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Chronique de l’occupation

Dimanche, 23 décembre 2007

dimanche 23 décembre 2007

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Plus de 600 Palestiniens tués dans des assassinats ciblés depuis 2000

Les liquidations physiques de résistants palestiniens ou « assassinats ciblés » sont la preuve évidente du terrorisme d’état pratiqué par le régime colonial sioniste.

Si nous parlons de crimes contre l’humanité, il faut savoir que les gouvernements et les groupes officiels peuvent être plus dangereux que les individus. Les gouvernements sont les mieux placés pour faire du mal et sont les plus susceptibles de recommencer. Ce type de terrorisme est des plus dangereux.

Les exécutions extrajudiciaires ou la liquidation physique sont pratiqués très couramment par les forces d’occupation contre les Palestiniens.
Elles révèlent le caractère immoral du gouvernement sioniste.

L’exécution extrajudiciaire n’a rien de neuf et sa pratique n’a pas commencé en 2000. C’est une ancienne et sanguinaire politique utilisée par l’armée coloniale contre les civils palestiniens depuis des décennies. La liste des victimes serait trop longue pour que nous l’affichions ici.
Les exécutions extrajudiciaires ou « assassinats ciblés » (comme les politiciens sionistes se plaisent à les appeler) sont la marque évidente du terrorisme d’Etat. C’est une exécution sans procès. C’est assassiner en dehors de tout cadre juridique. Ce type d’exécutions a pris son essor à partir de 2000, pendant la dernière intifada, et a poursuivi son escalade pour culminer en 2007. Ces crimes suivent aussi de près les événements géopolitiques.

Le gouvernement sioniste a fondé sa politique d’exécutions extrajudiciaires sur sa connaissance de la situation politique. De fait, vu la cruauté des exécutions extrajudiciaires, son but politique manifeste est de ne pas avoir de partenaire palestinien pour la paix. Les sionistes ont des objectifs cachés qui ne sont pas la lutte contre la terreur palestinienne. Ils essaient d’exploiter l’atmosphère internationale de lutte contre le terrorisme et dépeignent les militants palestiniens comme des terroristes.

Ces crimes remettent en question la moralité et le système judiciaire de l’Etat colonial sioniste. L’assassinat sans jugement de civils et des membres de la résistance palestinienne, est amoral et constitue une insulte pour tout système juridique juste. De manière très regrettable, ces crimes ont reçu l’appui public de nombreux dirigeants sionistes. Le 4 juin 2001, le quotidien Yediot Ahronot a publié une déclaration du porte-parole des forces d’occupation disant « Nous avons établi une liste de Palestiniens dont le gouvernement a approuvé la liquidation physique ; parmi les noms figurent des membres du Hamas, du Fatah, du Front populaire et du Jihad islamique ».

Ces paroles illustrent bien le caractère sanguinaire et la mentalité discriminatoire des officiers et des dirigeants sionistes.
Entre le déclenchement de la deuxième intifada palestinienne le 28 septembre 2000 et juin 2006, les forces d’occupation ont entrepris 252 opérations d’exécutions extrajudiciaires. Selon le Centre palestinien des droits humains (PCHR), les forces d’occupation ont tué 603 Palestiniens durant ces opérations.

Statistiquement, les victimes de cette politique constituent 20 pour cent de tous les décès survenus pendant l’intifada palestinienne. Les crimes se répartissent comme suit :

 Les assassinats extrajudiciaires ont tué 603 personnes au total

 Parmi les victimes, 319 étaient expressément visées par les forces d’occupation

 Pendant ces opérations, 212 civils et passants ont été tués « involontairement », soit 35 pour cent des victimes

 Parmi les victimes, on a compté 68 enfants. On présume qu’eux aussi ont été tués « involontairement » lors de ces assassinats. Ils jouaient dans la rue, passaient par là ou leurs familles se trouvaient dans des maisons ou des véhicules visés.

Toutefois, l’escalade de ces cas a porté le nombre total de personnes tuées à 664 entre décembre 2000 et juin 2007 ; 434 des victimes étaient spécifiquement visées par les forces d’occupation, mais les 230 restantes sont mortes lors des attaques.

Il vaut la peine de rappeler certaines tentatives récentes d’exécutions extrajudiciaires sur la personne d’habitants palestiniens des territoires occupés pour illustrer le mépris des forces d’occupation à l’égard des vies civiles palestiniennes.

Le dimanche 20 mai 2007, à 21 h 25 approximativement, un avion militaire des forces d’occupation a lancé des missiles guidés contre un complexe résidentiel appartement à la famille Haya dans le quartier de Shohaeya à l’est de la ville de Gaza. Les missiles guidés ont frappé le hall officiel de la famille al-Haya, tuant sept membres de la famille, parmi lesquels deux enfants. Le hall est attenant à la maison du Dr Khalil Isma’il al-Haya, membre du PLC et important personnage du Hamas. Au moment de l’attaque, le Dr al-Haya n’était pas chez lui. Il se trouvait dans une réunion avec des dirigeants du Fatah afin de travailler à un accord pour mettre fin à la crise palestinienne.

L’entêtement du régime sioniste à poursuive sa politique d’assassinats et d’intimidation à l’encontre des civils palestiniens constitue une grave violation du droit international humanitaire.

La communauté internationale exprime régulièrement sa profonde préoccupation devant cette politique. Le professeur John Dugard, rapporteur spécial des Nations Unies, critique vivement le gouvernement sioniste pour les actions qu’il mène dans les territoires occupés. Il considère les pratiques sionistes contre les Palestiniens comme de graves violations des Articles 27 et 38 de la Quatrième Convention de Genève.

