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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mercredi, 26 septembre 2007

mercredi 26 septembre 2007

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Envoyé le 25/09/07

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Les forces d’occupation ont kidnappé près de 3 500 Palestiniens depuis le commencement des « pourparlers de paix »

La Société Nafah, qui défend les droits des Palestiniens détenus dans les prisons sionistes, a rapporté lundi 24/09/07 que l’armée coloniale a kidnappé près de 3 500 Palestiniens depuis que les récents « pourparlers de paix » entre la direction Palestinienne et l’entité sioniste ?

La Société a déclaré qu’après la remise en liberté de 250 détenus comme « geste de bonne volonté », l’armée a aussitôt kidnappé 500 habitants, dont certains de ceuxw qui venaient d’être relâchés.

L’armée a aussi kidnappé plus de 100 habitants lors de la récente incursion dans le camp de réfugiés d’Al Aïn, dans la ville de Naplouse.

Des centaines d’habitants ont été kidnappés au cours de récentes incursions dans beaucoup de zones Palestiniennes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

La Société a déclaré que la question des prisonniers en devait pas être divisée, et devrait être mise au niveau le plus élevé de priorité dans toute discussion de paix avec le camp sioniste, et en pas être laissé à « des gestes de bonne volonté » sionistes.

Dans un domaine voisin, des détenus emprisonnés dans l’établissement de détention sioniste de Huwwara se plaignent de n’avoir reçu aucune visite de la Croix Rouge depuis longtemps, et d’être confrontés à des conditions de vie extrêmement dures. [...]

Des avocats de la Société sont parvenus à rencontrer plusieurs détenus à Huwwaran et ceux-ci se sont plaints des très mauvaises conditions de vie, et de l’absence de suivi médical pour les détenus malades ou blessés

IMEMC & correspondants – Lundi 24 septembre 2007 – 22 : 50

http://www.imemc.org/article/50586

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Les forces d’occupation kidnappent 6 Palestiniens à Naplouse

Les troupes coloniales ont kidnappé 6 Palestiniens à Naplouse mardi matin 25/09/07. L’un d’eux, membre des brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas, figurerait sur la liste des personnes les plus recherchées par le régime sioniste.

Cet homme, Zahy Zuhier, a été assiégé dans sa maison par les soldats sionistes qui ont dû employer des tirs intenses et des charges explosives pour s’en emparer

Au cours de la même opération, les soldats ont kidnappé 5 Palestiniens dans le camp de réfugiés de Balata et à Beït Iba. Les hommes interpellés ont été plus tard identifiés comme Imad Walwel, Mo’taz Sama’enah, Mohammad Qabala, Ja’far Thulth et Ala’ Al Nijmi.

Amine Abu Warda - IMEMC & correspondants – Mardi 25 septembre 2007 – 09 : 58

http://www.imemc.org/article/50590

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36703

Le ministre des infrastructures du cabinet sioniste en faveur de la remise en liberté de Marwan Barghouthi

Benjamin Ben-Eliezer, ministre des infrastructures du cabinet sioniste, a déclaré, aujourd’hui mardi 25/09/07, qu’il soutiendrait la future remise en liberté du dirigeant du Fatah Marwan Barghouthi.

Dans une interview accordée au quotidien Haaretz, Ben-Eliezer a fait état de sa conviction que Barghouthi représentait la meilleure chance pour un futur règlement pacifique, et a ajouté que les habitants de la zone sioniste ne devraient pas redouter la perspective de la libération.

« Je pourrais envisager sa remise en liberté. Je pense que c’est une mesure légitime, bien que je croie que ses actes ont été sinistres, et que je ne les prenne pas du tout à la légère, » a déclaré le ministre des infrastructures.

Marwan Barghouthi a été emprisonné en 2002. Il purge actuellement 5 condamnations à la prison à vie pour sa participation supposée dans une série d’attaques contre l’entité sioniste.

[ndt : tiens, il y aurait donc des gens qui se sembleraient se faire une idée assez juste de la crédibilité d’Abbas...]

John Smith - IMEMC & correspondants – Mardi 25 septembre 2007 – 10 : 50

http://www.imemc.org/article/50594

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Le président étasunien réaffirme sa vision à deux états

Le président George Bush a répété, lundi 24/09/07, sa vision d’une solution à deux états pour la résolution du conflit Palestinien.

Les remarques de Bush ont été faites au cours d’une conférence de presse commune avec le président Palestinien Mahmoud Abbas, à l’issue d’un entretien d’une heure à l’occasion de la session annuelle de l’Assemblée Générale de l’ONU à New York.

Bush a déclaré aux journalistes « je crois que la solution à deux états peut fonctionner »

Le futur ancien président étasunien n’a pas fait allusion à la conférence de paix sur le Proche Orient, parrainée par les Etats Unis, et dont on avait cru comprendre qu’elle était prévue pour novembre prochain.[ndt : c’était peut-être plus prudent...]

« Je constate avec satisfaction que vous combattez les extrémistes qui s’opposent à la paix », a déclaré Bush à Abbas [ndt : le baiser qui tue . Pauvre Mahmoud, il ne lui manquait plus que d’être félicité par Bush !]

De son côté, le président Abbas a exprimé un optimisme résolu à propos de la prochaine conférence de paix . « La rencontre devrait être le précurseur de négociations complètes sur le statut permanent, nous avons la foi et la confiance », a déclaré Abbas [ndt : votre dévoué traducteur a repris mot à mot le texte anglais dont il peine à trouver le sens : quelle réunion devrait être le précurseur de quoi ???]

Par ailleurs, une réunion distincte comportant le président Bush, le président Abbas, et le premier ministre Palestinien, Salam Fayyad, s’est tenue hier.

Les préparatifs essentiels de la probable conférence, tels l’agenda particulier ou encore le nombre et l’identité des invités, n’ont toujours pas été rendus publics.

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Mardi 25 septembre 2007 – 11 : 11

http://www.imemc.org/article/50596

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L’armée kidnappe deux civils près de Bethlehem

L’armée d’occupation a kidnappé deux civils Palestiniens mardi 25/09/07 dans la matinée lorsque les soldats ont envahi le village de Beït Fajarn au sud de la ville de Bethlehem dans le sud de Cisjordanie.

Des sources locales ont déclaré qu’environ 10 véhicules de l’armée ont donné l’assaut au village, en fermant les routes d’entrée et de sortie de la zone, et fouillé un certain nombre de maisons.

Au cours de la fouille d’une série de maisons, les soldats de l’occupation ont kidnappé deux jeunes hommes, identifiés ensuite comme Tha’er Hayian, 20 ans, et Mohamed Thawaptah, 21 ans.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 25 septembre 2007 – 12 : 11

http://www.imemc.org/article/50603

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36706

Un tribunal de l’occupation condamne un détenu palestinien paralysé.

Un tribunal militaire de l’occupation a condamné, aujourd’hui, mardi 25/9, le jeune captif palestinien paralysé Rabi’a Ali Harb (25ans), enfermé dans l’hôpital de la prison de l’occupation à Al Ramlah, à une peine de deux ans, sans tenir aucun compte de son très mauvais état de santé.

Il faut souligner que ce détenu, qui, avant d’âtre arrêté, a été blessé par les balles de l’occupant, souffre de graves blessures à sa colonne vertébrale, à son abdomen et ses reins, et qu’il est, pour cette raison, paralysé.

Sa famille s’élève avec indignation contre cette condamnation qui constitue une violation flagrante du droit humanitaire.

Elle a auparavant demandé à toutes les institutions juridiques et de droits de l’homme de faire pression sur les autorités d’occupation, mais sans aucun résultat.

Selfit- CPI - 25/09/2007 - 11:47

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7Oo1yBY9G0zxjjGGWbVqOlwNcqzBIMmeUNQh9PyMcrLFsQ%2bhor8VyXZBJRhx%2bBck%2b2SSlsbD%2fkmnBnmHPlKZ42S2%2fSG156PX6IGDyWBGDi9U%3d

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Nazzal : L’espoir que les Etats-Unis vont restaurer les droits des Palestiniens est une illusion

Mohammed Nazzal, membre du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas, a condamné l’optimisme exagéré de certains qui attendent de la conférence prévue en automne prochain à l’appel de Bush qu’elle produise des avancées pour la paix dans la région.

Il a souligné que les déclarations de la ministre des affaires étrangères de Tel Aviv, Tzipi Livni, qui a annoncé le refus, de la part de l’occupation, du retour des réfugiés palestiniens, représentent l’annonce anticipée de l’échec de cette conférence.

Nazzal a réaffirmé l’attachement de son mouvement à sa position envers les derniers événements dans la bande de Gaza et déclaré à nouveau que ces événements sont issus de la nécessité d’assainir la situation dans la Bande.

Dans un communiqué de presse, il a minimisé l’importance de la conférence de l’automne en indiquant que ce congrès est un moyen pour couvrir un projet étasunien qui touche toute la région.

Il a ajouté que cette réunion échouera tout comme a échoué comme l’accord d’Oslo parce qu’elle ne vise pas à améliorer la situation palestinienne, mais que c’est une tentative de Bush pour montrer au monde que les Etats-Unis s’occupent de la question palestinienne.

Nazzal a dit que les déclarations des responsables sionistes qui disent qu’ils ne sont pas prêts à présenter des renoncements politiques pour réaliser la paix garantissent l’échec de cette réunion.

Il a déclaré que le mouvement du Hamas sait qu’attendre des Etats-Unis qu’ils restaurent les droits des Palestiniens est une illusion.

Il a démenti les déclarations de l’envoyé du quartet international dans la région, Tony Blair, qui a souligné l’existence de désaccords au sein du mouvement du Hamas, et déclaré que ces déclarations sont inexactes et que le Hamas est un mouvement qui fonctionne selon ses statuts.

Dans le même contexte, le membre du bureau politique du Hamas a estimé que la confirmation du refus du président Abbas de tout dialogue avec le mouvement du Hamas est une mise en oeuvre du veto étasunien qui interdit le dialogue avec le Hamas, qui montre que la direction de l’autorité palestinienne n’a pas la force de rejeter les directives étasuniennes et de reprendre le Hamas.

Il a encore déclaré que le blocus imposé à la bande de Gaza ne vise pas seulement le Hamas, mais que c’est une punition collective contre le peuple palestinien, et il a déclaré que ce blocus ne modifie en rien les positions politiques du mouvement.

Enfin, Nazzal a dit que les étasuniens et les sionistes doivent comprendre que le blocus ne contraindra pas Palestiniens à abandonner leurs droits.

Damas – CPI - 25/09/2007 - 19:58

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s79%2fTtVTfPc11Rs3r%2fEC9ECZRd4gpDPa%2bUrZXPGyGkeKH5D8z679OsOA%2fMC1AJbgtjdD%2fP86AlOArPAAPyR2m7elBqizXm9p997ePrK2odDGE%3d

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"Notre victoire est celle de tous les damnés de la terre"

Interview d’Ali Fayad, membre du bureau politique du Hezbollah

En août 2007, exactement un an après la victoire de la résistance libanaise sur l’armée israélienne, nous avons rencontré Ali Fayad, membre du bureau politique du Hezbollah et président du centre d’étude et de recherche, lié au Hezbollah. Ce centre se situe à Beyrouth sud, la banlieue shiite. Ali Fayad est également professeur à la faculté libanaise où il enseigne les sciences politiques. Il suit de près les évolutions du mouvement alter mondialiste.

Quelle est la principale conséquence de votre victoire sur l’armée sioniste ?

La conséquence immédiate de la victoire de notre résistance sur l’armée sioniste, c’est qu’elle a avorté les projets américains au Moyen Orient. Condoleeza Rice, qui disait que l’attaque sioniste aboutirait à un nouveau Moyen Orient, a dû revoir sa copie. La victoire du Hezbollah ouvre une ère nouvelle, non seulement au Liban mais aussi dans la région.

Ce qui est arrivé est un modèle pour ceux et celles qui refusent cette suprématie américaine, l’occupation sioniste et la domination des instances internationales comme l’ONU. C’est aussi un refus de la propagande américaine qui dit que la guerre américaine contre nous est une guerre pour la défense de la liberté et de la démocratie.

Ceci n’est pas vrai. Notre victoire est la victoire de tous les damnés de la terre, du Venezuela, en Amérique latine, au monde arabe, à la Palestine, à l’Irak, au Liban, à tous ceux-là on dit : "Les peuples sont capables de vaincre les grandes puissances, même armées jusqu’aux dents."

Le Hezbollah, est-ce une résistance religieuse ? Quelle est votre identité ?

Tout d’abord, on se considère comme un mouvement de libération nationale et on agit pour libérer nos terres occupées par l’entité sioniste. Nous sommes un mouvement de libération qui essaie de défendre le Liban des agressions israéliennes dont nous avons souffert depuis plus de 50 ans. Nous sommes un mouvement de libération et de résistance nationale avec une dimension humaniste d’abord et nationaliste et islamique ensuite. Nous faisons partie de cette grande "ouma islamique" et on ressent les douleurs de ce monde islamique opprimé.

Nous faisons partie du monde arabe qui souffre des effets de l’occupation sioniste. Donc d’abord, nous sommes un mouvement de libération nationale, humaniste, arabe et islamique.

Deuxièmement, nous aspirons à créer l’Etat libanais libéré des calculs et des appartenances communautaristes. Un Etat dans lequel les citoyens sont égaux devant la loi, indépendamment de leur religion ou de leur communauté ou de leur appartenance politique. Nous voulons un Etat démocratique, un Etat de droit et institutionnel, l’Etat de la justice sociale et en plus un Etat qui est capable de défendre la souveraineté du territoire et la vie des citoyens.

Nous ne cherchons pas à créer un gouvernement religieux. Le Liban est une société diverse, il y a des chrétiens et des musulmans. Les musulmans et les chrétiens se divisent en plusieurs courants. Nous comptons 18 communautés au Liban, c’est une société plurielle. Nous avons besoin d’un Liban qui soit un modèle pour notre monde islamique. Nous voulons montrer qu’on est capable de vivre ensemble avec des communautés différentes.

Quelle relation entretenez-vous avec la gauche ?

Les marxistes ici au Liban sont nos alliés. Le Parti communiste libanais et la gauche en général sont nos alliés. Nous avons une différence idéologique, nous avons nos convictions et eux les leurs. On diverge sur ce point mais à ce moment de l’histoire de notre pays, c’est une divergence qui n’est pas importante. Pour nous, la question principale aujourd’hui : es-tu pour ou contre les Américains ? Est-ce que tu es avec les opprimés dans le monde ou pas ? Est-ce que tu refuses la domination du monde et l’augmentation de la brèche entre riches et pauvres ou pas ?

Nous refusons que la division actuelle soit une division idéologique ou religieuse, que l’opposition se fasse entre chrétiens et musulmans, ou entre marxistes et croyants. La question aujourd’hui est de savoir qui est avec la domination américaine et qui est contre, qui est avec la résistance et qui est contre, qui est avec l’occupation et qui est contre, qui refuse la mondialisation sauvage et qui l’approuve. En toute honnêteté, je dis : les marxistes résistants se trouvent dans la même tranchée que nous et les musulmans non résistants comme les takfiristes ou ceux qui s’allient avec les puissances mondiales sont très loin de nous. Nous avons une spécificité shiite uniquement en terme de composition sociale. Cette composition a ses raisons religieuses et elle est liée à l’histoire du pays. Mais notre résistance n’est pas religieuse, elle est nationale.

Notre projet politique est un projet national patriotique par excellence. On ne fait pas la différence entre une région ou une autre, que tu sois sunnite ou shiite. Economiquement, nous avons des réserves sur les politiques de la privatisation et on appelle à des études plus approfondies pour éviter une augmentation des prix. Nous sommes pour un rôle fort de l’Etat dans la gestion de l’économie au Liban.

Je répète et je redis que notre programme politique et économique est un projet anti-néolibéral.

J’ai lu le programme du Parti communiste ici et j’ai remarqué qu’il n’y a pas de grandes différences entre leur vision politique et la nôtre. Je ne peux pas appeler notre programme politique un programme marxiste ou socialiste. Selon les critères occidentaux, on peut dire que notre vision du monde est proche de celle de la social-démocratie, donc pour un régime capitaliste libre, mais avec un rôle fort pour l’Etat en tant que régulateur de l’équilibre entre l’Etat et le marché. Nous refusons les privatisations et la réduction du rôle de l’Etat.

Quelle est la relation entre le Hezbollah et l’Iran ?

