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Chroniques de l’Occupation

mercredi 5 septembre 2007

jeudi 6 septembre 2007

 

 

Appel pour un arrêt des
échanges commerciaux entre l’Union Européenne et Israel

 

Les échanges commerciaux entre l’Union Européenne et Israel
devraient être interrompus pour protester contre les violations des droits de
l’homme dans les Territoires Palestiniens, selon une conférence des Nations
Unies.

 

Dans le cadre de href="http://eur-lex.europa.eu/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi%21celexapi%21prod%21CELEXnumdoc&lg=FR&numdoc=22000A0621%2801%29&model=guichett">l’accord
d’Association, Israël jouit actuellement d’un libre échange pour ses
produits industriels et d’un traitement préférentiel pour ses produits
agricoles qui entrent dans l’Union Européenne

Luisa Morgantini, vice-présidente du Parlement Européen, a déclaré que href="http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/resoPE20020410">son
institution avait réclamé la suspension de cet accord.

Cependant, ces appels ont été pour l’instant rejetés par les gouvernements de
l’Union Européenne et par la direction de la Commission Européenne, malgré l’article 2 de l’Accord, entré en vigueur en 2000, qui
engage les deux parties à respecter les droits de l’homme

Morgantini intervenait dans une conférence des Nations Unies sur le conflit
israélo-palestinien à Bruxelles les 30 & 31 août dernier.

Elle a expliqué que l’Union Européenne avait fait « beaucoup
d’erreurs »
dans sa gestion de ses relations avec le Moyen-Orient, en
particulier au cours de l’année dernière.

C’était une erreur, a-t-elle déclaré, quand l’Union a suspendu son
aide directe à l’Autorité Palestinienne en 2006
, quand le parti islamiste
du Hamas a gagné de façon écrasante les élections parlementaires que l’Union
considérait officiellement comme juste et démocratique.

Elle a aussi dénoncé la décision de l’Union Européenne de concentrer son
soutien sur la Cisjordanie plutôt que sur Gaza.
« En tant qu’Européens, nous devons faire nos efforts pour ne pas
diviser mais pour unir les Palestiniens. Notre politique est parfois exactement
l’inverse
. »

Elle a également exprimé le malaise au sujet de la façon dont l’Union
Européenne avait, depuis 2005, géré une mission d’aide frontalière à Rafah,
l’unique point de liaison entre Gaza et le monde extérieur

Le passage a été en grande partie fermé par les forces israéliennes depuis que
le Hamas a pris le contrôle de Gaza en juin, sans que le personnel de l’Union
Européenne impliqué dans la mission d’aide ne prenne aucune mesure pour lever
les restrictions au mouvement des Palestiniens.

Eoin Murray de Trócaire, l’organisation irlandaise qui combat la
pauvreté, a déclaré que l’Union Européenne était devenue « un
sous-traitant pour l’occupation » de la Palestine
et que la mission de l’Union Européenne à Rafah devrait être abandonnée.

Chaque matin, a-t-il déclaré à l’IPS, les membres de la mission de l’Union
Européenne se rendent à un point situé à côté du passage connu des Palestiniens
sous le nom de Karim Abu Salam, et des Israéliens sous le nom de Kerin Shalom.

« Les Israéliens disent alors qu’ils ne peuvent pas entrer pour des
raisons de sécurité »
, dit-il. « Et l’Union Européenne
l’accepte tout simplement
. »

« L’ouverture de Rafah est essentielle pour donner le moral aux gens et
mettre fin à l’étouffement de Gaza. En ce moment, si vous avez le cancer à
Gaza, vous mourrez juste parce que les Israéliens ne vous permettront pas
d’aller en Egypte pour être soigné. »

Murray a invité l’Union à repenser la volonté qu’elle a montré à réparer
l’infrastructure civile, y compris des écoles et des hôpitaux, détruits par
Israel.

La Commission européenne a estimé à 44 millions d’euros (60 millions de
dollars) la valeur des dégâts faits par Israel aux projets financés par l’Union
Européenne dans les Territoires Palestiniens.

« L’Union Européenne a payé l’addition pour Israel », a-t’il
déclaré. « L’UE a payé la reconstruction et n’a jamais réclamé de
remboursement. Elle a permis à Israel d’ignorer ses responsabilités en vertu du
droit international
. »


Richard Kuper, le porte-parole de l’organisation londonienne Juifs
Européens pour une Paix Juste, a allégué qu’Israel a effectué « de graves
infractions » à la Quatrième Convention de Genève ; signée en 1949, qui
fixait les droits des peuples vivant sous occupation étrangère.

Il a affirmé que les Etats-Unis et l’Union Européenne avaient décidé
d’accord un « traitement spécial » à Israel
. À la différence
d’autres pays dans la région, Israel a été autorisé à développer des armes
nucléaires et n’a pas été tenu de rendre des comptes pour avoir ignoré les
résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU
.

Kuper a critiqué le Centre de Surveillance du Racisme et de la Xénophobie de l’Union Européenne à Vienne (maintenant renommé Agence des Droits Fondamentaux)
pour son assimilation de toute critique d’Israel à de l’anti-sémitisme.

