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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 14 novembre 2007

mercredi 14 novembre 2007

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Envoyé le 14/11/07

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Le rêve des sionistes : mettre des grillages partout !

Une cage grillagée installée au checkpoint de Huwwara

Les forces d’occupation ont installé une cage grillagée au tristement célèbre checkpoint de Huwwara, près de Naplouse, créant ainsi un « checkpoint dans le checkpoint » qui a pour effet de doubler le temps d’attente des Palestiniens qui essaient de le franchir.

Un rapport publié par le groupe anti-occupation non violent International Solidarity Movement (ISM), déclare que la nouvelle barrière a été installée au cours du week-end et que, samedi 10/11/07 par exemple, 300 à 350 Palestiniens ont dû attendre plus de trois heures pour franchir le checkpoint.

Le moment choisi pour ajouter cette construction a coïncidé avec le retour chez eux, hors de Naplouse, de beaucoup d’étudiants de l’université de Naplouse, de même que le retour de Naplouse de ceux qui étaient allés à Naplouse pour des raisosn diverses.

Le checkpoint de Huwwara, qui contrôle la sortie de Naplouse, a acquis une triste notoriété pour la longueur des retards qu’il impose, qui se comptent en heures, notamment au moment des vacances ou des fêtes. Ce checkpoint, couvert par une toiture, muni de portes revolver [ndt : non, ce n’est pas moi qui ai introduit ce mot pour suggérer quoi que ce soit, ça s’appelle comme ça, voilà tout !], contrôle la circulation en direction de Ramallah et des nombreux villages qui entourent Naplouse.

Des étudiants de l’université de Naplouse, des travailleurs, des personnes qui suivent un traitement médical ou qui ont affaire à Naplouse pour d’autres raison, traversent checkpoint, pour la plupart chaque jour.

Le passage à travers le checkpoint prend normalement au moins une heure, mais avec l’installation du nouveau passage grillagé, il a été ralenti à une allure d’escargot.

[ndt : caricatural ! Si on veut faire un film sur le comique kafkaïen sur ce genre d’horreurs, ce n’est pas au Kirghistan qu’il faut aller, Mr Baron Cohen...]

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 13 novembre 2007 – 21 : 25
http://www.imemc.org/article/51489

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41302

Erekat demande au Quatuor de réaliser un calendrier pour la feuille de route

Le négociateur en Chef de l’OLP, Sa’eb Erekat [ndt : surtout ne pas confondre avec le chef de l’équipe Palestinienne de négociation pour la réunion d’Annapolis, Ahmad Qureia...] a demandé, mardi 13/11/07, que le groupe du Quatuor établisse un calendrier pour le plan de Feuille de Route parrainé par les Etats Unis.

Cette demande a été présentée, mardi 13/11/07, au cours d’une rencontre, à Jéricho, entre le Dr Erekat et Javier Solana, haut représentant de l’UE pour la Politique Extérieure.

Le responsable Palestinien a égalment déclaré que le Quatuor devrait assurer la médiation entre les Palestiniens et les sionistes, et insisté pour qu’il se garde de tout parti pris dans son attitude à l’égard des deux parties.

Erekat a également réitéré l’engagemnt de l’Autorité Palestinienne au plan de la Feuille de Route, en ajoutant que les obligations qui incombent à la partie sioniste, comme l’interruption de toute activité d’implantation, l’élimination des avant-postes construits depuis 2001, et la réouverture des organisations Palestiniennes fermées de force par l’armée d’occupation, ne sont toujours pas remplies.

IMEMC & correspondants – Mardi 13 novembre 2007 – 15 : 07

http://www.imemc.org/article/51486

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41303

Une position courageuse, mais qui pose pas mal de questions

Le ministre de l’intérieur sioniste déclare que les Arabes doivent faire leur service militaire dans l’armée du régime sioniste

Le ministre de l’intérieur sioniste, Meïr Chitrit, a demandé, mardi 13/11/07, que le service militaire soit étendu à tous les citoyens arabes de l’établissement sioniste.

Les Palestino-Israéliens, également appelés Arabes israéliens, représentent 20% de la population de la zone sioniste – même si beaucoup d’entre eux ont des liens familiaux avec des Palestiniens de Cisjordanie ou de Gaza mais sont coupés de leurs parents en raison de la politique sioniste de séparation.