Selon le droit international humanitaire, les Palestiniens ont des droits significatifs les protégeant des effusions de sang quotidiennes et inutiles causées par les forces d’occupation. Parmi les droits applicables aux Palestiniens figurent ceux de la Déclaration universelle des droits de l’homme et par conséquent, le droit à la vie, à la sûreté de leur personne et à la propriété.

L’Article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme déclare « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». L’Article 6(1) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dit que « Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine ».

La Quatrième convention de Genève se rapporte particulièrement aux exécutions sans jugement préalable. L’Article 3 de ladite Convention interdit toutes atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle, tandis que l’Article 32 interdit expressément le meurtre, la torture et les châtiments corporels.

Le PCHR se préoccupe vivement des assassinats extrajudiciaires commis par le gouvernement israélien dans les territoires occupés :

 Il condamne ces exécutions extrajudiciaires commises par les forces d’occupation dans les territoires occupés au mépris de la vie des civils palestiniens et considère qu’elles constituent de graves violations de l’Article 33 de la Quatrième convention de Genève.

 Il condamne le mépris des forces d’occupation à l’égard des vies civiles et leur non respect des principes de nécessité et de proportionnalité lorsqu’elles utilisent une force excessive contre des militants palestiniens, dont beaucoup se trouvent souvent dans des zones densément peuplées.

 Il en appelle à la communauté internationale pour intervenir immédiatement afin d’arrêter ces crimes qui enfreignent les lois internationales sur les droits humains et le droit international humanitaire.

Le PCHR Palestinian Centre for Human Rights en appelle aux Hautes Parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève pour remplir leurs obligations au titre de l’Article premier de la Convention afin d’en assurer le respect dans toutes les circonstances. En appelle aux mêmes Parties contractantes pour remplir leurs obligations au titre de l’Article 146 lequel leur enjoint de rechercher les personnes prévenues d’avoir commis des infractions graves, et de les déférer devant un tribunal.

Le PCHR en appelle aussi aux Hautes Parties contractes pour assumer, en tant que signataires du Protocole additionnel à la Convention, leurs responsabilités concernant les infractions qui constituent des crimes de guerre conformément à l’Article 147 de la convention.

13 décembre 2007 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : AMG

Info-Palestine et PCHR Gaza – vendredi 21 décembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3432

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43402

Un Etat, deux Etats en Palestine : le faux débat

Depuis quelques années, et plus précisément après 2003, des discussions sont engagées dans des cercles restreints en Palestine, dans le monde arabe et dans les milieux de la solidarité en Europe et ailleurs, sur la solution politique future de la question palestinienne : un Etat ou deux Etats ?

Si nous essayons d’examiner exactement l’émergence et le contenu de la question, nous réalisons alors que sous les termes « un Etat » ou « deux Etats » se cachent différentes attitudes, allant du sionisme à l’antisionisme.

Un seul Etat

Le programme de l’OLP avait déjà proposé la solution d’un seul Etat palestinien sur le territoire historique de la Palestine, sous l’appellation « un Etat libre et démocratique en Palestine », où vivraient musulmans, chrétiens et juifs dans un seul pays, qui est évidemment la Palestine libérée. L’OLP affirmait par cette proposition qu’elle n’envisageait pas la suppression des Juifs mais la suppression de l’Etat d’Israël, érigé sur les ruines de la Palestine.

Mais il est clair que la proposition d’un seul Etat qui émerge ces temps-ci n’a rien à voir avec la proposition de l’OLP, même si certaines voix essaient de s’y référer, en introduisant certaines modifications.
Entre la proposition de l’OLP et les propositions actuelles d’un seul Etat, existent plusieurs différences :

1 - la proposition de l’OLP émanait d’un programme politique de lutte et l’Etat qui serait formé serait le couronnement d’une libération, alors que les différentes propositions actuelles émanent d’un sentiment d’impuissance face à l’expansion sioniste, où dans les meilleurs des cas, il est proposé aux Palestiniens d’accepter le fait accompli en contrepartie d’une reconnaissance d’une citoyenneté dans un Etat unique.

2 - La proposition d’un Etat unique en Palestine, formulé par l’OLP, signifiait la destruction de l’Etat d’Israël, ou du moins de ses institutions fondamentales : sécuritaires (armée surtout) et colonisatrices (colonies, colons, droit d’émigration des juifs) ; or dans les propositions formulées actuellement pour un seul Etat en « Israël-Palestine », nulle mention de ces institutions, à moins de vouloir intégrer les Palestiniens à l’armée sioniste et nulle mention de démantèlement des colonies, comme si elles devaient rester en place, et qu’il suffit de déclarer l’égalité des droits de tous les citoyens pour que les colons de Cisjordanie, de Galilée ou du Naqab deviennent des gens respectables.

3 - La proposition d’un Etat unique en Palestine, formulée par l’OLP, parlait d’une Palestine arabe, la population palestinienne étant arabe, refusant de légitimer l’élément exogène venu d’ailleurs, en vue de coloniser une terre. Les Juifs émigrés voulant demeurer dans la Palestine arabe bénéficieraient de leurs droits de citoyens. Or, dans les propositions actuelles d’un Etat unique, il est souvent fait mention d’Etat bi-national, considérant que les Israéliens constituent une nation, ce qui signifie la consécration du sionisme, alors que l’histoire de l’Etat d’Israël montre bien que les Juifs ayant débarqué en Palestine pour la coloniser ne sont liés que par leur religion, et nous savons pertinemment que la religion ne forme pas une nationalité, à moins d’une exception juive, ce qui nous ramène à l’idéologie sioniste.