En 2005, le Centre de Surveillance a publié une liste de six exemples qui
pourraient être considérés comme de l’anti-sémitisme. Cinq d’entre eux sont
liés à des commentaires au sujet d’Israel.

Il a invité l’agence à repenser cette définition et à indiquer clairement que
la critique des violations des droits de l’homme par Israel n’est pas
équivalente à une haine générale des juifs.

 
« Importer le conflit du Moyen-Orient en Europe est la pire chose qui
puisse être faite aux Juifs d’Europe et aux Musulmans d’Europe
, »
a-t-il déclaré à l’IPS

« Il va de soi que nous sommes totalement opposés à l’anti-sémitisme,
puisque nous sommes opposés à toutes les formes de racisme. Nous sommes
profondément concernés par toute preuve de sa renaissance, comme les attaques
contre des cimetières, des synagogues ou des individus qui sont attaqués juste
parce qu’ils sont juifs
. »

« Néanmoins, nous ne sommes pas impressionnés par les tentatives de
définir ’un nouvel anti-sémitisme’ dans lequel Israel occupe une position
centrale. Il nous semble qu’une tentative concertée est en cours pour rendre
suspecte toute critique d’Israel
. »


Le représentant de l’Autorité Palestinienne en Malaisie, Abdelaziz Aboughosh,
a déclaré que « l’impossibilité de résoudre le conflit
Israelo-Palestinien »
a causé « une profonde colère et
frustration »
chez les Musulmans du monde entier.

Il a cité l’utilisation du veto des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU
comme un facteur dans la persistance du conflit.

« Quand l’ONU tente de protéger les Palestiniens des violations
flagrantes et récurrentes des droits de l’homme et des atrocités quotidiennes
commises contre eux, il se retrouve désespérément face au pouvoir d’un veto. Et
pendant ce temps, il y a des documents des droits de l’homme qui sont utilisés
contre certains Etats du tiers monde pour des violations bien moins graves
. »


Participez
à la Campagne de War on Want pour demander la rupture de l’Accord d’Association
entre Européenne et Israel

 

 

Source : href="http://www.ipsnews.net/news.asp?idnews=39109">http://www.ipsnews.net/  
 Traduction : MG pour ISM

 

ISM et David Cronin - Europe - 04-09-2007

 

href="http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7377&type=communique≤sujet=ONU">http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7377&type=communique≤sujet=ONU

 

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Palestine : Mourir pour
vivre

 

Ben White est un journaliste indépendant, spécialisé sur
le sujet Palestine/Israel. Son site internet est : www.benwhite.org.uk et il
peut être contacté directement à l’adresse suivante
href="mailto:ben@benwhite.org.uk">ben@benwhite.org.uk

La mort de chacun des milliers de Palestiniens tués par l’occupation
israélienne a été un crime ignoble. Pourtant certaines d’entre elles acquièrent
une signification symbolique dans la façon dont l’horreur personnelle évoque quelque
chose de plus fondamental dans la politique coloniale d’Israel.

Le meurtre de Nizar al-Adeeb est dans ce cas.

Nizar a été tué par les soldats israéliens alors qu’il s’approchait de la
frontière séparant la Bande de Gaza occupée d’Israel. Il avait 22 ans et
c’était un habitant du camp de réfugiés de Nusseirat.

Sa mort a été rapportée par Associated Press de la manière suivante :

Les troupes israéliennes ont tiré sur trois Palestiniens qui s’approchaient
la barrière autour de la Bande de Gaza samedi, tuant l’un d’eux et blessant
légèrement les autres deux, selon l’armée
.

Les soldats ont tiré quand les Palestiniens ont semblé planter un explosif,
a ajouté l’armée.

Cependant, le Sydney Morning Herald a publié un témoignage bien entendu
divergent de ce qui s’est réellement produit, comme l’a raconté un survivant,
le cousin de Nizar, Abdullah Faraj.

Selon Abdullah, les trois hommes essayaient de passer en Israel pour rechercher
du travail.

« La situation ici devient de pire en pire et donc, nous nous sommes
dit : allons vérifier et voir si nous pouvons passer
, »dit-il.

« Dès que nous sommes arrivés à proximité de la
barrière de frontière, les Israéliens ont ouvert le feu sur lui. Il n’a pas eu
le temps de faire quoi que ce soit. Il est tombé sur le côté et nous nous
sommes cachés dans un trou dans le sol pendant qu’ils tiraient sur nous. Il a
saigné pendant deux heures avant qu’ils viennent l’aider. Mais, alors il était
trop tard
. »

Regardez les informations de ces derniers mois, et vous verrez que ces victimes
anonymes de l’emprisonnement de 1.4 million de Palestiniens par Israel
apparaissent en petits caractères.

En dépit des risques, et bien qu’ils sachent pertinemment que s’ils sont
repérés, ils seront immédiatement tués, certains à Gaza sont suffisamment
désespérés qu’ils essayent toujours :

Le Centre pour les droits de l’homme Al Mezan à Gaza dit qu’il a
enregistré au moins 55 cas d’hommes non armés qui ont été tués alors qu’ils
tentaient d’entrer en Israel à la recherche d’un travail…

Son cousin, Abdul Minar, 23 ans, dit que la mort de M. Adeeb ne le décourage
pas de faire sa propre tentative d’évasion. « Que puis-je faire d’autre
 ? »
dit-il.

