Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 23 octobre 2007

mardi 23 octobre 2007

nombre d’entrées : 8

********************
39101

Une vie des Palestiniens invisible pour les sionistes

Les gens au check-point nous ont dit : « Prenez des photos. Dites aux gens ce qui se passe ici. »

Au cours d’un passage à Tel Aviv le mois dernier, j’ai demandé à quelques amis « israéliens » ce que les gens, en zone sioniste, disaient de la situation palestinienne. Pas grand-chose, m’ont-ils répondu. Les « Israéliens » sont plus préoccupés par les accusations de corruption contre le Premier ministre Ehud Olmert qui s’enchaînent avec les mêmes accusations contre les gouvernements précédents. Les Palestiniens et ce qui les concerne, m’ont dit mes amis, sont de plus en plus invisibles pour le peuple de la zone sioniste.

La vie des Palestiniens est invisible dans l’article de David Brumer, du 10 octobre, Malgré ses soucis, la zone sioniste est un pays plein de vie. Tout comme sont invisibles l’occupation par l’armée sioniste et la prise de contrôle continuelle de la terre palestinienne. Si Brumer s’était rendu de l’autre côté du mur, comme je l’ai fait, il aurait pu témoigner des multiples manières dont l’occupation sioniste écrase les gens, par la misère, la violence et l’injustice.

Avant d’aller à Tel Aviv, j’ai passé deux semaines à travailler dans un théâtre de la ville palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie. Durant ce court séjour, l’armée sioniste a tué au moins 15 Palestiniens dans les territoires occupés, dont plusieurs étaient des enfants. Pour les Palestiniens, ces faits se reproduisent régulièrement. Au cours de ces 7 dernières années, l’armée sioniste a tué plus de 4 000 Palestiniens. La majorité d’entre eux, même d’après les chiffres du régime sioniste, étaient des civils sans armes. Plusieurs milliers d’autres ont été blessés ou enlevés. La grave sous-information sur les victimes palestiniennes, aux USA comme en zone sioniste, donne l’impression que la vie d’un Palestinien a moins de valeur qu’une autre.

Alors que j’étais là-bas, Brian Avery est venu des Etats-Unis à Jérusalem pour témoigner contre l’armée sioniste. Avery est un militant pour la paix sur qui l’armée sioniste a tiré en 2003. D’abord, l’armée a nié qu’il y avait eu le moindre tir, puis elle a été obligée de faire une enquête maintenant qu’Avery a intenté un procès.

A Ramallah, j’ai appris que, bien qu’il ne manque pas d’eau aux alentours de la ville, plusieurs centaines de milliers d’habitants ont passé l’été avec seulement trois ou quatre jours d’eau courante par semaine. De tels faits ont tendance à rester invisibles pour les sionistes, avec ce qui les motive.
Ramallah se situe proche d’un groupe de nappes aquifères représentant les principales sources d’eau pour la Cisjordanie et pour la zone sioniste, mais 80 % de l’eau de Cisjordanie vont à Israël et aux colonies sionistes. Depuis des décennies, l’entité sioniste profite de son occupation militaire de la Cisjordanie pour construire tout un réseau illégal de colonies autour des sources. Les Palestiniens ont été frappés, tués et chassés pour libérer la place pour ces colonies, et l régime de tel Aviv construit un mur continu, non pas sur la frontière avec entre la zone sioniste et le reste de la Palestine mais à l’intérieur du territoire palestinien, ce qui a pour effet d’annexer les colonies et les ressources en eau à la zone sioniste.

Les sionistes disent que le mur est construit pour leur sécurité. Les Palestiniens l’appelle le mur de l’annexion, et il est difficile pour eux de croire que le régime sioniste puisse être un partenaire pour la paix alors que le gouvernement sioniste continue de prendre leur terre pour les colonies, de construire le mur pour les annexer et de maintenir un réseau de check-points qui paralyse tout déplacement et toute vie en Cisjordanie.