Un Etat bi-national reprend l’idéologie sioniste où d’un côté, ce sont les Juifs (religion érigée en nation), et de l’autre, les Arabes. Plus question alors d’une Palestine arabe, faisant partie d’un environnement arabe indissociable, que la vision coloniale, raciste et impérialiste refuse de voir et reconnaître. La question qui se pose : est-ce que les colons juifs, russes, allemands, yéménites, irakiens, français, américains, forment une nation, alors que les Arabes, palestiniens, syriens, égyptiens, libanais, irakiens, non ? La proposition d’ériger cet Etat unique au cœur du monde arabe, qui en serait séparé parce qu’il serait exceptionnel, n’est qu’une consécration du démantèlement du monde arabe par les accords de Sykes-Picot.

4 - L’Etat unique en Palestine formulé par l’OLP incluait le retour des réfugiés à leurs villages, à leurs propriétés, à leurs terres et à leur pays. Certaines propositions récentes pour un Etat unique incluent ce retour, mais la plupart l’ignorent. Combien de colons juifs seraient-ils prêts à remettre aux réfugiés palestiniens leurs maisons, leurs propriétés, leurs terres et accepter de vivre aux côtés des réfugiés retournés au pays ? Il suffit de voir l’attitude des colons de Galilée envers les réfugiés internes (les Palestiniens réfugiés à quelques kilomètres de leurs terres mais demeurés dans les frontières de l’Etat d’Israël) pour comprendre l’emprise de l’idéologie sioniste sur le public israélien.

5 - La proposition de l’OLP ne laissait aucun doute sur le sort des institutions coloniales et sécuritaires, institutions, rappelons-le, auxquelles participent tous les Israéliens. Ces institutions ont forgé la mentalité coloniale israélienne avec un racisme de plus en plus développé, comme le montre le dernier rapport de l’association israélienne pour l’égalité des droits. Comment penser la formation d’un Etat unique où cohabiteraient colons et Palestiniens, avec le maintien de ces institutions coloniales et sécuritaires ? Si ces institutions sont démantelées, pouvons-nous parler encore d’Israël ? Et si elles ne le sont pas, l’Etat unique proposé ne sera que la consécration du grand Israël, avec une soumission palestinienne.

Car comment envisager une égalité de droits des citoyens dans le cadre de l’Etat d’Israël, qu’il soit nommé Israël-Palestine, Palestine-Israël ou tout autre méli-mélo ? Les deux fondements de cet Etat sont la colonisation (confiscation des terres, établissement des colonies et expulsion de la population) et la sécurité (arrestations et rafles, expansion territoriale sous prétexte d’assurer sa sécurité, soumission et modification de la nature des pays voisins, maintien d’une suprématie militaire dans la région, alliance stratégique avec l’impérialisme), sans parler du racisme inhérent au sionisme et de la stratégie sioniste, inscrite sur le fronton de la Knesset (Du Nil à l’Euphrate). La question est : est-ce que l’Etat d’Israël, fondé par le sionisme allié à l’impérialisme, pour être une tête de pont de l’impérialisme dans la région, pour démanteler le monde arabe, peut se transformer sans démantèlement de sa structure et de ses appareils ?

Comment envisager la constitution d’un seul Etat sans passer par la lutte de libération qui doit démanteler colonies et armée, ce qui signifie, dans le cas d’Israël, démanteler la société, fondée sur ces deux éléments ? Comment transformer une société coloniale et guerrière en société pacifique ? Est-ce en se soumettant à ses appareils ou bien en menant une lutte de libération, au cours de laquelle des éléments de la société coloniale intègrent progressivement cette lutte, sans la dénigrer et sans se placer au-dessus, sous prétexte d’une supériorité quelconque, de race, de religion et/ou de culture ? Nous savons pertinemment que seules les luttes de libération armées peuvent porter des coups à l’appareil sécuritaire sioniste, fondement de l’Etat.

Les propositions récentes pour un seul Etat font l’impasse de l’origine, du passé et du présent de l’institution coloniale israélienne, même si certaines étalent un savoir historique, sans cependant en tirer les leçons. Il est réclamé, dans ces propositions, la reconnaissance de fait de l’établissement colonial sioniste en Palestine, la modification de certaines de ses lois pour permettre aux Palestiniens de s’y intégrer, sans plus. En fait, une générosité plus large que celle de Barak, à camp David, juste avant le déclenchement de l’Intifada, mais plus sournoise, car si la lutte palestinienne est actuellement dans l’impasse, l’établissement sioniste l’est encore plus. Il a besoin de reconnaissance et de légitimation, historique (formulée par les dirigeants sionistes), et/ou actuelle (formulée par les nouvelles propositions). Israël restera un corps étranger même si les régimes arabes et les Palestiniens sont obligés par le rapport de forces, à le reconnaître.

Sept ans après le début de l’Intifada, qui a bouleversé l’Etat sioniste au niveau de sa sécurité, il est de plus en plus demandé, à divers niveaux, de reconnaître cet Etat ou cet établissement, avant sa disparition. Au niveau des dirigeants de ses appareils, la demande de reconnaître l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif traduit une volonté de légitimer le sionisme, de faire reconnaître par le monde non pas qu’Israël existe, mais qu’il a le droit d’exister sur la Palestine colonisée et même de s’étendre, que le sionisme est un droit et que la lutte contre le sionisme est illégitime et illégal.

Au niveau des propositions récentes pour un seul Etat, qu’elles émanent d’Israéliens, d’Européens, d’Américains ou d’Arabes, c’est la reconnaissance de l’établissement colonial et sa légitimation qui sont réclamées, sous prétexte de démoralisation, d’impuissance, ou d’historicité (mais que valent 60 ans d’occupation ?) Peut-on, de plus, fonder une stratégie de lutte avec un état d’esprit envahi par l’impuissance et le désespoir ?

