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Chronique de l’occupation

Mercredi, 19 septembre 2007

mercredi 19 septembre 2007

nombre d’entrées : 10

Envoyé le 18/09/07

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36001

Des observateurs internationaux vont ouvrir un nouveau bureau dans la vieille ville de Hébron

L’organisation « Présence Internationale Temporaire à Hébron » (TIPH) ouvre un nouveau bureau dans la vieille ville de Hébron cette semaine.

L’organisation a déclaré que son nouveau bureau, rue Salah Al-Din , tout à côté du square municipal, permettra aux Palestiniens de contacter plus facilement TIPH.

Le chef de mission, Karl-Henrik Sjursen, a déclaré que le nouveau bureau témoigne de l’engagement de TIPH envers les gens de Hébron afin d’observer et de faire connaître les exactions dont ils sont victimes de la part des colons sionistes et des forces armées.

La vieille ville de Hébron a été presque désertée par ses anciens habitants Palestiniens en raison de la violence des colons. Une petite minorité d’habitants persiste à y vivre malgré le harassement permanent qu’ils subissent en provenance du complexe tout proche constitué par des colons militants extrémistes.

Créé par les accords de paix d’Oslo, TIPH est une mission d’observateurs civils dans la ville de Hébron. Selon le groupe lui-même, TIPH « rend compte des infractions aux accords régionaux concernant Hébron, et des violations des lois relatives aux Droits de l’Homme, après des parties Palestinienne et sioniste, à la fois au niveau local et au niveau national. »

Les représentants diplomatiques des six pays constituant TIPH - la Norvège, l’Italie, la Suède, le Danemark, la Turquie et la Suisse – seront présent à l’inauguration du nouveau bureau le 18/09/07.

Hebron – Ma’an – 17 / 09 / 2007 - 11:44

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25382

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36002

Des délégations du Front Démocratique et du Hamas se rezncontrent à Gaza

Une délégation du Front Démocratique et des responsables du Hamas se sont rencontrés lundi 17/09/07 à Gaza, a déclaré Saleh Zidan, membre du bureau politique du Front Démocratique.

Saleh Zidan et Saleh Naser représentaient le Front Démocratique et Sa’id Syam représentait le Hamas.

La réunion s’est concentrée sur la question de la résolution des divisions politiques et du retour à l’unité nationale, de même que sur les moyens de faire face aux menaces sionistes d’agression contre la Bande de Gaza.

La délégation du Front Démocratique a souligné que toute poursuite du dialogue implique que le Hamas ramène la Bande de Gaza sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne.[ndt : si cela signifie sous le contrôle de l’entité sioniste...]

Ils ont également souligné la nécessité d’une coordination entre les branches militaires et les forces de résistance qui doivent s’unir en face d’un escalade potentielle de l’agression sioniste contre la Bande de Gaza

Bethlehem – Ma’an - 17 / 09 / 2007 - 20:30

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25393

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36003

Un garçon de 14 ans tué par un bus sioniste près de Naplouse

Un jeune Palestinien de 14 ans a été fauché et tué par un bus sioniste sur la route menant à l’implantation coloniale
d’« Ariel », près de Naplouse, lundi 17/09/07 en fin de journée.

Mohammed Abu Ya’qoub, du village de Kufr Hares, au sud de Naplouse, marchait le long de la route, une demi-heure avant l’appel à la prière du soir, lorsqu’il a éét touché par le bus sioniste.

Il a été tué sur le coup.

Ma’an - 17 / 09 / 2007 - 21:18

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25395

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36004

Raid de l’occupation à Qabatiya

Les forces sionistes ont envahi, mardi 18/09/07 au matin, la ville de Qabatiya, à l’est de la ville de Jénine, et monté plusieurs embuscades et postes militaires sur les côtés est et ouest de la ville.

Des témoins oculaires ont déclaré à Ma’an que des véhicules militaires avaient été déployés à travers la ville et que des tireurs avaient été postés dans des maisons vidées de leurs habitants par des unités camouflées qui avaient contraint les familles à se rassembler dans une seule pièce avant de s’emparer du reste du bâtiment

Les forces coloniales se sont retirées à 6 heures du matin, et il n’y aurait eu ni blessés ni prisonniers.

Jénine – Ma’an – 18 / 09 / 2007 - 11:15

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25404

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36005

Les combattants du Fatah abattent un soldat sioniste dans le sud de Gaza

La branche militaire su mouvement du Fatah, les brigades Al Aqsa, ont revendiqué, mardi 18/09/07, les tirs qui ont abattu un soldat sioniste sui de tenait sur le toit d’une maison Palestinienne à Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

Les brigades ont déclaré que le soldat avait été atteint directement, et qu’ils avaient vu des soldats courir dans la zone au milieu de tirs violents dans toutes les directions.

Les brigades ont aussi déclaré que les heurts se poursuivent avec une unité sioniste camouflée qui avait été positionnée sur le toit de cette maison à Rafah.

Gaza – Ma’an- 18 / 09 / 2007 - 09:26

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25398

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36006

Un Palestinien tué au cours d’une incursion de l’occupation dans le nord de la Bande de Gaza

Un Palestinien a été tué, dans la soirée de lundi 17/09/07, dans le nord de la Bande de Gaza, lorsque les forces d’occupation ont ouvert le feu sur lui.

Le directeur du département des ambulances et des urgences au ministère de la santé, le Dr. Muawiya Hassanein, a déclaré que des sources sionistes ont fait état de la mort d’un Palestinien tué par les soldats dans le nord de la Bande de Gaza.

Les contacts sont en cours, au moment où cette dépêche est écrite, entre l’armée sioniste et les service Palestiniens, afin de transférer le cadavre dans la Bande de Gaza ; il est actuellement aux mains de l’armée, qui essaie de déterminer si le mort était un combattant ou un civil.

La radio sioniste a déclaré, mardi 18/09/07, que leur armée avait ouvert le feu sur un groupe de combattants Palestiniens dans le nord de la Bande de Gaza, sans qu’aucun d’eux soit blessé.

Par ailleurs, des sources Palestiniennes ont déclaré que les forces coloniales ont tiré deux missiles sur une base d’entraînement du Hamas, dans le nord de Gaza, ce qui a blessé trois personnes.

Gaza – Ma’an – 18 / 09 / 2007 - 09:19

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25397

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36007

Un adolescent Palestinien et un soldat de l’occupation tués au cours d’affrontements à Naplouse

Un adolescent Palestinien et un soldat sioniste ont été tués dasn le camp de réfugiés d’El Aïn, à l’ouest de Naplouse, au cours d’affrontements violents qui ont opposé, mardi 18/09/07 au matin, les forces d’invasion sionistes et les combattants de la Résistance Palestinienne.

Un second soldat a été blessé lorsque l’incursion militaire sioniste a provoqué des affrontements dans le camp de réfugiés d’El Aïn.

Un militant des Brigades Abou Ali Moustafa, l’aile militaire du FPLP, nommé Mohammad Khalid Rida, 18 ans, a été mortellement atteint dans le centre du camp de réfugiés.

Le directeur des secours médicaux à Naplouse, le Dr. Ghassan Hamdan, a déclaré que le jeune homme avait reçu plusieurs balles dans le corps.

Les sionistes, comme le plus souvent, ont empêché les ambulances de s’approcher de lui. Au moment où ce rapport a été écrit, les ambulances ne pouvaient toujours pas évacué le corps de la victime.

Un autre Palestinien, Yousif Khreino, 21 ans, a reçu une balle dans l’épaule au cours de ces combats.

Opération en deux temps

Les forces coloniales ont lancé une opération de grande envergure dans le camp de réfugiés, comportant deux étapes. Dans la première, actuellement en cours, plus de 50 véhicules militaires ont donné l’assaut au camp à l’aube et imposé un couvre feu.

Des témoins oculaires ont déclaré au correspondant de Ma’an que les forces sionistes se sont emparées de 4 Palestiniens au cours de l’opération et fait sauter les murs entre les maisons pour faciliter leurs déplacements à travers les quartiers Palestiniens.

Les soldats ont occupé les habitations Palestiniennes et s’y sont installés.

La Colère du Camp de Réfugiés

Deux mouvements militaires Palestiniens ont revendiqué la responsabilité d’avoir bloqué l’incursion sioniste dans le camp de réfugiés d’El Aïn à Naplouse, dans une opération appelée « Colère du Camp de Réfugiés ».

