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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 6 novembre 2007

mardi 6 novembre 2007

nombre d’entrées : 9

Envoyé le 05/11/07

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40401

Sous la botte de l’occupation

Une Palestinienne de 17 ans arrêtée à Tel Rumeida

Ce matin à 7h15, une jeune fille de 17 ans a été arrêtée au checkpoint de Tel Rumeida, puis arrêtée, sous l’accusation, fausse, d’avoir attaqué un soldat.

Deux militants internationaux des Droits de l’Homme étaient présents et ont été témoins de l’incident. La fille a été stoppée, alors qu’elle traversait le checkpoint, par un soldat qui avait contrôlé chaque Palestinien qui passait. Lorsqu’il l’a contrôlée, il a remarqué quelque chose dans sa manche, et lui a demandé de le lui montrer.

Elle a d’abord été réticente, mais comme il insistait, elle a sorti un couteau de 20 cm et l’a tenu dans la main.

Le soldat, effrayé, a armé son fusil et a visé la jeune fille en lui criant de laisser tomber le couteau. Effrayée elle aussi, a reculé de quelques pas mais n’a pas laissé tomber le couteau tout de suite. Elle a continué à le tenir dans la main, tout en reculant jusqu’au mur, à trois mètres du soldat.

Le soldat a continué à la braquer son fusil sur elle et a lui hurlé dessus, et quelques secondes après, la fille a jeté le couteau loin d’elle et du soldat, et elle a levé les mains pour montrer qu’elle n’essayait pas de le blesser. Elle a aussi laissé tomber le sac qu’elle portait lorsque le soldat le lui a demandé, et a relevé les mains. Il lui a à nouveau hurlé dessus, et elle a poussé le sac dans la même direction que le couteau, loin d’elle et du soldat, et elle a levé les mains à nouveau.

Il a alors braqué son fusil sur elle et lui a demandé ce qu’il y avait dans son sac. Elle a répondu en Arabe, « Katub », mais il n’a pas compris et a continué à hurler jusqu’à ce qu’elle dise en Anglais, « des livres ».

Après avoir détenu la jeune fille au checkpoint pendant 10 minutes, deux autres soldats sont arrivés et l’ont emmené en haut de la colline, jusqu’à la colonie Tel Rumeida. Deux autres soldats ont empêché la militante qui portait la caméra de la suivre ou de lui poser des questions, disant qu’elle "interférait". Ils ont cependant permis à deux colons – un jeune garçon sur un vélo et un autre homme, de se tenir où ils voulaient, y compris juste à côté de la fille.

La police est arrivée peu après et a gardé la fille pendant 40 minutes à l’intérieur de la colonie. Ils l’ont menottée et l’ont interrogée par intermittence. Ils ont autorisé une Palestinienne du voisinage à approcher de la voiture de police pour avoir le nom de la fille, de manière à pouvoir avertir sa famille. Après ces 40 minutes, les policiers l’ont emmenée dans leur voiture.

Entre temps, les soldats qui avaient découvert le couteau disaient aux Palestiniens qui passaient le checkpoint en marchant que la fille avait un pistolet dans son sac. Toutefois, lorsqu’une militante a observé les soldats en train de vérifier le contenu du sac, il n’y avait que des livres et des papiers. Lorsque la militante a demandé aux soldats pourquoi il racontait que la fille avait un revolver, il a répondu « Elle a essayé de me tuer ! »

Au moment où nous écrivons ce rapport, les soldats ont déclaré à la police que la fille avait tenté de poignarder un d’entre eux, et ils appellent l’incident « une attaque terroriste ».

La Croix Rouge et d’autres associations travaillent sur ce cas et aident la famille à se procurer un avocat.

Nous mettrons rapidement la vidéo de l’incident en ligne.

Source : ISM  Traduction : MR pour ISM

[ndp : bon, c’est sûr que si elle dissimulait un couteau dans sa manche, ce n’était pas pour se faire les ongles. Mais ce qui nous est rapporté là, c’est la genèse d’un mensonge basé sur un faux témoignage, qui ne fait que traduire en mots une conception raciste des choses . « Nous », les sionistes, qui sommes, dans les faits ou dans les têtes, essentiellement des européens, appartenons à une ethnie supérieure à « eux », les arabes, qui sont des orientaux haineux et prêts à tout. Ce sont fondamentalement des terroristes, et, si par hasard ils n’ont pas commis d’acte qu’on puisse qualifier ainsi, ce n’est pas très important car ils sont sur le point, ou presque, d’en commettre. Alors, on peut bien simplifier en arrangeant un petit peu la vérité...]

