palestiniens et détruisant des hectares de terres cultivées. Lors d’une de ces opérations, à Naplouse, le 5 janvier, vingt-trois personnes ont été capturées, dont plusieurs membres du Fatah. Cela motiva une rebuffade du « Premier ministre palestinien » Salam Fayyad, qui ne changea strictement rien. Pendant ce temps, le régime sioniste annonça qu’il allait construire mille nouveaux appartements afin d’étendre la colonie de Har Homa, qui étouffait déjà Bethléem, et agrandir celle de Maale Adumim, déjà boursouflée, à Jérusalem Est. Une autre colonie a poussé comme un champignon dans le quartier Ras d’Hébron, reliant Kiryat Arba à Tel Rumeida, les colonies les plus intolérables pour les Palestiniens. Cerise sur le gâteau : les avant-postes, illégaux y compris aux yeux du « législateur » sioniste, continuent à proliférer dans l’ensemble de la Cisjordanie.

Etant donné cette preuve plus qu’amplement suffisante des intentions mauvaises de l’établissement sioniste, il est légitime de demander pour quelle raison l’Autorité palestinienne (AP) ne met pas un terme à cette mascarade, ne met pas fin à un processus de paix mené dans de telles conditions, ne refuse pas de continuer à gouverner une autorité qui n’a ni pouvoir, ni moyens, et dont la principale fonction, quoi que ses membres puissent imaginer par ailleurs, est de sauvegarder le projet sioniste. Une conviction est en train de gagner du terrain, dans certains milieux palestiniens, selon laquelle l’AP devrait mettre un terme aux négociations avec le régime sioniste et se transformer, passant de l’actuelle organisation en faillite, véritable serpillière devant les diktats sioniste et occidentaux, en un organe représentant un peuple soumis à une occupation militaire étrangère.

Une telle initiative offrirait beaucoup d’avantages. Elle mettrait un terme au bluff permanent consistant, pour l’entité sioniste, à temporiser et à faire durer interminablement le processus dit de paix, tout en renforçant sa mainmise sur les territoires palestiniens ; elle frustrerait les tentatives occidentales de protéger le projet sioniste en achetant les Palestiniens au moyen de pots-de-vin - atteignant plus de 7 milliards de dollars, annuellement - afin de les amener à accepter un marché contre une fraction ridicule de leurs droits légitimes ; et, incidemment, elle aiderait à améliorer l’image de marque de la direction de l’AP, qui est aujourd’hui largement considérée comme un groupe de Quisling et de marionnettes de l’Occident. Mais, et c’est là le plus important, elle rétablirait la réalité aux yeux du peuple palestinien, à savoir qu’il n’y a nul Etat en devenir ; qu’ils sont un peuple occupé, qui doit lutter de tous les moyens possibles pour conquérir leur liberté. A cette fin, ils doivent mettre de côté les inimitiés intestines, ainsi que le factionnalisme.
Toutefois, rien de tout ceci ne se produira. En dépit de l’échec patent du « processus de paix », à ce jour, et en dépit des gains croissants engrangés par les sionistes sur le dos des Palestiniens, Abbas et sa clique vont poursuivre ledit processus. Bien qu’Arafat eût été un cas à part, il a fait les mêmes erreurs en ce qui concerne Oslo, et c’est lui qui a mis en place les éléments de la tragédie palestinienne actuelle.

En termes simples, ils considèrent que les Palestiniens sont trop faibles pour imposer quoi que ce soit qui aille à l’encontre de la volonté et de la puissance de l’établissement sioniste, de l’Amérique et de l’Europe.
Aussi, tout ce qu’ils puissent espérer, c’est sauver quelques meubles, en se pliant aux exigences de ces puissances, fusse au détriment des droits des Palestiniens - telle est leur théorie. Abbas a ajouté son ingrédient personnel à cette mixture, en rejetant toute forme de résistance armée, convaincu que la passivité des Palestiniens aurait plus de succès que le recours à la force. La collaboration sécuritaire avec les sionsites (euphémisme pour « écrasement de la résistance palestinienne », l’incapacité de défendre y compris des officiels du Fatah et de l’AP contre les assauts sionistes, l’impuissance, face aux violations par les sionistes de tous les accords conclus, et la paralysie actuelle en dépit des horreurs perpétrées à Gaza sont, toutes, des conséquences de cette stratégie désastreuse.

