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Chroniques de l’Occupation

Dimanche 9 septembre 2007

mardi 11 septembre 2007


Sarah,
Mahmoud et Yehya


Yassmin
Moor est une palestino-américaine qui écrit depuis
Rafah, Gaza. Elle travaille actuellement pour mettre en application
un projet de jardinage par une organisation qu’elle a co-fondé
 : Sauvez Gaza. Yassmin peut être jointe à l’adresse
suivante : yasminemoor(arobase)gmail(point)com.


L’uniforme
d’écolière de Sarah Abu Ghazal est toujours étendu
sur son matelas, intact comme elle l’avait laissé avant
d’aller courir derrière ses cousins Mahmoud et Yehya Abu
Ghazal le mercredi 29 août.



Elle devait entrer en CE1 le 2
septembre, mais son amie Amani, qui l’accompagnait sur le chemin de
l’école depuis le début du Primaire, elle, ira seule
cette année.


La
mère de Sarah lui avait achetée l’uniforme bleu des
écolières, une paire de jeans et des chaussures noires
juste la veille du jour où elle a été tuée
par le tir d’un tank « israélien ».

Sa
mère avait attendu jusqu’à la dernière minute
pour acheter les fournitures scolaires de Sarah parce qu’elle
attendait le salaire de son mari qu’il n’avait pas reçu depuis
juin. Toujours pleine de vie, Sarah préparait ses nouveaux
vêtements pour le début de l’année scolaire quand
Yehya l’a appelée pour qu’elle vienne jouer.

Mahmoud,
10 ans, passait voir Yehya et il le suivait partout où il
allait, puisqu’il n’avait pas de frères.

Le jour où
il est mort, il venait juste de dire sa mère de ne pas lui
acheter d’affaires pour l’école avant que Yehya ait acheté
les siennes. Il avait promis d’acheter les mêmes choses que
Yehya. Mahmoud a été tué aux côtés
de Yehya et il est maintenant enterré juste à côté
de lui.

Yehya, l’un des neuf enfants de la famille, allait
entrer cette année en CM2 après avoir passé la
majeure partie de l’été à garder les chèvres
de sa famille. Originaire d’une petite communauté de Bédouins
installée à la frontière nord de la bande de
Gaza, entre Beit Hanoun et le passage de frontière d’Erez, la
famille de Yehya faisait toujours les frais des fréquentes
incursions « israéliennes » et des
attaques contre Gaza.

L’armée se pointe presque chaque
semaine et rase habituellement des terres, arrête certains
hommes et se retire une nouvelle fois.

Le père de
Yehya a été arrêté en septembre 2006 et il
doit encore être jugé ou accusé alors qu’il
croupit dans une prison « israélienne ».

Après
le retrait unilatéral israélien de Gaza en 2005, la
Bande était en apparence libre, pourtant les tanks
« israéliens » étaient entrés
dans Gaza à 3h du matin, am, avaient fait une descente dans la
maison familiale et arrêté le père et l’oncle de
Yehya.

Selon sa mère, Yehya ramenait ses chèvres
près de leur maison ce mercredi après-midi quand il a
perdu de vue son troupeau. Il les a repérées en train
de renifler des lanceurs de roquettes abandonnés, donc il est
allé les chercher. Yehya a suivi les chèvres, avec
Mahmoud et Sarah.

Les soldats invisibles dans les tanks
« israéliens » les ont identifiés
comme des « militants » et ils ont tiré
sur eux.

Les garçons ont été tués
sur le coup par les éclats d’obus. Sarah est décédée
plus tard dans la soirée, seule à l’hôpital. Sa
famille n’a pas eu le temps de la voir parce que son corps avait été
emmené à l’hôpital de Beit Lahiya.

L’armée
« israélienne » a déclaré
qu’elle « avait identifié et tiré sur
plusieurs lanceurs de roquettes qui visaient Israel
. »


Selon la famille Abu Ghazal, aucune roquette n’avait été
tirée depuis ce secteur au cours des neuf derniers mois et
l’armée « israélienne » le
savait.


Cependant, les tanks étaient positionnés
assez près pour que les soldats voient les enfants et ils
auraient pû se baser également sur leur gros ballon
blanc de reconnaissance qui plane constamment au-dessus de Beit
Hanoun.

Trouver un chauffeur pour se rendre aux funérailles
des enfants au nord de Beit Hanoun, le deuxième jour des trois
jours de deuil, était presque impossible parce que cela
équivalait à lui demander de rouler à travers
des tirs croisés.

Beit Hanoun semble différent
du reste de Gaza. Les rues sont vides, il y a des gravats partout,
des arbres déracinés, des terres rasées et il
n’y a pas beaucoup de commerce. Un secteur qui était autrefois
une région agricole très verte a été
transformée en no man’s land vide où personne n’ose
aller.



S’il y a un endroit dans Gaza
qui ressemble à une zone de guerre dévastée par
des années de conflit, c’est Beit Hanoun.


Les
Qassams peuvent être vues et entendues alors qu’elles volent
au-dessus de la frontière entre Gaza et Israel en représailles
des bombardements des F-16 et des tanks « israéliens ».


Et
au-dessus, plane le ballon de reconnaissance qui piste constamment
les mouvements de chacun.

Les F-16 volent au-dessus de la
ville plus fréquemment que dans n’importe quel autre endroit à
Gaza ; Ne soyez pas étonné si aucun conducteur ou qui
que ce soit d’autre ne veut se rendre dans le secteur de Beit
Hanoun.

La communauté de Bédouins dont sont
originaires les enfants est installée parmi les plantations de
citronniers rasées et les bâtiments démolis au
nord de la Bande de Gaza. Les pères de Yehya et de Mahmoud
sont frères et donc ils vivaient dans la même maison à
trois chambres.

Les chambres à coucher sont couvertes
d’amiante, la salle de séjour est composée d’un sol de
sable face aux chambres à coucher et la cuisine se résume
à un petit fourneau et une table avec quelques pots. Ils n’ont
ni électricité et ni eau courante

Les fruits du
travail quotidien des villageois sur leurs terres leur fournissaient
des moyens d’existence mais les invasions « israéliennes »
hebdomadaires ont détruit leurs terres et donc leurs sources
de revenu. Ils reçoivent un peu d’aide de l’agence pour les
réfugiés palestiniens de l’ONU, l’UNRWA, mais ils
doivent se rendre à Beit Hanoun ou à Beit Lahiya pour
tout le reste.


Leurs
moyens de transport sont des carioles tirées par des
animaux.

Les mères des trois enfants étaient
assises l’une à côté de l’autre à leur
enterrement tandis que les tanks « israéliens »
à la frontière étaient également
positionnés à l’arrière.

Les mères
de Yehya et de Mahmoud tenaient chacune la photo de leurs fils, alors
que la mère de Sara tenait un poster avec les photos de Yehya
et de Mahmoud avec leurs noms écrits dessous. Entre leurs
photos, il y avait l’image d’un bouquet de roses rouges, avec le nom
de Sarah écrit dessous.

« Israël veut
seulement répandre notre sang », dit la mère
de Yehya, en s’étranglant sur les mots.


« Ils
ne faisaient rien de mal… ils n’avaient pas de roquettes, pas de
tanks… ils jouaient, c’est tout »
, a ajouté
la mère de Mahmoud.

Ils étaient tous assis sur
le matelas que Yehya partageait avec Mahmoud. Mahmoud s’esquivait
furtivement la nuit hors de la chambre à coucher de sa mère
pour aller dormir avec Yehya. « Ils étaient très
attachés l’un à l’autre »
, dit la mère
de Yehya, « Mahmoud n’aurait pas vécu sans
Yehya. Que Dieu protège leurs âmes
. »

Le
lendemain, sur la BBC, l’armée « israélienne »
a déclaré que la mort de Yehya, de Mahmoud et de Sarah
était un accident : « Au tout dernier moment, il
a été évident qu’il s’agissait d’enfants, mais
il a été impossible d’arrêter l’explosion
. »"


Il n’a pas été mentionné que les soldats
qui les ont tués seraient tenus pour responsables ou au moins
qu’une aide serait offerte aux familles et à la communauté.


Elles ne peuvent pas quitter leur secteur, ou leur terre,
puisqu’elles ont nulle part où aller.

Où est la
justice pour Yehya, 12 ans, et son enfance, ou pour Mahmoud, 10 ans,
qui ne voulait rien d’autre que d’avoir les mêmes affaires que
son ami, ou pour Sarah, 10 ans, qui n’a jamais pu porter ses nouveaux
vêtements d’écolière ?


Source
 :
http://electronicintifada.net/
 
 Traduction : MG pour ISM



ISM
et Yassmine Moor >
yasminemoor@gmail.com

- Gaza - 08-09-2007



http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7412&type=temoignage≤sujet=Enfants


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Rafles
et perquisitions de toutes les maisons dans la Vieille Ville d’Hébron


Hier soir,
vers 21h30, des dizaines de soldats de l’occupation ont fait une
descente dans la Vieille Ville d’Hébron. Par haut-parleurs,
ils ont demandé à tous les hommes âgés de
18 à 35 ans de sortir des maisons et ils les ont détenus.

Trois militants des droits de l’homme de l’ISM sont arrivés
à la Mosquée Ibrahimi à 22h15 où ils ont
vu 150 Palestiniens assis par terre derrière des barrières
métalliques. Environ 10 autres militants (du CPT et du TIPH)
étaient également là.


Davantage
d’hommes ont été amenés par les soldats à
la mosquée tandis que les militants maintenaient leur
présence.

Les détenus libérés ont
déclaré qu’ils avaient été amenés
en groupe avant d’être relâchés.

Les
Palestiniens pris dans cette rafle géante ont dû passer
sous un portique détecteur de métaux, puis ils ont été
photographiés, ensuite chaque homme a dû expliquer où
il vivait et subir une fouille corporelle. Ces procédures
étaient menées par les Services de Renseignements
sionistes.

D’autres détenus ont déclaré
que les Services de Renseignements leur avaient remis une convocation
pour subir un interrogatoire complémentaire.

La Police
des Frontières a obligé les militants à quitter
la Mosquée au bout de 30 minutes.

Les militants sont
revenus dans le vieux souk par une autre route et ils ont vu de
nombreux soldats dans les ruelles et les passages qui pénétraient
dans chaque maison, en provocant les femmes et les enfants. Certaines
femmes se retrouvaient dans la rue avec leurs enfants
paniqués.

Lorsqu’ils ont été interrogés
sur l’opération, les soldats n’ont pas voulu répondre.

Le
commandant de l’armée d’occupation à Hébron,
le commandant Nir, a déclaré qu’il protégeait
les colons israéliens « ici en Israël »
lorsqu’il a contrôlé nos passeports. Les militants lui
ont rappelé que son devoir était de protéger
tous les civils, y compris les civils palestiniens dans la partie
occupée par l’entité sioniste à Hébron
(H2).

A 23h35, un détenu libéré a déclaré
que les soldats effectuaient une enquête sur les occupants
de toutes les maisons dans la Vieille Ville
. Un détenu
aurait également été frappé.

Source
 :
http://www.palsolidarity.org/
 
 Traduction : MG pour ISM



ISM
- Hébron - 07-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7407&type=temoignage


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Un
groupe de militants grillage l’entrée de la colonie « Karmei
Tsur »


Le
2 septembre, des militants palestiniens, internationaux et
israéliens, dont des membres de Palestine Solidarity Projet et
des Anarchistes contre le mur ont bloqué l’entrée de la
colonie Karmi Tsur.

Karmi Tsur est une colonie illégale
construite sur les terres des villages palestiniens de Beit Ommar et
Halhul, sur le district d’Hébron.

Il y a un an, la
colonie s’est entourée d’une nouvelle grille, annexant encore
davantage de terre palestinienne. En avril 2007, les militants ont
coupé cette grille illégale et dimanche dernier, une
partie du grillage a servi à bloquer l’entrée de la
colonie.

Les militants ont installé le morceau de
grillage avec une chaîne en travers de l’entrée de la
colonie. Une plaque sur laquelle on peut lire :

« Danger
mortel / Zone militaire. Toute personne qui traverse ou endommage
cette grille met sa vie en danger. »


avait
été prise sur le grille d’annexion et a été
fixée sur les fils de fer barbelés et des lettres ont
été adressées aux colons disant : « Vous
subissez temporairement le petit inconvénient de ne pas
pouvoir entrer ou sortir en voiture de votre village mais votre
présence comme colons sur la terre palestinienne force des
centaines de milliers de Palestiniens à vivre derrière
des grilles, des checkpoints, des barrages routiers et des murs
pendant toute leur vie. »


Voir
la vidéo de l’action sur Youtube



Source
 :
Palestine
Solidarity Project
 
 Traduction : MR pour ISM



ISM
et Palestine Solidarity Project - Palestine - 07-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7408&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances


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Akram,
un membre de l’ISM tué dans des confrontations à Jénine


A


kram Ibrahim Abu Sba’, un membre du Comité regional
de l’ISM et co-fondateur de l’une des premières présences
permanentes de l’ISM à Jénine a été tué
par des membres du Jihad Islamique dans la ville de Jénine, au
nord de la Cisjordanie.


Akram a
été tué alors qu’il effectuait son devoir et
qu’il tentait de faire baisser les tensions entre des Forces de
sécurité palestinienne et des membres du Jihad
Islamique.

Les officiers de police palestiniens et des membres
des forces de sécurité ont déclaré
 :

Vers 22 h, des Forces de la sécurité
palestinienne ont arrêté une voiture dans la rue
Mustashfa, près de l’hôpital gouvernemental de Jénine.


Le conducteur de la voiture, un
membre des Brigades Al-Quds, la branche armée du Jihad
Islamique, n’était pas en mesure de fournir les papiers du
véhicule et des affrontements verbaux ont éclaté
entre les passagers de la voiture et les forces de sécurité
palestiniennes.

Quand Akram, appartenant lui aussi aux forces
de sécurité, est arrivé sur les lieux afin de
calmer la situation, l’un des passagers de la voiture lui a tiré
deux balles dans la poitrine.


Il
a tout de suite été emmené à l’hôpital
gouvernemental de Jénine où il est décédé
des suites de ses blessures.

Akram a été enterré
dans le cimetière du camp de réfugiés de Jénine
hier à 15h30.

Source
 :
http://www.palsolidarity.org/
 
 Traduction : MG pour ISM



ISM
- Jénine - 07-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7409&type=temoignage≤sujet=Victimes%20ISM


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Deux
écoliers blessés et un homme kidnappé par les
forces d’occupation à Jénine


Hier
matin, deux écoliers palestiniens ont été
blessés par des tirs de l’armée coloniale à
Jénine.


Des
témoins et la police palestinienne ont déclaré
que les forces d’occupation étaient entrées dans la
ville de Jénine, en arrivant de la Rue Nasser, vers 3h du
matin.


Ils
ont vu 13 véhicules de l’armée et un bulldozer
Caterpillar pénétrer dans la partie est de la ville.


Quand l’armée s’est approchée d’une maison
palestinienne, qui était apparemment leur cible, les soldats
ont forcé les habitants à sortir de leur maison, et ils
ont ensuite demandé à leurs voisins de faire la même
chose.

Alors que les soldats cernaient le secteur, ils ont
commencé à tirer sur la maison en question. Les
combattants de la liberté palestiniens du Jihad Islamique,
vivant dans le bâtiment ont répondu à leur tour
par des tirs.

Pendant ces confrontations, les soldats ont
kidnappé un chef local des Brigades Al Quds, la branche armée
du Jihad Islamique.

Plus tard dans la matinée, des
enfants sont arrivés sur les lieux et ils ont à leur
tour commence à jeter des pierres sur des blindés de
l’armée. Les soldats ont répondu en jetant plusieurs
grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes, puis
ils ont tiré des balles en métal recouvert de
caoutchouc, blessant deux enfants.

Les deux enfants ont été
gravement blessés et pour l’un d’eux, la balle est entré
dans le crâne. Ils ont tous les deux été emmenés
dans un hôpital de Palestine d’avant 48.

Les témoins
ont déclaré qu’à ce moment-là, les
combattants avaient déjà quitté les lieux, ce
qui rend cette utilisation inutile de la violence contre des enfants
encore moins compréhensible. [ndr : ces enfants étaient
des arabes, oui ou non ? Alors où est le problème ?
]

Après
avoir semé la terreur pendant 7 heures d’étalage de
violence et de harcèlement de la population, les soldats de
l’occupation ont quitté la ville vers 10h du matin.

Source
 :
http://www.palsolidarity.org/
 
 Traduction : MG pour ISM



ISM
- Jénine - 07-09-2007



http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7410&type=temoignage≤sujet=Enfants


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N’attendez
pas de nous que nous abandonnions la lutte !


Interview
d’Akram Abu Sbaa, responsable du Club des prisonniers dans le
district de Jénine, réalisée le 26 juin 2007


Cette
nuit, notre ami Akram a été tué à Jénine.
En son hommage, nous rediffusons l’entretien qu’il avait bien voulu
nous accorder en juin dernier.


En
tant que militant contre l’occupation sioniste, c’est certainement la
pire des morts qu’il aurait souhaitée : être tué
par un frère, un Palestinien.


Voilà
ce à quoi mène cette abominable occupation sioniste de
la Palestine que nous devons TOUS combattre, Juifs ou Non-Juifs.


Combien
y-a-t’il de prisonniers de Jénine dans les prisons
israéliennes ?


Il y a aujourd’hui plus de 11.000
Palestiniens qui croupissent dans les prisons israéliennes,
dont 1.852 sont du district de Jénine.

Plus de 1200
sont en détention administrative sans aucune charge contre eux
et la plupart sont emprisonnés dans la prison du Negev soit à
plus de 150 km de Jénine, ce qui pose de graves problèmes
à leurs familles pour leur rendre visite.


Certains
sont emprisonnés sans accusation depuis 5 ans.

Leur
peine est renouvelée tous les 6 mois. D’autres, par contre,
passent 6 mois en prison et sont libérés sans raison et
sans avoir été jugés.

Les prisonniers
vivent vraiment dans une situation terrible. D’abord, ils sont
arrêtés chez eux de façon arbitraire. Ils ont les
mains liées, les yeux bandés, ils sont emmenés
pour interrogatoire, souvent torturés. Ensuite ils sont
emmenés devant un juge mais le juge est israélien. Nous
essayons de leur donner de bons avocats mais souvent sans résultat
puisqu’il n’y a pas de justice.

Ils sont ensuite incarcérés
dans des prisons bondées. Ils vivent dans environ 2 mètres
carré. Il n’y a pas de soins médicaux, pas d’hygiène.
La nourriture est dégueulasse et elle n’est pas fournie en
quantité suffisante. Ils ne sont autorisés qu’à
une demi-heure de promenade par jour.

Il y a de nombreux cas
de prisonniers malades et ils ne sont pas autorisés à
se faire soigner à l’extérieur de la prison.

Certains
sont aussi incarcérés dans des cellules seuls depuis
plus de 3 ans, sans voir personne. Rien qu’à Jénine,
entre 3 et 400 prisonniers sont dans ce cas. Ils deviennent
complètement fous.

Les surveillants de la prison
entrent souvent la nuit pour fouiller les cellules. Ils les attaquent
et les obligent à sortir pendant la fouille, parfois nus. Ils
les traitent comme des animaux.

La Croix Rouge emmène
les familles rendre visite aux prisonniers 2 fois par mois. Ces
familles doivent s’absenter 24 heures en raison de la distance pour
les voir seulement 20 à 30 minutes.

Parfois, on leur
dit que le prisonnier n’est pas dans la prison, qu’il a été
déplacé ou qu’il a été puni, donc la
famille ne peut pas le voir. Si le visiteur fait la moindre erreur,
que ce soit dans son comportement ou son regard, il n’a pas le droit
de lui rendre visite.

Il y a quelques mois, dans les prisons
du Negev et de Gilboa, les Israéliens ont installé des
pièces équipées de caméras où les
visiteurs doivent se déshabiller, même les femmes, avant
de rendre visite aux prisonniers.

Nous avons informé la
Croix Rouge et nous les avons interrogés pour savoir qui se
trouvait derrière les caméras. La direction de la
prison a déclaré qu’il n’y avait personne dans la pièce
avec les visiteurs et que les personnes derrière les écrans
de télévision étaient des
femmes.

Habituellement, pour obtenir plus de nourriture, plus
de chocolat, plus de cigarettes, pas comme dans la vie normale mais
un minimum, les familles donnaient environ 500 shekels par mois au
prisonnier mais aujourd’hui personne ne peut les donner. Personne n’a
d’argent.

Vous ne pouvez pas imaginer à quel point la
situation des prisonniers est dramatique.

Lorsqu’ils sont
emmenés au tribunal, ils se font souvent tabasser. Ils sont
aussi souvent transférés d’une prison à une
autre (souvent du nord au sud) et c’est presque toujours l’occasion
de les tabasser ; c’est aussi un moyen de rendre très
difficiles les visites des familles.

Les autorités de
la prison empêchent aussi souvent les familles de rendre visite
aux prisonniers en prétextant des raisons de
sécurité.

Combien avez-vous d’avocats ?

Dans
le Club des Prisonniers à Jénine, nous n’avons que 3
avocats palestiniens pour traiter les cas des 1800 prisonniers et ils
ne sont pas très à l’aise face au juge israélien.



Ce sont des avocats vivant en
Palestine occupée et le juge représente Israel, la
puissance occupante.
Et les familles n’ont pas assez d’argent pour
s’offrir un avocat étranger.

Et les familles des
prisonniers ?


Elles sont vraiment très pauvres et
affrontent de nombreuses difficultés ; les enfants traînent
dans les rues, ils ne vont pas à l’école, ils font des
bêtises.


Tout
est vraiment terrible pour les prisonniers. Ce sont des
morts-vivants. Ils sont morts.

Chaque
famille de prisonnier a une histoire dramatique à
raconter.

Ils sont souvent innocents avant d’être
emprisonnés ?


Oui, la majorité des
prisonniers de Jénine sont innocents et même les
combattants sont innocents.



En effet, Israël occupe
notre terre et le droit international nous autorise à défendre
nos villes, nos villages, nos camps de réfugiés, nos
terres, il nous donne le droit de résister à
l’occupation.

Mais j’aimerais vous poser une question : qu’est
ce qui donne le droit à Israël de nous attaquer
 ?

Combien de personnes Israel arrête-t’il chaque jour
 ?


Au moins entre 20 et 30 Palestiniens par jour. Ils les
kidnappent en majorité dans leurs maisons et depuis à
peu près 4 mois, ils viennent chaque nuit dans le camp de
réfugiés de Jénine, ils cernent les maisons, ils
lancent des bombes assourdissantes, ils tirent, ils utilisent des
chiens. C’est vraiment effrayant, en particulier pour les
enfants.

Ils demandent à l’ensemble de la famille à
sortir de la maison, y compris les bébés et les
personnes âgées, ils fouillent la maison et détruisent
tout à l’intérieur.

Pouvez-vous nous parler
de la torture ?


D’abord, lorsqu’ils vous arrêtent,
ils vous attachent les mains dans le dos et ils vous posent un
bandeau sur les yeux.
Ensuite, ils vous laissent dormir sur le sol
pendant 1 ou 2 jours sans venir vous voir.

Puis ils vous
attachent les jambes et les pieds et ils vous installent sur des
chaises dans des positions très inconfortables pendant de
nombreuses heures ou ils vous obligent à rester debout pendant
plusieurs jours.
Ils vous empêchent de dormir pendant 3 ou
4 jours, en diffusant de la musique à fond ou en faisant
couler de l’eau. Ils utilisent également des cordes. Ils
utilisent de nombreux moyens pour nous torturer.


Ils
embarquent votre famille et vous menacent de leur faire subir des
mauvais traitements. Ils vous disent des choses terribles sur votre
famille.


Ils
utilisent de nombreux moyens pour nous détruire physiquement
et moralement.

Pensez-vous qu’il y aura rapidement un
échange de prisonniers contre Gilad Shalit ?


Je
n’ai pas confiance dans les Israéliens. Je ne peux pas leur
faire confiance. Ce sont des menteurs.

Ce serait une chance
pourtant de libérer tous nos prisonniers parce que les mères
israéliennes ne sont pas différentes des mères
palestiniennes. Elles ont des sentiments.



La mère de Gilad Shalit
aime son fils, elle s’inquiète pour son fils et elle voudrait
qu’il rentre à la maison. Les mères palestiniennes
veulent que leurs fils rentrent à la maison.

J’espère
que Gilad Shalit sera libéré et j’aimerais qu’il
retrouve ses parents et j’en serai heureux. Mais aussi, j’aimerais
que mes frères, tous les prisonniers puissent rentrer chez
eux. C’est seulement de l’humanité.

Mais peut-être
qu’Israël a peur que ces prisonniers reprennent ensuite les
armes ?


Si vous, la communauté internationale et
les Israéliens, voulez que nous cessions le combat, c’est
vraiment très facile : quittez notre terre et laissez-nous
vivre seuls ! Mettez fin à l’occupation.


Il n’y
aura plus d’armes, il n’y aura plus de souffrance.

Pourquoi
prenons-nous les armes ? Pourquoi nous battons-nous ? Pourquoi
résistons-nous ? C’est simple, c’est parce que c’est notre
terre et qu’elle est occupée.

Supprimez la raison et
nous n’aurons plus besoins des armes, nous n’aurons plus besoin de
résister et de lutter. Il n’y aura plus de prisons et de
prisonniers. C’est très simple.

Ne nous demandez pas de
cesser de résister pendant que les Israéliens
occuperont notre terre. Tant qu’il y aura l’occupation, il y aura une
résistance à l’occupation.

C’est aussi simple
que ça. Nous n’abandonnerons pas la lutte et cela nous est
interdit.

Qu’attendez-vous
de nous ? Que les Israéliens tuent nos fils, détruisent
nos vies, volent nos terres et que je leur offre des fleurs, des
roses ?


Non,
ils doivent prendre des balles ! Et vous devez nous accorder ce droit
 !


Mais toutes ces colonies, ce sera difficile de les
évacuer ?


Ce n’est pas notre problème. Ils
peuvent, s’ils le veulent, retirer leur armée et tous leurs
colons.


Vous
avez pu retirer vos 900.000 colons d’Algérie, ils peuvent se
retirer de Palestine.

Nous leur avons donné un grande
partie de la Palestine Historique et il ne nous reste plus que 22%.
Pourquoi est-ce aussi difficile de nous laisser seulement 22 % ?

Et
pourquoi ne pouvez-vous pas nous aider ? Vous avez été
capable de destituer Sadam Husseim en Irak et libérer
l’Afghanistan, le Kosovo ? alors ?

Vous avez été
capables de battre Hitler pendant la Seconde Guerre Mondiale et
libérer votre pays. Pourquoi en Palestine est-ce aussi
difficile ?

Alors je vous fais une promesse. Si c’est
tellement difficile de faire partir les Israéliens de
Palestine, alors nous allons rendre leur vie aussi difficile que la
nôtre. Si notre vie est difficile, la vie des Israéliens
doit être aussi difficile, c’est tout.

Nous sommes
habitués à vivre avec les checkpoints, les prisons,
etc. et les Israéliens seraient incapables de vivre dans notre
situation.


Nous
sommes habitués à vivre dans des conditions difficiles
et ne croyez pas une seule seconde que nous abandonnerons.


Nous
pouvons cesser la lutte un certain temps mais nous la
reprendrons.

Il n’y a que deux solutions : soit ils se
retirent de nos terres, soit ils tuent tous les Palestiniens
 !
Nous avons le temps, nous pouvons attendre.

Mais pourquoi ne
nous accordez-vous pas un peu de justice ? L’europe entière a
souffert de l’occupation, donc cela devrait être facile pour
vous de nous comprendre, de nous aider.

Les Juifs ont pourtant
souffert pendant l’Holocauste, comment peuvent-ils nous faire la même
chose ? Ca, je ne peux pas le comprendre.

Comment les Juifs
peuvent-ils se permettre de nous imposer cette vie ?



Ils devraient être plus
respectueux de la vie parce qu’ils ont souffert énormément.
Mais ils font l’inverse, ils deviennent des assassins et ils tuent de
plus en plus.

Mais n’attendez pas de nous que nous
abandonnions la lutte ! Nous vivons tous actuellement dans une grande
prison à ciel ouvert. C’est très facile pour eux de
fermer la prison.

Ils nous est interdit d’aller en
Palestine48, d’aller à Jérusalem, d’aller à
Amman.

Nous avons besoin d’obtenir une autorisation,
seulement pour aller en Jordanie (à 50 km de Jénine).
Nous sommes donc aussi des prisonniers d’un autre genre.

Regardez
aussi Gaza : c’est une immense prison.

Quel espoir pour les
prisonniers ?


Il faut que nous puissions kidnapper
d’autres soldats israéliens. C’est notre seul espoir. Nous
avons des prisonniers depuis 40 ans. Maintenant, dans chaque famille,
tout le monde pense que c’est la seule solution.

Vous avez
été emprisonné ? Pourquoi ?


Pas
longtemps : seulement 4 mois. J’ai été arrêté
seulement parce que je suis Palestinien et que j’habite dans le camp
de Jénine. Je ne suis pas un combattant.


Je
suis actif dans les comités locaux. J’aide les gens, les
étudiants, les prisonniers. Je leur donne des documents, des
avocats, j’aide leurs familles. Je suis juste un militant du Fatah et
c’est normal pour moi d’aider mes compatriotes.
Voilà la
raison de mon arrestation comme celle de nombreux
palestiniens.

Quand on voit que les Israéliens ont
arrêté une grande partie des députés du
Hamas et que l’Occident n’a pas bougé : c’est quoi la
démocratie pour Israël ?? Une démocratie de
cow-boy !

J’aimerais un jour pouvoir parler à un
Israélien qui sert dans l’armée face à face en
le regardant bien dans les yeux et j’aimerais lui parler des meurtres
qu’ils ont commis et qu’ils continuent de commettre



ISM
et Akram Abu Sbaa - Jénine - 06-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7103&type=temoignage≤sujet=Interviews


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Une
option qui, en réalité, n’existe pas


L’auteur
était le chef de l’administration « de paix »
dans le gouvernement du premier ministre Ehud Barak, et fait partie
des signataires des Accords de Genève.



Suite
aux déclarations concernant les nouvelles négociations
sur un accord de statut permanent entre Israel et les Palestiniens,
le professeur Gideon Biger suggère à nouveau le
transfert des secteurs peuplés aujourd’hui par des Arabes
israéliens à l’Etat palestinien en devenir, en échange
du transfert de certains des colonies juives de Cisjordanie sous la
souveraineté israélienne.

Cela garantirait une
majorité juive dans l’Etat d’Israel et augmenterait la surface
de colonisation juive sur la Terre d’Israel.

Cependant, quand
nous examinons les détails de cette proposition d’un point de
vue pratique et sous l’angle de la loi internationale et israélienne,
cela se révèle être une idée délicate
et dangereuse.

Biger explique que l’idée d’un échange
de territoire a été évoquée par le passé
afin de garantir ce qu’il appelle une « équité
nationale », qui, comme il le dit, est perturbée
par le fait qu’une minorité arabe existe en Israel, tandis
qu’en Palestine qui sera créé, il n’y aura pas de
minorité juive.

Mais la vérité, c’est
que lorsque la proposition d’un échange de territoires a été
soulevée par le passé - à Camp David, à
Taba et à Genève, et avec les Présidents Bill
Clinton et George W. Bush – cela avait pour but de satisfaire
les intérêts israéliens et surmonter la
difficulté inhérente à l’évacuation des
centaines de milliers d’Israéliens des territoires, en dépit
du statut illégal des colonies selon le droit
international
.

Les partisans de cette idée veulent
provoquer, selon les termes de Biger, un ajustement des lignes
d’Armistice « à la réalité
démographique qui s’est développée sur la Terre
d’Israel. » Un regard rapide sur les cartes publiées
par le professeur Arnon Sofer suffit pour démontrer à
quel point cette affirmation rapide est dangereuse.

Il est
plus facile de relier la Galilée Arabe à Jenine et les
concentrations de Bédouins dans le Negev à la région
d’Hebron que de relier Ariel situé au cœur de la Cisjordanie
à Israel.


Qui peut garantir qu’après
qu’Israel ait exprimé sa volonté d’entrer dans des
négociations non basées sur le consensus que les
frontières d’avant 1967 serviront de base à l’accord,
ce qui permettra à Israel d’obtenir 78% du territoire situé
entre le fleuve du Jourdain et la mer méditerranéenne
et que ce sera la fin du processus, et qu’il n’y aura pas ensuite de
pressions pour revenir aux revendications palestiniennes liées
aux dossiers de 1948 : les limites du Plan de Partage,
l’internationalisation de Jérusalem, la destruction des
villages, les réfugiés internes, les terres
expropriées, les biens qui sont restés et ainsi de
suite.

Biger donne l’exemple des échanges de population
entre la Grèce et la Turquie et entre l’Inde et le Pakistan
(dans lesquels de nombreuses personnes sont mortes). Cependant, le
droit international interdit aujourd’hui explicitement tout transfert
de population en raison de la grande importance qui est attribuée
au lieu de résidence et au tissu social dans les droits de
l’homme.

La possibilité d’un transfert de la
souveraineté dépend surtout de l’accord des
Palestiniens : une condition nécessaire à laquelle
Biger ne fait pas du tout référence.

Et
l’Organisation de Libération de la Palestine n’aurait aucun
intérêt à s’embarquer dans quelque chose à
laquelle ceux qui sont censées être les citoyens du
nouvel Etat y sont eux-mêmes fortement opposés. L’OLP
est intéressé par l’obtention de secteurs
supplémentaires qui sont inhabités, pour l’absorption
des réfugiés.

Même si l’OLP changeait de
position, les parties - selon ce qui est admis et obligatoire dans le
droit international aujourd’hui - devraient offrir à tous les
habitants des secteurs en question l’option de conserver leur
citoyenneté israélienne.

Cela, aussi, est une
condition nécessaire qui est absente de la présentation
de la question par Biger : Ces citoyens arabes israéliens
vivant dans les villes proposées pour un transfert sous
autorité de la Palestine pourraient déménager
vers un nouveau domicile à l’intérieur d’Israel, ou de
conserver leur citoyenneté israélienne tout en
continuant à résider à l’intérieur du
territoire transféré.

Cette dernière
possibilité obligerait alors Israel à entreprendre des
arrangements complexes pour leur passage et leur emploi en Israel,
tout en leur refusant le droit de vote aux élections à
la Knesset et afin également de refuser la citoyenneté
à leurs enfants qui naissent en Palestine.

Biger
affirme que cette mesure ramènerait la minorité Arabe
d’Israel à 14% de la population (sur les 21% d’aujourd’hui),
et que 200.000 Arabes seraient tranférés sous Autorité
Palestinienne.

Cependant, en pratique, ce n’est pas possible.
Cela obligerait le transfert des secteurs situés à
l’ouest de la route Trans-Israel (route n° 6) - Kalansua, Tira et
Jaljulya ; l’abandon du bloc de colonies de Shaked, afin de permettre
le transfert des villes de Wadi Ara sous souveraineté
palestinienne, ainsi que l’évacuation du bloc de colonies
d’Elkanah, Oranit, Sha’arei Tikva, Etz Efraim et d’autres, s’il était
décidé de transférer Kafr Qassem et ses
environs.

Si ces secteurs, qui sont impossibles à
transférer parce que tous sont situés à l’ouest
des secteurs qu’Israel veut conserver sous sa souveraineté,
sont soustraits de l’équation, le résultat serait que
seuls 12% de la minorité arabe d’Israel - 2.3% de la
population du pays - seraient transférés à
l’Autorité Palestinienne : La surface où vit cette
petite population est répartie sur un peu plus de 120
kilomètres carrés, soit beaucoup moins que ce
qu’Israel veut annexer dans le cadre des blocs de colonisation juive
en Cisjordanie.


La
bonne façon de réduire la minorité arabe qui
habite en Israel est un accord de statut permanent dans lequel les
250.000 Arabes de Jérusalem-Est relèveraient de la
souveraineté palestinienne et perdraient leur droit de
résidence israélien.

De cette façon, la
relation entre les Juifs et les Arabes reviendraient à ce
qu’elle était à la veille de la Guerre des Six jours.