ISM - Hébron - 05-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7761&type=temoignage

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40402

Sous la botte de la colonisation, des colons, de l’armée coloniale, de la justice coloniale, de l’état colonial

La cueillette des olives à Jalud arrêtée par des colons armés et l’armée d’occupation

La famille Ibrahim dans le village de Jalud en Cisjordanie, accompagnée des militants des droits de l’homme internationaux et israéliens, a été empêchée de récolter les olives sur leurs terres par des colons armés et l’armée
d’occupation. Jalud, une communauté d’environ 500 personnes située dans le district de Naplouse, doit faire face régulièrement au harcèlement des colons des colonies et des « avant-postes » voisins.

[ndt : les avant postes sont des bébé-colonies, mais les sionistes, qui n’aiment pas qu’on leur mette le nez dans leurs déjections en appelant les choses par leur nom, raffolent des euphémismes. Comme quand ils disent « les territoires », et non les territoires occupés, etc.]

Sur les 16 000 dunums appartenant au village, 10 000 dunams ont été confisqués illégalement par les colonies et 2 000 autres ont été déclarés zone militaire.

À environ 10 heures, plusieurs dizaines de paysans, rejoints par environ 20 militants internationaux et israéliens ont commencé à cueillir les olives sur un terrain situé à l’ouest d’un avant-poste de la colonie de Shilo. Trois soldats sionistes sont descendus immédiatement de l’avant-poste et ont ordonné aux villageois de cesser leur récolte.

Les soldats ont rapidement été suivis par près de 20 colons, armés de pistolets, de mitraillettes et d’un gros chien d’attaque qui ont tenté de voler l’équipement des fermiers ainsi que leur récolte d’olives.

Un militant a vu un colon pousser violemment une Palestinienne et vider tous les sacs qu’elle transportait. Des renforts de l’armée sont arrivés rapidement sur les lieux et ont obligé les paysans à se réfugier dans un coin du bosquet.

Vers 11h30, l’armée a menacé les agriculteurs avec des grenades de gaz lacrymogène et des balles de caoutchouc, les forçant à quitter le terrain avec un seul sac d’olives. L’armée ou la police n’ont a aucun moment tenté de faire partir les colons du terrain, bien qu’il soit déclaré Zone Militaire Fermée.

La famille Ibrahim n’a pas été en mesure de récolter ses olives de depuis 2004. Chaque année, Fawzi Ibrahim envoie ses documents de propriété au DCO pour obtenir la permission de travailler sa terre, mais il n’a jamais reçu de réponse.

Il estime que la famille perd environ 40 000 dollars par an dans la production d’huile d’olive et 50 000 dollars dans la culture des pois chiches et du blé.

Il dépend maintenant de son salaire de 2 000 NIS par mois qu’il perçoit en tant qu’enseignant à Hawara et il ne peut plus se permettre le coût d’une action en justice pour récupérer sa terre par les tribunaux israéliens.

La dernière fois qu’il est allé au tribunal au sujet de sa terre, c’était lorsqu’un colon de Shilo avait récolté son blé d’une valeur de 20 000 dollars.

Le tribunal a reconnu le fait qu’il soit propriétaire du terrain et que le colon avait récolté illégalement son blé, mais il n’a accordé à Fawazi Ibrahim que 80 NIS d’indemnisation, et a condamné le colon à 140 heures de travail communautaire à effectuer dans la colonie.

[ndp : à quoi bon aller chercher la justice chez les envahisseurs, même déguisés en gens civilisés ? Ils ne comprennent qu’un seul langage, vous savez bien lequel. Il ne faut plus dire s’il vous plaît et tendre la main. Il faut tendre le poing.]

