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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Jeudi, 31 janvier 2008

jeudi 31 janvier 2008

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 31/01/08

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45001

L’Autorité Palestinienne refuse un dialogue sans conditions préalables alors que des dirigeants du Hamas et du Fatah rencontrent des officiels égyptiens.

Mercredi 30/01/08, le président Palestinien Mahmoud Abbas a répété que l’Autorité Palestinienne (AP) était prête à engager le dialogue avec le Hamas, mais seulement à condition qu’il renonce à son contrôle militaire sur la Bande de Gaza, que l’AP tient pour illégal.

Abbas parlait à des journalistes, au Caire, après sa rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak, mercredi 30/01/08. Moubarak a récemment appelé les mouvements rivaux du Fatah et du Hamas à se rencontrer au Caire sous médiaiton égyptienne pour reprendre un dialogue sans conditions préalables visant à restaurer l’unité Palestinienne.

Le Hamas a accepté la proposition égyptienne pour un dialogue avec le Fatah, alors que l’AP, dominée par le Fatah, a exigé que le Hamas renonce au contrôle de la Bande de Gaza avant d’engager toute discussion.

« Nous sommes prêts au dialogue avec le Hamas pourvu qu’ils reconnaissent la légitimité internationale et acceptent des élections anticipées. Nos esprits et nos coeurs leurs seront alors ouverts, » a déclaré Abbas.

« Nous sommes responsables des intérêts Palestiniene, et si la préoccupation du Hamas est la même, ils doivent adhérer aux accords que l’autorité Palestinienne légitime a signé avec différents acteurs internationaux. », a ajouté Abbas.

Rafah

Mahmoud Az-Zahhar, l’important dirigeant du Hamas qui dirige la délégation du Hamas en Egypte, a déclaré mercredi 30/01/08 à la presse que le sujet du siège de la Bande de Gaza et des points de passage sera en tête de la liste des sujets abordés dans une série de réunions en Egypte.

Outre Az-Zahhar, la délégation du Hamas comporte l’ancien ministre de l’intérieur Sa’id Siyam et Jamal Abu Hashim.

Pour ce qui est du point de passage de Tafah, Zahhar a déclaré aux journalistes présents au terminal avant son départ « le point de passage de Rafah doit être sous contrôle égypto-palestinien seulement, et si nous sommes d’accord pour le laisser ouvert, il n’est pas nécessaire de laisser ouverts les murs de la frontière. »

La délégation du Hamas venue de la Bande de Gaza doit rejoindre u groupe de dirigeants du Hamas en exil. On pense que Khalid Mash’al prendra la tête de la délégation commune.

Plus tôt cette semaine, les dirigeants du Hamas ont appelé à plusieurs reprises à l’accord de 2005 sur les mouvements et les accès, qui demande la présence de contrôleur européens à Rafah pour permettre l’ouverture du passage, et donne ainsi à l’entité sioniste le pouvoir indirect de contrôler l’ouverture et la fermeture de la frontière.

Alors que le Hamas veut jouer un rôle dans le fonctionnement des frontières de la Bande de Gaza, qu’il contrôle, l’Autorité Palestinienne basée en Cisjordanie veut être chargée du fonctionnement des points de passage.

L’entité sioniste veut le contrôle par l’Autorité Palestinienne

Pour leur part, les officiels sionistes ont déclaré que le régime sionsite approuverait tout accord entre l’Egypte et l’Autorité Palestinienne concernant le contrôle de la frontière de la Bande de Gaza avec l’Egypte.

« Si le président Abbas et le président Hosni Moubarrak parviennent à un accord quel qu’il soit sur un contrôle égypto-palestinien du point de passage de Rafah, nous ne nous opposerons certainement pas à de tels arrangements, » a déclaré un responsable politique sioniste.

Gaza – Ma’an – 30 / 01 / 2008 - 10:37

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=27502

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45002

Les brigades Al Quds lancent trois obus de mortier sur les forces d’occupation

L’aile militaire du Jihad Islamique, les brigades Al Quds, ont revendiqué, mercredi 30/01/08, la responsabilité du tir de trois obus de mortier sur une position militaire sioniste à l’est du camp de réfugiés d’Al Bureij, dans le centre de la Bande de Gaza.

