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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 19 novembre 2007

lundi 19 novembre 2007

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 18/11/07

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41701

Les entrées et les sorties d’une ville de 250 000 habitants soumise à l’arbitraire d’une armée d’occupation !

L’armée d’occupation ferme le checkpoint de Naplouse

Les soldats stationnés au checkpoint de Huwwara, situé à proximité de l’entrée sud de la ville de Naplouse, ont fermé ce checkpoint samedi 17/11/07, et empêché les habitants de le traverser.

Des témoins oculaires ont rapporté que les soldats ont retenu les habitants pendant de longues heures avant de finir par leur déclarer que personne ne serait autorisé à passer.

Le checkpoint de Huwwara est réputé pour les traitements infâmes qu’on y réserve à la population Palestinienne.
Le passage par ce checkpoint est la seule façon d’entrer à Naplouse ou d’en sortir.

[ndt : ah, l’esprit de shtetl !]

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Samedi 17 novembre 2007 – 11 : 22

http://www.imemc.org/article/51572

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41702

Des militants du Fatah agressent une réunion d’étudiants de gauche à Ramallah : 6 blessés

Des étudiants liés au parti du Fatah ont attaqué, samedi 17/11/07, un rassemblement d’étudiants organisé par les partis de gauche à l’Université de Bir Zeït, près de la ville de Ramallah.

Des témoins ont déclaré à IMEMC que 6 étudiants ont été blessés lorsque des partisans du Fatah, utilisant les gourdins et les matraques [ndt : ceux qu’ils utilisent pour aller en cours ?] ont attaqué le rassemblement sans qu’il y ait eu la moindre provocation.

Le rassemblement était organisé par le FDLP et le FPLP pour marquer le 19 ième anniversaire de la déclaration d’indépendance de la Palestine.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Samedi 17 novembre 2007 – 13 : 26

http://www.imemc.org/article/51575

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41703

Gaza, voyons, c’est où, déjà ?

Le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) tient un atelier consacré à Gaza

Raji Sourani, directeur du PCHR, basé à Gaza, a reçu samedi 27 diplomates européens, au cours d’un atelier conçu pour leur faire prendre connaissance de la situation qui prévaut dans la région côtière.

A la fin de la réunion, Sourani a déclaré que la Bande de Gaza était traitée « comme une ferme d’élevage où quelques uns
jetteraient un peu de nourriture et de médicaments alors que les habitants continuent à vivre dans un délabrement total et la plus extrême pauvreté », et a appelé les diplomates à reprendre tous les projets humanitaires de la région de la Bande de Gaza et à les mener jusqu’à leur plein aboutissement.

Il y a presque 1,5 millions de personnes dans la Bande de Gaza. la région a été placée sous un siège strict depuis que le mouvement du Hamas a pris le pouvoir en juin 2007, et les importations de fournitures essentielles sont sévèrement restreintes par les autorités sionistes.

IMEMC & correspondants – Samedi 17 novembre 2007 – 23 : 30

http://www.imemc.org/article/51580

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41704

Les foudres d’escampette en pleine action

Erekat : pas d’accords sans libération des prisonniers

Le négociateur Palestinien Saeb Erekat a déclaré, samedi 17/11/07, que l’équipe de négociation Palestinienne ne donnerait pas son accord à un arrangement de paix qui ne comporterait pas une libération des prisonniers politiques des prisons sionistes.

Les remarques d’Erekat ont suivi une réunion entre le négociateur et les familles d’un certain nombre de prisonniers de la ville cisjordanienne de Tulkarem.

« L’entité sioniste adopte des vues racistes concernant le problème des prisonniers ; par conséquent il devrait une perspective équilibrée envers les femmes et les prisonniers malades. nous ne tolérons plus la façon dont le régime sioniste traite ce problème, » a déclaré Erekat aux familles.