1 dunum = 1000 mètres carré
Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Naplouse – 04-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7757&type=temoignage≤sujet=Cueillette%20des%20olives

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40404

Dire la vérité aux étasuniens

Défendre la vérité : le débat sur la Palestine et l’entité sioniste

La dernière fois que j’ai pris publiquement la parole aux Etats-Unis avant ma dernière tournée, c’était il y a presque quatre ans. J’ai depuis parcouru le monde, exposant mon message dans presque 20 pays. Partout où je suis allé, mes appels pour la justice pour les Palestiniens et pour trouver des solutions générales au racisme et à la guerre ont été bien perçus.

Cependant, mes dernières interventions aux Etats-Unis m’ont fait me rendre compte que la chasse aux sourcières contre les intellectuels qui s’était rapidement développée à partir du 11 septembre 2001 n’était aucunement en train de s’apaiser.

Il est certain que les USA ont longtemps constitué une terre d’élection pour la liberté intellectuelle d’où sont issues des idées novatrices qui se sont developpées dans le monde entier. Et en dépit des incessantes tentatives de nier cette réalité historique, la plupart des étasuniens restent toujours liés aux principes fondateurs de leur pays. C’est cet engagement, encore vivace, qui contraint ceux qui cherchent à faire taire les voix qui dérangent à recourir à la pire mauvaise foi, aux demi-vérités et aux fabrications de toutes pièces.

Norfolk, en Virginie, a été la première étape de ma tournée pour mon dernier livre, consacré à la seconde Intifada palestinienne. Une communauté pacifiste dynamique et très influente co-existe avec quatorze bases militaires dans la ville. Pouvoir me retrouver parmi eux et partager mes vues sur la paix et la justice avec ces militants était une expérience vraiment encourageante pour moi.

À l’université Virginia Wesleyan, je suis intervenu sur une multitude de sujets, dont la Palestine, l’Irak, le Venezuela et le Nicaragua. J’essaie de donner une perspective trans-culturelle de façon à aider ceux qui m’écoutaient à évaluer les relations entre différentes questions au delà des limitations géopolitiques, des prétentions nationales et des ethnocentrismes.

Sur la Palestine, j’ai prêché la coexistence sans prescrire aucune recette facile. Au lieu de cela, j’ai mis le doigt sur les nécessaires notions de base. Pour mettre en place la coexistence la justice est obligatoire, et pour réaliser la justice, l’entité sioniste admettre ses injustices historiques envers les Palestiniens et s’engager à les réparer. On ne peut pas espérer que la Palestine, par un tour de passe-passe, puisse obtenir la paix d’un gouvernement sioniste belliciste qui a fait de son mieux pour la détruire.
J’ai discuté des attaques-suicides dans un contexte qui habituellement fait défaut au discours traditionnel, essayant de mettre en évidence que de tels actes « honteux » ne sont pas un choix de style de vie. Il faut avoir le courage d’examiner les origines de la violence si on souhaite l’éliminer ; si on veut que cesse la violence palestinienne, la violence sioniste et l’occupation illégale, qui sont beaucoup plus coûteuses, systématiques et mises en œuvre au niveau étatique doivent également cesser. Il ne faut pas s’attendre à ce que la souffrance des Palestinien disparaissent comme par magie pour la assurer la sécurité des sionistes.
Baser la sécurité d’une nation sur l’oppression d’une autre est à la fois complètement illégal, irrationnel et inhumain. Dans ma présentation, j’ai félicité les Palestiniens pour leur courage quotidien qui va jusqu’à s’imposer les contraintes de la démocratie, et j’ai condamné ceux qui ont voulu la fin de l’expérience démocratique palestinienne pourtant prometteuse et qui aurait pu servir de modèle démocratique dans la région entière. Les Palestiniens ne devraient pas être soumis à la famine et une guerre civile ne devrait pas avoir été provoquée pour punir les Palestiniens d’avoir élu un gouvernement qui revendique le respect des droits de son peuple.

J’ai contesté que les idées islamiques du Hamas aient été la vraie raison à l’origine de la violence étasuno-siniste, et que l’« extrémisme » et la « modération » ne sont pas des catégories définies à partir d’idéaux libéraux mais étaient employés pour distinguer ceux qui sont disposés à servir le clientélisme de ceux qui font d’autres choix. J’ai essayé d’imaginer un futur où les Palestiniens et les sionistes pourraient oeuvrer ensemble pour échapper au sombre abîme creusé par le sionisme et les gouvernements des Etats-Unis, soumettant un tel futur à une condition, c’est qu’il ne peut pas être garanti par le simple fait de prononcer incessamment, mais du bout des lèvres, le mot « paix » ; il exige une vraie justice et une vraie égalité.