Les brigades ont déclaré dans un communiqué que cette opération constituait une réponse naturelle à la poursuite des crimes sionistes contre le peuple Palestinien en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

Gaza – Ma’an – 30 / 01 / 2008 - 13:52

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=27506

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45003

Un dirigeant des Comités de la Résistance Populaire appelle le Hamas et le Fatah à s’unir

Abou As-Sa’id, un dirigeant important des Comités de la Résistance Populaire, a appelé les mouvements Palestiniens rivaux du Fatah et du Hamas à répondre à l’appel du président égyptien Hosni Moubarrak pour la reprise des discussions visant à rétablir l’unité Palestinienne.

Abou As-Sa’id a déclaré dans un communiqué qu’il est temps que les rivaux Palestiniens reprennent le dialogue et rétablissent l’unité. Il a ajouté « L’unité Palestinienne est une nécessité urgente afin de maintenir les droits inaliénables du peuple Palestinien, et donc, il est inacceptable de ne pas donner suite à l’appel du président égyptien pour la reprise du dialogue. »

Pour ce qui est du point de passage de Rafah, Abou As-Sa’id a affirmé que de nouveaux arrangements sont devenus nécessaires, et que le passage devrait être sous contrôle égyptien et Palestinien, sans intervention étrangère qui empiète sur la souveraineté égyptienne ou sur la souveraineté palestinienne.

Les dirigeants du Hamas et du Fatah sont en Egypte cette semaine pour des entretiens séparés avec les officiels égyptiens sur le sujet de la brèche, à Rafah, dans la frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza.

Le Hamas a pris le contrôle de la Bande de Gaza en juin dernier, en expulsant les fores de sécurité affiliées au Fatah. Depuis lors, Gaza a été sous le contrôle du Hamas, et la Cisjordanie sous celui de l’Autorité Palestinienne, dominée par le Fatah.

Le Comités de la Résistance Populaire est un mouvement Palestinien radical qui soutient la lutte armée, et ont été initialement fondés au cours de la seconde Intifada par des membres de divers mouvements.

Gaza – Ma’an – 30 / 01 / 2008 - 13:27

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=27505

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45004

L’Exode de Gaza vers l’Egypte

Les Nations Unies indiquent que 350 000 habitants de Gaza se sont rendus en Egypte

Les habitants de Gaza ont fait exploser le mur de la plus grande prison sur terre, et, avec lui, ils ont déjoué les manœuvres du système sioniste, montré que le droit international humanitaire n’était qu’une vaste plaisanterie, ébranlé la dictature égyptienne, et déshonoré tous ceux qui ont soutenu et permis à Israël de perpétrer ses crimes.

Parmi les dizaines de milliers qui ont submergé hier la rude opposition des services de sécurité égyptienne, certains sont allés rendre visite à des parents dont ils étaient séparés depuis longtemps, certains sont aller chercher des médicaments pour sauver des vies et acheter des produits indispensables non disponibles dans la bande de Gaza.

Alors que les chancelleries du monde entier travaillaient pour forcer les Palestiniens à abandonner tout espoir de résistance à l’entreprise sioniste ou de récupérer leurs terres perdues, une fois de plus et comme si souvent dans l’histoire, des dizaines de milliers de « gens ordinaires » extraordinaires – dont un petit nombre de combattants légèrement armés, ont ouvert la voie vers la liberté.

Le régime égyptien n’a pas pu contenir les Palestiniens tandis que les sionistes vaquaient à leurs tueries, en explosant même la tête d’une petite fille pour « confirmer sa mort ». Même si le mur séparant Gaza de leurs frères et sœurs arabes est remis en place, il ne sera que temporaire : quand les habitants de Gaza auront besoin d’aller en Egypte, ils le feront.

Le régime sioniste peut, et va, continuer à tuer, mais il a perdu l’une de ses principales armes. Quand la police égyptienne est restée à l’écart et a permis aux Palestiniens d’affluer, le régime de Moubarak a été affaibli.

Reuters fait état d’une vague d’arrestations de militants pro-Palestiniens au Caire, mais l’exemple des habitants de Gaza invaincus par le terrorisme sioniste continuera d’éroder la peur des Égyptiens qui les empêchent de rejoindre ceux qui s’opposent à leur président à vie.

Peut-être qu’à l’avenir, nous considérerons ce mouvement populaire qui fait tomber un petit morceau de mur comme le début de l’effondrement du système de frontière géométrique imposé aux Arabes par le Royaume-Uni et la France dans l’accord Sykes-Picot pour diviser et piller la région.