Avec quelques collègues, j’ai passé une journée à me déplacer de Ramallah à Jérusalem. Le voyage de 8 miles nous a demandé deux heures et demie. A Ramallah, le mur fait 25 pieds de haut, et le check-point sioniste est comme un poste de sécurité d’aéroport. Nous avons fait la queue pendant plus d’une demi-heure avec les Palestiniens pour passer un tourniquet télécommandé de 8 pieds devant lequel les gens sont entassés comme du bétail et attendent une lumière verte pour passer le plus nombreux possible avant qu’elle ne passe au rouge.
Après avoir passé les rayons et d’autres tourniquets, nous nous sommes partagés les taxis pour ce qui aurait dû être un court voyage jusqu’à Jérusalem. Cependant, l’armée d’occupation avait installé un autre check-point, un « mobile », provisoire, à quelque 1 640 pieds en bas de la route, obligeant plusieurs voies de circulation à se resserrer en une seule pour y bloquer les voitures et les fouiller. Cela a pris presque une heure.

Les affaires à Ramallah sont gelées. La misère est partout ; on ne trouve pas de travail. Les gens au check-point nous ont dit : « Prenez des photos. Dites aux gens ce qui se passe ici. »
Certains habitants de la zone sioniste, tels que mes amis à Tel Aviv, n’acceptent plus le prétexte que l’emprisonnement quasi-total et la mort des Palestiniens seraient justifiés par des nécessités de sécurité.
Le gouvernement sioniste a récemment confisqué de nouvelles terres palestiniennes, près de Jérusalem, pour construire une route, quasiment souterraine, réservée aux Palestiniens. Les colons pourront se déplacer quotidiennement dans les territoires sans jamais voir Palestinien.

Etre invisible ici n’est pas un hasard.

Edward Mast est un dramaturge, de Seattle, qui milite bénévolement à Palestine Information Project.

Seattlepi.com - traduction : JPP

Info-Palestine et Edward Mast – dimanche 21 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2958

********************

39102

Pourquoi les accords d’Oslo ont-ils échoué ?

Dans quelques semaines, devrait se tenir une réunion internationale à Annapolis (Etats-Unis) sur le conflit israélo-palestinien. A l’ordre du jour, une nouvelle fois, la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël. Pour mesurer les chances de succès d’une telle réunion, il n’est pas inutile de revenir sur l’histoire et sur l’échec des accords d’Oslo. Dans une nouvelle édition de mon livre, Israël, Palestine. Vérités sur un conflit, qui sort mercredi en librairie, je reviens sur quelques aspects de cet échec, notamment le rôle de la "communauté internationale".

Un autre facteur important de l’échec fut l’attitude de « la communauté internationale » (en fait, les Etats-Unis et l’Union européenne) dont la ligne de conduite a été constante : faire pression sur la partie la plus faible, les Palestiniens, pour l’amener à plus de concessions. Ce penchant est déjà perceptible lors des négociations secrètes d’Oslo. La chercheuse norvégienne Hilde Henriksen Waage, qui a eu accès à tous les documents, l’a mise en évidence. Comme on s’en souvient, dans un premier temps, entre janvier et mai 1993, les négociations abritées par les Norvégiens impliquaient des universitaires israéliens et des cadres palestiniens de l’OLP ; des responsables israéliens, notamment le ministre des affaires étrangères Shimon Pérès, étaient tenus au courant.

La Norvège avait été choisie par l’OLP parce qu’elle était une alliée des Etats-Unis, un pays proche d’Israël : ces facteurs, pensait Yasser Arafat, favoriseraient le dialogue. Oslo se borna d’abord à un rôle de facilitateur : créer les meilleures conditions pour que les réunions puissent se tenir, dans le plus grand secret. Au mois de mai, on passa à une autre étape : Itzhak Rabin, qui avait remporté les élections de juin 1992 et remplacé le dirigeant de droite Itzhak Shamir comme premier ministre, envoyait à Oslo des représentants officiels.

Leur premier geste fut de remettre en cause les avancées déjà réalisées. A partir de cette date également, le nouveau ministre norvégien des affaires étrangères, Johan Jorgen Holst, s’impliqua directement. Et il fut pris dans une logique infernale que l’on verra à l’œuvre durant les dix années suivantes : pour sauver les tractations, mises en cause par les exigences israéliennes, il faut faire pression... sur les Palestiniens. Hilde Henriksen Waage l’explique : « Le rôle de la Norvège n’était pas dicté par la sympathie à l’égard d’Israël ou par le désir de l’aider. Les Norvégiens n’étaient pas forcément d’accord avec les différentes propositions israéliennes. Mais le résultat était le même : la Norvège a toujours travaillé sur la base des demandes israéliennes, accepté les “lignes rouges” israéliennes, reculé pour prendre en compte les préoccupations israéliennes de sécurité. C’était la seule manière de maintenir son rôle dans le processus de négociation : les Norvégiens savaient fort bien qu’ils devaient être acceptés comme facilitateurs d’abord et avant tout par la partie la plus forte. » Et Johan Jorgen Holst jouera souvent le rôle de « facteur » du gouvernement israélien, se pliant à toutes ses exigences, lui rendant compte des négociations qu’il mène avec Yasser Arafat.

La Norvège est un petit pays, avec des moyens limités. Dans la phase suivante, celle de la mise en œuvre des accords d’Oslo, les Etats-Unis comme l’Union européenne adopteront pourtant la même tactique. D’autant qu’aucun mécanisme de résolution des conflits n’a été mis en place. Dans un premier temps, il avait été prévu qu’il existerait un « arbitrage international obligatoire ». Cette clause aurait permis à la communauté internationale d’intervenir sur la base du droit. Mais cette mention sera rayée (à la demande israélienne) de la Déclaration du 13 septembre, qui fait seulement référence à une éventuelle commission d’arbitrage qui ne pourra se tenir qu’avec l’accord des deux parties, une disposition qui restera lettre morte.

Les accords d’Oslo, qui auraient dû déboucher sur l’indépendance et la prospérité, ont engendré pour les Palestiniens vexations et privations, sans même garantir la sécurité aux Israéliens. C’est avant tout la gangrène de la colonisation, dévorant inexorablement les terres, qui éroda l’espoir de paix chez les Palestiniens. Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : en 1993, on comptait environ 120 000 colons en Cisjordanie ; leur nombre augmente de 40 000 sous les gouvernements travaillistes (celui de Rabin, puis celui de Pérès, juin 1993-mai 1996) ; de 30 000 sous le gouvernement de droite de Benyamin Netanyahou (1996-mai 1999) et encore de 20 000 durant le gouvernement d’Ehoud Barak (mai 1999-février 2001).

Quand éclate la seconde Intifada, le nombre de colons en Cisjordanie dépasse les 200 000 (plus un nombre équivalent à Jérusalem-Est, autre « territoire occupé »). « Un gouvernement du Likoud annonce la construction de dix implantations, mais n’en construit qu’une ; les travaillistes en annoncent une mais en construisent dix », disait un adage populaire israélien des années 1980. Durant les années 1990, « années de paix », ces différences entre les deux formations disparaîtront et chacune multipliera les faits accomplis. L’esprit d’Oslo aurait supposé, durant les cinq ans d’autonomie, une évacuation militaire de l’immense majorité des territoires palestiniens occupés ; il n’en fut rien. Le gouvernement israélien imposa un découpage kafkaïen (voir la carte du cahier central) de la Cisjordanie en zones A, B et C - la zone A (essentiellement les grandes villes) sous contrôle total palestinien, la zone B (la grande majorité des villages palestiniens) sous autorité administrative palestinienne mais dont la sécurité incombe à l’armée israélienne, la zone C restant occupée.