[ndt : désolé, mais qu’est-ce que c’est ce ce salmigondis de phrases creuses, dépourvues de sens ? je vous donne un bout des déclarations en anglais « there should be a balanced outlook towards the women and sick prisoners. »

Il a également confirmé que « aucun accord ne devrait être signé avec l’entité sioniste s’il ne garantit pas la réouverture des bureaux de l’Autorité Palestinienne à Jérusalem Est, l’élimination de toutes les implantations sionistes et le retrait de l’armée sioniste de Cisjordanie. »
Concernant le mouvement du Hamas, Erekat a répété un appel précédent pour que le mouvement restitue le contrôle de la région côtière à l’Autorité Palestinienne, conduit par le président Mahmoud Abbas du Fatah.

[ndt : allons bon, vous voyez comme on trouve des informations intéressantes. On croyait Abbas président de la Palestine, on avait mal compris : il est en fait président du Fatah ! Cela dit, des déclarations comme celle qui précède, selon les jours, font rire ou pleurer. Il n’est évidemment pas sérieux de déclarer que « aucun accord ne devrait être signé... » sans respect de conditions dont il n’y a pas la moindre chance que le début du commencement de la dixième partie d’une d’elles soit même évoquée... ]

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 18 novembre 2007 – 12 : 19

http://www.imemc.org/article/51583

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41705

Le bon sens, la sagesse, le souci de préserver l’avenir, tout commande de ne pas y aller

Un responsable de l’OLP déclare que le président Abbas va rencontrer Olmert lundi 19/11/07

Un haut responsable de l’LOP a révélé, aujourd’hui 18/11/07, que le président Palestinien Abbas et le premier ministre Olmert vont de rencontrer lundi 19/11/07 à Jérusalem Ouest. [ndt : faudra penser à prévenir les garde-chiourme des checkpoints].

Yasser Abed Rabo, secrétaire général de l’OLP, a confirmé que les deux dirigeants discuteraient les points de désaccord avant la prochaine réunion d’Annapolis , prévue pour plus tard ce mois-ci.

Les points de désaccord se concentrent sur (a) le futur statut de Jérusalem, (b) les frontières d’un futur état Palestinien, et (c) le problème des réfugiés Palestiniens.

[ndt : c’est tout ? bon, ça fait plaisir de voir que tout le temps qu’ils ont passé depuis l’été à se réunir n’a pas été vain : il n’y a pratiquement plus de litige. Des méchants diraient que si, sur ces trois points qui ne représentent bien sûr qu’à peine plus de 98% des problèmes, ils n’ont pas réussi à faire avancer les choses en deux ou trois mois de tête à tête, on voit mal comment ils peuvent espérer réussir quoi que ce soit à Annapolis...]

La réunion de lundi intervient au lendemain du refus, formulé clairement par l’équipe de négociation Palestinienne, de reconnaître le régime de Tel Aviv comme un « Etat juif » et du refus tout aussi clair de la part de l’équipe sioniste d’accepter les demandes Palestiniennes concernant la définition d’un calendrier de mise en oeuvre.

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 18 novembre 2007 – 12 : 41

http://www.imemc.org/article/51584

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41706

Ah , la nostalgie d’un monde goyenrein...

La ministre des Affaires Etrangères sioniste déclare qu’un état Palestinien peut être une solution pour la totalité d la population Palestinienne.

Réagissant à un projet de loi présenté par les partis communistes et Arabes à la Knesset, et qui appellent à ne pas reconnaître « Israêl » comme un état juif, la ministre sioniste des Affaires Etrangères Livni a déclaré dimanche que la création d’un état Palestinien pourrait constituer une solution pour la population Arabe de la zone sioniste.

« L’établissement d’un état Palestinien mettrait fin aux demandes des Palestiniens partout dans le monde », a déclaré Livni.

Elle a ajouté qu’un futur état Palestinien servirait de solution nationale pour les Palestiniens en Cisjordanie, de ceux de la diaspora, et de ceux de la zone sioniste.

La parti Hadash Keneset, comportant des députés Arabes et communistes, a récemment demandé une prise de position officielle rejetant la demande de reconnaissance d’ « Israël » comme un « état juif ».

« Ceux qui soutiennent l’établissement d’un état Palestinien comme solution nationale pour les Palestiniens ne peuvent avoir une chose et son contraire, demander l’établissement d’un tel état et en même temps agir de l’intérieur [ndt : elle veut dire de la zone sioniste, sûrement] contre l’existence de l’état national juif , » a déclaré Livni.