Au cours d’une conférence de presse commune à Gaza, les Brigades Abou Ali Moustafa du FPLP, et les Brigades
Al-Quds du Jihad Islamique, ont revendiqué la responsabilité d’une opération commune pour défendre le camp.

Les combattants Palestiniens ont déclaré « un groupe des Brigades Abou Ali Moustafa Brigades et Al-Quds ont fait exploser un très important dispositif au passage d’une unité des forces d’invasion avant d’affronter ces troupes, tuant un soldat et en blessant beaucoup d’autres.

La radio ennemie a fait état de la mort d’un soldat et des blessures de deux autres. »

« Nous saluons la mort héroïque de Mohammad Rida Khalid, des Brigades Abou Ali Moustafa. »

Les Brigades Al Qassam

L’aile militaire du Hamas, les Brigades Al Qassam, ont déclaré que ses combattants avaient combattu les forces sionistes dans le camp de réfugiés d’El Aïn armés de mitrailleuses et de grenades.

Les Brigades Al Qassam ont déclaré qu’elles avaient, en compagnie des brigades Abou Ali Moustafa, tué un soldat sioniste et blessé un autre au cours des affrontements avec les forces sionistes d’invasion.

Nablus – Ma’an – 18 / 09 / 2007 - 09:46

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25400

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36008

Des soldats filmés en train de menacer la foule avec une grenade à Hawarra

Pendant le mois saint de Ramadan, alors que les Palestiniens jeûnent, l’armée d’occupation a décidé de fermer le checkpoint de Hawarra à Naplouse. Hier dimanche à 11h, deux militants des droits de l’homme voulaient quitter Naplouse en passant par le checkpoint Hawarra, où ils ont trouvé une foule de gens attendant de rentrer chez eux.

Les Palestiniens attendaient pacifiquement, espérant que le checkpoint ouvrirait bientôt. Alors qu’ils attendaient, les soldats sont devenus plus agressifs envers eux, qui étaient coincés sans pouvoir aller nulle part.

Les militants internationaux ont essayé de filmer la situation, mais furent confrontés à l’hostilité des soldats, l’un d’entre eux leur disant : "Vous voulez que je leur tire dessus ?".

L’armée a continué à harceler les Palestiniens, un soldat menaçant de jeter une grenade dans la foule comme au baseball. Ils ont chassé les militants du checkpoint et le commandant a essayé de voler leur caméra. Heureusement, en réagissant et courant vite, la caméra a été planquée.

Lorsque les soldats ont vu qu’ils n’arriveraient pas à prendre la caméra, ils sont devenus très agressifs, disant à un militant : « Je vais tuer ton ami ! ». Il a couru après l’autre militant qui fuyait avec la caméra. Personne n’a été blessé et les deux militants ont pu s’échapper, mais il faut se souvenir que le matin même, un Palestinien, à Naplouse, n’a pas eu cette chance.

La fermeture des checkpoints à travers toute la Cisjordanie pendant le Ramadan n’est qu’une nouvelle attaque contre les Palestiniens musulmans et la culture palestinienne.

Il y a quelques temps, le gouvernement sioniste avait dit qu’il lèverait les restrictions sur les Musulmans de plus de 50 ans qui souhaitaient se déplacer en Cisjordanie et à Jérusalem pendant le Ramadan.

Ce qui s’est avéré faux, quand on voit les longues attentes aux checkpoints, et que Mustapha Barghouthi a été refoulé quatre fois vendredi, alors qu’il essayait d’atteindre la Mosquée Al-Aqsa.

Voir la vidéo du checkpoint

ISM - Naplouse - 17-09-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7453&type=temoignage

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36009

Les colons enlèvent le drapeau palestinien flottant à la fenêtre de la maison d’Issa à Tel-Rumeida

La maison d’Issa est célèbre pour être la première maison dans Tel-Rumeida à être réinvestie par ses propriétaires palestiniens.

D’abord l’armée sioniste l’utilisait comme poste d’observation et ensuite des colons juifs religieux fanatiques l’ont vandalisée, détruisant ce que les soldats avaient laissé.

