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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi, 26 janvier 2007

samedi 26 janvier 2008

ombre d’entrées : 8

Envoyé le 25/01/08

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44501

Les frappes aériennes de l’occupation tuent 4 Palestiniens à Rafah

Au cours de deux attaques distinctes, l’aviation coloniale a tué au moins 4 Palestiniens dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

La première frappe a atteint une voiture Palestinienne qui circulait près de la barrière de la frontière et a laissé deux Palestiniens tués dans leur voiture détruite.

Les sources médicales ont plus tard identifié les morts comme Ziyad Abed Al’al et Ibrahim Al Absy.

Dans un bombardement sioniste distinct, deux autres Palestiniens ont été tués dans la zone de Shabora, à Rafah, lorsque des sionistes ont visé leur voiture. Plus tard, les deux victimes ont été identifiées comme Mohammad abou Harab et Sami al Hamayda.

Selon le quotidien Haaretz, les tués appartiennent au Hamas et les sionistes les ont tués parce qu’ils préparaient des attaques contre l’entité sioniste.

[commentaire : là, on dépasse l’assassinat extra judiciaire, vaguement semblables à l’activité des escadrons de la mort. Voyez-vous où ils en sont rendus maintenant, et nous avec, dans la lâcheté de notre silence complice. Au meurtre préventif !. On croyait ce genre de choses réservé aux films d’horreur pu aux pires Mangas : on tue des gens parce qu’on pense qu’ils se préparent à attaquer ! En étant très très très polis, ça s’appelle faire la guerre à une population civile]

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Vendredi 25 janvier 2008 – 10 : 21

http://www.imemc.org/article/52455

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44502

Des dizaines d’Israéliens et d’Arabes protestent à Haïfa

Jeudi 24/01/08, des dizaines de résidents Arabes et d’habitants Juifs de la zone sioniste ont organisé une manifestation commune dans la ville de Haïfa pour protester contre les attaques et le siège de l’occupation contre la Bande de Gaza, rapporte le site Arabs48.

Les manifestants brandissaient des drapeaux Palestiniens et chantaient des slogans contre l’occupation sioniste de la Palestine et soutenant la levée du siège de la Bande de Gaza.

Les manifestants ont également condamné les dirigeants Arabes et des pays de la communauté internationale pour leur silence devant la poursuite par l’entité sioniste de ses activités illégales d’attaques et de blocus.

La manifestation était organisée par le Parti Communiste Israélien et le Front Démocratique pour la Paix et la Justice.

Les manifestants ont également condamné le président étasunien George Bush, qui a récemment rendu visite à la région et a donné un feu vert au régime de Tel Aviv pour la poursuite d’un siège injuste contre les habita,nts de la Bande de Gaza et pour continuer la construction d’implantations en Cisjordanie occupée.

La Bande de Gaza est assiégée depuis plus de 200 jours maintenant et ses hôpitaux sont à court de fournitures médicales.

Les pénuries sévères en médicaments et en carburant, en plus de l’absence de courant électrique dans plusieurs zones de la Bande de Gaza ont augmenté les souffrances des habitants et fait croître le nombre de victimes civiles.

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 24 janvier 2008 – 04 : 09

http://www.imemc.org/article/52450

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44503

Un policier sioniste et deux Palestiniens tués, quatre sionistes blessés dans deux attaques séparées

Jeudi 24/01/08 en soirée, des sources sionistes militaires et médicales ont rapporté qu’un policier sioniste, membre des unités de la Garde des Frontières, ainis que deux combattants Palestiniens, ont été tués, et que quatre autres sionistes, dont une femme soldat, avaient été blessés dans deux attaques Palestiniennes dans la région de Jérusalem.

Les sources ont déclaré que le policier avait été tué et une policière blessée au cours d’une attaque par armes à feu menés par des combattants Palestiniens contre le barrage militaire sioniste de Ras Khamis, près de la ville de Shu’fat, au nord de Jérusalem.

L’agence Ma’an News Agency a rapporté qu’un groupe jusqu’ici inconnu, qui se désigne comme les Brigades du Retour et du Combat, ont revendiqué la responsabilité de cette attaque. Il semble que ce groupe soit affilié aux brigades des Martyrs d’Al Aqsa, la branche armée du mouvement du Fatah.