En l’an 2000, quand commencent les négociations sur le statut final, l’Autorité palestinienne administre des confettis éparpillés sur 40% de la Cisjordanie seulement (si on additionne les zones A et B) et sur les deux tiers de la bande de Gaza.

Précédentes sections du blog :
 La "libération" de l’Irak
 Israël, l’antisémitisme et l’ex-président James Carter
 Un accord est-il possible entre Abbas et Olmert ?
Dans Le Monde diplomatique :
 Comment le monde a enterré la Palestine

Alain Gresh - Le Monde diplomatique, blog Nouvelles d’Orient, le 22 octobre 2007

Info-Palestine et Alain Gresh - Le Monde diplomatique – lundi 22 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2971

********************

39103

Chasser le mirage

Lors de toutes les tentatives précédentes avec l’entité sioniste, les Palestiniens n’ont jamais vraiment réussi à faire une percée. Il n’y a eu de progrès que sur les questions procédurales ou superficielles, même si les attentes soulevées ont toujours été beaucoup trop importantes ce qui a créé des espoirs exagérés vis-à-vis du processus de paix. C’était le cas à la conférence de paix de Madrid et c’était également vrai lors du processus d’Oslo.

Pendant toute cette période, la position palestinienne était en permanence en retrait et les concessions proposées ne coûtaient rien à Israël.

Ce qui était vrai dans le passé l’est aussi aujourd’hui. Quand le président des USA, Georges Bush, a annoncé son intention de convoquer une réunion internationale sur le conflit palestino/sioniste, le côté palestinien s’est inquiété du manque d’ordre du jour clair pour cette réunion ainsi que le manque de contenu et de l’absence d’une liste d’invités. En conséquence le côté palestinien a insisté pour que la réunion soit précédée par un accord entre les parties sioniste et palestinienne concernant la manière et le moment d’attaquer la question du statut final tel que les frontières, Jérusalem et les réfugiés.
Le régime sioniste a résisté et insisté en faisant savoir que rien d’autre qu’une déclaration de principes ne pouvait découler de cette réunion, (qui doit maintenant se tenir à Annapolis dans le courant de fin novembre) et qu’il n’y aurait aucun entretien concernant un contenu spécifique ou un calendrier. Lentement mais irrésistiblement, la position palestinienne changea.

Aujourd’hui, les officiels palestiniens parlent d’un accord sur le cadre de travail général lors de la réunion qui serait suivi par des négociations sur les questions du statut final, questions qui doivent être réglées dans les six mois après la réunion. En effet, au-delà de l’entretien sur un plan d’exécution de six mois, la position palestinienne est devenue une position sioniste, une position dissimulée sous des annonces optimistes sur le futur après la réunion d’Annapolis.

Il semble que nous n’avons pas appris la leçon.

Quelle est après tout la raison de cet optimisme ? Qu’est ce qui a changé et mis le côté palestinien dans une meilleure position que celle d’il y a 17 ans. Et si rien ne s’est amélioré dans notre cas, les négociateurs palestiniens croient-ils que l’entité sioniste et les Etats-Unis sont maintenant prêts, pour leurs propres raisons internes, à signer un accord qui respecte les droits et les demandes des Palestiniens ?

Ceux qui pensent que le moment est propice pour les Palestiniens de conclure un accord avec le régime de Tel Aviv se trompent. Sur le terrain, la position palestinienne est au plus faible. Il existe une division politique aussi bien que géographique entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie.

Les conditions sociales et économiques sont au bord du gouffre, la mainmise sioniste sur la Cisjordanie et Jérusalem est plus forte et plus draconienne que jamais alors que le soutien arabe et international envers les Palestiniens est en baisse. Etant donné cela, comment les Palestiniens peuvent-ils changer l’équilibre du pouvoir et extraire quoique ce soit de positif des négociations avec Israël ?
Certains argumentent en disant que l’administration américaine a finalement reconnu la nécessité urgente de résoudre la question palestinienne. Mais cela serait une énormité. L’administration américaine actuelle endure de sévères critiques internes au sujet de sa guerre en Irak et passe ses derniers mois de pouvoir en trébuchant. De plus, rien n’indique que le soutien indéfectible de l’administration Bush envers le régime sioniste ait changé.

La Maison Blanche a peut-être reconnu qu’elle devait revigorer le processus politique palestino/sioniste. Mais il est clair qu’elle n’est ni prête ni capable d’imposer une résolution, chose que les pays arabes et les Palestiniens ont cherché à atteindre depuis longtemps. En vérité, l’initiative de paix arabe aurait constitué une voie plus courte et plus facile pour arriver à une résolution politique. Mais un des buts des Américains en maintenant la réunion d’Annapolis c’est précisément de jeter cette initiative aux poubelles.

D’autres entre temps voient en Ehud Olmert, le premier ministre sioniste, une personne prête à faire une avancée sans précèdent vers une résolution juste. Mais Olmert non seulement avance à toute vitesse avec la construction du Mur de l’Apartheid en Cisjordanie, il lutte aussi non seulement avec l’opposition mais aussi avec son propre parti et ses partenaires de la coalition au pouvoir et ce, dans le but de garder son mince maintien sur le pouvoir.

Pour survivre, il ferait sans doute bien de ressusciter un processus de négociations afin de détourner ses détracteurs mais va-t-il vraiment parvenir à un accord qui répondra aux attentes des Palestiniens ? Bien sûr que non. Il n’en a ni le pouvoir, ni la vision, ni l’intelligence.
Ce moment n’est certainement pas le bon moment pour rechercher poursuivre un accord final avec les sionistes et le côté palestinien ne devrait pas colporter de faux espoirs. Puisque les négociateurs ont consenti à assister à la réunion d’Annapolis sans émettre de conditions ils devraient se montrer honnêtes avec le peuple palestinien et lui dire que les négociations se déroulent maintenant sur le terrain des sionistes, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour aux frontières de 1967, qu’il n’y aura pas de souveraineté palestinienne sur Jérusalem Est et qu’il n’y aura pas de retour des réfugiés.

Si jamais les Palestiniens acceptaient ces termes, l’accord alors serait à portée de main. Sinon, nous allons voir le début d’un autre cycle de négociations, propulsant des négociateurs autour du monde vers des programmes de discussions sans fin sur la TV satellitaire.

Cela fait 15 ans que les Palestiniens poursuivent le mirage d’un processus de négociations. Ne nous trompons pas cette fois-ci encore en pensant qu’il existe une seule raison d’être optimiste.

Le Dr. Ali Jarbawi est professeur de sciences politiques à l’Université de Birzeit.

Sur le même thème :
 Et le spectacle continue...
 Conférence de novembre : un échec annoncé
 Ramper sur les mains et les genoux

8 octobre 2007 - Bitterlemons - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.bitterlemons.org/issue/p...
Traduction : Ana Cléja

Info-Palestine et Ali Jarbawi - Bitterlemons – lundi 22 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2965

********************

39104

Cinq Palestiniens kidnappés à Naplouse

Aux premières heures de la matinée de samedi 20/10/07, l’armée d’occupation à pénétré dans la ville de Naplouse et le camp de réfugiés de Balata, et a kidnappé 5 Palestiniens, parmi lesquels le chef des Brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas.

Après avoir pénétré dans la ville en provenance de plusieurs directions et saccagé les maisons, les troupes coloniales ont kidnappé Khaled Darouza, 28 ans, l’un des principaux responsables des brigades Al-Qassam brigades, Majdi Sufian,16 ans, Mohammad Abed Al Rahaman, 23 ans, et Iyad Hashash. Tous les quatre ont été emmenés vers un centre de détention inconnu.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Samedi 20 octobre 2007 – 09 : 30

http://www.imemc.org/article/50978

********************

39105

Les troupes d’occupation attaquent des villages près de Salfit

Les forces coloniales ont envahi le village de Mesah, situé près de la ville de Salfit, dans les premières heures de la matinée de samedi 20/10/07, fouillant les maisons et arasant les cultures.