Depuis deux mois, un drapeau palestinien flottait à la fenêtre du premier étage de la maison située au sommet d’une colline entre un poste de l’armée d’occupation et des colons illégaux.

Ce geste de résistance énervait les colons et l’armée, et il avait donc fallu mettre en place une protection de 24 heures sur 24.

Samedi dernier, des colons juifs qui observaient Shabbat ont réussi à grimper à l’extérieur de la maison et à arracher le drapeau palestinien.

Quelques minutes plus tard, les voisins palestiniens sont arrivés pour s’assurer que rien de grave ne s’était produit dans la maison.

Le soir même, ce n’était pas un seul drapeau palestinien mais deux qui flottaient au premier étage.

La maison a été rénovée suite aux nombreux dégâts causés par les colons-squatters illégaux.

Cette maison, où vit Issa, a pour but de servir de lieu de formation aux méthodes de résistance non-violente pour les jeunes palestiniens.

ISM - Hébron – 17-09-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7455&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances

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36010

La Diaspora Palestinienne : Pour ou Contre la collaboration ?

Laith Marouf est le coordinateur d’une branche du SPHR, le plus grand réseau d’étudiants travaillant sur les droits de l’homme des Palestiniens en Amérique du Nord. Il peut être joint à l’adresse suivante laith@sphr.org ou visitez le site www.sphr.org pour plus d’informations

Ces derniers mois, les Palestiniens de la Diaspora ont observé avec horreur les derniers développements qui se sont déroulés dans leur patrie. Il y a eu une avalanche d’articles sur ce qu’il fallait faire, mais globalement, il y a un sentiment qu’ils ne pouvaient rien faire qui puisse avoir une incidence sur la situation sur le terrain.

Mais les Palestiniens dans la Diaspora n’ont pas compris qu’ils devaient entreprendre une claire évaluation de leur propre situation s’ils voulaient avoir le moindre impact.

Les récent événements ont permis d’en savoir plus sur des faits obscurs : la collaboration entre Mahmoud Abbas et ses complices comme Mohamed Dahlan d’une part, et le régime sioniste de l’autre ; le transfert d’armes et l’entrainement par les Etats-Unis et d’autres pays de certaines milices palestiniennes dont la mission était de renverser le résultat de l’élection de janvier 2006.

Les Palestiniens reconnaissent clairement qu’Abbas — qui embrasse les responsables sionistes tout en refusant de parler aux autres factions palestiniennes — était l’auteur des Accords d’Oslo qui n’ont même jamais mentionné le mot « occupation » et parle maintenant d’un nouvel « Accord de principes » qui annulera le droit au retour, légitimera les colonies israéliennes et menacera d’autres droits fondamentaux.

En bref, ce que nous avons maintenant est une clique des collaborateurs qui contrôle le Fatah et la « présidence » de l’Autorité Palestinienne et une grande partie de ce qui reste de l’OLP.

En revanche, ces dix dernières années, dans la Diaspora occidentale — au Canada, aux Etats-Unis et en Europe — les Palestiniens ont subi une certaine forme de renaissance. Ils ont développé leur nombre, leurs institutions et leurs activités. Pour la plupart, cela a été grâce aux jeunes.

Par exemple, les réseaux d’étudiants comme Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR) au Canada et Palestinian Solidarity Committee (PSC) aux Etats-Unis avec Al-Awda sont tous principalement composés de personnes de moins de 35 ans.

Ces réseaux sont nés après l’effondrement des institutions palestiniennes dans la Diaspora suite à la signature des Accords d’Oslo en 1993.

À cette époque-là, les institutions de l’OLP ont été mises de côté par la direction d’Oslo en échange de la création de l’Autorité Palestinienne (ressuscitée seulement récemment pour entériner la collaboration d’Abbas avec le régime sioniste le mois dernier), privant en fait la Diaspora du droit de vote.

De nombreux groupes palestiniens locaux établis depuis longtemps, en particulier ceux qui se sont associés aux factions dominantes, n’ont pas pu s’adapter aux nouvelles réalités. Ils n’ont pas fourni les services de base, l’aide et la représentation que tout centre communautaire d’immigrés doit fournir à son collège électoral.