Dans une attaque distincte, trois colons sionistes ont été blessés dans le Kibboutz Atzion près de Hébron, après que deux combattants Palestiniens aient réussi à s’infiltrer dans le kibboutz et aient ouvert le feu sur les colons.

Les combattants se sont infiltrés dans un bâtiment apparemment utilisé comme « Yeshiva ». L’un avait un couteau et l’autre une arme à feu, selon des sources militaires sionistes. Les deux Palestiniens sont morts au cours de l’attaque.

Le site sioniste Ynetnews rapporte que Shaul Goldstein, chef du conseil de Gush Etzion, a déclaré que les deux Palestiniens avaient été atteints et tués par les tirs de l’un des étudiants de la « Yeshiva. »
Les troupes sionistes se sont précipitées en masse sur les lieux et ont lancé une enquête sur cet incident après avoir isolé la zone. L’armée coloniale a entamé une vaste opération de recherche dans la région.

[commentaires : une vaste opération de recherche ! De recherche de quoi ? De Palestiniens ? Eh oui, il y en a encore. Il y en a même de plus en plus. Stupéfiant, non, que ces gens, qui, ne l’oubliez jamais, sont chez eux, trouvent le courage d’aller à une mort certaine armés l’un d’un « gun » (pistolet ? fusil ?) et l’autre d’un couteau. Ces gens ne sont pas des terroristes mais des héros. Les terroristes, ce sont ceux qui établissent des colonies au mépris de toutes les lois et règles de la raison, et camouflent ensuite leur rapine derrière une présentation riche en savoir faire. Cela ne trompe que ceux qui sont à l’avance décidés à se laisser berner. Non, ce n’est pas le « choc des civilisations » qui fait que des actes de résistance ne cessent pas en Palestine, mais seulement le simple fait que les sionistes n’y sont pas chez eux.]

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 24 janvier 2008 – 03 : 51

http://www.imemc.org/article/52449

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44504

Plus de cent organisations européennes appellent à lever le blocus de Gaza

Un appel pour lever le blocus imposé contre la bande de Gaza a été lancé par quelque cent trois organisations Européennes non gouvernementales.

Dans une communiqué, dont le CPI a reçu une copie, ces organisations européennes ont catégoriquement condamné la politique du blocus pratiquée contre la bande de Gaza. Un blocus qui s’intensifie de plus en plus. Un blocus immoral et loin de tout sens d’humanité. Un blocus qui vient à l’encontre de la loi humanitaire internationale et des conventions des droits de l’homme.

Les politiques menées par le gouvernement d’occupation ont transformé la Bande en une véritable prison pour un million et demi d’âmes, avec toutes les conséquences qu’engendre cette transformation. Même les gens gravement malades ne peuvent la quitter, non plus que les étudiants et les hommes d’affaires qui étudient ou travaillent à l’étranger, ni les hommes de presse et les responsables des agences et associations humanitaires.

Dans leur communiqué, les organisations insistent sur le fait que cet état de siège hermétique a déjà provoqué des problèmes catastrophiques, notamment dans les domaines de la santé, de la nourriture, de l’éducation, de l’industrie, de l’économie en général, dans une région où le seuil de chômage est parmi les plus élevés dans le monde...

Bruxelles – CPI - 25/01/2008 - 16:04

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7N52fsIAwcAII0lOIUCUHSIct8F9WjB1mKocPy3DK%2flNu6c%2f8ZWCdb%2fNvQTnvudgZBWxPD7khrleIkRanKCea4obzrCo5LxNI7tkwsUtRl4o%3d

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44505

A Gaza, le Conseil législatif palestinien reçoit une délégation parlementaire égyptienne

Le Dr Ahmed Bahar, vice-président du Conseil législatif palestinien, a reçu une délégation parlementaire égyptienne présidée par Hadin Sabah, chef du parti Al-Karama, hier, jeudi 25 janvier, dans la ville de Gaza.

Al-Bahar a mis la délégation au courant de la vie difficile de la population de la bande de Gaza qui souffre d’un état de siège des plus suffocants. Et la délégation a exprimé son entière compréhension, en confirmant que les Palestiniens et les Egyptiens constituent un seul peuple, rapporte Al-Bahar.