Apparemment mes mots n’ont pas impressionné le rabbin local Israël Zoberman et ses camarades. Ils ont assisté à mon intervention après qu’un journal juif local ait pointé l’événement en première page : « un journaliste pro-Palestinien vient s’exprimer à Virginia Wesleyan ». Ils sont venus armés et prêt à s’attaquer à mon intégrité physique avant même de m’avoir écouté. L’un après l’autre, ils ont biaisé les questions ; l’un a prétendu qu’en 1880 il y avait en Palestine plus de juifs que de chrétiens et de musulmans. Comment répondre à un tel mensonge ? D’autres ont prétendu que le régime sioniste n’a jamais « ethniquement nettoyé » un Palestinien. Pas un seul ? Un autre a prétendu que contextualiser les attentats-suicides, quelles que soient la pureté des mes intentions, revient à justifier le terrorisme terrifiant du 11 septembre.

Cette accusation était de loin la plus biaisée. Zoberman lui-même m’a accusé d’être un « sympathisant du Hamas », et puisque le Hamas est sur la liste des groupes terroristes du département d’état américain. Parfait ! Vous pouvez faire la relation.

Fâché du fait que j’ai refusé un compromis sur une présentation suivante, Zoberman a entamé une campagne de lettres et d’appels téléphoniques à l’université et au journal local, présentant mon message comme « empoisonné ». Il a également condamné l’université pour avoir accueilli mon intervention et a « exigé » un changement de position. La campagne de la diffamation n’est toujours pas terminée.
Bien que ce ne soit pas ma première expérience d’un tel vacarme injuste et malhonnête, les dernières années ont vu une augmentation des tentatives de la part des sionistes de limiter toute libre discussion sur le Moyen-Orient dans ce pays, même vis-à-vis de figures connues et d’intellectuels comme Jimmy Carter, le respecté Desmond Tutu, Norman Finkelstein, John Mearsheimer et Stephen Walt. En bref, quiconque ose mettre en question la politique au Moyen-Orient du gouvernement des Etats-Unis ou simplement reconnaître les droits des Palestiniens est un victime désignée pour des attaques insensées et (souvent) des accusations d’anti-sémitisme. Heureusement, pour cette fois, j’ai pu éviter la dernière.

La vérité est que, plus la campagne d’intimidation est forte, plus déterminés sont un grand nombre d’intellectuels américains à dévoiler le rôle destructif que l’entité sioniste a joué en pilotant la politique étrangère des Etats-Unis. Ce que les sionistes souhaitent dissimuler aux Etats-Unis est le fait qu’une partie des défenseurs les plus engagés des droits des Palestiniens sont eux-mêmes juifs, et ceci simplement parce que la question de la justice et de la paix ne dépend pas d’identités ethniques ou religieuses.

L’intimidation peut briser la volonté du faible, mais l’esprit humain est trop fort pour être brisé par le bruit et les torsions de bras. La vérité parviendra toujours à trouver sa voie vers le peuple ; en fait, à bien des égards, elle l’a déjà trouvée.

*) Ramzy Baroud est l’auteur de « The Second palestinian Intifada : A Chronicle of a People’s Struggle » et rédacteur en chef de « PalestineChronicle.com »
Site Internet :
www.ramzybaroud.net
Du même auteur :
 Pourquoi la Birmanie n’est pas l’Irak
 Liban - Syrie : la politique d’assassinats
 Mourir sans avoir été vaincu
 Surmonter le racisme

19 octobre 2007 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2007/867...
Traduction : Claude Zurbach

[ndp : lorsqu’il est question de montrer clairement et nettement les faits concernant la Palestine, on trouve assez facilement, surtout aux Etats Unis, mais également en Europe et notamment en France, quantité de zozos prêts à -presque- tout pour faire taire ceux qui osent parler. Peine perdue : la preuve...]

Info-Palestine et Ramzy Baroud – mercredi 31 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3021

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40405

Sous la botte d’un gouvernement raciste...

Démolitions de maisons dans le Néguev : le gouvernement sioniste démolit 15 maisons

La semaine dernière le gouvernement a démoli les tentes du village de Twail Abu-Jarwal puis est revenu le lendemain et à nouveau le dimanche : simplement pour harceler les habitants.

Pendant le Ramadan, un puits utilisé par les Bédouins a été empoisonné par déversement d’essence et d’huile usagée.
Aidez à stopper ce terrorisme : Ecrivez des lettres (détails en fin d’article)

Le 1er novembre 2007, une foule de policiers et de véhicules gouvernementaux sont entrés dans les villages bédouins d’A-Sir et de Wadi Naam pour y démolir les maisons.

Ils ont démoli 5 maisons dans le village d’A-Sir. Ce village se trouve juste au sud de la ville de Beersheba et tout à côté de ville bédouine de Shgib a-Salam. Le responsable de la municipalité de Shgib a proposé que les villageois rejoignent sa ville. Les villageois sont intéressés mais pas le gouvernement.

Ibrahim al-Walidi avait construit une maison pour son fils handicapé afin qu’il puisse se marier. Ayant sa propre maison il avait plus de chances de trouver une femme et ce, malgré son handicap. Mais le gouvernement sioniste a aujourd’hui brisé ses rêves. Le fils ainé de Musa Abu-Hbik avait investit tout son argent pour construire un cabanon en tôle en vue de son mariage prochain. Le gouvernement a détruit sa maison...et son mariage. Dans une autre des maisons démolies, vivaient 15 personnes qui se retrouvent aujourd’hui sans abris.

Le gouvernement a démoli 10 maisons dans le village de Wadi Naam. Un homme était volontaire depuis des années dans les patrouilles de la police des frontières. Il avait construit une maison pour son fils en préparation de son mariage prochain. Il est évident que sa contribution à l’état n’a aucune importance comme le sait aujourd’hui tout le reste des membres du village. Le village de Wadi Naam est situé près de Ramat Hovav : la décharge de déchets chimiques toxiques d’Israël. Les villageois demandaient depuis des années de pouvoir déménager de ce lieu. Après beaucoup d’années de requêtes aux tribunaux, de négociations et de travail, il semble qu’ils étaient sur le point d’arriver à un accord avec le gouvernement sur un nouveau lieu. Les villageois ont hâte de partir.

Si cela est vrai, quel est le but réel de ces démolitions ?
Ils sont arrivés mercredi dernier (pour la 11ème fois) pour détruire les tentes du village de Twail Abu-Jarwal. Cela ne suffisait pas : ils sont revenus le lendemain et ont ordonné de nouvelles démolitions pour les tentes qui avaient été remontées. Ils ont arrêté un homme, puis ils ont consenti à le libérer à condition qu’il signe une déclaration disant qu’il ne retournerait jamais dans son village.

Ils sont revenus dimanche. Un petit garçon de sept ans a couru derrière une des voitures de la police. Ils ont attrapé l’enfant, l’ont battu et déchiré ses vêtements ; un membre des patrouilles Vertes a battu une fille et quand elle est tombée à terre, il a marché sur elle. Aqil al-Tallalqa, le chef du village, et sa sœur, une femme dans la cinquantaine, ont été arrêtés. Les habitants du village ont appelé Hssein al-Rafaia, le directeur de RCUV, le député Taleb a-Sana et le maire de la ville de Laqia pour qu’ils interviennent. Ce n’est qu’à ce moment là que la police et les officiels gouvernementaux ont consenti à partir. Quand on leur a demandé le but de leur « visite », ils ont répondu qu’ils voulaient « enregistrer les tentes... ».

Les villageois de Twail Abu-Jarwal et ceux d’A-Sir et Wadi Naam aimeraient arriver à un accord avec le gouvernement. Vous pouvez aider en écrivant des lettres aux officiels du gouvernement afin qu’ils se rendent compte que les habitants des villages non-reconnus ne sont pas seuls.