Chaque être humain décent sur la planète se tient aux côtés du peuple arabe palestinien de Gaza.

Mais, ils ont toujours contre eux les États-Unis, l’Union Européenne, la Banque Mondiale, l’ONU et les régimes arabes.

Alors que l’entreprise sioniste réalisait son plan visant à les plonger dans la famine, le froid et la misère, situation unique sur la côte méditerranéenne, le silence de la société civile mondiale hurlait qu’ils avaient obtenu, à juste titre, leur traversée du désert et que la punition ne serait jamais terminée avant qu’ils embrassent le fouet israélien et qu’ils acceptent le fait que des colons européens les aient chassés de leurs maisons et de leurs terres.

Avec de petites bombes et un courage surhumain, les habitants de ce camp de concentration contrôlé par les sionistes et les Américains ont déjoué les plans des Etats-Unis, de la direction sioniste, de l’Union Européenne et de l’ONU : la coalition qui a décidé de les punir pour leur vote et leur résistance au projet sioniste.

Le Mouvement de résistance islamique (Hamas) démocratiquement élu a rejoint le Hezbollah parmi les géants du monde arabe, un monde gouverné par des petits tyrans corrompus, méprisés par leurs populations, qui collaborent avec l’entité sioniste pour massacrer les Palestiniens.

L’établissement sioniste, équipé de la dernière technologie américaine de mort peut tuer des pauvres habitants de Gaza depuis des plates-formes armées très haut dans le ciel, mais les gens qui gagnent dans un combat ne sont pas ceux qui tuent le plus, mais ceux qui souffrent le plus et qui ont encore des réserves pour continuer.

Manifestement, après toute la douleur et la souffrance que leur ont infligées nos gouvernements, ce sera les Palestiniens.

Source : http://www.scottishpsc.org.uk/  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : adhésion totale]

ISM et Mick Napier - Grande Bretagne - 29-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8203&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances

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45005

Des Palestiniens qui tentaient d’empêcher des arrestations arbitraires à Hébron repoussés par la police

Le dimanche 27 janvier, à 16h15, l’armée d’occupation a arrêté 6 jeunes Palestiniens, tous âgés de 15 ans ou moins dans la vieille ville d’Hébron, en les accusant de s’être introduits dans une maison et d’y avoir volé des objets à l’intérieur.

Les soldats ont arrêté un garçon qui se promenait avec sa mère et un autre qui marchait dans les rues.

Ils les ont emmenés du quartier défavorisé de la Vieille Ville jusqu’à un endroit proche de la colonie d’Avraham Avinu, où ils quatre autres garçons étaient détenus. Les Palestiniens ne sont pas autorisés à s’y rendre, et donc leurs familles et leurs amis ne pouvaient pas les voir.

Les soldats ont laissé les garçons debout, les mains contre un mur, pendant deux heures. Des observateurs internationaux des droits de l’homme de l’ISM et du CPT étaient présent et plus tard est arrivée la Présence Internationale. Les soldats n’ont laissé personne s’approcher des garçons.

Certains des garçons arrêtés pleuraient, l’un d’eux ne portait pas de veste, malgré le froid et la pluie. Un garçon palestinien a offert sa veste au jeune garçon arrêté et une femme du CPT a réussi à la lui donner.

A 18h15, les soldats ont bandé les yeux des garçons, ils leur ont attaché les mains dans le dos et ils les ont emmenés dans un véhicule de l’armée.

À ce moment-là, cinq femmes palestiniennes dont une avec un bébé, un jeune palestinien et des hommes adultes palestiniens, dont certains étaient des proches des jeunes arrêtés, se sont approchés du véhicule. Ils se sont placés devant le véhicule et ont tenté de l’empêcher de bouger.

Les femmes pleuraient et criaient et s’accrochaient au véhicule. Les soldats ont répondu d’une manière très agressive, et certains d’entre eux ont repoussé de forces les femmes. Une femme a réussi à ouvrir la porte arrière du véhicule, mais un soldat l’a refermée très rapidement, en disant aux autres soldats qu’elle désirait peut-être être tabassée.

Au bout de 10 minutes, environ 15 jeunes colons sont arrivés en applaudissant l’armée. Ils frappaient dans leurs mains, chantaient et dansaient autour du véhicule de l’armée, en poussant certaines des personnes qui tentaient de l’empêcher de bouger. Ils les ont insultés et leur ont craché dessus tout en essayant de prendre les sacs et les caméras des internationaux.