Clairement, cette stratégie est un échec. Aussi poussées la collaboration, la passivité et l’obéissance à l’autre côté ont-elles pu être, cela n’a pas marché. La situation des Palestiniens est bien pire, aujourd’hui, qu’elle l’était en 1993 : une approche différente est impérative. Les Palestiniens sont sans doute faibles, mais ils ont une force imparable : le pouvoir de dire « Non ».

Imaginez, s’ils refusaient, dès maintenant, de négocier dans les conditions actuelles, s’ils démantelaient l’AP, devenue qu’elle est le bouc émissaire et la tête de Turc de l’occupation, et s’ils instituaient une direction de la Résistance qui refuserait de coopérer tant que perdurerait l’occupation. Une telle décision mettrait à terre toute la construction si soigneusement édifiée par l’établissement sioniste et par ses alliés, et dont la poutre maîtresse n’est autre que la résignation palestinienne.

Le président Bush n’aurait plus aucun trophée susceptible de lui épargner l’ignominie totale ; l’établissement sioniste serait confronté à une population palestinienne débarrassée de dirigeants corrompus faisant pour lui le Tsahal boulot ; et l’Europe devrait regarder en face sa propre complicité ignoble avec l’occupation, qu’elle finance. Par-dessus tout, les Palestiniens retrouveraient leur respect d’eux-mêmes, leur dignité, leur droit à résister, et leur cause unifierait à nouveau le monde arabe contre ses ennemis communs. La terreur d’une telle issue, catastrophique pour les sionistes et leurs séides, est la carte maîtresse dont disposent les Palestiniens, dans leur jeu. A eux de l’abattre sur le tapis !

[* Ghada Karmi est l’auteure du livre Married to Another Man : Israel’s dilemma in Palestine (Mariée à un autre homme : le dilemme d’Israël, en Palestine)].

[commentaires : vous voyez bien que je ne suis pas le seul pour qui tout cela crèveles yeux !]

Info-Palestine et Ghada Karmi - Al Ahram Weekly – mardi 05 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3729

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45506

Une aube nouvelle ?

Les murs se sont effondrés, ainsi que les lignes rouges tracées par l’entité sioniste et l’Autorité Palestinienne, écrit Saleh Al-Naami depuis Gaza.

Tassés l’un sur l’autre dans un taxi circulant entre Rafah à Arish, 15 Gazaouites ont réussi à se mettre d’accord au moins sur quelque chose : que les événements à la frontière entre l’Egypte et Gaza ont confirmé que la première condition pour aller de l’avant était le dialogue inter-palestinien, avec pour objectif d’aboutir à un consensus national basé sur les solutions devant résoudre tous les problèmes des Palestiniens. Si un tel dialogue avait existé par le passé, les habitants de Gaza ne se seraient pas retrouvés si isolés, sans aucune issue si ce n’est de briser [la frontière] comme ils l’ont fait.

« Les sionistes maintiennent la frontière fermée parce que les forces de sécurité d’Abbas [le président de l’Autorité Palestinienne] ne sont pas à Gaza, mais Abbas n’est pas intéressé à résoudre ce problème parce que ce qu’il veut, c’est faire pression sur le gouvernement du Hamas, » nous explique Mohamed Al-Shahid, un dentiste en route pour El Arish dans l’espoir d’acheter les produits dont il a tant besoin pour sa clinique privée. Zaher Khalil en convient également. C’était le moment pour Abbas de faire diminuer les pressions exercées sur l’Egypte en annonçant sa volonté de parvenir à un accord entre le Fatah et le Hamas sur la question de la frontière.

Beaucoup de Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza considèrent le fait d’avoir forcé la frontière à Rafah comme une victoire sans réserve pour le Hamas et comme le début de la fin de la stratégie sioniste de blocus contre les Palestiniens. Maamoun Al-Tamimi, un écrivain et économiste palestinien vivant à Jérusalem, est persuadé que la balle est maintenant dans la camp d’Abbas. « Les Palestiniens sont massivement bien disposés à l’égard du Hamas après ce qui s’est produit, et ils soutiennent les initiatives prises le long de la frontière avec l’Egypte et qui ont causé un embarras considérable dans le leadership palestinien dirigé par Abbas, » explique-t-il.