Livni a ajouté qu’ « Israël » est un état juif et que tous ceux qui sont représentés à la Knesset devraient adhérer aux principes fondamentaux sur les quels cet état a été établi.

L’équipe de négociation Palestinienne a refusé de se rallier à une telle reconnaissance, craignant que cela ne compromette le droit au retour de millions de réfugiés Palestiniens.

Il y a au moins 7 millions de réfugiés Palestiniens enregistrés dans le monde Arabe et ailleurs.

En 1948, « Israël » a déclaré l’établissement d’un état sur 72 pour cent de la Palestine historique, et a déplacé des centaines de milliers de Palestiniens.

Le 5 juin 1967, le régime sioniste a occupé de reste de la Palestine historique, comportant la Bande de Gaza, la Cisjordanie, et Jérusalem Est. Les négociations entre les deux côtés ont commencé au début des années 90.

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 18 novembre 2007 – 14 : 41

http://www.imemc.org/article/51587

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41707

Tout cela reste bien vague, si ce n’est qu’Abbas semble avoir accepté le refus sioniste de s’engager sur une définition précise des objectifs à atteindre

Le porte parole du président déclare qu’il y a encore un fossé entre les sionistes et les Palestiniens

Le porte parole du président Palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Rodeinah, a déclaré, dimanche 18/11/07, que le fossé entre les sioniste et les Palestiniens n’est toujours pas comblé et que les obstacles sont toujours présents.

La déclaration de cet officiel Palestinien est intervenue à l’issue de la réunion qui s’est tenue à Ramallah entre le président Palestinien Mahmoud Abbas et le ministre Français des Affaires Etrangères Bernard Kouchner.

Il a ajouté qu’un effort très important était nécessaire et que les jours qui viennent seront critiques car ils détermineront le succès de la réunion d’Annapolis, prévue pour le 27 de ce mois.

Abou Rodeïnah a également déclaré que la rencontre entre Abbas et le premier ministre Olmert est la suite des réunions Palestino-sionistes et que les deux dirigeants évoqueront la dernière mise à jour des discussion Palestino-sionistes destinés à préparer la réunion d’Annapolis.

Concernant la réunion avec le ministre Français, Abou Rodeïnah a déclaré que le président Palestinien avait mis son hôte Français au courant de l’état actuel des discussions Palestino-sionistes et des préparatifs pour la réunion de paix d’Annapolis.

Abou Rodeïnah a conclu sa déclaration en disant que les exigences Palestiniennes restent les mêmes, jusqu’à ce que la réunion de paix conduise aux discussions sur le statut final.

Ces exigences, selon Abou Rodeïnah, sont l’arrêt de l’activité sioniste autour des implantations, et la mise en oeuvre de la première étape du plan de la feuille de route proposée par les étasuniens.

Il a ajouté que les sionistes doivent comprendre que le succès de la réunion de paix d’Annapolis dépendra des action sionistes sur le terrain.

[ndt : toujours bourrées d’ambiguïtés, ces déclarations. De quelle feuille de route parle-t-on ? quelles sont les conditions de participation à la réunion d’Annapolis ? Qu’attend-on de cette réunion ? Comment s’assurer, si d’aventure Abbas prend un certain nombre d’engagements, qu’il a l’appui, de préférence massif, du peuple Palestinien ?]

Rachid Hilal - IMEMC & correspondants – Dimanche 18 novembre 2007 – 16 : 53

http://www.imemc.org/article/51590

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41708

Le courage et la ténacité contre le racisme

Yanoun : urgence en zone C

A Yanoun, village pittoresque à 15 km au sud-est de Naplouse, la plupart des habitants ont vécu dans les mêmes maisons toute leur vie. Ils survivent grâce à des troupeaux de moutons et aux récoltes de leurs olives ; Yanoun est un endroit où vous pourriez penser qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Mais il y a 5 ans, en octobre 2002, Yanoun a défrayé brièvement la chronique internationale lorsque, après deux années de harcèlements violents, des sionistes en armes, de la colonie voisine d’Itamar, sont venus chasser tous les villageois de leurs maisons. Les récits sur ces colons qui menaçaient et frappaient les villageois sous la menace de leurs armes commençant à être diffusés, la presse internationale est venue en masse. Des journalistes ont assuré que c’était la première fois de mémoire d’homme qu’un harcèlement par des colons juifs avait fait partir une communauté palestinienne toute entière – des parallèles étaient établis avec la Nakba de 1948.