À 19h, la police est arrivée et a déclaré aux femmes palestiniennes de s’écarter du véhicule. Elles l’ont fait en pleurant et le véhicule est parti en emmenant les garçons.

Les gamins colons ont tenté d’attaquer les femmes palestiniennes et un jeune palestinien alors qu’ils rentraient chez eux. Ils ont aussi volé un appareil photo appartenant à l’un des observateurs des droits de l’homme.

Source : http://www.palsolidarity.org  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : le film est en noir et blanc, d’une qualité étonnante pour l’époque et les conditions où il a été tourné. Il fait froid. Il pleut. Quelques gamins dépenaillés, leurs mèches trempées volant sur leur front sous le vent glacial, sont depuis deux heures alignés contre un mur, sous la menace des coups des troupes d’occupation, chaudement vêtues, bottées et casquées. Quelques femmes essaient en vain d’arracher les gamins des griffes du monstre...Non, nous ne sommes pas quelque part en Europe de l’est en 194... Quelle Honte !]

ISM - Hébron - 28-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8198&type=temoignage

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45006

Abbas avocat du projet sioniste ?

Le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a rejeté avec véhémence les demandes du Hamas de n’autoriser que les autorités palestiniennes et égyptiennes à tenir le passage frontalier de Rafah.

"Nous n’accepterons aucune nouvelle condition ; ils (Hamas) doivent revenir à l’ancien accord sur le passage frontalier. Nous sommes plus concernés par les intérêts du peuple palestinien que ne l’est Hamas. Si Hamas les soutient lui aussi, qu’ils respectent cet accord."

Franchement, est-ce qu’Abbas sait réellement de quoi il parle ? Comme dit le proverbe arabe, "s’il le sait, c’est une calamité et s’il ne le sait pas, c’est une calamité encore plus grande."

Je dis ceci parce l’ancien accord gouvernant les opérations au passage frontière de Rafah permet à l’entité sioniste, l’établissement colonial qui tente de décimer 1,5 million de Gazaouis en les affamant, d’avoir le dernier mot sur la date éventuelle de réouverture du terminal, et quand il fermera.

Nous nous souvenons tous comment des milliers de Palestiniens, dont des étudiants, des malades, des pèlerins et autres voyageurs, ont bloqués du côté égyptien de la frontière pendant des semaines et des mois parce qu’un officier sioniste du côté sioniste de la frontière avait décidé que ces victimes impuissantes seraient les otages de son bon plaisir et de ses instincts de cannibale.

En fait, ce sadisme minable, que M. Abbas défend maintenant résolument, fut responsable de la mort de douzaines de Palestiniens qu’on a laissé en rade dans le désert, comme s’il s’agissait d’animaux et non d’êtres humains. Reprenez les rapports sur ce sujet, décrivant le calvaire des Gazaouis bloqués, et vous comprendrez de quoi je parle.

Comment le régime sioniste s’est-il arrangé pour maintenir fermé le passage frontalier la plupart du temps cette année ? Eh bien, c’est très simple. Selon le « merveilleux » accord qu’Abbas demande maintenant au Hamas d’accepter sans condition, le terminal de Rafah ne peut être opérationnel qu’en présence des observateurs de l’Union Européenne. Mais les observateurs eux-mêmes, qui viennent de plusieurs pays de l’UE et dont quelques-uns peuvent tout à fait travailler pour les services secrets sionistes, sont installés dans le petit kibboutz de Kerem Shalom, à quelques kilomètres du terminal frontalier. Et selon l’accord infâme, ils n’ont un accès libre au terminal qu’après avoir auparavant reçu, tous les jours, une autorisation accordée ou non par l’armée d’occupation.

De son côté, l’armée coloniale, agissant sur instructions de son gouvernement, déclare simplement et systématiquement la seule route qui relie Kerem Shalom au terminal de Rafah « zone militaire fermée », de manière à ce que le terminal reste fermé. Evidemment, l’armée concocte « des raisons sécuritaires » pour justifier la fermeture virtuellement perpétuelle, mais chacun, y compris les sionistes eux-mêmes, savent parfaitement que les véritables considérations sécuritaires n’ont que très peu à voir avec les mesures sionistes, et que le réel motif est de punir et de torturer les Palestiniens.