Des témoins oculaires ont rapporté qu’un très grand nombre de soldats ennemis, appuyés par des patrouilles motorisées et des policiers, ont envahi le village et ouvert le feu en lançant des grenades assourdissantes et en tirant à balles acier caoutchouc.

Il n’y a pas eu d’enlèvements [ndt : juste un petit peu de pogrome, juste pour ne pas perdre la main )

Toujours aux environs de Salfit, les bulldozers militaires ont arasé de vastes étendues de terres agricoles dans le village de Burqin.

Le maire de la ville a déclaré que ces terres, d’une grande importance archéologique, ont été détruites, et a appelé à l’intervention des organisations internationales.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Samedi 20 octobre 2007 – 11 : 03

http://www.imemc.org/article/50980

********************

39106

Un enfant grièvement blessé au cours d’attaques sionistes en divers points de Cisjordanie

Un enfant Palestinien, Zeina Mar’ey, 8 ans, de Tulkarem, a subi des blessures mettant sa vie en danger lorsqu’elle a été atteinte par des tirs de l’armée d’occupation, samedi 20/10/07.

Des sources de sécurité ont rapporté que les soldats ont ouvert le feu au hasard qu cours d’une incursion à Tulkarem, et qu’ils ont grièvement blessé la petite fille. L’enfant a été transportée vers un hôpital local, où son état reste critique.

Par ailleurs, les forces coloniales ont envahi plusieurs maisons et plusieurs boutiques dans la ville de Jénine aux premières heures de samedi 20/10/07, ravageant les maisons et kidnappant des habitants.

En d’autres points, un Palestinien a été blessé près du village de Husam, proche de la ville de Bethlehem, après avoir été attaqué par des colons sionistes.

Les sources de sécurité ont rapporté qu’un groupe de colons venus de l’implantation de « Bitar » ont attaqué Amine Hamamra, 33 ans, alors qu’il passait non loin de l’implantation.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Samedi 20 octobre 2007 – 11 : 45

http://www.imemc.org/article/50981

********************

39107

Le président autrichien « ne place pas trop d’espoir » dans la prochaine réunion de la paix

Au cours d’une réception qui s’est déroulée mercredi 17/10/07 à Vienne, le président autrichien Heinz Fischer a déclaré qu’il ne place pas d’espoirs excessifs dans la prochaine réunion palestino/sioniste prévue pour novembre.

Fischer a fait cette déclaration au cours d’une réception à Vienne célébrant la fête musulmane de l’Aïd El Fitr. La rassemblement comportait des membres éminents de la communauté musulmane et les dirigeants de sociétés islamiques d’Autriche.

Le « sommet de la paix » dont il parlait devrait se tenir à Annapolis, aux Etats Unis, en novembre. Il sera présidé par le président étasunien George Bush.

Parmi les participants, il y aura un certain nombre de ministres des affaires étrangères et de représentants des Nations Unies, qui étudierons les moyens de trouver une solution pour résoudre le conflit de Palestine et pour reprendre les conversations de paix entre les Palestiniens et les sionistes
[ndt : tiens tiens, voilà qui est nouveau. ils avouent enfin. Il ne s’agit plus de l’établissement d’un état Palestinien viable et indépendant, mais de reprendre des discussions...Cause toujours, quoi]

Le président Fischer s’est abstenu de faire des prédictions sur l’issue de la réunion, mais il a cependant indiqué qu’il était pessimiste en raison de la conclusion de rencontres similaires précédentes.