Deux Etats

a) Un Etat sur toute parcelle de terre libérée

C’est la formule consacrée par le programme transitoire de l’OLP en 1974 qui, pour la première fois depuis le début de la lutte de libération de la Palestine, déclenchée bien avant l’occupation des territoires en 1967, distingue le pays de la Palestine toute entière en territoires. Il fut alors clair, dès cet instant, que l’OLP consacrerait son effort à la libération de la Cisjordanie (y compris la partie orientale d’al-Quds) et de la bande de Gaza, dont l’occupation en juin 1967 avait été dénoncée par ce qui s’appelle la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU entre autres.

C’est l’origine de l’idée de deux Etats, mais ce n’était pas encore la formule de deux Etats, puisqu’il ne s’agissait que d’un programme transitoire, qui mènerait à la formation d’un Etat sur « toute parcelle de terre libérée » considérant que la partie de la Palestine occupée en 1948 devait aussi être libérée, par la suite. Dans cette formulation, le retour des réfugiés palestiniens était une évidence, puisque toute libération entraînerait également le retour des réfugiés.

b) Un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967

La défaite de juin 1967 consacre la présence de l’Etat sioniste, lorsque la résolution du conseil de sécurité de l’ONU affirme qu’il devrait avoir des « frontières sûres et reconnues » (résolution 242). Mais l’OLP ne reconnaîtra cette résolution que très tard, sous les multiples pressions, même si certaines de ses organisations, comme le FPLP, ne la reconnaissent toujours pas dans leurs programmes. C’est à partir de cette date que les cercles impérialistes exercent leurs pressions pour qu’il y ait reconnaissance de l’Etat sioniste sur la partie occupée en 1948 et que le programme d’un Etat palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza dont la capitale serait la partie orientale d’al-Quds, signifierait implicitement la reconnaissance de l’Etat sioniste.

La formulation de deux Etats adoptée par l’OLP incluait cependant l’idée de démantèlement de toutes les colonies, comme cela s’est déroulé dans la bande de Gaza, qui, en un certain sens, a été libérée non pas suite aux accords d’Oslo, mais lors du désengagement unilatéral, ce qui signifie en termes plus clairs, démantèlement des colonies, évacuation des colons et libération du territoire. La libération de la bande de Gaza n’a, bien sûr, pas été totale puisqu’immédiatement après, elle a été encerclée et transformée en prison. Le problème ne consiste pas dans le fait que la décision a été « unilatérale », mais dans le fait que les sionistes, contraints à partir, ont voulu se venger en encerclant la bande de Gaza, avec le soutien de la communauté internationale : les voies de passage ont été contrôlés, l’aéroport est resté fermé et le maintien de la bande de Gaza à la merci de l’Etat d’occupation.

La libération de la bande de Gaza est un événement marquant qui n’a pas été vu à sa juste mesure, pour plusieurs raisons. Comme pour le sud du Liban, le retrait des colons et soldats sionistes a été sous-estimé par les cercles de l’oppression et leurs amis, faisant passer ces événements pour une décision israélienne et non une libération. Sous-entendu : Israël seul décide, les Arabes n’ont aucune force pour peser sur le cours des événements, appuyant le défaitisme arabe qui prévaut depuis juin 1967. D’autre part, l’encerclement du territoire libéré a minimisé la portée du retrait des colons. Cependant, la libération de la bande de Gaza des colons a montré d’une part, qu’il est possible de se débarrasser des colons par la résistance armée, et d’autre part, que les accords d’Oslo avaient maintenu l’occupation, donnant juste une illusion de libération par la formation d’une Autorité palestinienne.

Ce n’est pas un vain mot que d’affirmer qu’Israël a peur d’entrer à nouveau à Gaza. Certains diront qu’il ne veut pas, mais cela revient au même, il ne veut pas car il a peur de perdre des soldats, parce qu’il y a une résistance armée qui fera échec ou qui fera payer le prix très cher toute tentative d’invasion, comme cela a eu lieu au sud-Liban, encore une fois.

c) l’Etat palestinien à la mode israélienne ou un seul Etat à la mode de l’Autorité palestinienne

Actuellement, c’est l’Etat sioniste qui prétend vouloir fonder un Etat palestinien malgré son expansion et sa colonisation d’une vaste partie du territoire prévu par les résolutions 242 et 338 du conseil de sécurité. Pour les dirigeants sionistes, c’est la nouvelle version des anciennes thèses travaillistes qui est en discussion : ne vaut-il pas mieux isoler les Palestiniens dans un Etat aussi restreint que possible pour éviter qu’ils ne constituent une majorité démographique dans un Etat d’Israël sur toute la Palestine ? La crainte de paraître « non démocratique » ou « pratiquant l’apartheid » serait, d’après une courte interview d’Olmert au quotidien sioniste Haaretz, derrière la nouvelle vision israélienne de l’Etat palestinien en Cisjordanie et Gaza.

D’autre part, au temps où l’Autorité palestinienne avait encore un semblant de pouvoir, c’est elle qui menaçait de revendiquer un Etat unique, juste en tant que pression, pour faire admettre à Israël le bien-fondé des deux Etats, ce qui signifie que cette proposition n’a été, au cours de quelques mois, qu’un épouvantail lancé par l’Autorité pour faire reculer Israël et l’amener « à la raison ».