«  Parfois, je me réveille et je me demande ce que je fais ici ? Je me
réveille, j’erre dans le quartier et alors je retourne au lit. Pour moi, mourir
est mieux que rester ici. La vie ? Il n’y a pas de vie ici
. »

Dans un sens, c’est encourageant que cette version des événements soit publiée,
elle pourrait ne pas l’être du tout, mais la façon dont les médias
traditionnels parlent de Gaza reste problématique.

L’isolement paralysant de la bande de Gaza imposé par Israel est abordé comme
un problème principalement humanitaire qui est le résultat des soucis de
sécurité d’Israel, comme cette description parue dans un article du même SMH :

Mais les restrictions israéliennes à la circulation des marchandises et des
palestiniens toujours plus serrées et attribuées à des soucis de sécurité, ont
progressivement isolé Gaza du reste du monde.



La culpabilité d’Israel dans l’appauvrissement des Palestiniens (quand il n’est
pas en réalité attribué aux luttes internes ou à la corruption) est presque
accidentelle, ou, pour emprunter un terme convenablement trompeur, collatérale.

Pourtant, seuls les naïfs ou les propagandistes peuvent sérieusement entendre
cette interprétation.

La punition collective imposée par Israel à la Bande de Gaza a des objectifs spécifiques, comme le sont la fragmentation et l’appauvrissement de la Cisjordanie.

Le but est de jeter la résistance palestinienne contre le double-rocher de la
privation chronique et de la division interne.

Prenez ce rapport de l’ONU, href="http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7383&type=analyse&lesujet=ONU">dont
parlait le Financial Times il y a seulement quelques jours :
« Près de 40% de la Cisjordanie sont interdits aux Palestiniens en
raison des colonies israéliennes, de l’infrastructure militaire et d’un système
de routes conçu pour faciliter l’accès des colons juifs, justifié par Israel
comme étant une protection contre le terrorisme
. »

Le rapport indique : « Ces mesures sont également intimement liées au
maintien de l’accès des colons et de leur qualité de vie
. »

Puis, il y a le rapport publié par l’organisation israélienne des droits de
l’homme, B’ Tselem, début août, qui a détaillé l’ampleur de la fragmentation du
territoire palestinien par Israel, sous le prétexte de la sécurité :

Les Palestiniens font face à la punition collective en Cisjordanie Occupée sous
des prétextes de sécurité pendant qu’Israel applique un système complexe de
barrières qui la divise en réalité en six enclaves, a déclaré mardi un groupe
israélien des droits de l’homme.

Dans un rapport, le groupe des droits de l’homme B’Tselem déclare que
les restrictions à la circulation des Palestiniens « sont directement
liées » à la présence des colonies juives illégales dans le territoire et
il appelle à leur retrait. « L’entreprise de colonisation, qui est
directement liée au refus de la liberté de circulation aux Palestiniens en
Cisjordanie, est illégale, et donc Israel doit les démanteler
, »
dit-il.

C’est le « sociocide » de la Palestine, « une attaque progressive des structures communautaires et psychologiques de la société palestinienne
afin de contraindre les Palestiniens à partir ».


Un autre point clé de la stratégie israélienne a été de nourrir les divisions
parmi l’élite palestinienne au pouvoir et les factions politiques, une
politique qui a, de façon regrettable, été gagnante depuis la Nakba (la confrontation récente entre le Hamas et le Fatah étant un exemple particulièrement
grave).

Malgré les paroles de « couloirs de paix », Israel ne veut pas d’une
économie palestinienne indépendante, épanouie : il veut une dépendance
rampante, prosternée.

Et à l’instant, je me souviens d’un article paru dans The Economist cette semaine,
qui aborde les défis de mener à bien une coexistence palestinienne et
israélienne par des projets isolés tels que des « camps de la paix »,
des villages communs et des choses dans le genre.

Cependant, l’article, attribuant encore la fragmentation et l’isolement de la Cisjordanie aux « mesures de sécurité israéliennes », laisse entendre qu’une
« coexistence » pourrait se montrer délicate :

Les Palestiniens n’apprécient pas que ces projets ignorent souvent les
inégalités entre eux et les Israéliens, ou agissent comme acquit de conscience
pour les Israéliens
. « L’existence d’abord, la coexistence plus
tard »
, est devenu un slogan palestinien commun.

Une définition de dictionnaire de la coexistence l’explique comme : exister
pacifiquement ensemble, ou, « vivre ou exister ensemble en même temps ou
au même endroit ».

Dans son ancien sens, mais encore plus pertinemment dans son second sens, c’est
l’antithèse de toutes les formes de colonialisme et d’Apartheid, le Sionisme
n’étant pas une exception.

Dans la mesure où le sionisme ne peut pas du tout tolérer la présence de
l’autre, les Palestiniens, alors ceux-ci doivent être reconnaissants pour leur
intégration dans la mission de civilisation des colons, ou, au moins, être
suffisamment dépendants afin d’être incapables de tout résistance efficace.