Cette visite exprime en fait les relations étroites entre les deux peuples.

Elle constitue un point de départ pour une action concrète afin de briser le blocus.

Le vice-président du Conseil législatif palestinien, a enfin, en remerciant la délégation égyptienne et tout le peuple égyptien pour leur solidarité, réaffirmé que le peuple palestinien restera résistant jusqu’à la victoire.

Gaza – CPI - 25/01/2008 - 14:57

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7HjswdrG8AzIAl5pxfBybmP68kBKXuZLsO3zylidIy1oAAnVVrDmVpgROS4rd7QRfCDqb645Rai8S5igbyB0vIiJf2G9XVT2foHLnV1qKBxI%3d

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44506

Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU appelle à la levée immédiate du siège de Gaza

Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a exprimé, jeudi 24/01/08, sa grave préoccupation devant les attaque répétées menées par l’armée sioniste contre les Territoires Palestiniens, particulièrement la Bande de Gaza, qui a pour conséquences des pertes de vies humaines et des blessés parmi les civils palestiniens, y compris les femmes et les enfants.

Le Conseil a appelé une action internationale pour faire pression sur le régime de Tel Aviv pour qu’il permette au carburant, à la nourriture, aux médicaments et à d’autres fournitures essentielles d’être envoyées dans la Bande de Gaza et pour qu’il ouvre les points de passage des frontières.

La session avait été convoquée à la demande de 21 des membres du Conseil (au nombre de 47), et une résolution critiquant l’entité sioniste a été rédigée par le Pakistan et la Syrie au nom des blocs Arabe et Islamique.

Les Etats Unis et l’entité sioniste n’étaient pas présents pensant la session, a noté un reporter de l’AFP. Aucun de ces deux pays n’est membre du Conseil, mais les deux ont la possibilité d’y participer en qualité d’observateurs.

Dans une résolution adoptée par le Conseil par 30 vois pour, une voix contre (celle du Canada) et 15 abstentions, le Conseil a exprimé sa profonde préoccupation à propos de « la série incessante des attaques et des incursions militaires de l’entité sioniste » qui déclare la résolution a provoqué la mort ou la blessure de nombreux civils Palestiniens.

La résolution a également demandé la levée immédiate du siège imposé par le régime sioniste et la protection immédiate des civils dans les territoires Palestiniens occupés. Le Conseil reconnaît que le siège imposé par l’entité sioniste à la Bande de Gaza, y compris la fermeture des frontières et la suppression des fournitures de carburant, de nourriture et de médicaments, constitue une punition collective des civils Palestiniens et conduit à des conséquences désastreuses.

La résolution demande également au Hait Commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme de faire rapport au Conseil, lors de sa prochaine session, des progrès réalisés dans la mise en oeuvre de cette résolution.

Genève, CPI - 25/01/2008 - 11:33

http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7kfrUp3e%2f7QUdE%2biJ2AyROTgnzcgv2vTYKyt5dDygvAfTiZZalSZJJBIk0wwL5QAUBAPMf1Zmr%2fRrEezafQjSevbtlnpp8P5uXjzrF17zt5M%3d

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44507

La fuite en Egypte

• Après avoir détruit en partie le Mur, des dizaines de milliers de Palestiniens ont pénétré en Egypte. • Le Caire ne s’est pas opposé à ce flux énorme de Gazaouites venus acheter des produits alimentaires.
Serge Dumont, Tel-Aviv Jeudi 24 janvier 2008

Une impressionnante marée humaine... Depuis l’aube, au moins 350 000 personnes sont passées mercredi en Egypte après que des militants, probablement liés au Hamas, eurent fait exploser la muraille de béton et d’acier séparant les parties égyptienne et palestinienne de la ville de Rafah. Le chiffre est avancé par l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée de subvenir aux besoins des réfugiés palestiniens.