En même temps que la presse, des délégations de militants pour la paix, israéliens et internationaux, sont venus à Yanoun, proposant d’y rester par solidarité avec les villageois. Revigorés par la présence internationale, les villageois ont commencé à revenir, quelques jours plus tard. Wasfiah et sa famille ont été la première famille à revenir. « J’ai vécu ici toute ma vie » dit-elle. « Je suis née ici et je me suis mariée ici. Nous sommes partis seulement parce qu’ils (les colons) sont descendus dans le village avec des chiens. Un colon a brisé ma porte d’entrée d’un coup de pied. Puis, il a pointé son arme droit sur nous. » Je suis invité par Wasfiah à prendre le thé chez elle, dans son salon ; sa fille de 14 ans, Hela, fait ses devoirs à un bureau devant la fenêtre. Quand elle lève les yeux de son travail, Hela voit devant elle, clairement, un avant-poste de la colonie d’Itamar, à moins de cinq cent mètres. Itamar a été établie en 1984 en tant que colonie religieuse orthodoxe, sa population est environ de 650 colons, sans compter ceux qui se sont installés dans les avant-postes qui se sont multipliés autour de la colonie principale. Yanoun est maintenant entouré par une demi-douzaine d’avant-postes d’Itamar, et surmonté par un mirador de l’armée d’occupation. La nuit, le faisceau de son projecteur balaie le village. Hela dit qu’elle voudrait aller en ville, à Akkraba, car « c’est mieux là-bas ». Mais Wasfiah tient à ce qu’elle reste à Yanoun. « Ils (les colons) nous harcelaient tout le temps, mais maintenant nous avons les internationaux avec nous, et c’est beaucoup plus calme maintenant » dit-elle.

Les internationaux ont maintenu une présence constante à Yanoun toutes ces 5 dernières années. Le programme œcuménique d’accompagnement en Palestine et Israël (EAPPI), une organisation chrétienne assurant des accompagnements de protection non violente aux communautés palestiniennes sous occupation, fournit des volontaires depuis 2003 qui disposent d’une petite maison dans le centre du village.

Les volontaires d’EAPPI restent généralement trois mois. Andree, une volontaire écossaise, vit à Yanoun depuis six semaines, avec trois autres volontaires internationaux. Elle parle couramment l’arabe et dit que la communauté de Yanoun veut qu’ils restent.

« Je pense que les colons ragent de voir des internationaux et des pacifistes israéliens ici » dit-elle. « Ayant discuté avec les villageois, je crois vraiment que notre présence est utile ici ».

Les avant-postes qui dominent Yanoun ont été construits sur les terres du village ; les habitants disent avoir peur d’y emmener paître leurs moutons à cause des colons qui sont armés et peuvent être extrêmement violents. Durant la cueillette des olives de cette année, l’armée d’occupation avait proposé aux villageois 4 jours de protection armée pour qu’ils cueillent leurs olives, mais elle a prévenu les volontaires de l’EAPPI qu’il devaient rester à l’écart.

Kaman, son époux Najiah et leurs six enfants ont eux aussi passé toute leur vie à Yanoun. « Nous sommes partis deux ans » dit Kaman, en se référant à l’exode massif du village. « Nous avons dû attendre que les enfants soient prêts pour revenir. » Son plus jeune fils, Salim, a eu trop peur de revenir à Yanoun pendant longtemps, car plusieurs colons l’avaient menacé de leurs armes pendant un de leurs raids sur le village. Ils ont laissé Salim complètement choqué. « Les colons avaient l’habitude de descendre dans le village presque tous les jours » dit Kaman. « Mes enfants étaient terrifiés ; ils se traînaient à quatre pattes dans les toilettes. »