Pendant le Ramadan, le gouvernement a détruit en déversant du pétrole et de l’huile usagée dans un puits utilisé par des bergers bédouins. Ce puits se trouve dans une région isolée et aride, Bir Hapir (entre Mitzpeh Ramon et Nitzana). Une personne qui dépend de ce puits va se retrouver sans eau et pourrait même en mourir. Le printemps dernier, l’armée israélienne a rempli le puits de gravats. Les bergers bédouins ont travaillé des jours entiers pour vider le puits en utilisant des seaux. Mais cette fois-ci ce ne sera sans doute pas possible de le nettoyer...

Ecrivez des lettres !

L’Autorité pour « l’Essor » des Bédouins est habilitée à trouver des solutions pour les villages et aussi pour les démolitions de tentes et de maisons.

Ilan Yeshurun, directeur.
Cette autorité est en liaison avec l’Israel Land Authority (ILA). Le patron d’Ilan Yeshurun est Yaakov Efrati, le directeur de l’ILA

Le ministre en charge de l’ILA est Zeev Boim, Ministre du Logement et de la Construction :
zaevb@knesset.gov.il

Les ordres de démolition ont été donnés et signés par Dudu Cohen, le directeur de la Région Sud au Ministère de l’intérieur.

Le Ministre de l’Intérieur est Meir Shitrit : mshitrit@knesset.gov.il
Ecrivez également à vos représentants et à votre ambassade israélienne la plus proche.

Pour plus d’informations : D. Yeela Raanan, Regional Council for Unrecognized Villages
+972 54 748 7005 - yallylivnat@gmail.com

[ndp : je reproduis, bien sûr, l’appel à leur écrire, mais enfin, soyons sérieux, c’est comme de faire un beau discours à un chacal...]

Info-Palestine et RCUV – lundi 05 novembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3088

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40406

Ne réveillez pas le vieux monsieur : à son âge, ça peut lui faire très mal

Abbas : la mise en oeuvre de la feuille de route avance « dans la bonne direction »

Le président Palestinien Mahmoud Abbas a déclaré samedi 03/11/07 que la mise en oeuvre du plan de la « feuille de route », soutenu par les étasuniens, progresse « dans la bonne direction ».

Abbas a fait ces remarques à la suite de sa réunion avec l’assistant secrétaire d’état étasunien David Welch dans la ville de Ramallah.

Nabil Abou Rodaina, porte parole de la présidence Palestinienne, a déclaré qu’Abbas avait demandé à l’administration étasunienne de faire tous ses efforts pour formuler une déclaration conjointe Palestino-sioniste sur les problèmes du statut final avant la réunion d’Annapolis prévue plus tard ce mois-ci.

Abou Rodaina a ajouté qu’Abbas avait informé son visiteur des obligations Palestiniennes et de l’initiative de paix Arabe.

La réunion de vendredi 02/11/07 sera suivie d’une réunion supplémentaire avec le secrétaire d’état Rice, la quatrième au cours des trois dernier mois.

La première phase de la feuille de route (qui date de 2002), demande que les Palestiniens démantèlent les groupes de résistance, et que les sionistes arrêtent toute activité d’implantation et retirent leurs forces armées sur les positions qui étaient les leurs avant le début de l’Intifada Al Aqsa en 2000.

[ndt : il rêve, Abbas, ou quoi ? La FDR avancerait dans la bonne direction ? Les anglosaxophones ont un mot pour de telles déclarations : « wishful thinking », ou encore prendre ses désirs pour des réalités. Si la situation était moins dure, on croirait à un trait d’humour ! Car en fin, si un inconscient s’imagine que les sionistes s’apprêtent à éliminer tout ce qui a été fait, en matière d’implantations, depuis 2000, et à ramener leur armée d’occupation aux positions de cette époque, ou même, allez, réaliser ne serait-ce que 10%, ou même que 1% de ces exigences, payez-lui quelques journaux sionistes récents...]

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Samedi 03 novembre 2007 – 14 : 46
http://www.imemc.org/article/51274

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40407

Maintenant c’est tous les jours, et partout. C’est ça, le retour de la paix selon Abbas ?

