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De Michele Giorgio, envoyé à Eretz

Quatrième jour à l’air libre pour les Palestiniens de Gaza

Edition de dimanche 27 janvier 2008 de « il manifesto »

lundi 28 janvier 2008

L’irresponsabilité de plus en plus flagrante du Président de l’Autorité palestinienne (ndlr).


La frontière encore ouverte à Rafah ne doit laisser aucune illusion. Gaza était et reste un territoire assiégé, pris dans la morsure du blocus israélien.

Quand les Egyptiens fermeront le passage, ce lambeau de terre palestinienne redeviendra une prison.

C’est ce qu’ont rappelé hier un millier de pacifistes israéliens, militants palestiniens et étrangers qui, arrivant en convois depuis plusieurs villes israéliennes et Jérusalem ont atteint le passage d’Eretz, entre Gaza et Israël, pour remettre des aides humanitaires et, surtout, pour crier au monde de libérer le peuple de Gaza. Un cri qui n’est pas parti que d’Eretz car au même moment, des manifestations de soutien à Gaza se sont tenues dans une trentaine de villes du monde entier (…).

Arrivés à Eretz en bus et en voitures, Palestiniens et Israéliens se sont dirigés à pied vers le terminal, en scandant leurs slogans en hébreu et arabe.

Cortège coloré, fait de gens de tous âges. Et de tous le drapeaux, même rouge avec la faucille et le marteau, et de banderoles, parmi lesquelles celles de femmes juives et palestiniennes (y compris voilées) unies dans la lutte.

Parmi les interventions les plus applaudies celles de Nurit Peled-Elhanan et du médecin palestinien Eyad Sarraj qui, grâce à une liaison téléphonique, a parlé depuis Gaza, pour souligner l’importance d’une soudure entre les forces palestiniennes et israéliennes pour la fin de la bataille contre l’occupation.

Jeff Halpert, du « Comité israélien contre la démolition des maisons » s’est adressé aux habitants de Sderot. « Amis de Sderot, le gouvernement Olmert vous prend en otage, il vous oblige à vivre dans des conditions de difficulté et de peur. Le Hamas a proposé une trêve immédiate mais le gouvernement continue à l’ignorer pour poursuivre sa politique de siège de Gaza. Sortez de vos maisons, unissez-vous à nous dans la lutte pour le projet d’une paix juste pour les deux peuples ».

A une quarantaine de kilomètres de là, de l’autre côté de Gaza, des milliers de Palestiniens continuaient à se déverser en territoire égyptien. (…).

La position égyptienne a changé plusieurs fois ces derniers jours, sous les pressions internes faites au régime de Moubarak, afin d’obtenir une aide plus concrète pour le Palestiniens, face à celles, en sens contraire, provenant de Washington et Israël.

Le Caire cherche à présent une issue politique et si d’une part, il lance des accusations contre le Hamas, d’autre part, en coulisses, il dialogue avec le mouvement islamique palestinien.

Hier le ministre des affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a renouvelé l’offre d’accueillir au Caire une conférence de la réconciliation entre les groupes palestiniens, déjà acceptée par le Hamas mais à laquelle le président de l’Autorité palestinienne, Abu Mazen, a répondu par un « non » sec : et a posé comme condition la renonciation immédiate du mouvement islamique au contrôle de Gaza.

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/27-Gennaio-2008/art33.html

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio