Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 16 octobre 2007

mardi 16 octobre 2007

Cette actualité barbare à laquelle on assiste depuis des décades s’est déroulée le jour même où, à Strasbourg, l’ambassadeur d’Israël en France, prétendait, devant un auditoire d’étudiants, qu’Israël n’avait jamais violé quelque résolution de l’ONU que ce soit, refusant dailleurs de répondre à certaines questions car........................ leur contenu ne correspondait pas à ses convictions !!!!

Il ne s’agit plus là de diplomatie mais d’un aveu de manque d’arguments crédibles !

Triste démonstration au cours d’un exposé, hors sujet, puisque le rôle de l’Europe et de la France n’a à aucun moment été évoqué et pourtant c’était bien là le thème de cette rencontre.

L’art de la désinformation n’est plus à inventer !

M.F.


nombre d’entrées : 8

Envoyé le 15/10/07

********************

38401

Les forces coloniales appréhendent un Palestinien à Artas

Samedi 15/10/07 à l’aube, les troupes d’occupation ont enlevé un habitant du village d’Artas, au sud de Bethlehem.

Plusieurs véhicules militaires ont fait irruption dans le village et cerné la maison de Walid Mohammad Shehadeh, 26 ans, avant de s’en emparer et de l’emmener vers une destination inconnue.

Bethlehem – Ma’an – 13 / 10 / 2007 - 14:59

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25821

********************

38402

Les Comités de la Résistance Populaire revendiquent une action de résistance armée

La branche armée des Comités de la Résistance Populaire ont déclaré avoir tiré deux obus de mortier sur l’installation de l’armée d’occupation au point de passage de « Nahal Oz » surla frontière de la Bande de Gaza dimanche 14/10/07 à l’aube.

Les Brigades An-Nasser Salah-Addin ont également déclaré qu’elles ont tiré cinq obus sur une ville sioniste au nord de la Bande de Gaza.

Le groupe a déclaré que ces tirs étaient une réponse aux crimes des sionistes contre les Palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

Gaza – Ma’an – 14 / 10 / 2007 - 16:15

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25827

********************

38403

Le concert Une Seule Voix annulé grâce à la mobilisation du terrain

Une Autre Voix est fier d’avoir contribué à la mobilisation de la base, dont le résultat est l’annulation de l’événement Une Seule Voix à Jéricho le 18 octobre.

Nous connaissons les efforts de toutes les associations et individus, dont le rôle a servi à attirer l’attention sur les problèmes majeurs soulevés par la campagne Une Seule Voix et combien elle sape les droits palestiniens, ainsi que la liste frauduleuse des soutiens de Une Seule Voix, et les moyens malhonnêtes de recueil des signatures.

Les problèmes que posent la campagne d’Une Seule Voix incluent, mais ne se limitent pas à, ne pas faire de distinction entre l’occupant et l’occupé, le soutien implicite au maintien des blocs de colonies sionistes, le mépris apparent du droit au retour des réfugiés, le défaut de mention du mur sioniste illégal de séparation et l’absence de toute référence à la législation internationale ou aux Droits de l’Homme.

La plupart des artistes arabes ont annulé leur participation au concert : le groupe de rap DAM, Reem Talhami, Jamil Al Sayeh, et le groupe Al Asayel. De plus, beaucoup d’individus et d’organisations, qui étaient sur la liste de soutien, dont l’évêque Atallah Hanna, se sont retirés après un examen plus minutieux de ce que représentait Une Seule Voix.

Nous avons également appris que plusieurs des prétendus soutiens, dont le Président Mahmoud Abbas, figuraient sur la liste sans avoir donné leur accord. Comme pour la collecte des signatures, le concert sert en effet à soudoyer le public, puisque le public du concert allait devoir signer la motion de Une Seule Voix avant d’entrer.

Natasha Aruri, porte-parole d’ Une Autre Voix, a déclaré : "Un concert pour la paix est une chose, et demander aux gens de signer l’abandon de leurs droits humains fondamentaux en est une autre. La campagne Une Seule Voix est trompeuse, et la réaction du public palestinien est un résultat naturel."