D’abord, nous ne recevons nos décisions d’aucun parti en dehors du Liban, mais cela ne nous empêche pas d’être des alliés de l’Iran. L’Iran est dans une position de leadership dans la confrontation avec le colonialisme mondial et les tentatives de domination. Les Iraniens sont du côté du peuple libanais depuis 25 ans. Quand les sionistes détruisent nos maisons, nos usines, nos régions, ce sont les Iraniens qui nous aident à les reconstruire.

Si tu vas au sud Liban maintenant, tu verras comment les Iraniens contribuent à reconstruire les ponts, les routes, les hôpitaux. Regardez les Nord Américains. Ils soutiennent les Israéliens avec toutes sortes d’armes et les aides militaires américaines pour Israël cette année ont dépassé les 3 milliards de dollars. Pourquoi donc notre alliance avec l’Iran serait négative quand l’Iran nous donne des aides sociales, économiques et éducatives et de développement ?

L’Iran est un ami du Liban, est un ami de tout le peuple libanais et du Hezbollah. Mais cela n’est pas contradictoire avec le fait que nous sommes un parti indépendant. Nous décidons de notre politique nous-mêmes. Les intérêts nationaux libanais sont notre guide pour nos décisions.

Quelle est l’importance de la chaîne de télé Al Manar pour votre lutte ?

Al Manar est une institution civile de soutien à la résistance. Dans notre société, il ne faut jamais sous-estimer l’importance et la valeur des médias. Al Manar est devenu ces dernières années la deuxième chaîne arabe. De ce point de vue, Al Manar contribue dans notre lutte et joue un rôle important et primordial pour défendre la résistance. Ceci explique probablement les décisions nord américaines de classifier Al Manar comme une institution terroriste.

Quelle est votre position sur la Palestine ?

Je pense que la géographie palestinienne et les possibilités économiques pour la Palestine font en sorte qu’une stabilité n’est pas possible selon le modèle d’une solution à deux Etats. Nous croyons qu’il doit y avoir un seul Etat pour tous les Palestiniens de différentes communautés qu’ils soient juifs, musulmans ou chrétiens.

Les Palestiniens, enfants de la région, ont le droit au retour pour vivre dans cet Etat.

Ce sont eux qui doivent choisir la forme du régime politique et après cet Etat doit décider de tout ce qui est lié à la sécurité de cet Etat et à l’avenir de ceux qui vivent à l’intérieur de cet Etat. Selon nous, la stabilité en Palestine est liée à la création d’un seul Etat dans lequel tous les citoyens seront égaux devant le droit, indépendamment du fait qu’ils soient juifs, musulmans ou chrétiens.

Y a-t-il un lien particulier entre Hugo Chavez, président du Vénézuela et Hassan Nasrallah, le secrétaire générale du Hezbollah ?

Quand il a parlé de Chavez sur la tribune devant un million de personnes, Hassan Nasrallah a appelé le président du Venezuela "brother Chavez". Nous sentons que cet homme est très proche de nous, qu’il est un camarade de route. Comme s’il y avait entre nous et lui une longue histoire de lutte commune, comme si son fusil était le nôtre. Nous l’aimons et le respectons et nous pensons qu’il y a des moyens de développer notre relation de telle sorte que ceci devienne un modèle de relation entre ce qui est de gauche et ce qui est islamiste.

Le général Aoun, de la communauté chrétienne, entretient une alliance avec le Hezbollah. Comment jugez-vous cette alliance ?

Entre nous et le général Aoun, il y a une alliance et cette alliance-là est l’avenir de la stabilité au Liban. C’est une alliance entre deux forces qui sont politiquement les plus populaires au Liban. De notre point de vue, ces deux mouvements, le Hezbollah et le courant patriotique libre de Aoun, sont capables de créer un Etat réel, un Etat de droit. De notre point de vue, Aoun est le personnage politique libanais qui est le plus adéquat pour être président. C’est un homme qui se bat pour une véritable indépendance et pour une véritable souveraineté, capable de jouer un rôle important au service de tous les Libanais.

par Chris Den Hond, Mireille Court et Nicolas Qualander. Traduit de l’arabe par Adnane Ben Youssef
Septembre - 2007

Interview d’Ali Fayad

CCIPPP et Ali Fayad - lundi 24 septembre 2007

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5442

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