Les forces d’occupation envahissent Ramallah, Al Bireh, et Qalqilyia, et kidnappent 3 Palestiniens

Les forces coloniales ont envhi, dans la nuit de vendredi 02 à samedi 03/11/07, les villes cisjordaniennes de Ramallah, d’Al Bireh, et de Tulkarem, et ont kidnappés trois Palestiniens dans la ville d’Azoun, près de Qalqilyia.

Des sources de sécurité ont rapporté que plusieurs importants détachements mécanisés des forces ennemies avaient envahi les villes de Ramallah et d’Al Bireh, où elles avaient patrouillé dans les rues. il n’y a pas eu d’enlèvements.

Des sources ont également rapporté que les sionistes ont envahi, dans le nord de la Cisjordanie, la ville de Tulkarem et ses camps de réfugiés, s’emparant de divers bâtiments pour en faire des postes militaires. Le soldats ont massivement ouvert le feu au cours de ces opérations [ndt : pour être sûr qu’on ne les confond pas avec des humanitaires]. Il n’y a pas eu de blessés, ni d’enlèvements.

Plus loin, les soldats ont également envahi, tard dans la soirée de vendredi 02/11/07, le vllage d’Azoun proche de la ville de Qalqilyia, et ont kidnappé trois jeunes gens : Housam Souwan,15 ans, Nidal Abdallah,15 ans, et Hassan Swedan,18 ans. Ils les ont emmenés vers des centres de détention inconnus.

Des villageois ont déclaré à IMEMC que l’armée coloniale avait déclaré le village d’Azoun zone militaire ferméz et imposé la fermeture des maisons.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Samedi 03 novembre 2007 – 10 : 46

http://www.imemc.org/article/51270

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40408

Allons donc, voilà que même les lions ne peuvent plus les supporter. On les comprend !

Une lionne s’échappe d’une implantation sioniste près de Bethlehem

Les soldats sionistes ont avisé les habitants du village d’Al Fourdess, près de Bethlehem, qu’une lionne s’était échappé de l’implantation voisine de « Qedoumime », construite illégalement sur les terres du village.

Des témoins ont rapporté qu’un grand nombre de soldats sionistes étaient à la recherche de la lionne évadée, vendredi 02/11/07 au soir, mais n’ont pas averti les villageois de la présence d’un animal dangereux avant samedi

Les témoins ont ajouté que les soldats ont utilisé des fusées éclairantes pour illuminer les lieux à la recherche de l’animal.

Ousama, un habitant du village d’Al Fourdess, a déclaré à IMEMC qu’un berger Palestinien du village avait vu l’animal s’approcher des lieux.

Les villageois ont ajouté qu’ils avaient maintenant à craindre à la fois les attaques des colons et celles d’un animal potentiellement dangereux.

[ndt : sûrement une lionne antisémite...]

Najeep Faraj - IMEMC & correspondants – Samedi 03 novembre 2007 – 15 : 06
http://www.imemc.org/article/51276

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40409

L’armée d’occupation envahit les zones de Qalqilyia et de Tulkarem, et kidnappe 4 Palestiniens

Les forces coloniales ont envahi, lundi 05/11/07 au matin, la ville d’Azoun, au sud de Qalqilyia, en fouillant les maisons et en enlevant 3 Palestiniens.

Les sources locales ont rapporté que les troupes ennemies avaient perquisitionné et mis à sac des maisons avant de kidnapper Adi Enaya, 21 ans, Ahmad Salama, 19 ans, et Ala Husien, 20 ans.

[ndt : oui, je sais, deux informations plus haut, c’était déjà Azoun, et c’étaient déjà trois jeunes gens. Mais ce n’étaient pas les même. Que voulez-vous, le monstre a un faible pour les jeunes. Qu’il soit rassuré : ils ne l’oublieront pas, et il se fait plein de partisans avec cette politique. Qu’il continue donc]

En d’autres points de Cisjordanie, les soldats de l’occupation ont envahi le camp de réfugiés de Tulkarem et kidnappé un Palestinien. L’homme a été plus tard identifié comme Mohammad Al Bado, 24, officier de la police Palestinienne.

Dans le même ordre d’idées, les forces sionistes ont également envahi la zone de Jénine. On ne rapporte pas d’enlèvements.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Lundi 05 novembre 2007 – 09 : 07

http://www.imemc.org/article/51287

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