Il reste encore à mentionner la proposition du Rassemblement national démocratique, présidé par dr. Azmi Bishara, qui réclame un « Etat pour tous ses citoyens », mais l’Etat dont il parle n’est pas « un seul Etat en Israël-Palestine », mais en Israël même, débarrassé du sionisme. Le Rassemblement national démocratique n’a pas souscrit à l’idée « d’un seul Etat » pour la simple raison qu’il lutte pour la fin de la colonisation et la destruction de l’appareil colonial, c’est-à-dire le démantèlement de toutes les colonies en Cisjordanie, et ensuite, l’arrêt de la colonisation et de judaïsation de la Galilée et des terres arabes dans la Palestine occupée en 48, tout comme il réclame le retour inconditionnel des réfugiés à leurs terres, villages et propriétés. Le Rassemblement national démocratique exprime par là une vision stratégique, sur le long terme, et non pas un état d’abattement et de désespoir face à l’extension coloniale.

Il est clair que la question débattue, un Etat ou deux Etats, dans les termes proposés par les uns et les autres, est un faux débat, notamment parce que la Palestine est occupée et que son peuple a été rendu, en majorité, réfugié, soit dans son propre pays soit dans l’exil. La question n’est pas l’Etat, ses dimensions et ses frontières, mais la libération qui signifie d’une part, retrait des colons et démantèlement des colonies, et d’autre part, démantèlement de l’appareil sécuritaire sous toutes ses formes. Ces deux tâches ne peuvent être accomplies que par la résistance, notamment armée, colons et militaires devant se sentir dans l’insécurité. La résistance du Hizbullah contre l’agression israélienne en juillet 2006 a largement contribué à susciter cette insécurité.

C’est également le rôle de la résistance palestinienne, depuis le début de l’intifada al-Aqsa, où Israël vit les pires moments de son histoire, puisqu’il est obligé de s’appuyer sur les forces impériales à tous les niveaux de son maintien. C’est cette vision à long terme où la déstabilisation progressive de l’Etat sioniste, même dans un rapport de force défavorable, peut enfin entraîner sa chute, sous l’effet d’une accumulation et d’une mobilisation incessantes des sociétés arabes. Hors de ce parcours, tout Etat constitué ne pourra être que la consécration de l’occupation, de la colonisation, de la domination impériale sur cette partie du monde arabe.

Si la France de Sarkozy propose à présent d’envoyer ses soldats pour assurer la sécurité d’Israël, sous le prétexte de maintenir l’ordre dans les territoires occupés, n’est-ce pas un signe que la résistance armée des Palestiniens a réussi à porter des coups importants à la sécurité israélienne ? Si les Etats européens se sont manifestés pour faire partie de la FINUL (forces de l’ONU présentes au Sud-Liban), n’est-ce pas pour protéger Israël ? Israël est devenu incapable d’assurer sa propre sécurité, il a besoin des renforts occidentaux afin de poursuivre son rôle de gendarme de l’impérialisme, contre les sociétés arabes. C’est l’œuvre de la résistance et des résistants, en Palestine et au Liban.

C’est pourquoi la discussion sur un Etat ou deux Etats paraît surréaliste.

Elle a pour fonction essentiellement d’écarter l’idée de libération, ou de la lutte de libération, qui reste la voie la plus sûre et la plus juste pour se débarrasser de l’injustice historique qui a été commise et qui se poursuit jusqu’à présent, contre le peuple palestinien essentiellement, mais aussi contre la région arabe dans son ensemble, et notamment le Liban. Dans le cadre de la domination américaine, il n’y a, pour effacer l’humiliation et l’injustice historiques commises, que la voie de la lutte et de la résistance. Résistance multiforme, certes, mais essentiellement armée. Sans cette résistance, l’alliance impérialiste, qui a confisqué la voix de la communauté internationale, parviendra à tout dominer et à démanteler toutes les sociétés.

Un Etat ou deux Etats, peu importe, quand ces solutions ne sont pas issues de la résistance et de la lutte pour la libération.

19 décembre 2007 - Diffusé par CIREPAL (Centre d’information sur la Résistance en Palestine)
cirepal2005@yahoo.fr

Info-Palestine et Cirepal – jeudi 20 décembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3427

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43403

Pré-requis pour la paix

Ayant soutenu pendant des décennies la solution des deux Etats et la lutte non-violente pour les droits du people palestinien, j’observe la conférence récente d’Annapolis avec beaucoup de scepticisme ... et un soupçon d’espoir.

Les sept dernières années passées sans négociations - avec l’augmentation du nombre des colons sionistes, le blocus économique sur Gaza et le réseau complexe des barrages et des check points qui étouffent la circulation en Cisjordanie - nous ont amenés au désespoir et à la méfiance. Tout engagement doit se faire non seulement pour conclure un accord avant la fin de 2008 mais aussi pour mettre fin à l’occupation.

Par ailleurs, les Palestiniens sont aussi tenus de remédier à leurs divisions internes. Cette entreprise doit inclure des réformes institutionnelles pour pouvoir éradiquer la corruption et le népotisme. La première étape vers cette voie est d’organiser des élections démocratiques à tous les niveaux du gouvernement.

Nous devons nous délivrer de la fausse dichotomie entre le Fatah et le Hamas. Ces derniers ne sont pas les seuls choix à faire. Mon mouvement né il y a cinq ans, l’Initiative Nationale Palestinienne, propose une alternative en insistant sur des élections démocratiques, sur un gouvernement transparent et sur la construction des institutions. Notre objectif est de démocratiser le mouvement national palestinien et de l’engager dans une stratégie commune afin de faire face à l’occupation israélienne et au vol permanent de notre terre et de nos ressources. Nous nous efforçons d’obtenir nos droits dans notre patrie et d’établir une justice sociale pour soutenir les droits des défavorisés et des marginalisés, y compris les femmes, les enfants et les handicapés.
L’Initiative Nationale Palestinienne est née en réponse aux appels du peuple palestinien pour avoir la possibilité de participer à la construction d’un Etat indépendant, viable, démocratique et prospère garantissant la sécurité, la justice, l’égalité devant la loi et une vie digne pour ses citoyens.