Mais ils ont également laissé tomber la communauté au niveau politique, en ne prenant pas des positions publiques fortes remettant en cause les défauts d’Oslo, ou en mettant en place une organisation qui fonctionne bien.

Cela a mené à une baisse du nombre de ses adhérents dans de nombreux centres de communautés, faisant chuter le nombre de milliers à quelques dizaines.

En l’absence des structures alternatives pour une représentation, et avec l’apparition d’internet, des groupes comme SPHR et Al-Awda entre autres, et des médias indépendants comme Electronic Intifada ont commencé à apparaître en Amérique du Nord au milieu des années 90 et début 2000.

Quand la deuxième Intifada a éclaté, ils sont devenus les forces les qui ont été les plus visibles et qui se sont fait le plus entendre face à la propagande étasunienne et sioniste, en fournissant un outil pour de jeunes Palestiniens de la Diaspora leur permettant de parler entre eux et de s’organiser.

Ainsi, ils ont également fourni un service d’une valeur inestimable à la communauté : une auto-éducation et une commémoration.

Les institutions sionistes ont accepté à contrecoeur ces projets qui défiaient le monopole qu’elles avaient sur le récit des médias occidentaux, rendant la propagande pro-sioniste plus difficile à faire passer sans réponse auprès d’un nombre croissant d’individus distincts.

Naturellement ces succès n’ont pas été sans difficultés. Il y a eu des périodes noires après 2001 quand des groupes pro-israéliens se sont attaqués aux partisans les plus manifestes des droits des Palestiniens.

Au Canada, des étudiants activistes ont fait l’objet d’expulsions et d’accusations criminelles et aux Etats-Unis, des professeurs qui étaient considérés comme trop critiques ont fait l’objet d’intenses campagnes de dénigrement et d’intimidation.

En même temps, les autorités américaines ont tenté d’envoyer un message par des poursuites motivées politiquement contre des individus comme le professeur Sami Al-Arian. En dépit de tous ces efforts, la communauté dans son ensemble n’a pas été effrayée.

La bataille qui a attiré le moins d’attention a été celle au sein de la communauté. Les responsables de la communauté et les associations auto-proclamées de la vieille garde ont évité, en grande partie, de soutenir publiquement beaucoup de ceux qui se trouvaient en première ligne ou même ils ont travaillé secrètement pour les fragiliser.

Dans certains cas, c’était des avertissements innocents de parents effrayés à leurs enfants, « Ne va pas au SPHR ! » Dans d’autres, c’était des tentatives pour avoir des groupes de « dialogue », présentant l’Arabe « civilisé » comme une alternative.

Par exemple, juste après la « révolte du Concordia » en 2002 quand Benjamin Netanyahu n’a pas eu le droit de prêcher son discours haineux, l’administration du Concordia a organisé une discussion avec certains individus sionistes et arabes triés sur le volet.

L’un d’eux a déclaré : « Nous pouvons être civilisés ; Vous voyez, nous pouvons accepter d’être en
désaccord ! »

Pourtant ces obstacles n’ont jamais été plus que des distractions mineures pour le mouvement palestinien en Occident, jusqu’à ce que le mouvement commence vraiment à décoller. Les paratonnerres visés par les organisations Sionistes ont survécu. Cela n’a fait qu’encourager d’autres personnes à s’impliquer, et à leur donner du courage.

Toutes les remarquables réussites du mouvement des syndicats de travailleurs et d’étudiants et du mouvement anti-guerre, ont créé une quantité sans précédent de marge de manoeuvres pour les Palestiniens.

Et voilà quand les problèmes ont commencé. Soudain, tous ces individus « libéraux » et « civilisés » ont compris que le train partait sans eux. Ayant échoué à arrêter le mouvement, certains essayent désespérément de regagner une légitimité afin de prendre le contrôle de ce nouvel espace.

Aux Etats-Unis et au Canada, des appels ont été lancés pour des réunions nationales afin d’élaborer des organisations qui en regrouperaient plusieurs et qui parleraient au nom de tous les Palestiniens vivant dans ces pays.

Mais pourquoi maintenant, et qui est impliqué ?

Deux choses doivent être précisées avant que nous répondions à ces questions.