Comme mentionné, cet abus flagrant d’autorité n’a pas eu lieu un jour ou deux, ni même dix jours par mois. Ce fut la norme, le modus operandi, et la frontière est restée fermée de 26 à 29 jours par mois, provoquant des souffrances terribles aux Palestiniens.

Ce fut un processus délibéré et calculé, destiné à torturer, attaquer, brutaliser et humilier le peuple de Gaza, et tout fut fait au nom de l’ « accord international ».

La direction de l’Union Européenne et les états-membres savaient pertinemment ce qui se passait à Kerem Shalom. Mais ils furent trop malhonnêtes moralement et trop serviles à l’entité sioniste et aux Etats-Unis pour émettre une quelconque objection sérieuse à la persécution systématique, par le régime de Tel Aviv, d’un peuple impuissant dont les hommes, les femmes et les enfants se cramponnent à la vie comme les milliers de détenus juifs dans le Ghetto de Varsovie le firent il y a 67 ans.

Alors, j’aimerais demander à Abbas et à ses acolytes et à ses parasites qui parlent trop et font trop de bruit, clamant qu’ils servent les intérêts vitaux du peuple palestinien :

Comment pouvez-vous penser que le fait de rendre à l’établissement sioniste le contrôle de la frontière de Rafah puisse servir les intérêts du peuple palestinien ? Etes-vous saouls ? Etes-vous stupides ? Etes-vous aveugles ? Etes-vous ignorants ?

De plus, pourquoi pensez-vous que l’établissement sioniste doive être impliqué dans la gestion de la frontière de Rafah en premier chef ? Le passage frontalier n’est-il pas un carrefour exclusivement égypto-palestinien ? Le régime sioniste n’a-t-il pas déclaré qu’il n’occupe plus la Bande de Gaza ? Le régime sioniste n’a t’il pas répété jusqu’à la nausée qu’il n’est plus responsable de Gaza ?

Si oui, pourquoi insistez-vous pour que le maître esclave reste l’ultime décisionnaire, l’ultime patron ? C’est écoeurant, pour ne pas dire plus, et c’et la preuve d’une sorte de soumission ombilicale de votre part envers les infâmes envahisseurs.

Je sais qu’il y a des problèmes entre le Fatah et le Hamas. Cependant, trahir le peuple palestinien et saper ses intérêts vitaux dans le but d’affaiblir le Hamas et d’apaiser le camp sioniste et plaire à Washington frise la trahison pure et simple.

Que peut-on dire d’autre sur le fait de s’agripper à un accord invraisemblable qui permet à l’occupant diabolique de nous emprisonner, nous torturer et nous humilier en toute impunité… parce que « l’accord » le dit ?

Que l’accord aille au diable, et ceux qui l’ont signé avec.

En bref, Hamas a raison à cent pour cent. Le passage frontalier de Rafah doit être exclusivement géré conjointement par les autorités palestiniennes et égyptiennes. Et le régime de Ramallah, peut, s’il veut, prendre part à cette gestion, comme part d’un processus de réconciliation d’ensemble entre Gaza et Ramallah.

Cependant, ramener Israël sur la scène est inacceptable. Les gens de Gaza ont largement assez souffert des mains sionistes. Leur assassin et bourreau ne doit plus jamais être autorisé à être également leur geôlier.

Abbas va-t-il comprendre cela ? J’en doute.

Source : Palestine Info  Traduction : MR pour ISM

[commentaire : dans l’Algérie coloniale, on faisait surveiller les ouvriers agricoles qui cultivaient les exploitations des colons par un algérien prêt à servir le colon pour la cinquième partie de la récolte. On donnait à ce contremaître le nom de « khammès » (du mot « khamsa » qui signifie « cinq » en arabe). Est-il nécessaire de préciser que, depuis lors, qualifier quelqu’un de « khammès » n’est pas précisément un compliment. Mais je me demande pourquoi je pense à ça...)

ISM et Khaled Amayreh - Gaza - 31-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8214&type=analyse≤sujet=Collabos

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45007

Quelle orientation pour le mouvement de soutien à la lutte du peuple Palestinien ?

Quelle est la question présentement en Palestine occupée ? Quelle orientation pour le mouvement de soutien à la lutte du peuple Palestinien ? Est-ce, comme certains le prétendent, la quête perpétuelle de la « paix et la justice » à tout prix ?

L’entité sioniste connaît une paix relative. Il n’y a pas eu d’actes de guerre ou de résistance dans la zone sioniste depuis que l’armée sioniste a été mise en déroute par le Hezbollah en 2006. Sur les terrasses des bistros de Tel-Aviv les « dandys » ignorent même que des Palestiniens meurent chaque jour alors que la paix règne sur la ville méditerranéenne ensoleillée. Cette paix est-elle partagée par le peuple palestinien ?

Si demain l’entité sioniste cessait tout acte d’agression contre le peuple palestinien et contre les peuples de la région le pays connaîtrait la paix. La question palestinienne serait-elle réglée pour autant ?

La population de la ville palestinienne de Jéricho connaît la paix depuis la destruction de sa prison fantoche par l’armée d’occupation en 2006. Sous la « paix » de l’occupant le casino de Jéricho a été fermé. La population de Jéricho vit dans un ghetto ou le chômage sévit, la honte, la corruption et la collaboration avec l’occupant, tout cela sous la menace constante de nouvelles « incursions » et de nouvelles exactions si les dirigeants palestiniens de la ville cessent de collaborer avec l’occupant sioniste.

La poursuite inconditionnelle de la paix n’est pas la question fondamentale en Palestine occupée. Gaza est soumis au blocus et à la famine même si Mahmoud Abbas est allé conspirer pour assurer la « paix » à l’occupant à Annapolis. La population de Cisjordanie occupée ploie sous le joug de l’occupation, plus de 500 checkpoints et plusieurs routes de contournements réservés exclusivement aux colons interdisent tout développement économique. Naplouse est envahie régulièrement et la population est assassinée sous le regard indifférent des observateurs de l’ONU et ce malgré que le président de l’« Autorité » (sans autorité) jure ses grands dieux qu’il fait tout pour capituler - désarmer la résistance - et assurer la paix aux colonies sionistes.

La poursuite inconditionnelle de la paix n’est pas la question fondamentale de la politique palestinienne et ne devrait pas être celle du mouvement de soutien au peuple palestinien. Le mouvement de solidarité et de soutien au peuple palestinien a été désarmé (idéologiquement) et fourvoyé par l’Autorité palestinienne le jour où il a inscrit sur sa bannière « Paix et Justice ». Le mouvement sioniste a également inscrit ce slogan sur sa bannière.

Alors, qu’est-ce qui nous démarque des sionistes ?

Est-ce la lutte pour un ou pour deux États en Palestine historique qui est la question fondamentale du mouvement de libération nationale du peuple palestinien ? À défaut de pouvoir transférer tous les Palestiniens hors de Palestine, les sionistes appellent de leurs voeux un État palestinien fantoche, gouverné par des rois nègres palestiniens, des collaborateurs de la trempe de Mahmoud Abbas.

Il faut un État bantoustan palestinien pour « débarrasser » les sionistes de millions d’arabes palestiniens « goys » qui bientôt les submergeront démographiquement. La pureté ethnique de l’État raciste sioniste le requiert impérativement. Il naîtra sous la « paix de l’occupant » cet état fantoche, inféodé, colonisé et dominé par la puissance impérialiste sioniste. Un État palestinien pour les sionistes est inscrit sur la bannière sioniste. Tout ce qui reste à déterminer c’est le tracé des murs d’emprisonnement et le nombre de bantoustans qui tiendront lieux d’État croupion palestinien.

La résistance à la colonisation, à l’occupation et la lutte pour le droit inaliénable au retour pour tous les palestiniens sont les questions fondamentales qui nous démarquent pour toujours des sionistes. Voilà des slogans qu’ils n’inscriront jamais sur leur bannière et que nous devrions placarder bien en vue sur les nôtres. Cette occupation et cette colonisation ne prendront fin et le droit de retour ne se matérialisera qu’avec le développement et le déploiement de la résistance multiforme, y compris la résistance armée, du peuple palestinien.

Voilà pourquoi nous appuyons sans réserve et sans conditions la juste résistance du peuple palestinien à l’occupation, à la colonisation, à l’apartheid et à la discrimination et pour le droit de retour inconditionnel des réfugiés où qu’ils se trouvent actuellement.

