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Prendre son temps pour mieux continuer à persécuter et conquérir (ndlr)

Le « camp de la paix » bidon du régime sioniste

Source : CPI

vendredi 14 septembre 2007

Le 17 août dernier, le Guardian a publié un petit article de Colin Shindler, un sioniste qui se prétend militant de la paix, dans lequel il critique le Hamas pour son refus de dialoguer avec le « camp de la paix » sioniste.

Shindler soutient que le Hamas devrait entreprendre des discussions avec des sionistes partisans de la paix, tout comme le fait l’OLP, qui, dit-il, a assidument cultivé des relations avec des sionistes et même des non-sionistes.

Eh bien, pour commencer, la soi-disant « gauche israélienne » a toujours adopté des positions changeantes, vagues et hypocrites concernant les Palestiniens et leurs épreuves. Cette hypocrisie était en fait une nécessité tactique permettant de masquer la contradiction fonsamentale entre la réalité du terrain et les prétendus idéaux de la gauche

En fait, lorsque les Palestiniens sont torturés, tués, décimés selon des méthodes qui évoquent l’opression des juifs par les nazi au cours de la seconde guerre mondiale, la soi-disant « gauche israélienne » (y compris la grande masse des partisans du camp de la paix !!) s’est retrouvé sourde, muette, occupée à regerder dans une autre direction, comme si cette oppréssion pornographique avait lieu sur une autre planète, et non sur le pas de leur porte.

Finalement, la « gauche israélienne », en tout cas sa grande masse, fit le choix de rester fidèle aux idéaux sionistes de racisme, de particularisme et de colonialisme plutôt qu’aux idéaux universels de justice et d’égale dignité de tous les hommes.
C’est pourquoi je suis fondé à affirmer que la « gauche israélienne », à quelqus exceptions près, n’est rien de plus qu’une vaste blague, et n’a pratiquement rien à faire avec les véritables idéaux de la gauche. La rubrique peut bien porter le nom de « gauche », mais le coeur et l’esprit est fasciste jusqu’à la moelle des os.

Il est vrai que le Fatah et l’OLP ont assidument cherché à entretenir des relations avec les adhérents sionistes et non-sionistes à la paix. Mais il est tout aussi vrai que l’OLP n’a absolument rien reçu en retour, si e n’est un état policier sans état, une entité honteuse tout à fait semblable aux « conseils juifs » (les Judenrate) du ghetto de Varsovie.

Le Fatah est allé beaucoup trop loin dans la voie des concessions faites aux sionistes. Il a violé les droits civiques et humains de ses propres citoyens pour le compte du régime sioniste. Il a établi des « cours de sécurité d’état !! » pour tourmenter et persécuter des Palestiniens critiques du processus périmé d’Oslo, tout cela pour le compte du régime sioniste. Il a mené un régime basé sur la corruption, le népotisme, le recours aux « cronies », le favoritisme et le détournement de deniers publics, et le régime sioniste tout comme les occidentaux sont restés silencieux.

En fait, l’OLP a agi et servi largement à la façon d’une entité de type Quisling à l’égard du régime sioniste...tout cela dans l’espoir de recevoir un certificat de bonne conduite de la part des occupants.
Seulement voilà, il n’a jamais reçu de certificat de ce genre. A la place, le régime sioniste a continué à traiter Arafat et ses gens, non comme des partenaires pour la paix, mais comme des « agents » et des « collaborateurs. » Et lorsqu’Arafat a osé dire « non », il a été liquidé.

Alors, qu’attendez-vous que fasse le Hamas devant une expérience aussi indigne ? Re-jouer la même farce ? Répéter les mêmes échecs ? Comettre les même péchés ?

Le Fatah a été dépouillé, ou s’est dépouillé tout seul de tout ce qu’il pouvait proposer dans une négociation, et de toute dignité nationale, avant même de s’asseoir avec la direction sioniste.
Il a reconnu le droit à l’exister du prétendu « état d’Israël » sans rien recevoir en échange. Il a aboli sa Charte Nationale sans rien recevoir en échange. Il a persécuté les Palestiniens sans rien recevoir en échange, tout comme les sbires des « forces de sécurité » de Mahmoud Abbas le font aujourd’hui en Cisjordanie envers les militants islamiques Palestiniens.

