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L’ombre d’un homme venant des profondeurs des coulisses : Shaul Mofaz (ndlr MF)
Israël demande la démission du chef de l’AIEA
Lorsqu’il re-émerge, le drame n’est pas loin ! (ndlr MF)
vendredi 9 novembre 2007
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NUCLEAIRE IRANIEN
Shaul Mofaz, le vice-Premier ministre israélien chargé du dossier iranien, appelle au renvoi pur et simple du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradei accusé de fermer les yeux sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
Shaul Mofaz (Sipa)
Le vice-Premier ministre israélien qui a en charge le dossier du nucléaire iranien a demandé jeudi 8 novembre la démission de Mohamed El Baradei, le chef de l’AIEA. Il accuse Mohamed El Baradei de fermer les yeux sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Shaul Mofaz a déclaré à la radio publique israélienne que "la politique suivie par Mohamed El Baradei met en danger la paix dans le monde. Son attitude irresponsable qui consiste à enfouir sa tête dans le sable en ce qui concerne le programme nucléaire iranien doit amener à son renvoi." Ces déclarations surgissent à l’approche de la publication au mois de novembre du nouveau rapport sur le programme nucléaire iranien. Ce rapport servira de base pour des discussions au sein de l’ONU dans l’optique d’un éventuel durcissement des sanctions économiques à l’encontre de l’Iran.
Le vice-Premier ministre israélien était interrogé de Washington, là ou il dirige une équipe en charge du dialogue stratégique avec les Etats-Unis sur le dossier nucléaire iranien. Mercredi, il a d’ailleurs rencontré la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice.
"Pressions"
Israël est favorable à de nouvelles sanctions internationales à l’encontre de Téhéran, accusant ce dernier de développer la bombe atomique. Ces derniers jours, Israël a accentué ses pressions contre l’AIEA et Mohamed El Baradei qui, de son côté, a affirmé au mois d’octobre ne pas avoir de preuves que Téhéran fabriquait la bombe atomique.
Shaul Mofaz, également ministre des Transports et membre du cabinet restreint de sécurité, a déclaré : "El Baradei affirme ne pas avoir de preuves concernant le programme nucléaire iranien alors qu’il dispose sur sa table de renseignements recueillis dans plusieurs pays et qu’il est à la tête d’une organisation chargée précisément d’exploiter ce genre d’informations". L’ancien chef d’état-major a estimé que l’Iran n’avait pas encore atteint le point de non-retour, "le développement des infrastructures nécessaires à l’enrichissement de l’uranium est plus lent que ne le disent les responsables iraniens".
"Renseignements très précis"
Citant des responsables israéliens, la radio publique a indiqué que la délégation israélienne, actuellement à Washington, avait apporté aux Etats-Unis des renseignements très précis et d’"une grande résolution", faisant allusion à des photos satellite.
Ehud Barak, ministre israélien de la Défense, cité dans le Jerusalem Post du jeudi 8 novembre, a déclaré devant des militants du parti travailliste à Beersheba (sud) : "Nous ne pouvons exclure aucune option et nous devons étudier des aspects opérationnels". Le cabinet israélien de sécurité s’était réuni mercredi afin d’étudier les dispositions prises par ses responsables pour convaincre la communauté internationale d’adopter des sanctions renforcées à l’encontre de l’Iran et l’obliger à arrêter son programme nucléaire.
Cette réunion avait été convoquée alors que de son côté, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que l’Iran disposait de 3.000 centrifugeuses, une étape symbolique qui permet théoriquement d’obtenir suffisamment d’uranium hautement enrichi pour fabriquer une bombe atomique en moins d’un an. Cependant, Téhéran dément vouloir fabriquer l’arme