La recommendation du ministre de l’intérieur aurait pour conséquence que les Arabes israéliens feraient partie de l’armée d’occupation en Cisjordanie et autour de la Bande de Gaza.

« Nous vivons tous dans un seul pays, nous sommes tous dans le même bateau. Il est nécessaire que les citoyens « israéliens » soient égaux à tous égards, dans leurs droits et leurs obligations, » a déclaré Chitritdans son allocution devant la conférence annuelle du Centre de Développement Economique Judéo Arabe.

Chitrit a continué en critiquant le mouvement islamique à l’intérieur de la zone sioniste, qui lance des jardins d’enfants pour les enfants musulmans où l’hébreu n’ets pas enseigné, et a déclaré « ceci, pour moi, est inacceptable. L’état n’a pas à soutenir des jardins d’enfants privés, mais seulement les jardins d’enfants placés sous le contrôle des autorités locales ».

Tous les habitants juifs de la zone sioniste doivent actuellement faire leur service militaire dans l’armée sioniste – bien qu’un récent sondage à l’échelle nationale montre que près de 40% d’entre eux s’arrangent pour éviter le service militaire.

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 13 novembre 2007 – 20 : 49

http://www.imemc.org/article/51488

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41304

Au bout de 6 ans, il est temps de s’y mettre !..ne serait-ce que pour quelques jours

Le régime sioniste va geler l’activité d’implantation dans la période qui précède Annapolis

Le gouvernement sioniste va annoncer un gel de toute activité d’implantation avant la réunion d’Annapolis, ont rapporté mardi 13/11/07 les média sionistes.

Selon le quotidien Haaretz, un certain nombre de hauts responsables sionistes ont discuté ce problème mardi avec des représentants de la Maison Blanche, après que le gouvernement étasunien ait fait pression pour qu’une déclaration ferme soit publiée et des actions engagées sur le problème disputé des implantations illégales en Cisjordanie, et donc forcé la main de l’adminitration de Tel Aviv.

Dans une information connexe, les premier ministre sioniste Olmert a rencontré, mardi 13/11/07, les dirigeants du groupe Yesha, et les a averti que des concessions devraient être faites si on voulait que la paix soit réalisée.

« La première étape de la feuille de route parle de démanteler les avant postes et de geler les implantations, et c’est un document que tous les gouvernements sionistes, y compris les ministres du Likoud, ont accepté », a déclaré le premier mini sioniste. »

[ndt : pourquoi ne pas parler clairement ? il ne s’agir pas de « concessions douloureuses sur un contentieux compliqué », mais tout simplement du respect du droit international et des engagements pris. Le prix de la paix, c’est, au minimum, le dégagement pur et simple de toutes les implantations de Cisjordanie. Maintenant, s’ils choisissent la poursuite de l’occupation, sont-ils conscients que les Palestiniens, qui ont maintenant touché le fond n’ont à peu près plus rien à perdre ?
S’imaginent ils que les Palestiniens tolèreront indéfiniment les monstruosités auxquelles ils sont soumis par l’occupation, et cela quel que soit le document que signera Abbas, à Annapolis ou ailleurs ?]

John Smith - IMEMC & correspondants – Mercredi 14 novembre 2007 – 09 : 15

http://www.imemc.org/article/51497

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41305

Sinon, ça aurait été une journée sans intervention militaire.Vous n’y pensez pas !

L’armée d’occupation donne l’assaut à Tulkarem et à Naplouse

Les forces coloniales ont envahi, mercredi 14/11/07 au matin, les villes de Tulkarem et de Naplouse, harcelantant les habitants, fouillant les maisons, et installant des checkpoints.

[ndt : dommage qu’il n’y ait pas un Prix Nobel des checkpoints...]

A Alar, au nord de Tulkarem, les soldats ont envahi la ville , ont fouillé et saccagé des maisons, et le maire de la ville a rapporté que les soldats ont occupé les maisons de plusieurs habitants en débarquant par hélicoptère dans la région.

L’opération se poursuit à l’heure où cette dépêche est rédigée.