Jeudi, href="http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7383&type=analyse&lesujet=ONU">l’ONU
a publié un rapport décrivant comment « l’économie des territoires
palestiniens est de plus en plus liée à Israel »
 :

« Le cas de l’occupation et les mesures israéliennes de plus en plus
serrées et la politique de fermeture qui … limitent la circulation des
personnes et des marchandises, de et vers et même à l’intérieur de la Cisjordanie et à Gaza ces sept dernières années ont réellement isolé l’économie palestinienne
du reste du monde »
, a déclaré Mahmoud Elkhafif, un responsable
de la conférence de l’ONU sur le Commerce et le Développement (UNCTAD)…

Le déficit commercial palestinien représente 73% de son PIB, et 65% de ce
déficit est du à Israel, dit Elkhafif : ce qui signifie que pour chaque dollar
produit, 50% va dans les coffres israéliens.

Être dépendant, c’est manquer d’indépendance. Cela signifie que vous êtes à la
merci de votre suzerain, dont vous dépendez, à tout moment, pour tout, même
parfois pour continuer à vivre.

Les sujets colonisés, ayant un besoin urgent de pain ou d’un semblant de
fausse dignité, sont malléables bien sûr : ils peuvent collaborer, ils peuvent
combattre leurs camarades pour des miettes. Ils peuvent en profiter et
démissionner. Mais ils ne peuvent pas résister.


Au moins, c’est l’intention.

 Source : http://palestinechronicle.com/
  Traduction : MG pour ISM

 

 

ISM et Ben White > href="mailto:ben@benwhite.org.uk">ben@benwhite.org.uk  - Palestine -
05-09-2007

 

href="http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7396&type=temoignage≤sujet=Famine">http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7396&type=temoignage≤sujet=Famine

 

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Pire
que jamais

 

Deux années après ce qui aurait
dû être une journée marquant le début de la libération, les Palestiniens se
retrouvent encore plus dramatiquement emprisonnés.

 

Une des plus importantes
célébrations dans l’histoire du peuple palestinien devait avoir lieu en août
2005 et ce, surtout pour les habitants de Gaza. L’occupant sioniste allait pour
la première fois retirer ses soldats et les colons des zones palestiniennes
permettant de ce fait aux habitants de Gaza de récupérer près d’un tiers de
leurs terres.

Quand « Israël » a
annoncé son plan visant à évacuer les colonies dans la Bande de Gaza, un grand battage local, régional et international a été lancé autour de la
création d’un nouveau Gaza. De plus, des promesses sont arrivées de beaucoup de
pays en vue de développer cette bande de terre appauvrie et surpeuplée et les
habitants de Gaza étaient pleins d’espoir.

 

Peu importe que les « Israéliens » aient détruit
les maisons des colonies et qu’ils n’aient laissé intactes que les serres
(après avoir été payés pour le faire). Les Palestiniens se tenaient prêts à
construire un futur.

Mais deux ans plus tard, les rêves de liberté et de
prospérité sont tombés en poussière. D’abord les Palestiniens ont appris qu’en
fait le « retrait » devait être compris plus correctement comme
n’étant rien d’autre qu’un redéploiement de troupes. L’occupation de Gaza
n’avait pas pris fin. Mais plutôt, si les geôliers vivaient auparavant au
milieu de Gaza, les gardiens de prisons sont maintenant partis mais pas avant
d’avoir fermé à double tour la porte et d’en avoir jeté la clé.

Lors de la première envolée d’excitation, une compagnie
spéciale a été établie pour prendre en charge les serres abandonnées. Des
projets agricoles ont fleuri. Des milliers de fermiers ont été employés pour
planter des fraises, haricots, poivrons et autres fruits et légumes
d’excellentes qualités afin de les exporter vers les marchés européens. Mais la
porte était fermée. Les accords négociés par l’intermédiaire des USA concernant
la circulation et l’accès ont été cassés par « Israël » sans même une
once de honte. Les habitants de Gaza les plus chanceux ont finalement été nos
animaux qui ont été nourris de produits de la plus haute qualité qui ait jamais
poussé à Gaza. Les organisations des droits des animaux feraient bien d’en
prendre note.

Il y a eu quelques améliorations tangibles dans nos vies
ici. Dans la zone centrale de Gaza entre Deir al-Balah et Khan Yunis, il y
avait auparavant un check-point notoire, le check-point connu sous le nom d’Abu
Holi, qui divisait la Bande de Gaza en deux et où les habitants avaient l’habitude
d’attendre des heures durant et parfois des jours avant de pouvoir traverser
d’un côté à l’autre. Beaucoup de personnes ont perdu la vie ici de façon
absurde, des soldats de l’occupation nerveux ouvrant le feu au hasard sur des
gens des deux côtés. Beaucoup de maisons avaient été détruites car elles
étaient soit trop près des colonies soit elles obstruaient la ligne de vision
des soldats qui surveillaient.

Dans le sud, les habitants de Rafah et de Khan Yunis
peuvent à nouveau jouir de leurs plages, une chose qui leur était interdite
quand les colonies étaient encore là. Des milliers de personnes descendent en
foule à la mer à toutes les heures de la journée. Entre temps, les habitants
d’al-Muwasi, une région qui était prise en sandwich entre la mer et quelques
colonies, sont maintenant libres de se déplacer à nouveau. Auparavant, ils
n’avaient pas le droit de pénétrer dans le reste de Gaza ni dans la mer. Leur
enfer au moins est fini.