Le régime sioniste n’a jamais reconnu un état Palestinien. Le régime de Tel Aviv n’a jamais accepté de traiter les Palestiniens comme des partenaires véritables, respectables et égaux. Le régime de Tel Aviv a toujours insisté pour traitéer l’Autorité Palestinienne comme des vaincus suppliants qui doivent mendier pout tout, de l’eau à boire aux permis de se déplacer.

Alors, une fois de plus, attendez-vous du Hamas qu’il s’engage sur le même chemin pour apaiser la « gauche israélienne » ? Attendez-vous du Hamas qu’il se comporte à la manière des « Judenrate » pour faire la preuve de sa sincérité à propos de la paix ?

Pour ce qui est de la reconnaissance, les Palestiniens sont parfaitement fondés à se poser la question suivante : pourquoi faudrait-il que nous reconnaissions « Israël » alors que le régime de Tel Aviv ne nous reconnaît pas ? Par ailleurs, l’entité sioniste n’a pas de frontières reconnues, et donc quel « Israël » nous demande-t-on de reconnaître ? En fait, certains « Koukiens » (des fidèles du rabbin juif messianique Avraham Kouk) considèrent que Beyrouth fait partie de l’« Israël biblique », et donc ne faudrait-il pas savoir si on attend du Hamas qu’il reconnaisse la capitale libanaise comme faisant partie de l’« état d’Israël » ?

Une manifestation typique de la mauvaise volonté du « camp de la paix sioniste » apparaît dans son goût pour les phrases creuse comme « le droit à l’autodétermination pour les deux peuples ».

Qu’est-ce que cela peut bien signifier en termes concrets ? Et pourquoi le « camp de la paix » ne dit-il pas, dans une langue concise et non ambigüe que le régimes sioniste doit se retirer de 100% des territoires occupés, y compris de 100% de Jérusalem Est ? En fait, le « camp de la paix » doit décider s’il considère la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est comme des territoires occupés ou disputés, au lieu de se complaire dans les atermoiements, les équivoques et le double langage.

Par ailleurs, pourquoi le soi-disant « camp de la paix » est-il tellement hostile au problème central du drpoit au retour des réfugiés Palestiniens ? Pensez-vous que cela soit compatible avec la sincérité dans la recherche de la paix, de s’efforcer de pertpétuer le déracinement de malheureux Palestiniens de leur patrie ancestrale ?
Finalement, le « camp de la paix » aurait du réaliser depuis longtemps que le problème qui fait obstacle à la paix n’est pas le Hamas. Le régime de Tel Aviva vécu sans le Hamas pendant beaucoup d’années au cours desquelles il aurait du parvenir à une paix honorable avec les Palestiniens.

Mais voilà, au lieu de s’engager dans cette voie, le régime sioniste a choisi de bâtir de plus en plus d’implantations « juifs-seulement », au point que les perspective d’une solution à deux états est très éloignée sinon complètement impossible.

En bref, le régime sioniste ne peut pas, après avoir tué la solution à deux états, blâmer le Hamas pour l’absence de paix.

En réalité, Israël utilise le Hamas comme un « Hasbara » [ndt : un prétexte, un habillage, allez voir ce mot sur Wikipedia], pour justifier la poursuite de l’occupation. Honnêtement, c’est mon impression.

[ndt : honnêtement, c’est aussi celle de votre dévoué traducteur !]

Jérusalem - 26/08/2007 - 17:29

http://www.palestine-info.co.uk/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s70nfVJqma6mLdZDuVy4rqaJDFOiFCPdE36b3ELmk88Gn5DnR2MZ71K5nd9redUOmIQocZkv2rFym%2fZwZMcaJ8n%2fyJ40jjHLLtle9a7bbI7iQ%3d