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Source : Convergence des causes

Israël n’est ni un Etat juif, ni l’Etat des Juifs

L’image détestable d’un pays pratiquant le terrorisme d’Etat et en échec total ! (ndlr)

vendredi 1er février 2008

Israël n’est pas un État juif, puisque la proportion des non Juifs est croissante selon deux mécanismes. L’immigration de travailleurs en particulier venant du Sud Est asiatique précaires et sans droits est facilitée, substitut confortable aux Palestiniens des Territoires. La baisse de la natalité chez les Israéliens s’est accentuée, aggravée par les récentes dispositions de Netanyahu alors ministre des Finances de Sharon qui mettent un terme aux programmes sociaux d’aide à la famille.

La tendance a été enregistrée chez les ultra-orthodoxes qui se sont révélés sensibles aux incitations financières négatives du gouvernement.

La prétention de la pureté ( ! ! ! ) à plus de 80% d’Israël est plus que démentie par les faits.

Israël n’est pas non plus l’État des Juifs.

Le découplage très net entre les Juifs de la Diaspora et Israël est de plus en plus marqué. L’Institut pour la Planification d’une politique du Peuple Juif en convient.

La dérive entre les deux entités, monde juif et Israël, constante , a des causes nombreuses.

Parmi elles, la disparition progressive et inéluctable da la génération contemporaine du génocide par les nazis, le sentiment croissant que les attaques antisémites sont liées à la culpabilité d’Israël ainsi que le déclin de la perception de ce pays comme un havre de paix pour s’y réfugier.

D’être l’allié ou l’ami de cet État ne procure plus aucune fierté.

La jeunesse juive pratiquante désapprouve qu’un État laïc se revendique comme juif tandis que la jeunesse laïque est désappointée que le fait religieux puisse être au centre des institutions politiques.

Cet État est aux prises avec une véritable question existentielle, celle de la définition de la judéité. Les récentes recommandations de faciliter l’admission de nouveaux convertis ( ! ! ! ) brouillent davantage le problème.

Que les Juifs du monde non Israélien soient de moins en moins fiers d’Israël est une résultante logique des crimes continus de cet État.

Depuis au moins la seconde Intifada, les systèmes de propagande très élaborés qui doivent vendre à l’opinion publique mondiale le vieux mythe éculé du petit David devant lutter contre le Goliath arabe sont impuissants à effacer la réalité de la quatrième armée du monde, arrogante, qui martyrise un peuple sans armée et emprisonné.

Enfermés dans la logique des annexions progressives et continues avec des expulsions et des expropriations, elles aussi progressives, les responsables politiques et militaires ne veulent pas comprendre la détérioration de leur image comme l’effet immanquable de leurs crimes mais comme un déguisement insuffisant de leurs méfaits.

Les Palestiniens de Gaza refusent de se laisser mourir de faim et de soif.

Est-ce de l’héroïsme ?
Est-ce du terrorisme ?

La volonté de survie malgré le prononcé d’une condamnation à mort par l’occupant est le moins que l’on puisse attendre d’un peuple assiégé.

Le retrait des observateurs européens du poste frontière entre Gaza et l’Égypte mis en place depuis le l’évacuation des 7500 colons l’été 2005, a laissé l’Égypte seule co-responsable de l’étranglement par les sionistes de près d’un million et demi de personnes.

Le gouvernement Moubarak a permis l’entraînement sur son sol des milices collaborationnistes de Mahmoud Abbas et de leur passage vers Gaza pour remettre dans le droit chemin de la soumission aux volontés sionistes une population qui a eu l’outrecuidance de voter selon ses propres critères ses représentants.

Moubarak a des désirs dynastiques qui risquent fort d’être contrecarrés par une opposition certes muselée mais forte de l’appui de plus de 70% de la population égyptienne.

Il ne peut se permettre un massacre manifeste de centaines de milliers de civils coupables de chercher pitance quand leurs geôliers s’acharnent sur eux et que mêmes les instances les plus lâches politiquement comme la Ligue arabe condamne à juste titre comme une violation manifeste des droits humains.

Le glissement presque imperceptible de la position égyptienne vers une nouvelle direction imposée par le fiasco des US(a) en Irak est une nouvelle donne que les Israéliens ont vite compris mais qu’ils sont incapables de dévier. Le séjour de Bush le deuxième de seulement trois heures en Égypte à la fin de son inutile périple en est une bonne traduction.

Israël n’est ni un État juif ni l’État des Juifs et ce qui affaiblit l’idéologie sioniste est un regain de vigueur pour la Palestine.