Sur les sites des colonies évacuées, les décombres sont un
rappel de ces mauvais jours du passé mais ils sont aussi un rappel des accords
violés et des opportunités perdues. Il était prévu qu’« Israël »
déplace les décombres en Egypte pour faire place aux nouveaux projets, mais les
décombres sont restés, un obstacle pour un tel développement. Néanmoins, au
milieu des décombres de l’ancienne colonie Neve Dekalim, une paire d’agréables
nouveaux bâtiments se sont élevés. Ils appartiennent à l’Université El Aqsa où
plus de 1 000 étudiants du sud Gaza viennent aujourd’hui étudier. Les bâtiments
ont été construits grâce aux efforts du dirigeant de l’université El Aqsa qui a
réussi à obtenir les dons nécessaires de pays arabes.

En dépit de ces quelques points positifs, Gaza n’a jamais
été dans un état aussi mauvais qu’aujourd’hui. Le siège de Gaza est total.
« Israël » ne permet qu’aux marchandises humanitaires comme la
nourriture et les médicaments, d’entrer dans cette petite bande de terre. Les
commerces sont en train de fermer, les usines sont en train de s’arrêter, les
constructions sont enrayées et même les Nations Unies ne peuvent plus remplir
leur mission ici. Plus de 75% des habitants de Gaza sont au chômage et 80%
dépendent aujourd‘hui de l’aide internationale pour manger.

Le bouclage de Gaza, toujours draconien, a atteint son
apogée actuelle après que le Hamas et les forces de sécurité de l’Autorité
Palestinienne, affiliées au président Mahmoud Abbas, se soient engagées dans
des combats sanglants qui ont eu pour résultat la prise en possession totale de
Gaza par le mouvement islamiste. Cela a, à son tour, donné à
« Israël » toutes les excuses dont elle avait besoin pour barrer
hermétiquement Gaza du monde extérieur. Et cela a été fait avec l’acceptation
ouverte de la communauté internationale.

La communauté internationale s’est laissé être piégée par
la même logique qui a mené au boycott du Hamas quand ce parti islamiste a gagné
les élections parlementaires en janvier 2006, et qu’il a formé un gouvernement
en accord avec sa majorité parlementaire. Ces élections avaient été encouragées
et contrôlées par la communauté internationale. Néanmoins les résultats n’ont
jamais été respectés.

Le Hamas a refusé de se plier aux conditions
internationales qui lui permettraient de revenir « du froid », mais
il est bien entré dans un gouvernement d’unité avec le Fatah qui lui bénéficie
d’une acceptation internationale. Cela n’a pas suffit pour la communauté
internationale et ce qui ne peut être décrit que comme une punition collective
a été imposée sur les Palestiniens en général et les habitants de Gaza en
particulier.

Deux années après ce qui aurait dû être une journée
marquant le début de la libération, les Palestiniens se retrouvent encore plus
dramatiquement emprisonnés. Pendant toutes ces deux années, ils ont pratiqué la
démocratie et ils ont pratiqué la retenue. La seule réponse qu’ils ont reçue
c’est un isolement encore plus grand, l’opprobre et des sanctions encore plus
importantes. Ils souffrent plus que jamais de l’occupation.

*Safwat Kahlout
est un journaliste basé à Gaza.

 

30 août 2007 - Bitterlemons -
Vous pouvez consulter cet article à :
http://bitterlemons-international.o...
Traduction : Ana Cléja

 

Info-Palestine et Safwat
Kahlout - Bitterlemons – mardi 4 septembre 2007

 

href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2595">http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2595

 

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Qui
a dit qu’Israël n’évacuait pas d’avant-postes illégaux ?

 

Un enclos, trois tentes et un
abri ouvert. A deux reprises, des employés de l’Administration civile se sont
rendus sur ce campement de bergers dans le nord de la vallée du Jourdain et
l’ont détruit. Alors ? Etat de droit ou pas ?

 

Un nuage de sable s’est
soulevé au loin, couvrant le paysage désertique. Une jeep blanche et un camion
blanc descendaient des collines : le convoi d’assistance de la Croix-Rouge internationale approchait. Un air de Darfour avec des plaques d’immatriculation
genevoises. Il s’agit d’apporter des tentes, des couvertures, des conserves
alimentaires et des ustensiles ménagers. Exactement comme ce que des convois
semblables apportent au Darfour.

« Au Darfour, c’est mieux. Le monde entier
s’intéresse au Darfour alors que personne ne se soucie de nous », soupire
le vieux berger, Abed El-Rahim Bisharat (Abou Saqer). C’est la deuxième fois
que la Croix-Rouge vient chez lui ces derniers temps. La deuxième fois que
l’Administration civile, gardienne de la Loi, intervient ici, fait irruption
dans ces pauvres campements de bergers et les détruit, les réduit en poussière,
au milieu de nulle part.

Qui a dit qu’Israël
n’évacuait pas d’avant-postes illégaux ? Qui a dit que la loi n’était pas
appliquée en Cisjordanie ? Regardez les débris de ce misérable campement
où courent des dizaines d’enfants pieds nus et des poules, des
« intrus » comme dit le porte-parole de l’Administration civile, qui
cherchent en vain à s’abriter du soleil accablant du milieu du désert, du
milieu de l’été.