L’engagement ferme de notre mouvement pour la démocratie et contre la violence peut être vérifié, par exemple, dans nos manifestations pacifiques contre le mur d’Apartheid. Pendant plus de deux ans, nous avons soutenu la lutte populaire - jusqu’ici réussie- du village de Bil’in en Cisjordanie pour démolir le mur qui est sur ses terres. Nous sommes en train de reproduire ces activités non-violentes, avec le soutien des groupes de solidarités internationaux, dans d’autres villes et villages à travers la Cisjordanie.

Mais la pleine démocratie, les réformes et l’unité réelles que notre people mérite ne peuvent prospérer dans les conditions de l’occupation. Le gouvernement d’union nationale s’est effondré cette année quand le gouvernement s’est vu incapable de payer les salaires de ses employés après que le régime colonial ait retenu des centaines de millions de dollars en taxes dus à l’Autorité palestinienne.

Beaucoup trop de civils innocents ont souffert et sont mort à cause de l’occupation militaire sioniste qui perdure sur nos terres. Notre quotidien s’aggrave car nous sommes continuellement entassés dans des zones de plus en plus petites et le régime colonial continue d’encercler Jérusalem avec des colonies illégales qui l’isolent la ville de la Cisjordanie. Le nombre de colons sionistes en Cisjordanie, y compris la partie occupée de Jérusalem-Est, est passé de 268 000 à 420 000 depuis la signature des accords d’Oslo. Même aujourd’hui, le régime colonial refuse d’honorer son engagement de geler toute activité coloniale - engagement pris dans le cadre de « la feuille de route » pour la paix soutenue par les Etats-Unis.

Nous reconnaissons l’histoire douloureuse de nos voisins sionistes. La souffrance que les juifs ont endurée dans l’Europe chrétienne était terrible. Mais aujourd’hui, le régime colonial détient la force militaire la plus puissante du Proche Orient, et ce sont les Palestiniens qui souffrent le plus.

Les Palestiniens ont participé de bonne foi à Annapolis. Mais nous ne pouvons pas tout simplement abandonner les droits de notre peuple, y compris les réfugiés. Nous ne sollicitons pour eux que ce que leur reconnaît le droit international, et on doit trouver une solution pour aborder ces droits inaliénables.

Nous avons fait notre offre la plus généreuse en acceptant d’installer notre Etat souverain en Cisjordanie et à Gaza, qui ensemble représentent seulement 23% de la Palestine historique. Ceci est environ la moitié de ce que les Nations unies nous ont affecté il y a 60 ans. Nous avons plus que fait notre compromis historique avec le régime colonial. Compromettre le compromis risque de nous laisser avec un Etat coquille.
En outre, un Etat vide et dénué de sens n’est pas une base sur laquelle on peut construire une paix substantielle. Un Etat juste nominal n’est pas suffisant. Un Etat exige une souveraineté. Il exige une libre circulation et une libre économie. Il exige un gouvernement démocratiquement élu capable de gouverner d’une manière indépendante, sans ingérence sioniste.

Annapolis a représenté une chance, probablement la dernière avant que la possibilité des deux Etats ne disparaisse. Le peuple palestinien sera d’accord pour la solution à deux Etats à condition que le régime colonial retire ses colonies et démolisse le mur, qu’il mette fin à sa brutale occupation militaire des territoires palestiniens capturés en 1967, qu’il reconnaisse les droits des réfugiés et qu’il consente à partager Jérusalem comme capitale des deux Etats. En revanche, si la solution des deux Etats s’avère impossible, les futurs dirigeants palestiniens seront obligés d’exiger des droits égaux dans les frontières d’un seul pays. Il incombe donc à la direction sioniste de s’empresser de réaliser la solution à deux Etats.

La question fondamentale que les Palestiniens posent aux sionistes est la suivante : serons-nous traités comme des hommes égaux, avec des droits et une dignité équitables ? Si la réponse est positive, alors la solution à deux Etats et la paix seront possibles.

Le Dr Mustafa Barghouti est médecin, membre du parlement palestinien et ancien candidat au poste du président de l’Autorité palestinienne. Il a fondé des organisations qui assurent des services médicaux aux Palestiniens. Son courriel est : mustafa@hdip.org.

[commentaire : rassurez-vous, docteur : ce n’est pas demain que les sionistes reconnaîtront la nature coloniale de leur établissement, car pour maintenir la fiction d’un « droit » des juifs de par le monde à venir s’installer -de vive force- en Palestine, ils sont bien obligés de considérer que les Palestiniens ne sont pas des hommes comme tous les autres, mais des sortes de sous-hommes à qui il est exclu de reconnaître les droits qui vont de soi pour tous les autres. Si vous ne me croyez pas, plongez-vous dans une lecture qui vous édifiera sur l’état de l’opinion publique sioniste, celle du courrier des lecteurs de quotidiens comme Haaretz ou le Yediot...Vous y trouverez la confirmation que le sionisme n’est qu’une caricature grimaçante, pourrie par le racisme dont le colonialisme a besoin pour se justifier, de la noblesse et de la beauté de la grande pensée juive ! )

14 décembre 2007 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.counterpunch.org/barghou...
Traduction : Thouraya Ben Youssef

Info-Palestine et Mustafa Al Barghouti - Counterpunch – vendredi 21 décembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3431

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43404

Ne dites pas : nous ne savions pas (n° 88)

La détention administrative porte atteinte à la liberté de l’homme et au droit fondamental qui est le sien de se défendre des accusations portées contre lui. Elle permet d’arrêter des personnes sans jugement, sur des matières gardées secrètes et pour une période illimitée. Près de 900 détenus palestiniens se trouvent aujourd’hui en détention administrative.