Source : Robert Bibeau

ISM et Robert Bibeau > robert.bibeau@sympatico.ca - Palestine - 30-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8205&type=analyse≤sujet=R%E9sistances

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45008

Israël n’est ni un Etat juif ni l’Etat des Juifs

Israël n’est pas un État juif, puisque la proportion des non Juifs est croissante selon deux mécanismes. L’immigration de travailleurs en particulier venant du Sud Est asiatique précaires et sans droits est facilitée, substitut confortable aux Palestiniens des Territoires. La baisse de la natalité chez les Israéliens s’est accentuée, aggravée par les récentes dispositions de Netanyahu alors ministre des Finances de Sharon qui mettent un terme aux programmes sociaux d’aide à la famille.

La tendance a été enregistrée chez les ultra-orthodoxes qui se sont révélés sensibles aux incitations financières négatives du gouvernement.

La prétention de la pureté à plus de 80% d’Israël est plus que démentie par les faits.

Israël n’est pas non plus l’État des Juifs. Le découplage très net entre les Juifs de la Diaspora et Israël est de plus en plus marqué. L’Institut pour la Planification d’une politique du Peuple Juif en convient.

La dérive entre les deux entités, monde juif et Israël, constante, a des causes nombreuses. Parmi elles, la disparition progressive et inéluctable da la génération contemporaine du génocide par les nazis, le sentiment croissant que les attaques antisémites sont liées à la culpabilité d’Israël ainsi que le déclin de la perception de ce pays comme un havre de paix pour s’y réfugier. D’être l’allié ou l’ami de cet État ne procure plus aucune fierté. La jeunesse juive pratiquante désapprouve qu’un État laïc se revendique comme juif tandis que la jeunesse laïque est désappointée que le fait religieux puisse être au centre des institutions politiques.

Cet État est aux prises avec une véritable question existentielle, celle de la définition de la judéité. Les récentes recommandations de faciliter l’admission de nouveaux convertis brouillent davantage le problème.

Que les Juifs du monde non Israélien soient de moins en moins fiers d’Israël est une résultante logique des crimes continus de cet État. Depuis au moins la seconde Intifada, les systèmes de propagande très élaborés qui doivent vendre à l’opinion publique mondiale le vieux mythe éculé du petit David devant lutter contre le Goliath arabe sont impuissants à effacer la réalité de la quatrième armée du monde, arrogante, qui martyrise un peuple sans armée et emprisonné.

Enfermés dans la logique des annexions progressives et continues avec des expulsions et des expropriations, elles aussi progressives, les responsables politiques et militaires ne veulent pas comprendre la détérioration de leur image comme l’effet immanquable de leurs crimes mais comme un déguisement insuffisant de leurs méfaits.

Les Palestiniens de Gaza refusent de se laisser mourir de faim et de soif.

Est-ce de l’héroïsme ?

Est-ce du terrorisme ?

La volonté de survie malgré le prononcé d’une condamnation à mort par l’occupant est le moins que l’on puisse attendre d’un peuple assiégé.

Le retrait des observateurs européens du poste frontière entre Gaza et l’Égypte mis en place depuis le l’évacuation des 7500 colons l’été 2005, a laissé l’Égypte seule co-responsable de l’étranglement par les sionistes de près d’un million et demi de personnes.

Le gouvernement Moubarak a permis l’entraînement sur son sol des milices collaborationnistes de Mahmoud Abbas et de leur passage vers Gaza pour remettre dans le droit chemin de la soumission aux volontés sionistes une population qui a eu l’outrecuidance de voter selon ses propres critères ses représentants. Moubarak a des désirs dynastiques qui risquent fort d’être contrecarrés par une opposition certes muselée mais forte de l’appui de plus de 70% de la population égyptienne.

Il ne peut se permettre un massacre manifeste de centaines de milliers de civils coupables de chercher pitance quand leurs geôliers s’acharnent sur eux et que mêmes les instances les plus lâches politiquement comme la Ligue arabe condamne à juste titre comme une violation manifeste des droits humains.

Le glissement presque imperceptible de la position égyptienne vers une nouvelle direction imposée par le fiasco des US(a) en Irak est une nouvelle donne que les Israéliens ont vite compris mais qu’ils sont incapables de dévier. Le séjour de Bush le deuxième de seulement trois heures en Égypte à la fin de son inutile périple en est une bonne traduction.

Israël n’est ni un État juif ni l’État des Juifs et ce qui affaiblit l’idéologie sioniste est un regain de vigueur pour la Palestine.

Source : Convergence des Causes

ISM et Convergence des Causes - Israel - 28-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8195&type=analyse≤sujet=Sionisme

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