Oui, bien sûr, la Cour suprême a depuis longtemps confirmé
qu’il s’agissait de « constructions illégales » ; oui, tout ici
est mené conformément à la loi. Mais qu’en est-il de la justice ? Où iront
ces bergers qui ont ici leurs pâturages depuis des décennies ? Quel genre
de décret est-ce là qui décide que ceux-là sont des intrus et que les colons
des alentours sont légalement les gens du lieu ? Et quelle est cette
bravoure qui s’exerce sur les faibles et les expulse eux qui sont impuissants,
mais pas sur les brutes violentes des avant-postes illégaux qui fleurissent sur
toutes les collines ? Questions qui flottent sans réponse, parfaitement
irritantes, dans le désert de la vallée, href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2449">à Houmsa et
Hadidiyah, deux coins perdus où ces bergers ont planté leurs tentes,
essayant de trouver des pâturages pour leur bétail, leur unique source de
revenus, pendant les jours brûlants de l’été. Comme elle est efficace la
machine de l’occupation : aucune tente n’échappe à son regard, même pas
ici, au bout de cette terre blessée et ensanglantée.

« De Gilad vers la vallée / l’agneau noir et doux
est descendu / une brebis pleure dans l’enclos / c’est son petit qui s’est
perdu »,
écrivait Leah Goldberg. Oh ! Comme nous aimons les
bergers ! Des dizaines de poèmes ont été écrits sur le berger et son troupeau,
attendrissement de notre vie, aucun autre métier ne possède une aura aussi
romantique ici, dans notre courte mythologie. Depuis « Buvez, buvez,
troupeaux
 » jusqu’à « Une flûte de berger chantera ».
Mais sur ces bergers-ci et leurs moutons, on n’écrira pas de poème. La
« brebis qui bêle et pleure » de Leah Goldberg n’a même plus
d’enclos.

Nous avons quitté la route d’Elon, déserte, et avons
emprunté un chemin de terre, soulevant derrière nous une traîne de poussière et
de sable, en suivant la voiture d’un enquêteur de B’Tselem, Ataf Abou-Rov. De
jeunes antilopes bondissaient aux alentours, près des vignes verdoyantes de
Bekaot, une colonie baignant dans l’herbe au milieu du désert. La colonie de
Ro’i verdoie au loin elle aussi. Là-bas il n’y a pas de problème d’eau.

Après quelques kilomètres de sable et de sable, nous
sommes arrivés au campement de la famille Bisharat : quelques ondulations
de décombres. Jeudi passé, href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2395">le fléau de
l’Administration civile s’est abattu sur eux, confisquant un tracteur et
une remorque avec une citerne à eau, à peu près unique moyen de subsistance, et
abattant les tentes sur le maigre bien qui s’y trouvait. Maintenant, les
ustensiles ménagers, les matelas et les enfants s’éparpillent à ciel ouvert.
Chien et coq cohabitent : la bande de chiens et la basse-cour se serrent à
l’ombre du nouveau réservoir à eau qui a été amené ici pour abreuver les gens
et le bétail. Cinq moutons déjà sont morts de la chaleur et plusieurs brebis
ont mis bas avant terme.

Une trentaine de personnes vivent dans ce campement. La
plupart sont de petits enfants, morveux, terriblement négligés. Ces gens sont
de la petite ville de Tamoun, mais c’est ici leur lieu de vie et la source de
leurs revenus : la famille élargie élève quelques 700 têtes de bétail.
L’été, la famille tout entière s’installe ici mais l’hiver, les enfants et les
femmes sont à Tamoun et seuls les hommes, les bergers, restent avec le bétail.

Nous nous asseyons à l’ombre de sacs de farine usagés,
tendus entre des piquets de bois en remplacement des tentes détruites. Les femmes
se serrent par terre, derrière l’écran d’un autre sac de farine. Pas
d’électricité, pas d’eau, pas d’égouts, pas d’école. Rien. Malgré leur mode de
vie, ce ne sont pas des bédouins mais des bergers palestiniens, même si dans
les documents de l’omnisciente Administration civile, c’est parfois indiqué
autrement. Abou-Saqer dit que son père est lui aussi né ici.

Cela fait des dizaines d’années qu’ils font paître leurs
troupeaux dans ces espaces déserts. Qui diable peuvent-ils bien déranger ?
Abou-Saqer : « Ils veulent un territoire vide. Ils veulent nous faire
endurer une souffrance telle que nous partions. Ça fait partie du combat mené
contre les Palestiniens ». Cela fait depuis 1997 que l’Administration les
persécute ici. On a commencé par essayer de les rassembler sur des sites
fermés, de restreindre leurs déplacements, et maintenant on parle de les
chasser tous. Au début, ils pouvaient se rendre à Tamoun avec leurs tracteurs,
en passant par les montagnes ; maintenant, l’armée israélienne a creusé
des tranchées anti-tracteurs et la route jusque Tamoun est quatre fois plus
longue, sans compter les barrages qui parsèment le chemin et qui n’autorisent à
descendre dans la vallée bouclée que ceux dont l’adresse indiquée sur leur
carte d’identité est bien ici.