Les 17 explosions qui sont survenues peu avant le lever du jour ont détruit les deux tiers de cette « barrière de sécurité ». Grâce à ces brèches, dont la plus longue dépasse 200 mètres, un flux ininterrompu de Palestiniens s’est déversé vers les magasins situés de l’autre côté de la frontière. La plupart y ont acheté des vivres, de la farine, des cigarettes et des médicaments. Mais d’autres sont revenus chez eux avec des chèvres et des moutons (vendus moins cher en Egypte), du matériel électroménager, des meubles, et même des sacs de ciment.
« A Gaza, on ne mange plus à sa faim et l’on ne se lave plus tous les jours. Les écoles sont fermées, il n’y a pas d’électricité et les égouts débordent. Le blocus proclamé par Israël le 17 janvier nous tue à petit feu », déclare Oum Ayman, une enseignante passée durant quelques heures dans la partie égyptienne de Rafah avec trois de ses cinq enfants. « Notre vie est celle d’animaux en cage. Si vous n’avez pas connu cela, vous ne pouvez pas comprendre comme il est bon de déambuler librement dans les rues. »

Certes, sous la pression internationale, le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, a autorisé lundi l’entrée dans la bande de Gaza de 2,2 millions de litres de fuel lourd (dont la moitié seulement a été livrée) ainsi que de 150 000 litres de gaz domestique. Mais ce « geste » destiné à alléger la pression sur les hôpitaux locaux ainsi que les institutions publiques ne signifie pas que le gouvernement d’Ehoud Olmert a changé de ligne. « Personne n’a le droit de nous reprocher de défendre notre population contre les tirs de roquettes Qassam », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. « A notre place, n’importe quel gouvernement ferait la même chose. »

Les signes de cet étouffement collectif allaient croissant. Mardi, plusieurs centaines de femmes avaient déjà tenté de fuir cette situation en forçant le point de passage séparant les parties égyptienne et palestinienne de la ville de Rafah, mais elles avaient été repoussées par les soldats égyptiens. Quelques heures plus tard, lorsque la muraille a été pulvérisée, ces derniers ont été dépassés par les événements.
« Ces départs sont le résultat de l’oppression israélienne », a proclamé un porte-parole du Hamas de Gaza. Quant à Khaled Mechaal, le directeur de la branche politique de l’organisation en exil à Damas, il a promis que « la lutte se poursuivrait même si nous ne disposons plus du moindre litre d’essence ». Dans la foulée, le « premier ministre » de Gaza, Ismaïl Haniyeh, a proposé d’organiser une réunion à laquelle participeraient des délégués égyptiens, des représentants du Hamas et des envoyés de l’Autorité palestinienne de Ramallah.

Mais à Jérusalem, l’entourage d’Ehoud Olmert a rejeté l’idée que le point de passage de Rafah - du moins, ce qu’il en reste - puisse être géré par le Hamas, même partiellement. Le premier ministre de l’Etat hébreu a par ailleurs téléphoné au président égyptien Hosni Moubarak afin de lui demander de « remplir ses obligations et de maintenir l’ordre ». « La responsabilité de la gestion de cette crise incombe à l’Egypte », a enchaîné Tzipi Livni.

Ces propos martiaux cachent cependant mal le dépit qu’éprouvent les dirigeants israéliens dont la stratégie du blocus a été rendue caduque par le « coup » des miliciens palestiniens. « Dans les prochains jours, des tonnes d’armes et d’explosifs vont passer aux mains des terroristes que nous combattons et nous ne le tolérerons pas », a déclaré hier un officier supérieur de « Tsahal » (l’armée israélienne) interviewé par la radio de l’Etat hébreu. « Je sens approcher le moment où nous devrons pénétrer en force dans la bande de Gaza afin d’y remettre les choses en place. »

http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp ?page=3&article=223975

Serge Dumo

CCIPPP et Serge Dumo - vendredi 25 janvier 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5785

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44508

Le problème, c’est Israël, pas les roquettes !

La campagne médiatique israélienne se concentre ces jours-ci sur les roquettes tirées par les brigades de résistance palestinienne à partir de la bande de Gaza sur les colonies et les communes juives du sud

Pour Israël, c’est la raison qui justifie les massacres et le blocus criminel contre la bande de Gaza. Les responsables israéliens disent clairement que le blocus, les punitions collectives et les raids sanguinaires vont continuer tant que les tirs des roquettes continuent.