V. A. est journaliste au quotidien « Palestine ». Il est détenu depuis juin 2007, et sa détention est prolongée jusqu’en mai 2008. Pendant cette période de détention, il a été placé en isolement, sans que la chose ne soit notifiée à sa famille ni à son avocat.

Sh. R. avait été condamné à de la prison en mars 2002. Arrivé au bout de sa peine de prison, en octobre 2004, il a été placé en détention administrative et il s’y trouve toujours. Les autorités disent à son propos qu’il dirige une activité terroriste depuis sa cellule. Il ne dispose d’aucun moyen de communication avec l’extérieur.

A. L. Sh. a été arrêté sur base du témoignage d’un collabo psychologiquement instable et selon lequel son frère, revenu du Koweit, lui aurait appris comment fabriquer des bombes. Il a été arrêté en novembre 2004, a subi un mois d’un interrogatoire dur, avant d’être placé en détention administrative. Le frère a, lui aussi, été placé en détention administrative mais a déjà été libéré. Quant à A. L. Sh., il est toujours en prison. A ce jour, onze ordres de détention administrative ont été émis contre lui.

Les autorités refusent à ces trois hommes, comme à la plupart des autres, toute visite familiale.

Mardi 11 décembre 2007, les forces de police ont démoli 15 maisons de Bédouins, dans le Néguev. Dans le village de Tawi’il Abou Jarwal, elles ont démoli quatre tentes et quatre cabanes en tôle. Elles ont en outre détruit sept constructions dans des villages : près d’Alsara, Tel Arad, Abou Taloul Ashav, Bir Alhamam, Al Bat et deux maisons à Al Midbah.

Amos Gvirtz - Kibush, le 18 décembre 2007
Traduit de l’hébreu par Michel Ghys

[commentaire : il y en a qui sauvent l’honneur. Ils représentent l’espoir. Que leur voix soit entendue constitue la seule possibilité pour qu’après la démolition, à terme certaine et assurée, de l’établissement sioniste, il y aura encore place, en Palestine, pour des gens issus de l’immigration sioniste, mais qui soient restés droits de coeur et d’esprit.]

Info-Palestine et Amos Gvirtz - Kibush – jeudi 20 décembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3419

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43405

Le ministre sioniste du logement donne son accord à une nouvelle implantation près de Jérusalem

Ze’ev Boim, le ministre sioniste du logement, a donné le feu vert, mercredi 19/12/07, au lancement des travaux de construction d’une nouvelle implantation près de Jérusalem.

Selon les media sionistes, la nouvelle implantation sera située sur des terres prises au villages Palestiniens situés au nord de Jérusalem. La nouvelle implantation comportera 10 000 unités de logement, rapportent ces sources.

Récemment, le gouvernement sioniste avait poursuivi la construction de nouvelles implantation et le développement d’implantations existantes en Cisjordanie et à Jérusalem. Des représentants de l’Union Européenne et des Etats Unis avaient insisté pour que le régime sioniste arrête son activité de construction d’implantations, estimant que de telles activités « constituaient une menace pour le processus de paix ».

Plus tôt cette semaine, des officiels du gouvernement sioniste ont déclaré à Reuters que leur gouvernement continuerait à ajouter des maisons à l’intérieur des implantations de Cisjordanie mais ne les étendrait pas. Ils ont ajouté que l’entité sioniste n’avait pas besoin de nouvelles approbations pour construire de nouvelles implantations.

L’entité sioniste occupe Jérusalem et la Cisjordanie depuis 1967. Aux termes du droit international, toutes les implantations sionistes construites dans la ville de Jérusalem ou dans sa périphérie, en plus de celles de Cisjordanie, sont illégales.

Le mouvement La Paix Maintenant a publié mardi 18/12/07 un rapport consacré aux activités d’implantations en Cisjordanie. Ce rapport montre que le gouvernement sioniste a continué à construire des maisons à l’intérieur des implantations sionistes en Cisjordanie et démoli au moins huit maisons Palestiniennes après la réunion d’Annapolis tenue dans la ville de Moreland aux Etats Unis à la fin de novembre.

A Annapolis, le premier ministre Olmert et le président Abbas avait accepté de redémarrer les négociations de paix sur la base du plan de la Feuille de Route arrangé par les Etats Unis. Le plan de la Feuille de Route exige des sionistes qu’ils cessent toute activité d’implantations dans les zones Palestiniennes ainsi que la cessation de toute attaque contre les Palestiniens, et qu’en retour l’Autorité Palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas devait démanteler tous les groupes de résistance armée Palestiniens.

[commentaire : ainsi la réunion d’Annapolis s’était en fait tenue dans une banlieue du nom de Moreland, ce qui signifie « davantage de terre » : ça ne s’invente pas ! Tout cela est typique de la bonne foi sioniste, et du respect de ces gens pour les principes du droit. C’est d’ailleurs tout à fait cohérent : s’ils respectaient les principes du droit, ils constateraient que rien ne les a jamais autorisés à chasser les gens de chez eux pour s’y installer à leur place, et donc que leur « état » constitue une violation permanente du droit des gens]

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mercredi 19 décembre 2007 – 12 : 06

http://www.imemc.org/article/52042

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43406

Le gouvernement sioniste rejette l’offre de paix du Hamas

Le premier ministre Olmert, qui venait quelques heures auparavant de déclarer la « guerre contre Gaza », a refusé de prendre en considération une offre de paix faite par le premier ministre Palestinien déposé Ismaïl Haniyeh.