Même quelqu’un d’aussi étroitement lié à Abbas que l’universitaire Mahdi Abdel-Hadi ne peut qu’approuver. La rupture de la frontière entre Gaza et l’Egypte, dit-il, a affaibli Abbas non seulement dans Gaza mais aussi bien en Cisjordanie. Le rédacteur du journal pro-Fatah Al-Bayadir Al-Sayasi a tiré la même conclusion et a ajouté que la seule façon pour Abbas de sortir de cette fâcheuse situation était d’entamer un dialogue avec le Hamas aussitôt que possible.

Le signal le plus évident que beaucoup de dirigeants du Fatah ont compris la leçon est la récente mise sur pied de divers comités unitaires de base en vue de créer un climat favorisant la réconciliation nationale. D’ailleurs, plusieurs responsables du Fatah dans Gaza ont accepté de participer à des entrevues sur la chaîne d’information satellite Al-Aqsa dirigée par le Hamas, malgré le fait que le gouvernement de Salam Fayyad ait explicitement prévenu que toute coopération avec cette chaîne était considérée comme une agression susceptible d’être punie.
Dans un effort pour stopper l’érosion de leur popularité, Abbas et le reste de la direction du Fatah essayent actuellement de convaincre le régime sioniste de rouvrir la frontière de Rafah conformément à l’accord parrainé par les Etats-Unis et conclu entre le gouvernement sioniste, l’Autorité Palestinienne (AP) et l’Union Européenne en 2005 puis suspendu après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en juin dernier. Le régime de Tel Aviv est jusqu’ici peu disposé à satisfaire cette demande, insistant sur le fait que l’accord devait être modifié de façon à prévoir une présence sioniste à la frontière. Le Hamas insiste également pour que l’accord soit modifié, mais pour que soit prévu un contrôle exclusivement égypto-palestinien au passage frontalier.

En dépit de la forte pression de l’opinion, Abbas refuse toujours de reprendre un dialogue avec le Hamas — quelque chose que le régime sioniste rejette catégoriquement. Lundi, Haaretz a signalé que lors de sa dernière réunion avec Abbas, le premier ministre Ehud Olmert avait insisté sur son opposition à tout entretien entre l’AP et le Hamas. Le journal citait une source qui était présente à cette réunion et qui faisait aussi savoir qu’Abbas s’était immédiatement plié aux exigences d’Olmert.
Le Hamas a néanmoins clairement tiré profit des événements récents qui impliquent nécessairement un affaiblissement de la position d’Abbas. Selon Yuram Kidar, un expert en matière de relations palestino-sionistes à l’université Bar-Ilan, « ce qui s’est produit est la preuve de l’effondrement de la stratégie de blocus, le gouvernement (sioniste) ayant imaginé pouvoir provoquer le renversement du gouvernement du Hamas. Ceci signifie que le gouvernement du Hamas restera au pouvoir, à côté de nous et pour un temps très long. »

Peut-être qu’en réaction, quelques responsables politiques et militaires israéliens ont cru voir ici l’occasion de faire la promotion d’une « nouvelle » solution qui n’est en réalité pas nouvelle du tout. Leur idée serait que le régime sioniste se débarrasse de la responsabilité de la fourniture des besoins essentiels des Palestiniens de Gaza en forçant l’Egypte à assumer un contrôle administratif du territoire. L’ex-président du Conseil National de Sécurité sioniste, le général Giora Eilan a fait cette supposition. L’entité sioniste, dit-il, devrait cesser ses livraisons vers Gaza de tous les carburant et autres nécessités économiques, et effacer Gaza de l’accord douanier qui oblige Tel Aviv à permettre aux négociants de Gaza d’importer et exporter leurs marchandises par l’intermédiaire des ports sionistes.