Cette campagne bien orchestrée rappelle une autre campagne similaire et avec les mêmes outils, une campagne qui a attaqué les opérations martyres en cherchant par tous les moyens à les incriminer et à les présenter comme le plus grand danger pour la sécurité du citoyen israélien, et qui a mobilisé le monde entier pour les arrêter.

Les roquettes palestiniennes ne sont pas du type Cruise ou Tomahawk, comme le sont al-Abbas ou al-Hussein, mais simplement des roquettes primitives inventées par le besoin et à cause de l’indifférence arabe officielle, afin de vaincre des murs électroniques en béton armé construits par les forces israéliennes tout au long des frontières de la bande, dans le but d’empêcher toute tentative d’infiltration de la part des brigades de résistance. Et c’est exactement pareil que ce même besoin avait aussi engendré les bombes humaines dans les années 90.

La campagne diabolique israélienne contre les bombes humaines palestiniennes a réussi à les arrêter et à mobiliser les gouvernements arabes et occidentaux pour les diaboliser, car ces bombes ont terrorisé les Israéliens et les ont empêchés de fréquenter les discothèques, les casinos et les restaurants. Et maintenant nous voyons des indices qu’une deuxième campagne similaire contre les roquettes commence à être écoutée dans les milieux des régimes arabes officiels, ou du moins de quelques-uns. Ceci est clairement reflété dans les articles de leurs auteurs [de ces régimes] qui rendent ces roquettes, et non pas les pratiques nazies israéliennes, responsables du blocus et des massacres dans la bande de Gaza.

Monsieur Mahmoud Abbas, le Président de l’Autorité palestinienne à Ramallah, était le premier à se montrer positif vis-à-vis de ces campagnes israéliennes, quand il a fait des déclarations, hier soir, sur l’inutilité des tirs des roquettes, et, par conséquent, de la résistance armée.

La question qui se pose est de savoir quelles sont les alternatives disponibles pour les Palestiniens au cas où ils se soumettent aux pressions officielles israéliennes et arabes, et ils arrêtent complètement les tirs des roquettes, comme ils ont arrêté les opérations martyres il y a plus de deux ans !

Le Président Abbas négocie avec les Israéliens depuis plus de quinze ans, et précisément depuis qu’il avait inventé les négociations secrètes d’Oslo. Quels sont alors les résultats qu’il a obtenus grâce à cette attitude depuis ce temps-là, alors que c’était lui qui nous disait que les accords d’Oslo aboutiraient à un Etat palestinien dans les cinq ans, et qui avait demandé d’arrêter l’Intifada et tout acte de résistance, afin d’être conforme à ces accords et de faciliter leur application ?

Clarifions l’image un peu plus et rappelons à ceux qui rendent responsables les tireurs de roquettes, et non pas les Israéliens, du blocus de Gaza et de ses massacres, ceux-là parmi les gens raisonnés dans les deux camps palestinien et arabe, qu’une dizaine de rencontres publiques ou privées entre le Président Abbas et son homologue israélien Ehud Olmert, n’ont pas éliminé une seule barrière parmi les six cents barrières dans la Cisjordanie. Et que la participation à Annapolis sous les conditions israéliennes et américaines et avec une importante présence arabe, cela n’a causé le démantèlement d’aucune colonie sauvage et n’a pu empêcher la construction dans les colonies légales (autorisées par l’état sioniste et non pas par les lois internationales, ndt).

Le mouvement Hamas a proposé plus d’une fois d’arrêter les tirs de roquettes, et il a effectué des discussions avec les autres groupes de résistance à ce sujet afin de parvenir à une trêve, mais Israël a refusé toutes les offres à cet égard, car il veut détruire la résistance complètement, et veut ramener le peuple palestinien à son état précédent, c’est-à-dire comme un peuple mendiant qui vit sur les miettes d’assistance de la communauté internationale.

Le blocus de la bande de Gaza a mis à nu Israël et sa barbarie, comme il a mis à nu le régime arabe officiel et la complicité de ses chefs. Il a unifié l’opinion publique arabe pour la première fois depuis l’invasion de l’Irak et a montré sa force, bien que cette opinion ne se soit pas mobilisée comme il faut. En fait, la levée partielle du blocus est le résultat de ce réveil dans la rue arabe et de sa réaction, car les régimes arabes, les amis de Bush et particulièrement les danseurs de sabre avec lui, ils ont eu peur que cette barbarie israélienne n’aboutisse à l’explosion de ce grand réservoir congestionné sous leurs pieds.

Israël a subi des pertes à cause du blocus, car le monde n’a pas pu croire qu’un état, civilisé ou barbare, puisse couper l’électricité et les médicaments sur un peuple déjà encerclé et affamé, et qu’il provoque une catastrophe humanitaire, sanitaire et écologique similaire à ce qu’on a vu les écrans de télévision, et les images ne mentent pas.

Ehud Olmert et son équipe gouvernementale n’ont pas seulement fait du mal aux Palestiniens, mais aussi aux Juifs victimes du nazisme, en se comportant de cette méthode barbare. Car touts les lois internationales qui interdisent les punitions collectives, qui les considèrent comme des crimes de guerre, et qui font partie du patrimoine de l’humanité, toutes ces lois sont les résultats des sacrifices de ces Juifs, et pour empêcher que cela se reproduise, que ce soit aux Juifs ou à tout autre peuple.
Les Israéliens appliquent à l’égard des Palestiniens ce que les Nazis ont aussi appliqué à l’égard de leurs grands-parents désarmés, quand ils ont transformé la bande de Gaza d’une grande prison à un grand four à gaz, où les habitants n’ont qu’un choix entre deux, soit la mort sous les balles et les éclats de bombes des chars israéliens, soit mourir de faim, de froid et de maladie à cause de l’explosion des égouts due à la coupure d’électricité et l’arrêt des usines de retraitement.

Le gouvernement égyptien qui assume une responsabilité légale et morale sur la bande de Gaza, s’est comporté d’une manière qui manque des moindres sentiments d’empathie et d’humanité en blâmant aussi les Palestiniens eux-mêmes, et en leur demandant via leur porte-parole de ne pas exporter leurs problèmes à l’Egypte, en réponse à la pénétration du passage de Rafah par une manifestation de femmes.

Quels sont ces problèmes que ces Palestiniens encerclés et affamés exportent vers l’Egypte, l’Etat arabe musulman voisin, et dont le peuple avait déjà donné des milliers de martyrs pour défendre la dignité arabe humiliée en Palestine ? Est-ce que la demande d’ouvrir la porte de la prison pour évacuer les blessés et les malades est une exportation des problèmes ?

Le gouvernement égyptien a fermé la prison de Gaza sur ses détenus et a jeté la clé à la mer. Il a tourné le dos à la souffrance d’un million et demi de personnes comme s’il n’était pas concerné. Et cette attitude est la pire espèce des irresponsabilités et des indifférences envers des frères de la même foi et de la même appartenance.

Le Président Abbas a dit qu’il avait proposé d’assumer la responsabilité du contrôle des passages, mais qu’un côté refusait, en sous-entendant qu’il s’agissait du côté israélien, comme s’il avait peur de le désigner clairement. La peur domine certains de nos responsables jusqu’à un degré élevé, de telle manière qu’ils ne peuvent pas adresser le moindre blâme à Israël.

Le gouvernement israélien a effectué une opération calculée de décongestion en laissant passer quelques camions de fuel pour éviter une catastrophe humanitaire, comme cela a été déclaré par ses responsables. La catastrophe humanitaire continue et ne s’arrête pas, car le blocus continue et le fuel suffit à peine pour répondre au quart des besoins en courant électrique.

Améliorer un peu les conditions en envoyant des camions du fuel ne veut pas dire que la situation est devenue normale dans la bande de Gaza, et il ne faut pas que le prix de cette amélioration partielle soit l’abandon de la résistance, ceci tant que les fruits de l’alternative des négociations sont toujours plus de colonies, de barrières et d’humiliation pour le peuple palestinien.

23 janvier 2008 - Al Qods al Arabi - Vous pouvez consulter cet article à : http://www.alquds.co.uk/index.asp ?f... Traduction de l’Arabe : Iyad http://www.info-palestine.net/article.php3 ?id_article=3656

CCIPPP et Abd-ul-Bari Atwan - Al Qods al Arabi - vendredi 25 janvier 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5789

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