La réponse israélienne aux courants
séparatistes arabes qui nient le caractère juif de
l’Etat d’Israel réside dans l’égalisation des droits et
des obligations des Arabes à l’intérieur de l’Etat
d’Israel et dans l’établissement d’un Etat palestinien
indépendant en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

L’Etat
palestinien réalisera la demande des Palestiniens et un droit
à l’auto-définition à l’extérieur des
frontières de l’Etat d’Israel. En vertu de son existence, cela
permettra à tous les citoyens arabes d’Israel de définir
leur identité et leur affiliation à l’Etat d’Israel et
de choisir, d’une position nationale égale, l’Etat auquel ils
s’identifient et où ils souhaitent vivre et réaliser
leur citoyenneté.

Source
 :
http://www.haaretz.com/
 
 Traduction : MG pour ISM



ISM
et Shaul Arieli - Israel - 08-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7416&type=analyse≤sujet=Racisme


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La
banalité du racisme israélien


Himmler
avait commencé par sélectionner les candidats SS sur
photographie, puis une commission raciale devant laquelle le
postulant devait se présenter personnellement ratifiait ou non
son apparence raciale.

Le principal mérite de la
réorganisation des SS par Himmler fut cette trouvaille de
résoudre le problème du sang par l’action, c’est à
dire de sélectionner les membres de l’élite par la
qualité de leur « sang » et de les
préparer à mener une lutte impitoyable, quiconque ne
pouvait faire remonter son ascendance aryenne jusqu’en 1750 ou
mesurait moins de 1,72 m.

En l’an 2007 de l’ère
chrétienne, un enfant de quatre ans a été refusé
dans une école de Talmud Torah à Beit Shemesh en Israël
en raison de l’appartenance ethnique de son grand-père. Le
principal de l’école a fait savoir que malgré
l’appartenance totale du père de l’enfant à la
communauté Ashkénaze, le père de la mère
de l’enfant est Sépharade et à ce titre, l’enfant ne
peut être accepté dans l’institution. « Nous
avons à maintenir un certain standard »
a-t-il
dit.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel refus est
opposé aux parents qui ne sont pas Ashkenazes depuis plusieurs
générations. Une pétition a déjà
été déposée auprès d’un membre de
la Knesset Meir Porush de l’obédience « United
Torah Judaism »
pour qu’il intercède auprès
de la direction de l’école. Porush reconnaît le droit à
l’institution d’avoir ses propres critères de sélection
et celui d’une communauté à vouloir être stricte
sur la non mixité sociale et religieuse. L’ascendance de
l’enfant rejeté comporte une « tache »
dans sa généalogie. Le Talmud Torah ne doit pas se
laisser endommager par de « mauvais »
éléments.

Tenir de tels propos ne semble pas
choquer outre mesure une société habituée à
la ségrégation raciale, à la hiérarchisation
des individus selon leur appartenance ethnique. La maman de l’enfant
postulant a bien intériorisé le principe de la
supériorité d’une race par rapport à une autre
quand elle prie ardemment le supérieur d’admettre son fils en
dépit de sa « tare génétique ».

Le
racisme de la société sioniste ne s’exerce donc pas
seulement contre les « Arabes », race
éminemment méprisable, faite de cafards à
écraser et que l’on extermine allègrement car la
mort de cinq enfants palestiniens en 8 jours sous le feu de l’armée
d’occupation n’a soulevé AUCUNE protestation ou émotion
dans la seule démocratie du Moyen Orient
, il distingue
parmi les Juifs les bons européens « aryens »
, les « orientaux », ceux qui ont vécu
parmi les Arabes et arabes eux-mêmes, et enfin les Falashas
éthiopiens en fin de la classification.

Les
Falashas ont manifesté cette année à de
nombreuses reprises contre les discriminations dont ils sont l’objet,
la plus infamante récemment recensée est que les
pochettes de sang collectées dans certains centres de
transfusion sont jetées quand le donneur est éthiopien.


Source
 :
Convergence
des Causes



ISM
et Convergence des Causes - Israel - 05-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7397&type=analyse≤sujet=Sionisme


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Sondage
 : Un quart des Juifs israéliens doute qu’Israel existera
longtemps


Un
quart des juifs israéliens doute qu’Israel existera lontemps
et plus de 70% ont une estimation négative de la situation
sécuritaire du pays, a révélé un sondage
d’opinion vendredi.

A la question : « Etes-vous
certains qu’Israel existera dans le futur », 25% des
personnes interrogées ont répondu NON et 74% ont
répondu OUI, selon les résultats publiés dans le
journal, le Yediot Aharonot.

Seuls 57% des personnes
interrogées ont répondu qu’il était plus sûr
pour les Juifs de vivre en Israel qu’en Occident, comparé aux
39% qui ont déclaré que l’Occident était plus
sûr ou que c’était la même chose.

Bien que
86% des personnes interrogées pensent qu’Israel soient un bon
endroit pour vivre et 86% ont décrit leur humeur comme étant
« bonne », 72% ont dit qu’ils étaient
mécontents de la situation de sécurité dans le
pays.

26% ont qualifié la situation sécuritaire
de « bonne »

Le sondage a été
effectué par un institut indépendant. Il s’est basé
sur un échantillon de 500 Juifs israéliens et a une
marge d’erreur de 4.5%



ISM
et AFP - Israel - 08-09-2007


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7413&type=communique≤sujet=Rapports


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