Comme Wasfiah, Kaman croit aussi que les colons d’Itamar se retiennent à cause de la présence des internationaux. « Ils (les colons) veulent tout, ils veulent nous voir partir d’ici. Les internationaux nous apportent une protection, car les gens ne nous croient pas mais eux, le monde entier va les écouter. »

Mais maintenant, les colons semblent s’en prendre aux internationaux. Au début de la semaine dernière, Andree et ses copains ont été réveillés en pleine nuit par ce qu’il leur semblait être des coups de feu tirés sur leurs fenêtres. « Nous étions terrifiés » dit-elle. « Nous nous sommes tous jetés au sol, et par la suite, nous avons réalisé que c’était des pierres, pas des balles, qui bombardaient nos fenêtres. Ils éclairaient aussi notre maison avec des lumières puissantes et tiraient des fusées éclairantes. Nous les avons vus quitter le village, c’était les colons. Ils sont restés près de leur véhicule pendant plus d’une demi-heure. » Andree a appelé la police sioniste, et le chef du village, Rashid, a appelé l’armée d’occupation, mais personne n’est venu. Yanoun est en zone C, en Cisjordanie, zone complètement sous contrôle du gouvernement israélien, aussi il n’y avait pas moyen d’appeler la police palestinienne. Quelques jours plus tard, le samedi 10 novembre, un berger du village a signalé qu’une dizaine de ses moutons avaient été tués. Les analyses ont confirmé qu’ils avaient été empoisonnés. 24 heures plus tard, un jeune homme de Yanoun, Faddy, âgé de 21 ans, a été arrêté par 4 soldats sionistes et emmené à Huwwara, près de Naplouse, pour interrogatoire. Faddy a été libéré sans inculpation plus tard dans la soirée.

Ces incidents, qu’on dirait mineurs, rappellent ce qui s’est passé à Yanoun antérieurement, et Andree dit que toute la communauté en a été ébranlée.

« Le fait est, dit-elle, qu’il y a maintenant plus d’activités des colons et de l’armée ici qu’il n’y en a eu au cours des 4 dernières années. Les villageois ont peur, et sont vraiment collants. L’armée coloniale s’amène ici presque tous les jours, nous avons eu aussi des étrangers dans le village – des civils avec des cartes. Il n’y a aucun doute, les colons veulent prendre cette terre. »

Parce que leur secteur se trouve en zone C, les villageois de Yanoun ne peuvent pas compter sur la protection de l’Autorité palestinienne, de sorte que leur meilleure option semble être l’équipe de l’EAPPI. Ironiquement, l’EAPPI avait pensé retirer ses internationaux de Yanoun, parce qu’il n’y avait pas eu d’incidents majeurs pendant 4 ans. Andree, cependant, est maintenant catégorique : les internationaux doivent rester. « Il y en a besoin (ici) plus que jamais » dit-elle. « Il y a trois nuits, nous avons entendu des coups de feu tout près d’ici, et les villageois n’ont pas d’armes. Nos voisins nous ont dit le matin suivant qu’ils étaient descendus au rez-de-chaussée pour dormir. Quand on leur a demandé pourquoi, ils nous ont répondu qu’ils voulaient être plus près de nous. » Wasfiah reste déterminée, elle veut rester à Yanoun, même si elle dit aussi : « Les colons nous étranglent. » Je lui ai demandé ce qu’elle ferait si les internationaux partaient.

« J’espère qu’ils vont rester » dit-elle. « Mais si les internationaux s’en allaient, nous resterions quand même. Nous sommes tout à fait autonomes. Mais nous ne savons pas alors ce qu’il adviendrait de nous. »

Pour plus d’informations :
 Le site d’EAPPI : http://www.eappi.org
 Le site d’un volontaire sur Yanoun : http://www.yanoun.org
 Dossier Yanoun sur le site des Missions civiles : http://www.protection-palestine.org/spip.php ?mot56
L’article de Kathy : http://www.protection-palestine.org/spip.php ?article5582
– 13 novembre 2007 - Source : Palestine Monitor
– traduction : JPP

[ndt : chapeau !]

CCIPPP et Palestine Monitor - vendredi 16 novembre 2007.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5596