D’abord, la plupart des organisations en première ligne comme SPHR et Al-Awda sont définis comme des « groupes de solidarité » bien qu’ils soient financés et dirigés par des Palestiniens et même la majorité de leurs adhérents sont des Palestiniens.

En second lieu, ces groupes ne sont pas affiliés à l’une des groupes ou des factions de « la mère patrie » parce que leurs adhérents sont majoritairement jeunes et n’ont jamais appartenu à ces factions

Cela est utile parce que certains acteurs ont insisté sur le fait que ces organisations nationales naissantes soient centrées sur ces vieilles identités factieuses et en grande partie non pertinentes. D’autres insistent sur le fait que seuls des Palestiniens soient autorisés à y participer, ce qui a ouvert la discussion sur qui est un Palestinien.

Ces questions sont exagérées délibérément afin d’exclure les groupes de solidarité et/ou donner plus de pouvoir de vote aux « groupes de la communauté à la traine ».

Le débat constant sur le quantum du sang (« seule votre mère est palestinienne ! ») est également conçu en tant que pression psychologique à l’égard des jeunes étudiants pour qu’ils soient mal à l’aise lors de ces réunions.

Pourquoi cela se produit-il maintenant ?

Alors que s’approche le jour où Abbas va s’engager — à abandonner les droits des Palestiniens — il a besoin de dirigeants dans la Diaspora qui soient alignés sur ses décisions.

Au Canada, presque tous les partisans des Palestiniens et les groupes de la communauté ont été impliqués dans ces efforts, mais notre « élite » éprouvée, testée et à la traîne essayent très fortement de prendre à nouveau la barre : s’ils n’y arrivent pas par la démocratie, alors ils essayent par tous les autres moyens possibles.

Depuis que ces discussions ont commencé l’année dernière, certains des individus loyaux ont reçu des menaces physiques et même des menaces de mort. Et les choses ne sont pas encore devenues sérieuses.

Ces deux dernières années en Europe, les Palestiniens ont pu constituer un groupe mère qui a réellement remis en cause la ligne d’Abbas, et a tenté de contester l’interdiction faite au gouvernement élu du Hamas. Ce ne peut être une coïncidence si maintenant la vieille « élite » au Canada reçoit le soutien d’Abbas et de son entourage.

Depuis l’année dernière, il y a eu une vague de visites du Fatah au Canada et aux Etats-Unis dont le principal objectif était de rencontrer des alliés éventuels ici pour les préparer à des sièges dans l’OLP ressuscité (mais contrôlé par Abbas).

Ces derniers mois, le Fatah a envoyé des hauts responsables pour chercher le soutien des Palestiniens au Canada en fin d’année dernière et cet été suite aux événements à Gaza et promettre des récompenses aux alliés potentiels.

Les Palestiniens dans la Diaspora doivent apprendre les leçons de Gaza et du Liban. Bien que tous les Palestiniens désirent l’unité, cela est impossible avec ceux qui collaborent activement avec l’agenda sioniste et cherchent à fragiliser le mouvement de libération palestinien.

Nous ne pouvons pas permettre à ceux qui ont détourné les institutions palestiniennes en Palestine pour servir le régime sioniste de faire la même chose dans la Diaspora.

Beaucoup ont argué du fait que nous devons rétablir et démocratiser l’OLP, mais la question est comment. Il est clair que ceux qui contrôlent toujours les structures de l’OLP ne le permettront jamais de façon volontaire. Il doit y avoir une pression de la base pour y arriver.

Si l’OLP n’est pas ouvert à la démocratisation, nous devrions demander des conférences nationales et internationales pour que toutes les communautés palestiniennes forment une nouvelle organisation démocratique qui représente toutes les franges de notre société.

Ce sera un énorme défi, mais nous devons le faire pour établir clairement qu’Abbas ou tout autre potentiel collaborateur n’a aucun mandat et aucune possibilité de signer un abandon des droits des Palestiniens.

D’après l’ordre du jour émergeant de la « conférence de paix » prévue par les Américains en novembre, c’est maintenant ou jamais que nous devons agir.

Source : http://electronicintifada.net/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Laith Marouf - Canada - 15-09-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7447&type=analyse≤sujet=R%E9sistances

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