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Deux articles, parus dans.....Haaretz, qui valent leur pesant d’or !

Nous vous laissons les découvrir et....pour une fois, sourire d’incrédulité ! (ndlr)

La diplomatie sortie de maternelle (ndlr)

dimanche 18 novembre 2007

A l’ONU, les pays arabes s’opposent à la condamnation par l’ANP de la prise de contrôle de Gaza par le Hamas

Haaretz

publié le dimanche 18 novembre 2007

Le lobby arabe aux Nations unies, soutenu par la Russie, a contrecarré une initiative de l’Autorité palestinienne (ANP) qui voulait inclure, dans une résolution des Nations unies contre Israël, une condamnation de la prise du pouvoir du Hamas à Gaza.

Riad Mansour, l’observateur permanent palestinien aux Nations unies, a voulu faire inclure une clause « exprimant de la préoccupation quant à la prise de contrôle par des milices illégales des institutions de l’ANP en juin 2007 » et demandant un retour à la situation préalable, mais il a dû user de mots plus modérés sous la pression arabe. La Russie a indiqué clairement aux délégués arabes qu’elle soutenait leur opposition à une résolution des Nations unies qui comporterait une condamnation du Hamas.

La clause devait être incluse dans un projet de résolution contre Israël, qui devait être voté lors d’une réunion du Comité sur la Décolonisation cette semaine. Mais quand Mansour a soumis la clause en question aux représentants arabes pour accord,comme d’habitude, il a été reçu par des critiques acerbes et lui même a été vivement attaqué.

Selon des sources diplomatiques fiables, Mansour a été soumis à un tir de barrage d’insultes, dirigé par les représentants de l’Egypte, de la Lybie et de la Syrie. Les délégués arabes ont affirmé que l’initiative de Mansour serait interprétée comme une condamnation officielle du Hamas par l’ONU et que cela donnerait une légitimité internationale à Israël pour couper l’approvisionnement en électricité et carburant à Gaza.

Mansour a accepté d’adoucir la formulation et de dire « la préoccupation quant à une prise de contrôle illégale. »


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Par Khaled Amayreh

Il y a eu récemment des signaux troublants au sujet du chef de notre mission aux Nations Unies, M. Riyadh Mansour, qui soulèvent des questions et des points d’interrogation quant à sa compétence, son professionnalisme et même son patriotisme.

S’ils sont avérés, ces signaux seraient plus que suffisants pour une réprimande sévère, et même carrément une révocation. Il y a quelques jours, Mansour aurait fait circuler un projet de résolution des Nations Unies, calomniant le mouvement palestinien islamique de résistance Hamas, et le qualifiant de « organisation terroriste ».

L’audace de cet exploit, qui a été complètement rejeté par les diplomates arabes, musulmans et du tiers monde au siège des Nations Unies à New York, a fait froncer de nombreux sourcils, ici en Palestine.

A l’évidence, la plupart des Palestiniens, dont l’auteur de cet article, ne peuvent pas comprendre comment le représentant du peuple palestinien aux Nations Unies s’est autorisé à s’abaisser au niveau dépravé des positions d’Israël sur le Hamas.

Nous, Palestiniens, ne sommes pas d’accord avec tout ce que fait ou dit le Hamas. Cependant, qualifier le mouvement de terroriste et exhorter la communauté mondiale à le condamner comme groupe terroriste va au-delà de ce qui est acceptable et de ce qu’on attend d’un homme qui est supposé représenter tous les Palestiniens et défendre nos intérêts nationaux.

Il y a moins de deux ans, le Hamas a été élu par une majorité confortable de Palestiniens lors d’élections libres et justes. M. Riyad Mansour suggère-t-il qu’une majorité de Palestiniens sont des gens à l’esprit terroriste juste parce qu’ils ne souscrivent pas à ses façons de voir anti-palestiniennes s’agissant de nos droits inaliénables, comme le droit au retour ?

Le projet de résolution anti-Hamas de Mansour est la seconde bévue qu’il a commise aux Nations Unies en moins de quatre mois. En juillet, il a bloqué une résolution des Nations Unies, proposée par l’Indonésie et le Qatar, qui demandait la levée du blocus israélien néonazi de la Bande de Gaza, décrit par de nombreux observateurs comme un génocide lent.

A ce moment là, les sourcils se sont froncés partout et les gens se sont sérieusement demandés si l’homme représentait Israël ou le peuple palestinien.

De plus, il est clair et manifeste qu’un homme qui se comporte comme l’a fait M. Mansour est scandaleusement ignorant des fondements de la nature de sa mission.

Il devrait d’abord avoir compris que l’Assemblée Générale des Nations Unies n’est pas le lieu où critiquer un parti politique palestinien, et qui plus est le parti majoritaire. Il n’y a pas besoin d’être un diplomate chevronné pour savoir que laver notre linge sale aux Nations Unies ne peut qu’affaiblir, et non renforcer, la position globale palestinienne à l’intérieur de la communauté internationale.

M. Mansour a-t-il jamais entendu son copain, l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, critiquer le Likud, ou Gush Emunim ou le belliqueux Lieberman manifestement raciste qui aimerait réduire en miettes les Palestiniens, les Libanais et les Iraniens ?

Ne peut-il pas en apprendre un peu de lui ? Ne peut-il pas se rendre compte que l’ambassadeur israélien aux Nations Unies ne garderait pas son boulot vingt-quatre heures s’il critiquait publiquement même le plus à droite des partis politiques israéliens ?

Deuxièmement, M. Mansour aurait dû apprendre l’abc de son job de représentant de la Palestine à l’organisation internationale, à savoir que sa seule tâche est de défendre les intérêts du peuple palestinien et de dénoncer la criminalité et l’apartheid israélien.

Il va sans dire que sa focalisation sur le Hamas, apparemment pour essayer d’impressionner nos ennemis et obtenir de certains cercles diplomatiques aux USA un certificat de bonne conduite, montre qu’il est plus un handicap pour son pays et sa juste cause permanente.

Pour ces raisons, il est impératif que l’Autorité Palestinienne s’assure que les « gaffes » aussi graves de M. Mansour ne se répètent pas. Et si nécessaire, un remplacement devrait être envisagé aussitôt qu’il deviendra clair qu’il n’est pas capable de donner la stature et la dignité requises à son poste de chef de mission de la Palestine aux Nations Unies.

Shlomo Shamir, Haaretz