Une Seule Voix prétend que l’annulation de leur événement est due à des raisons de sécurité. Toutefois, une source du bureau présidentiel a affirmé qu’il n’y avait aucun problème au sujet de l’organisation de la sécurité. Le fondateur d’Une Seule Voix, Daniel Lubetzky, a aussi parlé de "menaces de violence" par des "extrémistes", et qu’il ne voulait pas "mettre en danger la vie des gens".

Nous sommes ulcérés par cette diffamation et mettons Une Seule Voix au défi de nous fournir la moindre preuve ou information sur ces mensonges éhontés.

Une Autre Voix organisera un concert à Ramallah le 18 octobre, pour chanter la liberté, la justice, et la paix juste.

Pour plus d’informations, prenez contact avec :
Natasha Aruri : +970-599-794-761
Huwaida Arraf : +972-547-473-308 / +970-599-130-426
E-mail : info@anothervoice-palestine.org

Sur le même sujet, lire les articles précédents :

Une autre voix est nécessaire, pas celle qui célèbre l’apartheid !

Une célébration de la paix ou un camouflage de l’apartheid ? Boycottez les festivités Jéricho-Tel Aviv du 18 octobre ! , par PACBI.

Source : ISM  Traduction : MR pour ISM

ISM - Palestine - 14-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7607&type=temoignage≤sujet=Boycott

********************

38404

Sommes prêts à échanger trahison contre autorisation de se soigner

Son attitude calme cache sa tragédie personnelle. Le journaliste Bassam Al Wahidi, 30 ans, est sur le point de tomber dans l’obscurité perpétuelle.

Cela se produira s’il ne subit pas une opération visant à repositionner sa rétine, une opération qu’il était censé subir le mois dernier dans un hôpital palestinien de Jérusalem.

Bien qu’Al Wahidi, le nouveau présentateur des informations sur la radio « La Voix des Travailleurs » dans la Bande de Gaza, ait terminé toutes les procédures administratives requises pour se rendre à Jérusalem, des agents de l’agence des renseignements internes israéliens au passage d’Erez, sur la frontière nord entre la Bande de Gaza et Israël, le Shin Bet, ont refusé de l’autoriser à passer jusqu’à ce qu’il accepte de devenir un agent sioniste et qu’il fournisse des informations sur les activités des responsables et des membres des mouvements de la résistance palestinienne actifs dans la Bande de Gaza.

Lorsque Al Wahidi a été arrêté à Erez, des agents du Shin Bet l’ont insulté et l’ont complètement déshabillé avant de l’emmener devant l’un des interrogateurs de l’agence.

L’interrogateur, qui s’est présenté sous le nom de « Capitaine », l’a inondé de questions sur les mouvements de la résistance palestinienne pendant 5 heures et demi, en lui demandant de divulguer des informations avant d’être autorisé à se rendre à Jérusalem pour subir son opération.

L’interrogateur a utilisé toutes les carottes et les bâtons que ces organisations ont en leur possession.

Al Wahidi, qui fait partie d’une famille bien établie de Gaza étroitement liée à la résistance contre l’occupation, a refusé de prendre en considération les offres de l’interrogateur du Shin Bet et il a repoussé ses tentatives de l’enrôler comme espion.

L’heure de l’opération est passée alors qu’Al Wahidi était encore dans la salle d’interrogatoire.

À six heures du soir, après que l’officier ait perdu l’espoir qu’Al Wahidi lui donnerait ce qu’il imaginait, il l’a jeté hors du bureau en lui disant qu’il perdrait la vue pour toujours et qu’il ne serait pas autorisé à aller à Jérusalem jusqu’à ce qu’il accepte d’utiliser sa position de journaliste pour coopérer avec le Shin Bet.

Al Wahidi, qui a raconté son histoire à Al-Ahram Weekly, affirme très sûr de lui qu’après ce qui lui est arrivé avec le Shin Bet, il est plus que jamais convaincu qu’il faut résister à l’occupation.