Le jeudi matin de la semaine passée, le convoi des
démolisseurs est arrivé vers huit heures et demie. Un bulldozer, des jeeps, des
camions, l’Administration, l’Armée, toute la communauté des gardiens de la Loi. Sans un mot, ils ont entrepris leur vile besogne : en moins d’une heure, il ne
restait rien debout. Les tentes, l’abri ouvert, l’enclos, tout était foulé aux
pieds. Le soir, les démolisseurs sont rentrés chez eux : qu’ont-ils bien
pu raconter de leur dur labeur quotidien ? Qu’ils ont démoli des tentes ?
Qu’ils s’en sont pris à de simples bergers ? Qu’ils ont observé la Loi ? L’opération s’est déroulée sans heurts.

Le berger Moustafa Bisharat, père de six enfants :
« Quoi, résister ? Comment résister ? Nous avons les moyens de
résister ? » Ils se sont assis et ils se sont tus et ils ont regardé
comment on détruisait leur vie. Les démolisseurs étaient ici aussi dix jours
plus tôt, un mardi. Ils reviendront sûrement ici dans dix jours. Ce travail-là
doit être fait. Le tracteur et la remorque ont été mis sur un camion pour que
surtout - le ciel nous préserve ! - il ne reste pas d’eau pour les gens de
l’endroit. Détruire, déraciner, effacer de la surface de la terre et assoiffer
- aussi assoiffer. L’occupation pousse le diabolique jusque là. Seules deux
petites ruches sont restées entières, à côté des ondulations de décombres.
Ont-elles échappé au regard des démolisseurs ou ceux-ci ont-ils simplement été
négligents dans l’accomplissement de leur tâche ?

Les bergers ont le visage fatigué, ridé par le soleil. En
février dernier, ils ont été chassés de Hadidiya tout proche et sont venus ici
après avoir échoué à l’épreuve de la Cour suprême. Eran Ettinger, haut
responsable du cabinet du procureur général, a écrit en son temps à la Cour suprême : « Les décisions du service de la planification habilité pour les
questions de ce genre de bâtiments ont été acceptées sur base d’un point de vue
professionnel de l’aménagement du territoire et il n’y a pas place pour une
intervention de cette Honorable Cour dans ces décisions ». Abou-Saqer
prend à côté de lui une plaque de fer rouillée qui traînait dans le
sable : « C’est un bâtiment, ça ? ». Point de vue d’un
professionnel de l’aménagement du territoire.

Des poulets courent entre vos jambes, cherchant à se
cacher du soleil. Un âne blanc est attaché en plein soleil, pleurant pour avoir
de l’eau. « Où dormez-vous ? » « Ici ». « Où ça
ici ? » « Ici, par terre ». Abou-Saqer : « Il n’y
a pas d’autre moyen. Où aller ? Un demi kilomètre plus bas, un demi
kilomètre plus haut. Où emmener 700 moutons ? » Vous avez envisagé de
vendre le troupeau et de partir ? « Evidemment. Si les ministères
s’ouvraient à nous et nous proposaient du travail, évidemment que nous
partirions. Mais qui nous prendrait ? Nous n’avons jamais rien appris,
nous sommes bergers. Si nous vivons ici, dans ces conditions-là, c’est
seulement parce que nous n’avons pas le choix. »

« Qui accepterait de vivre dans de telles
conditions ? Quelqu’un vit-il comme cela en Israël ? Mais même comme
ça on ne nous permet pas de vivre. La politique ne nous intéresse pas. Qui
mettons-nous en danger ici ? Qui dérangeons-nous ici ? Donnez-nous de
quoi nourrir nos enfants et nous donnerons le troupeau. Mais nous n’avons pas
d’autre moyen : ou être bergers ou être voleurs. Si nous devions vendre le
troupeau, c’est parce que ce serait notre seule option. Et nous ne le voulons
pas. Nous ne voulons pas être des voleurs. »

Dans le campement voisin, à quelques dizaines de mètres de
là, Abdallah Beni Odi est assis, appuyé sur sa canne, chaussures défaites. La
soixantaine, partiellement paralysé au niveau des jambes, il ne parvient à se
mettre debout qu’avec difficulté. Son état s’est aggravé ces dernières années.
Il est assis sur ce qu’il reste d’une chaise en plastique sauvée des décombres,
et sous une toile tendue entre deux piquets. Son campement a lui aussi été
démoli, mêmes images de désastre que chez ses voisins.

« Armée de défense d’Israël. Décret en matière de
sécurité (Judée et Samarie) n° 378, 1970. Administration civile, unité
centrale de surveillance. Avertissement d’obligation d’évacuation d’un
territoire fermé. Enclos + trois tentes et abri ouvert. Tracteur, remorque et
citerne. »

Le porte-parole de l’Administration civile a communiqué
ceci, en réponse à une interpellation de « Haaretz » :
« Les bâtiments qui font l’objet de votre interpellation ont été
construits de manière illégale. C’est pourquoi l’unité de surveillance de
l’Administration civile a exécuté les derniers ordres de destruction qui s’y
rapportaient. L’exécution de l’ordre de démolition à l’encontre d’un bâtiment
non autorisé à Hadidiya a même été examinée à deux reprises par la Cour suprême à la demande des habitants du lieu et pour ces deux requêtes, c’est le point de
vue de l’Administration civile qui a été reçu ».