Par ailleurs, l’armée sioniste a envahi le camp de réfugiés d’Al Aïn, à Naplouse. Il n’y a eu, pour l’instant, ni blessures ni enlèvements.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Mercredi 14 novembre 2007 – 09 : 34

http://www.imemc.org/article/51498

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41306

Des milliers de Palestiniens de Jérusalem veulent la nationalité israélienne

La reprise des pourparlers de paix, le futur sommet d’Annapolis et les déclarations du vice-Premier ministre israélien sur un compromis possible sur la ville sainte ne sont pas pour rassurer tout le monde. Selon le quotidien Yediot Aharonot, le nombre de Palestiniens résidents de Jérusalem-est demandant la nationalité israélienne est en nette progression.

Depuis 1967, seulement 12 000 Palestiniens de Jérusalem-est sur 250 000 ont reçu la nationalité israélienne, soit en moyenne 300 par an. Les quelque 240 000 Palestiniens qui ne sont pas israéliens ont le statut de résident permanent. Depuis quatre mois, plus de 3000 demandes de naturalisation ont été déposées au ministère de l’Intérieur.

Jusqu’à récemment, demander la nationalité israélienne était considéré par la majorité des Palestiniens comme une trahison, d’autant que posséder la carte d’identité israélienne donne les mêmes droits sociaux que les citoyens à part entière.

Si un résident de Jérusalem s’installe dans les territoires ou à l’étranger, il perd automatiquement ses droits.

« Les demandent de naturalisation témoignent d’un manque de confiance des résidents de Jérusalem-est envers l’Autorité Palestinienne » déclare un habitant arabe de la ville. Beaucoup ne veulent pas perdre les avantages sociaux qu’ils ont acquis en Israël. En moyenne, une famille reçoit par mois environ 3000 shéquels d’allocations.

Posséder la nationalité israélienne, selon eux, « permet en effet d’obtenir un passeport israélien, et, surtout, de transmettre cette nationalité à ses enfants ».

Qu’est-il demandé à un habitant de Jérusalem-est pour obtenir la nationalité israélienne ?

- Habiter depuis au moins trois ans à Jérusalem
- Ne pas avoir de passé judiciaire et n’avoir pas été recherché par les services de sécurité
- Un examen de lecture en hébreu qui consiste à lire quelques lignes d’un journal
- Un examen écrit en hébreu (de base)
- Un bref entretien pour exprimer ses motivations

PNN et Un écho d’Israël - 12.11.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1594&Itemid=1

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41307

Ah, ces services secrets, on ne peut rien leur cacher !

Les services de renseignements israéliens accusent Abbas d’impuissance politique

À moins de trois semaines d’une réunion internationale aux États-Unis sur le Proche-Orient, le pessimisme grandit quant à ses chances de succès, alors que divers services de renseignements sionistes accablent le président Abbas dans un rapport commun.

Le Mossad (sécurité extérieure), le Shin Beth (sécurité intérieure), et les renseignements militaires viennent de remettre un rapport commun au Premier ministre Ehud Olmert, l’avertissant que le président palestinien Mahmoud Abbas ne pourrait pas appliquer un éventuel accord de paix conclu à Annapolis. « Il n’est même pas capable d’arrêter les voleurs et les trafiquants de drogue », indique ce rapport dont des extraits ont été rendus publics hier par la radio militaire. Selon les renseignements militaires, M. Abbas serait même coupé des divers groupes armés relevant du Fateh, son propre parti, et son rôle se bornerait à verser des salaires à ses fonctionnaires et à son appareil sécuritaire.

Interrogé par des journalistes sur ce rapport, le ministre des Infrastructures Binyamin Ben Eliezer a répondu : « Je connais ces estimations, mais nous devons prendre des risques. » « Il faut préserver un horizon politique, mais nous devons garder à l’esprit l’état réel de l’Autorité palestinienne », a pour sa part déclaré à la radio militaire le vice-Premier ministre, Shaoul Mofaz, à propos de la réunion prévue le 26 novembre à Annapolis. « Je conseille à toutes les parties impliquées, y compris aux Palestiniens, de se fixer des objectifs raisonnables afin qu’il n’y ait pas de déceptions débouchant sur une dégradation de la situation », a-t-il ajouté. Pas moins de 51 % des Israéliens partagent ce pessimisme, contre 40 % qui pensent que la réunion d’Annapolis augmentera les chances d’un accord permanent avec les Palestiniens, selon un récent sondage.