Mais il n’est pas aussi facile pour le régime sioniste d’abandonner ses responsabilités. La plupart des spécialistes juridiques israéliens interviewés dans les médias conviennent que l’établissement sioniste, comme force d’occupation, est obligé en vertu de la loi d’humanitaire internationale de fournir les besoins essentiels aux habitants de Gaza. L’argument selon lequel l’entité sioniste « s’est unilatéralement désengagé » de Gaza ne tient pas la route. Comme l’a précisé le général Yom Tov Samiah, ancien chef de l’armée d’occupation pour le secteur sud, les opérations militaires permanentes dans Gaza fournissent la preuve à la communauté internationale que le régime sioniste maintient — ou tente de maintenir — son contrôle militaire sur Gaza.

D’autres responsables sionistes ont suggéré une autre solution, qui est de construire un mur de béton le long des frontières entre Gaza, l’Egypte et la zone sioniste. Ils argumentent en disant que ceci entraverait la capacité des Palestiniens à faire venir des armes de l’Egypte vers Gaza ou de s’infiltrer en Israël. Un de ces responsables, le secrétaire d’État à la défense Matan Valnai, a proposé que l’Egypte soit impliquée dans la construction d’un tel mur, mais en ajoutant qu’il nécessiterait la destruction de centaines de maisons des deux côtés de la frontière de Rafah. Ron Ben Yishai, correspondant militaire sur Ynet, un site Web sioniste bien informé, laisse entendre que l’entité sioniste devrait intensifier ses activités d’espionnage dans le Sinai « de sorte que nous ne soyons pas pris au dépourvu par des éléments dont nous n’aurions pas tenu compte. »

Mais pour sa part, Haaretz a mis en garde contre toute action qui pourrait provoquer l’Egypte. L’état de paix avec l’Egypte est stratégiquement des plus importants pour l’entité sioniste et ne doit pas être manipulé, dit le journal dans son éditorial de dimanche. « La sécurité de centaines de milliers de sionistes dépend des bonnes intentions de l’Egypte, » avertit encore le journal, ajoutant que l’établissement sioniste devrait permettre à l’Egypte d’assurer les besoins de base des Palestiniens de Gaza. L’éditorial conclut en disant que ce qui s’est produit à la frontière entre Gaza et l’Egypte n’était pas simplement une infraction dans un mur, mais « un changement de stratégie qui a laissé nue la politique sioniste. »

Zvi Barel, analyste des questions arabes dans Haaretz a fait une remarque semblable. La politique sioniste consistant à pousser les Palestiniens à se rebeller contre le Hamas a échoué, écrit-il. « La théorie selon laquelle il est possible de contrer le terrorisme en parquant une région géographique entière derrière un mur s’est effondrée, » explique-t-il. « La politique qui a cherché à pousser à la désobéissance civile contre la direction du Hamas s’est effondrée et le monopole que l’établissement sioniste s’était octroyé sur le processus de paix est tombé en poussière. Maintenant il sera bien plus difficile pour le partenaire palestinien d’entrer dans des négociations avec l’entité sioniste. »

Barel a estimé la position actuelle d’Abbas parrticulièrement « pitoyable » — « à plus forte raison lorsque le président palestinien déclare qu’il n’est pas possible de mener des négociations à la lumière de la situation dans Gaza, comme s’il y avait même un début de négociations en cours ! » dit-il.

Quelques responsables sionistes ont commencé à préconiser ouvertement d’entrer en pourparlers avec le Hamas. Shamoun Shafer, commentateur politique de Yediot Aharonot, a observé dimanche dernier qu’à un moment où Olmert demande à Abbas de ne pas discuter avec le Hamas, un certain nombre d’officiels sionistes ont commencé à examiner la possibilité d’entamer un dialogue avec le mouvement de la résistance palestinienne afin de parvenir à un accord sur les attaques par fusées depuis Gaza vers la zone sioniste, sur la fin du blocus et le sort de Gilad Shalit, le soldat sioniste retenu prisonnier.