Il a déclaré que, au cours du dernier demi-siècle qui s’est écoulé depuis qu’« Israel » a été créé sur la terre Palestinienne, il y a eu « un petit nombre de périodes où j’ai eu le sentiment qu’on était très près de parvenir à un accord de paix qui mettrait fin au conflit. Mais, chaque fois, un certain nombre de facteurs n’ont pas été pris en compte dans les négociations, et le cycle de la violence et du conflit sanglant a recommencé. »

[ndt : avec une petite remarque, c’est que la violence et le sang versé ne sont pas vraiment comptés de la même façon des deux côtés]
Le président Fischer a déclaré qu’il était sur le point d’entamer une tournée au Proche Orient, au cours de laquelle il se rendra au Liban et en Egypte. Il prévoit d’avoir des discussions approfondires avec le président Hosni Moubarak et d’autres responsables égyptirns de haut niveau et de discuter avec eux les derniers développements dans le processus « de paix » au Proche Orient.

IMEMC & PNN – Samedi 20 octobre 2007 – 15 : 35

http://www.imemc.org/article/50986

********************

39108

Le Mur d’Annexion menace la récolte d’olives du village de A’nin

Les habitants de A’nin, qui est un village situé sur la ligne verte entre la zone sioniste et la Cisjordanie, ont exprimé leurs craintes que leur récolte d’olives soit perdue après avoir constaté que le Mur d’Annexion les empêche d’atteindre leurs oliveraies.

A’nin, est un petit village proche de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. L’armée d’occupation a récemment construit une portion du Mur d’Annexion sur les terres du village, ce qui a pour effet d’annexer les oliveraies du village au territoire de la zone sioniste.

Les villageois de A’nin, comme beaucoup de Palestiniens, ont pour principale ou seule ressource leur récolte d’olives. Les oliviers ont été transmis de génération en génération dasn les familles Palestiniennes pendant des centaines d’années, des milliers dans certains cas.

Rabah Tassen, le chef du Conseil deVillage, a déclaré que l’armé coloniale avait confisqué des centaines d’hectares de terres du village pour a construction du Mur d’Annexion, ajoutant que l’armée avait fermé la terre située entre le Mur et le village, et empêché les habitants de se rendre sur leurs terres. En outre, l’armée a imposé des procédures strictes, parmi lesquelles le déploiement de patrouilles motorisées dans chaque quartier du village, et des restrictions sur les déplacements des villageois.

Comme la saison de la récolte de solives commence dans les territoires palestiniens occupés, beaucoup de fermiers Palestiniens à travers la Cisjordanie sont confrontés à une situation semblable à celle du village de A’nin.

Salem Hosni, un habitant du village, a déclaré qu’il était clair que les procédures imposées par les sionistes vont se poursuivre à travers toute la saison de la récolte des olives.

« Nous avons attendu toute l’année la récolte des olives, car c’est notre principale source de revenus, » a déclaré Hosni, qui ajoute « beaucoup de gens de notre village avaient l’habitude de travailler en zone sioniste. Depuis que l’état sioniste a commencé la clôture, notre taux de chômage est devenu très élevé. Cela nous rend encore plus dépendants de notre récolte d’olives pour notre revenu. Maintenant qu’ils ont fermé nos terres, nous n’avons plus rien. »

Malgré leurs sentiments de peur et d’anxiété, les habitants de A’nin ont renouvelé leur refus de toute tentative de sionistes pour les contraindre à faire des demandes de permis pour se rendre sur leurs propres terres.

Un habitant du village, Nu’man Abdallah, déclare « L’an dernier, les sionistes ont essayé de nous obliger à aller chercher des permis auprès de leur administration civile et nous avons refusé. Cette année, nous réitérons notre rejet de cette politique colonialiste. Ceci est notre terre, et c’est notre droit d’entrer sur notre terre. »

Ali Samoudi - IMEMC & correspondants – Samedi 20 octobre 2007 – 16 : 45

http://www.imemc.org/article/50989

********************