La contrainte sadique à laquelle les Palestiniens souffrant de maladies chroniques ont été soumis par le Shin Bet est devenu le sujet de discussion dans les rues de la Bande de Gaza.

L’histoire commence généralement quand un patient palestinien demande une autorisation auprès du Département de Liaison palestino-sioniste des Affaires Civiles afin de pouvoir se rendre en Cisjordanie ou en zone sioniste pour subir une opération.

Après des efforts épuisants, les patients reçoivent des autorisations et ils se rendent à Erez pour se retrouver face aux mêmes procédures que celles auxquelles Al Wahidi a été confronté.

Selon les dossiers transmis à Weekly par d’éminents centres des droits de l’homme sur les pratiques du Shin Bet, les officiers de l’agence ne font pas de distinction entre les jeunes et les personnes âgées dans leur tentative de piéger et de contraindre les patients,. Les femmes et même des enfants sont concernés.

Le Professeur Kamel Al-Moughni, 65 ans, est l’ancien doyen de la faculté des Beaux-Arts à l’Université Nationale An Najah à Naplouse.

Il vit dans le quartier Al Shajaiyeh, à Gaza City et il ya deux ans, il a appris qu’il avait un cancer de la gorge. Il a subi une intervention chirurgicale dans un hôpital sioniste, et cela a amélioré son état de santé.

Ceux qui suivaient son traitement lui ont demandé de venir régulièrement pour recevoir un traitement radiologique afin de ne pas rechuter.

Il ya un mois, Al-Moughni est parti pour la zone sioniste, mais au passage d’Erez, il a été surpris quand plusieurs membres du Shin Bet l’ont conduit dans une pièce où il a été brutalement interrogé par un officier du Shin Bet qui lui a dit, en termes clairs, qu’il ne serait pas autorisé à poursuivre son voyage jusqu’à l’hôpital sioniste sauf s’il était prêt à coopérer avec le Shin Bet et à lui fournir des informations sur les militants de la résistance.

Al-Moughni a été choqué par la proposition du Shin Bet, en particulier au vu de son statut professionnel et de son âge avancé. Il a rejeté l’offre et a regagné la Bande de Gaza, en craignant de subir une rechute.

Une femme de 34 ans, qui a refusé de révéler son nom, a été diagnostiquée d’un cancer. Elle devait être opérée dans un hôpital sioniste, mais quand elle est arrivée à Erez, un interrogateur du Shin Bet l’attendait et il a tenté de la contraindre à parler.

Elle est rentrée chez elle sans avoir subi l’opération, et depuis cette date, son état de santé s’est dégradé.

Raji Al Sourani, le directeur du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme, a déclaré à Weekly que son centre avait suivi des cas dans lesquels des agents du Shin Bet avaient tenté de piéger des enfants malades en échangeant des soins médicaux contre la fourniture de renseignements.

Al Sourani souligne que les « pratiques criminelles » du Shin Bet ont également conduit à des tentatives d’exploitation des mauvaises conditions de santé de certains détenus palestiniens dans les prisons sionistes en conditionnant des soins à un espionnage de leurs codétenus.

Al Sourani souligne que ce que fait le Shin Bet est une grave violation des lois internationales qui affirment le droit du malade à recevoir un traitement approprié. Le refus de ce droit est un « crime de guerre » et « crime contre l’humanité »

Le Centre d’Al Sourani a réussi à lancer des mandats d’arrêt contre un certain nombre de généraux de l’armée d’occupation et des chefs des renseignements en Grande-Bretagne et en Amérique, en les accusant d’avoir commis des crimes de guerre contre les Palestiniens.

Pourtant, il reconnaît la difficulté d’intenter des actions en justice contre les officiers du Shin Bet — et contre l’entité sioniste en général — pour la pression exercée sur les malades palestiniens.

Un procès exige des témoins pour témoigner sous serment devant les tribunaux. Les victimes de contraintes refusent généralement de s’identifier et de témoigner, car elles continuent à espérer obtenir finalement la permission de recevoir un traitement. Elles craignent que si elles intentent des poursuites contre l’entité sioniste, leurs chances d’obtenir une autorisation qui leur permettrait d’accéder aux hôpitaux diminueraient.

Pourtant, une source de sécurité palestinienne a déclaré à Weekly qu’alors que la plupart des Palestiniens soumis à une contrainte par le Shin Bet rejetaient leurs tentatives d’exploiter leur situation critique en vue de les recruter comme informateurs, un petit nombre de patients acceptent les demandes du Shin Bet pour tenter de sauver leur vie.

Cette source a indiqué que certains de ceux qui avaient été obligés de traiter avec le Shin Bet étaient ensuite allés voir des agences de sécurité palestinienne et leur avaient raconté ce qui s’était passé et la nature des informations qu’ils avaient fournies au Shin Bet. Ils ont été autorisés à rentrer chez eux une fois qu’il a été confirmé qu’ils avaient rompu leurs relations avec les renseignements ennemis.

Certaines des organisations israéliennes des droits de l’homme surveillent constamment les efforts du Shin Bet visant à contraindre les Palestiniens malades.

« Récemment, nous avons noté une augmentation évidente de patients palestiniens, et en particulier ceux qui résident dans la Bande de Gaza, dont l’obtention d’une autorisation pour se faire soigner à l’extérieur de la Bande de Gaza dépend d’une coopération avec le Shin Bet », affirme Ron Yaroun, le porte-parole de l’organisation israélienne Médecins pour les Droits de l’Homme.

« Je suis face à un groupe de personnes qui se sentent faibles et effrayées. Ces personnes se retrouvent piégées. D’une part, elles sont inquiètes pour leur santé, mais en même temps, elles ne sont pas disposées à coopérer avec Israël et à donner des renseignements pour sauver leur vie. »

Quant à Danny Valak, le chef de l’organisation Médecins Pour les Droits de l’Homme, il considère que ce que fait le Shin Bet aux patients palestiniens avec l’autorisation du gouvernement sioniste est une « situation qui est refusée d’un point de vue de l’éthique médicale et de toute autre éthique. Du point de vue de l’éthique, tout n’est pas autorisé sous prétexte de la sécurité. Tout comme la torture est interdite, de trop fortes pressions sur les patients ou l’exploitation des malades pour les transformer en agent sont également interdites. De fortes normes de morale sont, à mon avis, ce qui garantira la sécurité d’un Etat à long terme. Les États qui refusent l’éthique ne resteront pas des sociétés fortes. »

Des officiers du Shin Bet à la retraite ont admis qu’ils avaient des instructions strictes pour pratiquer les plus hauts degrés de contrainte et d’exploitation en vue d’obliger les malades palestiniens à devenir des informateurs israéliens.

Avner, un ancien haut fonctionnaire du Shin Bet, a admis dans une interview accordée au journal Maariv publié vendredi dernier que les officiers en charge du recrutement des agents avaient l’ordre de ne pas hésiter à exploiter toute condition humaine, quelle que soit sa gravité, dans le but de recruter le plus grand nombre possible d’informateurs palestiniens.

Le Shin Bet, à l’instar du Mossad, rend des comptes directement au Premier Ministre, qui approuve personnellement toutes les opérations qu’il effectue.

Seuls ceux qui rencontrent les personnes atteintes d’une maladie chronique et pour lesquelles les minutes passent comme des heures alors qu’elles attendent la mort puisqu’on leur a refusé le droit le plus fondamental de la possibilité de recevoir un traitement parce qu’elles refusent de devenir des informateurs et de coopérer avec l’ennemi contre leur peuple, peuvent comprendre la profondeur et la raison du mépris que les Palestiniens portent dans leur cœur envers l’entité sioniste.

Ce qui s’ajoute à l’amertume que ressentent ces patients et leurs familles, et pour tous ceux qui sont témoins de leur situation, c’est le monde du silence sur le crime d’état organisé auquel ils sont soumis.

Source : http://weekly.ahram.org.eg/  Traduction : MG pour ISM

[ndp : quelqu’un sait-il si les nazis ont employé ce genre de méthodes ?]

ISM et Saleh Al-Naami - Gaza - 13-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7605&type=temoignage

********************

38405

Le Français Salah Hamouri dans les geôles israéliennes

Un jeune Franco-Palestinien est détenu en Israël depuis deux ans. Devant l’indifférence de Paris, sa famille s’est rapprochée de celle - franco-israélienne - du soldat Shalit.

Il s’appelle Salah Hamouri. Il est français. Il est depuis deux ans dans une prison israélienne parce qu’il combat l’occupation de la Cisjordanie par Israël. Pourtant, le sort de Salah ne semble pas émouvoir outre mesure les autorités françaises. Accusé d’être membre du Front populaire de libération de libération de la Palestine (FPLP) et, à ce titre, contre l’occupation des territoires palestiniens, d’avoir voulu assassiner un dirigeant israélien - en l’occurrence le rabbin Yossef, leader spirituel de l’organisation Shaas -, notre compatriote est détenu depuis plus de deux ans maintenant dans les geôles israéliennes. Il doit comparaître devant la juridiction militaire israélienne, qui, en tant que force d’occupation, juge ces « délits ».

Comme l’ont dénoncé à de multiples reprises les organisations internationales des droits de l’homme (Amnesty International, FIDH...) mais également israéliennes (Gush Shalom, Betselem...), des milliers de Palestiniens sont détenus au mépris du droit international. C’est le cas de Salah Hamouri.

Sa mère, Denise Guidoux-Hamouri, remue ciel et terre pour tenter de sortir son fils de l’emprisonnement militaire. L’avocate israélienne Léa Tsémel est en charge du dossier. Denise Guidoux est maintenant en relation avec la famille du soldat israélien Guilad Shalit, fait prisonnier à la lisière de la bande de Gaza il y a maintenant plus d’un an. La France, c’est bien naturel, cherche depuis à intercéder pour permettre la libération du soldat Shalit. Qu’en est-il du jeune Hamouri ?

Obtenir sa libération sain et sauf

Suite à une interpellation de Denise Guidoux, la mère, qui s’était émue de l’absence de réaction officielle concernant un ressortissant français et de la différence d’intervention entre son fils et le soldat israélien, le ministère français des Affaires étrangères avait, à l’époque, répondu par :

« le cas du soldat franco-israélien n’est pas comparable à celui de votre fils. En effet, le soldat a été pris en otage et est actuellement entre les mains de ses ravisseurs. Nous essayons donc, en relation avec les autorités israéliennes, d’obtenir sa libération sain et sauf, comme nous le faisons pour tout Français enlevé à l’étranger, dans le cadre de l’assistance consulaire ».

La mère de Salah s’est alors tournée vers les parents de Gilad Shalit. « J’ai découvert (...) que votre fils et le mien avaient beaucoup de points communs même si tout semble les séparer, ils sont jeunes et souffrent pour leur pays, ils ont tous les deux la nationalité française, la France se doit donc de les soutenir, de les aider et d’aider leurs familles. » Pourtant, le ministère français continue comme si de rien n’était. « S’agissant de la situation de votre fils, celui-ci est emprisonné par les autorités israéliennes, dans le cadre d’une procédure judiciaire en cours, dans laquelle je vous confirme que nous ne pouvons pas interférer », explique un haut fonctionnaire du Quai d’Orsay.
Député honoraire, Jean-Claude Lefort s’est ému de cette situation. Il s’est adressé à Philippe Etienne, directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères (le service de presse a été contacté par l’Humanité), pour dénoncer le « silence particulièrement épais » qui entoure le cas du jeune Franco-Palestinien. Daniel Voguet, avocat français de Salah Hamouri, estime qu’« Israël, pays occupant, n’a aucune base légale pour juger un résistant » et entend s’adresser au gouvernement français pour qu’il intervienne comme il le fait pour le soldat Shalit.

Pierre Barbancey
L’Humanité, 10 octobre 2007.

« La justice militaire n’a aucun sens »

Avocate israélienne, proche des mouvements israéliens pour la paix, Léa Tsemel défend Salah Hamouri.
Salah est traduit devant une cour de justice militaire. Qu’est-ce que cela signifie ?

Léa Tsemel. Il est détenu sous l’accusation d’avoir voulu tuer une personnalité israélienne. C’est la principale charge. Nous attendons maintenant les témoignages. Mais nous savons que, pour l’instant, il n’y a aucune chance qu’il soit relâché. Le seul espoir de sa famille est qu’il puisse partir et étudier en France.

Qu’est-ce que signifie une « cour de justice militaire » ?

Léa Tsemel. Avant tout, cela veut dire qu’elle dépend des militaires, de l’armée, qui sont dans les territoires occupés. Les cours de justice militaire ont été mises en place dans les territoires dès l’occupation sous des prétextes sécuritaires. On a hésité sur l’attitude à adopter face à cette cour, car la question peut se poser : quelqu’un peut-il vraiment être certain de résister à cette déferlante ? Franchement, on n’est pas trop optimiste ! Mais on ne peut jamais être optimiste lorsque quelqu’un passe devant la justice militaire. Cette cour n’a aucune réalité au sens des organisations internationales.

Qu’est-ce que cela signifie pour un prisonnier comme Salah Hamouri ?
Léa Tsemel. Il est clair qu’il ne sera pas relâché avant que le procès soit terminé. Surtout, nous ne savons pas quelles seront les conclusions du procès.

Quelle est l’attitude de la justice israélienne face à un citoyen comme Salah, français ?

Léa Tsemel. Les charges qui sont retenues contre lui amènent, en théorie, sept ans d’emprisonnement. Le fait qu’il soit français ne signifie rien pour cette cour. Salah est de Jérusalem mais il étudiait à Bethléem. Il est un citoyen de la Cisjordanie mais les forces d’occupation n’en tiennent pas compte.

Entretien réalisé par P. B.

10 octobre 2007 - L’Humanité

Info-Palestine et Pierre Barbancey - L’Humanité – samedi 13 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2900

********************

38406

L’administration Bush est divisée sur le dossier palestino-sioniste

Mme Rice, la secrétaire d’Etat étasunienne, fait, du lundi 15 au jeudi 18 octobre, sa septième « navette » au Proche-Orient en dix mois. Objectif : préparer la conférence internationale centrée sur le conflit de Palestine qu’elle souhaite réunir. Le lieu est fixé : Annapolis, près de Washington. La date du 15 novembre a été évoquée. Mme Rice est déterminée à aboutir. Elle bénéficie du soutien du président Bush et des autres membres du Quartet (Nations unies, Union européenne et Russie). Mais les obstacles sont nombreux, intrinsèques au conflit et aussi internes à l’administration.

Depuis l’intervention sioniste au Liban, à l’été 2006, peu appréciée par la secrétaire d’Etat, les tensions entre Mme Rice et Jérusalem sont récurrentes. Lors d’une visite, elle a évoqué la « ségrégation » que subissent les Palestiniens. Puis, la décision sioniste de décréter Gaza « entité ennemie » sans consultation l’a irritée. Le 11 septembre, le département d’Etat a demandé à l’entité sioniste des « éclaircissements » sur de récentes confiscations de terres palestiniennes : un geste d’autant plus remarqué que ces confiscations fréquentes sont très rarement critiquées par Washington.

Les difficultés existent aussi du côté des Palestiniens. Ceux-ci exigent que la conférence soit le prélude à des négociations sur le « statut final » d’un Etat palestinien. Entre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui demande « la fin de l’occupation » et le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, qui n’envisage pas d’accord final « avant vingt ou trente ans » (le 23 septembre), l’ambition de Mme Rice - un succès diplomatique américain avant la fin de l’administration Bush - semble une gageure.

D’autant qu’elle se heurte à de fortes réticences au sein de cette administration. L’offensive « anti-Condi » est menée par le vice-président, Dick Cheney, et l’adjoint du conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, Elliott Abrams. Elle est relayée par John Bolton, ancien ambassadeur à l’ONU, et par des chroniqueurs « ultras » sur l’Iran, la Syrie et la Palestine, tel Bret Stephens du Wall Street Journal, ex-rédacteur en chef du Jerusalem Post.

La « tendance Cheney » apparaît aujourd’hui la plus favorable à une intervention américaine en Iran avant la fin du mandat de George Bush. Pour elle, promouvoir le dossier palestinien est au mieux une illusion et plus sûrement un danger, si cela se traduit par une ouverture vis-à-vis de la Syrie, alliée à l’Iran.

Avant son déplacement, un affrontement sévère a opposé Mme Rice au vice-président au sujet du bombardement par l’aviation sioniste, le 6 septembre, d’un site syrien. Les sioniste disent avoir auparavant présenté aux Américains des données « spectaculaires ». Le site syrien aurait abrité du matériau nucléaire livré par la Corée du Nord à Damas. M. Cheney a jugé ces informations fiables ; Mme Rice les a trouvées peu convaincantes. Elle aurait bénéficié, sur ce point, du soutien de Robert Gates, le secrétaire à la défense.

Or M. Abbas et le roi Abdallah d’Arabie ont fait savoir aux Américains qu’ils doivent inviter Damas à la conférence sur le Proche-Orient. Quitte à ce que les Syriens déclinent l’invitation si la fin de l’occupation du plateau du Golan ne figure pas à l’ordre du jour.

Malgré ces difficultés, Robert Malley, ancien conseiller du président Bill Clinton, est plutôt confiant, pour une raison paradoxale : les trois protagonistes sont politiquement affaiblis. « Une conférence internationale ne créera pas instantanément l’Etat palestinien », estime-t-il. Mais si Bush peut dire : « Pour la première fois depuis Oslo (1993), nous avons un accord » ; si Abbas peut dire : « Pour la première fois, nous avons une vraie perspective sous égide internationale », et si Olmert peut dire : « Nous avons enfin un partenaire pour sortir de la violence », tous trois pourrons crier au succès et tous en ont besoin.

L’entité sioniste dément une extension de la colonisation à Jérusalem
L’entité sioniste a officiellement démenti, vendredi 12 octobre, que des confiscations de terres palestiniennes, en septembre, entre Jérusalem et la colonie de Maale Adoumim en Cisjordanie visent à renforcer la colonisation. « La confiscation de terres est destinée à construire des routes, en vue de l’achèvement de la ’barrière de sécurité’ autour de Jérusalem et elle n’a rien à voir avec une quelconque extension de Maale Adoumim », a affirmé Miri Eisin, porte-parole du premier ministre Ehoud Olmert. La secrétaire d’Etat américaine Rice, a indiqué jeudi avoir demandé des éclaircissements à ce sujet. - (AFP.)

Sylvain Cypel, correspondant à New York - Le Monde, le 13 octobre 2007

Info-Palestine et Sylvain Cypel - Le Monde – dimanche 14 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2910

********************

38407

Les forces d’occupation installent encore plus de checkpoints

Le site d’informations Arabs48 a rapporté, dimanche 14/10/07, que les troupes coloniales avaient augmenté le nombre de checkpoints en Cisjordanie occupée malgré les déclarations officielles des sionistes déclarant que leur gouvernement prend des mesures pour alléger les restrictions dans la région à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd Al Fitr.

La site Arabs48 a déclaré dimanche que sur les nouveaux checkpoints, tout comme sur les anciens, les voitures étaient arrêtées et soumises à des fouilles extensives.

Sam’aan Boolos, un chauffeur de taxi, sur la route Ramallh-Jénine, a déclaré que les soldats ont remis en place les checkpoints qui avaient été enlevés au début du mois de Ramadhan, et en outre installé plusieurs checkpoints temporaires. [ndt : le vocabulaire est pauvre : le mot « temporaire », en Palestine, a un sens assez différent...]

Les soldats ont arrêté des centaines de véhicules, les ont fouillés, ont contrôlé les cartes d’identité des passagers qui se rendaient en différents points de Cisjordanie pour célébrer l’Aid avec leurs familles et leurs amis.

Tawfiq Abou Al Leil, un habitant de la ville de Toubas, a déclaré qu’il avait été arrêté pendant 4 heures au checkpoint de Huwwara, près de la ville de Naplouse.

Saed Bannoura - IMEMC & correspondants – Dimanche 14 octobre 2007 – 21 : 17

http://www.imemc.org/article/50870

********************

38408

Un ministre du gouvernement sioniste déclare à Rice que le statut de Jérusalem n’est pas négociable

Au cours de ses entretiens avec la secrétaire d’état étasunienne Rice, dimanche 14/10/07 après midi, le ministre Eli Yishai, vice premier ministre et ministre de l’industrie, du commerce et du travail, lui a déclaré que le problème de Jérusalem n’est pas à l’ordre du jour des prochaines « discussions de paix ». La question de Jérusalem est l’une des exigences centrales des Palestiniens.

Le vice premier ministre du gouvernement sioniste a ajouté qu’il est de toutes façons impossible de négocier avec une direction Palestinienne qui ne représente que 40% du peuple Palestinien [ndt : 40% ? estimation très optimiste (56% contre 34%) et encore, sans compter les réfugiés !], faisant référence au fait que le parti du président Palestinien Abbas, le Fateh, a perdu l’élection populaire de 2006 en face du parti du Hamas.

Mais, puisque le régime sioniste refuse de reconnaître le gouvernement du Hamas, et n’accepte de négocier qu’avec le président Palestinien Mahmoud Abbas, il faut bien que le gouvernement sioniste choisisse de négocier avec le gouvernement Palestinien qui représente la majorité du peuple Palestinien.

Dans ses entretiens avec Rice, Yichai a fait référence au rabbin Ovadia Yosef, qui, selon Yishai, prétend avoir prononcé il y a trente ans un décret qui aurait amené la paix dans la région. [ndt : ah bon, il avait été assez clairvoyant pour recommander le départ des sionistes de la Palestine ?]. Mais il est très étrange d’entendre Yishai faire référence au rabbin Yossef en matière de paix, car ce dernier est bien connu pour ses déclarations outrageantes en plusieurs occasions appelant purement et simplement à l’extermination des Arabes. [ndt : un genre de solution finale, quoi...]

Le rabbin Yossef, chef du parti ultra orthodoxe Chasse, a provoqué une certaine émotion en 2001 lorsqu’il a prononcé un sermon pour Pâques où il déclarait « il est interdit d’avoir pitié des Arabes. Vous devez envoyer sur eux des missiles et les annihiler. Ils sont mauvais et méritent la damnation. » [ndt : oui, je sais, il y en a qui trouveraient de tels propos scandaleux et racistes, mais il oublient qu’ils sont prononcés par un sioniste, et que si vous les condamnez, c’est que vous êtes vous-mêmes antisémite. Ah mais !].

Pour sa part, Rice a ramené à un niveau plus modeste les espoirs placés dans la réunion du mois prochain, car la direction sioniste continue à refuser de négocier avec les Palestinien. Le gouvernement sioniste a déclaré que le seul « sommet » auquel il il accepterait de participer serait d’ordre économique, dont le but serait de renforcer le parti de Mahmoud Abbas.

Malgré un apport massif d’argent frais au parti d’Abbas au cours des derniers mois, le soutien pour le gouvernement du Hamas, élu démocratiquement, reste dominant chez les Palestiniens, car le parti du Hamas reste attaché à la résistance à l’occupation sioniste de la terre Palestinienne. Le parti d’Abbas, en face de cela, s’est depuis longtemps montré prêt à céder les terres Palestiniennes et a entrer dans des compromis pour ce qui est des exigences fondamentales du peuple Palestinien (la création d’un état Palestinien avec Jérusalem pour capitale, la libération des prisonniers détenus par le régime sioniste, et le retour des réfugiés contraints de quitter leur terre lors de la création et de l’expansion de l’établissement sioniste.)

Rami Almeghari, Saed Bannoura - IMEMC & correspondants – Dimanche 14 octobre 2007 – 21 : 30

http://www.imemc.org/article/50867

********************