Pour le ministre de la « Défense », Ehud Barak, la priorité est de mettre un terme aux incessants tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, sous contrôle du Hamas. M. Barak répète à l’envi que « chaque jour qui passe nous rapproche inéluctablement d’une vaste opération (militaire) à Gaza ». Sous la pression de ses camarades travaillistes, il a, du bout des lèvres, souhaité le succès de la réunion d’Annapolis, et indiqué vouloir y associer Damas. Selon les médias sionistes, il espère en fait troquer ainsi les pourparlers avec les Palestiniens contre un dialogue direct avec la Syrie qui permettrait de dissocier ce pays de l’Iran, « principal ennemi stratégique » de l’entité sioniste.

Côté palestinien, le ton n’est guère plus encourageant. Jibril Rajoub, haut responsable du Fateh, met en garde contre un échec de la réunion internationale. « Rater cette chance historique compromettrait l’équilibre régional et la paix dans le monde », a-t-il dit à l’AFP. Pour Azzam el-Ahmad, président du groupe parlementaire du Fateh, « les États-Unis doivent exercer des pressions sur le régime sioniste afin que les résolutions internationales et la ’feuille de route’ soient appliquées ». Rafiq Husseini, directeur du cabinet de M. Abbas, considère quant à lui que « la question fondamentale, c’est Jérusalem. Nous n’accepterons jamais de faire d’une autre ville la capitale d’un État palestinien »

PNN et L’Orient le Jour - 13.11.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1597&Itemid=1

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41308

Condoleezza Rice appelle les sionistes a faire des "sacrifices" vis-à-vis des Palestiniens

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a averti mardi les dirigeants sionistes qu’ils devaient être prêts à faire « des sacrifices difficiles et douloureux sur certaines de leurs aspirations les plus anciennes » lors de la conférence sur le Proche-Orient qui doit se tenir avant la fin du mois aux Etats-Unis avec les Palestiniens.

[ndt : non, le vocabulaire n’est sûrement pas neutre, surtout quand on le manipule pour changer le sens des mors. Restituer à quelqu’un une partie de ce qu’on lui a volé, ce n’est pas faire « des sacrifices difficiles et douloureux », c’est la moindre des choses.]

Mme Rice n’a pas précisé quels devraient être ces sacrifices, mais a souligné que les Palestiniens devaient également être disposés à faire des concessions. La secrétaire d’Etat a ajouté que l’échec de ces pourparlers de paix n’étaient pas une option.

« L’enjeu n’est autre que l’avenir du Proche-Orient », a-t-elle martelé.
La conférence doit avoir lieu ce mois-ci à Annapolis, dans le Maryland, à une date non encore précisée.

Lors d’une allocution devant l’ONG américaine United Jewish Communities, Mme Rice a estimé que les conditions pour le règlement du conflit palestino-sioniste sont désormais réunies, l’Etat hébreu disposant d’un interlocuteur légitime en la personne du président palestinien Mahmoud Abbas.

« De notre point de vue, la sécurité de l’Etat juif démocratique nécessitait la création d’un Etat palestinien responsable », a-t-elle déclaré, suggérant qu’un Etat palestinien pourrait servir d’obstacle à l’extrémisme.

La prise de pouvoir du Hamas dans la Bande de Gaza en juin dernier a de fait créé deux entités palestiniennes, M. Abbas n’exerçant plus son autorité que sur la Cisjordanie.

Mme Rice a estimé que le Hamas a, après avoir été démocratiquement élu au gouvernement de l’Autorité palestinienne, choisi la violence plutôt que l’exercice responsable du pouvoir. Pour cette raison, le mouvement est désormais isolé de la communauté internationale, a-t-elle déclaré.

Revenant sur la victoire électorale du Hamas début 2006, Mme Rice a par ailleurs justifié le choix de l’administration du président américain George W. Bush de miser sur la démocratie palestinienne.

« Certains pensent que cette fixation sur la démocratie nous a fait du tort avec l’élection du Hamas », a-t-elle déclaré. « Je ne partage pas cette conclusion. Le Hamas a toujours eu du pouvoir. Ce qu’il n’avait jamais eu, c’était la responsabilité pour le pouvoir ».

PNN et AP - 14.11.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1598&Itemid=1

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