Aussi ironique que cela paraisse, les Palestiniens se rendent compte que ce ne sont pas des entretiens entre le Hamas et l’entité sioniste qui sont nécessaires, mais plutôt entre le Hamas et Abbas. Ils se rendent également douloureusement compte qu’à la lumière des positions actuelles des deux côtés, il faudra une puissante force de persuasion venant d’un parti Arabe tiers pour obliger les deux camps à s’asseoir à la même table et à trouver une formule pour une réconciliation nationale complète.

de nouvelles atrocités
 Frappe sur tel Aviv

1° février 2008 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2008/882...
Traduction : Claude Zurbach

Info-Palestine et Saleh Al-Naami - Al Ahram Weekly – lundi 04 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3725

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Des combattants de la résistance de Naplouse abandonnent leurs armes

Un groupe de combattants de la Résistance de la ville de Naplouse ont abandonné leurs armes, mardi 05/02/08, dans un geste destiné à en finir avec les divisions internes dans la ville.

Ces combattants ont été récemment relâchés de l’Autorité Palestinienne. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, les combattants ont déclaré que leur action était un geste destiné à mettre un terme à l’agitation interne dans la ville. Ils ont ajouté qu’ils reconnaissaient la légitimité du président Palestinien Mahmoud Abbas et de ses forces.

Le Hamas avait emporté les élections législatives en janvier 2006, et bientôt après formé un gouvernement d’Unité Nationale. En raison des pressions internationales, qui se sont traduites par un embargo économique de la part des Etats Unis, du Royaume Uni, de l’Union Européenne, et de la Russie, un conflit interne sanglant avait éclaté entre le parti du Fatah du président Abbas et le Hamas. Le 14 juin 2007, le Hamas avait pris le contrôle de la Bande de Gaza, laissant le Fatah gouverner la Cisjordanie.

Les combattants ont déclaré que leur action de ce jour ne signifie pas la rupture de leurs liens avec le Hamas, mais ils la considèrent comme un geste tactique très nécessaire.

Parlant au cours d’une conférence de presse, Moussa Al Kharraz, l’un des principaux chefs du Hamas dans la ville de Naplouse a déclaré que « après avoir consulté nos frères du mouvement Islamique à Naplouse, nous demandons à tous nos frères de rendre leurs armes à l’Autorité Palestinienne. Nous demandons aux forces de sécurité Palestiniennes de cesser d’arrêter les militants du Hamas, afin qu’ils puissent rendre leurs armes sans complications. »

Al Kharraz a également condamné la prise de contrôle du Hamas dans la Bande de Gaza.

Le mouvement du Hamas dans la Bande de Gaza a déclaré que les membres de Naplouse ne représentent pas le Hamas et qu’ils ont été contraints à tenir cette conférence de presse.

Le porte parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum, a déclaré à IMEMC « ces jeunes gens de Naplouse ne représentent pas la direction du Hamas. Ils ont tous été arrêtés par les forces de sécurité du Fatah, et certains d’entre eux n’ont été relâchés que pour cette conférence de presse. »

« Le mouvement du Hamas continuera à résister à l’occupation. Les armes de la résistance sont utilisées uniquement dans ce but et certainement pas pour de l’agitation interne. Ces hommes ont été forcés de faire ces déclarations alors qu’ils étaient arrêtés et menacés de tortures, » a-t-il ajouté

[commentaires : instinctivement, j’aurais plutôt tendance à croire ce que dit Barhoum...]

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 05 février 2008 – 14 : 22

http://www.imemc.org/article/52604

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L’armée d’occupation attaque des maisons Palestiniennes dans la ville de Hébron et kidnappe 2 civils

Mardi 05/02/08 au matin, les forces coloniales ont attaqué un certain nombre de maisons Palestiniennes situées dans la vieille ville de Hébron, et kidnappé deux civils.

Des sources locales ont déclaré que Shahier Al Qawasmah a été enlevé dans sa maison que les soldats ont attaquée et fouillée.

Les mêmes sources ont ajouté que ces troupes avaient attaqué une autre maison Palestinienne située près de la mosquée Ibrahimi (le tombeau des Patriarches). Les troupes ont quitté la maison en enlevant Abed-Al Moghani Bedeir, 18 ans.

Plusieurs maisons ont également été attaquées mardi 05/02/08 dans la partie nord de Hébron. Il n’y a pas eu d’arrestations.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 05 février 2008 – 14 : 18

http://www.imemc.org/article/52602