Haniyeh avait fait savoir, par l’intermédiaire des média sionistes, que lui même était d’accord pour empêcher les groupes de résistance Palestiniens de lancé des projectiles artisanaux par dessus la ligne de démarcation de Gaza, pour autant que les forces d’occupation mettent un terme à leur bombardement quotidien de Gaza et que soit levé le blocus qui maintient en prison la population Palestinienne de Gaza depuis le mois de juin.

Sleman al-Shafhe, le reporter qui avait rendu cette offre publique par la chaîne de télévision sioniste Canal Deux, a déclaré que Haniyeh lui avait dit qu’il n’aurait « aucun problème » pour négocier les termes d’une trêve avec les autorités sionistes.

Le Hamas avait proposé une trêve l’an dernier, et avait obtenu de tous les mouvements de résistance Palestiniens qu’ils suspendent le tir de projectiles artisanaux, mais les forces d’occupation avaient poursuivi leurs attaques contre la Bande de Gaza, et la trêve avait été rompue.
Bien que le premier ministre sioniste ait refusé de répondre à cette offre, son porte parole Mark Regev a déclaré que « notre partenaire pour le dialogue est le gouvernement Palestinien légitime », faisant référence au gouvernement nommé par le président Palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas.

Le Hamas avait été démocratiquement élu par le peuple Palestinien en janvier 2006, mais le gouvernement sioniste a refusé de reconnaître le gouvernement dirigé par le Hamas, et choisi au lieu de cela de reconnaître les personnalités non élues désignées par Abbas.

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Jeudi 20 décembre 2007 – 00 : 07

http://www.imemc.org/article/52046

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43407

L’armée d’occupation ratisse une localité du centre de la Bande de Gaza et tue 6 Palestiniens

Six Palestiniens, dont 5 combattants de la résistance, ont été tués jeudi 20/12/07 lorsque l’armée coloniale, aux premières heures de la journée, a balayé la ville de Maghazi, dans le centre de la Bande de Gaza, selon les informations parvenues à IMEMC.

IMEMC a appris la mort d’Abdelrazeq Nofal, un civil habitant le camp de réfugiés de Nuseirat dans le centre de la Bande de Gaza, qui rendait visite à sa famille à Maghazi, où l’incursion des troupes d’occupation a eu lieu.

Des sources médicales Palestiniennes ont confirmé la mort de 4 autres personnes, dont 3 combattants de la résistance, alors que beaucoup d’autres étaient blessés , dont un jeune garçon, deux reporters photographes travaillant pour Reuters et la station de télévision Al Aqsa, et 6 autres combattants de la résistance, dont 3 membres de la résistance du Hamas.

Un témoin oculaire, Sami Saïd, qui vit aux environs, a déclaré à IMEMC que les équipes d’ambulanciers n’avaient pas pu approcher des lieux car les chars sionistes tiraient sur tout ce qui bougeait.

Des témoins ont déclaré que les combattants de la résistance se sont opposés aux forces d’occupation, qui avaient pris position sur les toits des bâtiments, environ 500 mètres à l’intérieur de la ville de Maghazi dans le centre de la Bande de Gaza.

Un groupe de combattant a attaqué les soldats sionistes à l’intérieur de l’une des maisons, ont ajouté les témoins.

Des dizaines de chars sionistes avaient pénétré, mardi 18/12/07 à l’aube, dans le sud de la ville de Maghazi, prenant position dans le camp de réfugiés et ouvrant le feu sur toute la zone.

Les maisons occupées étaient celles de Mahmoud Almosaddar, Husni Almossadar, et d’Abou Elias Almossadar, dont les habitants avaient été faits prisonniers par les soldats de l’occupation.

Des sources de l’armée sioniste ont confirmé la blessure de 5 soldats de leurs rangs, dont un gravement atteint, selon les rapports des media sionistes, en soulignant que cette attaque était de leur part une « opération de routine ».

Des sources bien informées ont déclaré à IMEMC que l’armée sioniste s’est consacrée, au cours des dernières semaines, à la destruction de vastes étendues de terres cultivées, proches de la ligne de démarcation entre la Bande de Gaza et la zone sioniste.

L’invasion d’aujourd’hui intervient après des annonces sionistes selon lesquelles l’occupation relève le niveau de ses attaques sur la Bande de Gaza, en menant des « opérations d’attrition ».

Le premier ministre Palestinien Ismaïl Haniyeh, qui dirige le gouvernement du Hamas à Gaza, a proposé cette semaine une suspension des tirs de projectiles artisanaux par dessus la ligne de démarcation en échange de la cessation des tirs sionistes sur la Bande de Gaza.

Le vice premier ministre sioniste Haim Ramon a répondu à cette offre en déclarant qu’une telle offre était la preuve de l’efficacité de la stratégie sioniste d’imposer un blocus à la Bande de Gaza tout en combattant les militants du Hamas.

Plus tôt cette semaine, les forces aériennes sionistes avaient tué plus de 12 combattants de la résistance Palestinienne, dont 9 appartenant au Jihad Islamique et 2 au mouvement du Hamas.

Les mouvement de la résistance Palestinienne ont promis de venger les morts et un nombre encore plus élevé de projectiles artisanaux ont été tirés sur des positions sionistes dans le sud, la dernière étant le poste militaire de Kissoufim au sud de la Bande de Gaza.

En avril 2006, une trêve d’un mois entre les sionistes et les Palestiniens avait été rompue lorsque l’armée coloniale avait tué 9 Palestiniens, dont 8 en Cisjordanie.

En septembre 2007, l’établissement sioniste a déclaré Gaza « entité hostile » et commencé une série de mesure punitives, comme la coupure de la fourniture de carburant, dans ce que les sionistes ont qualifié de « demande de cessation des tirs de projectiles artisanaux. »

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Jeudi 20 décembre 2007 – 17 : 50

http://www.imemc.org/article/52055