Le vert des colonies des alentours agace, narguant la
misère de leur existence. Du camion de la Croix-Rouge est déchargée l’aide offerte par le monde aux réfugiés de Houmsa. Le petit groupe
de bergers observe ce qui se passe avec indifférence. La suissesse contrôle les
listes, le chauffeur palestinien décharge un matelas après l’autre, une tente
après l’autre, un service à café après l’autre. D’ici quelques jours, tout le
monde le sait ici, tout cela sera foulé aux pieds.

 

Du même auteur :

  href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2447">Battu à mort
 Non
à l’évacuation

 Guide
de l’évacué

 

Gideon Lévy - Ha’aretz, href="http://www.haaretz.co.il/hasite/pages/ShArtPE.jhtml?itemNo=899287">le 31
août 2007
Traduit de l’hébreu par Michel Ghys

 

 

Info-Palestine et Gideon
Lévy – lundi 3 septembre 2007

 

href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2586">http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2586

 

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Nicolas
Sarkozy critiqué par le New York Times

 

Deux réactions au discours de
Nicolas Sarkozy sur la politique étrangère de la France.

 

La première, un éditorial
très critique du New York Times du 30 août href="http://www.nytimes.com/2007/08/30/opinion/30thu2.html?_r=2&oref=slogin&oref=slogin">« No
time for threats » (l’heure n’est pas aux menaces), (repris par
International Herald Tribune du 31 août sous le titre « This is
no time for threats against Iran »
). Le quotidien américain n’y va pas
par quatre chemins :

« Le président Nicolas Sarkozy a fait, dans son
premier grand discours de politique étrangère, le mauvais geste au mauvais
moment en brandissant l’usage possible de la force contre le programme
d’armement nucléaire iranien. Les Etats-Unis et leurs alliés doivent
intensifier leurs efforts pour résoudre les dangers sérieux que fait peser
l’Iran par des négociations globales et des pressions économiques accrues, et non
en parlant d’action militaire. »
(...)

« Ce qui est inquiétant c’est que ses commentaires
pourraient refléter la manière dont il appréhende l’évolution de la politique
américaine. Bien plus proche de Washington que son prédécesseur, Sarkozy a
passé du temps avec le président Bush dans le Maine durant ses vacances. Ses
remarques, bien dans son style direct et sans nuance seront lues comme un
avertissement à Téhéran et aux pays qui sont réticents à imposer des sanctions
supplémentaires à l’Iran. Le message : si l’initiative diplomatique
échoue, l’Iran aura l’arme nucléaire ou il y aura une action militaire pour
l’en empêcher. Bush a ajouté à la pression en suggérant hier que la menace
nucléaire iranienne était une raison pour garder des troupes américaines en
Irak. »

Autre réaction, plus favorable cette fois, celle du
quotidien israélien Haaretz qui, dans son éditorial du 31 août, href="http://www.haaretz.com/hasen/spages/899100.html">« A realist at the
Elysée Palace », écrit :

« L’analyse de Sarkozy est similaire à celle du
premier ministre Ehoud Olmert et de ses collègues de la direction iranienne,
qui ont fait des déclarations similaires et ont présenté la bombe iranienne
comme un problème international qui nécessite une solution diplomatique
urgente. Sarkozy a montré qu’il reconnaissait le caractère sérieux de la menace
iranienne et qu’il était prêt à s’y opposer et qu’il ne tente pas d’en faire un
problème pour le seul Israël. »

Après avoir critiqué la politique précédente de Jacques
Chirac, l’éditorialiste poursuit :

« Il est trop tôt pour savoir si une telle
approche définira les relations avec Israël. On ne peut pas penser que la France retirera son opposition traditionnelle à l’occupation et aux actions d’Israël dans les
territoires, mais il est possible que la France ne soit plus, comme dans le passé, à la tête des critiques d’Israël. »

Le discours de politique étrangère du président Sarkozy
s’est immédiatement traduit sur le terrain du Proche-Orient par un
rapprochement avec les Etats-Unis aussi bien sur le dossier iranien que sur
l’Afghanistan.

Dans un article intitulé href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-949711,0.html">« Paris
réfléchit à des sanctions hors ONU contre l’Iran » (1er septembre),
Nathalie Nougayrède du Monde écrit :

« La France est disposée à passer à une phase de
sanctions contre l’Iran en dehors du cadre de l’ONU. Ce tournant a été imprimé
par le président français, Nicolas Sarkozy, sans faire, pour l’heure, l’objet
d’annonces publiques, et sans qu’une décision n’ait encore été prise quant au
contenu de telles sanctions. »

Elle poursuit :

« Il s’agit d’un changement car, sous la
présidence de Jacques Chirac, une approche de nature unilatérale, hors de
l’ONU, était rejetée par l’Elysée. Les Etats-Unis appliquent depuis les années
1980 une série de sanctions unilatérales, notamment d’ordre financier, contre la République islamique. »

« Les diplomates français ont désormais intensifié
la réflexion, aux côtés de leurs interlocuteurs américains et d’autres
Européens, à propos de mesures coercitives supplémentaires contre l’Iran hors
ONU. L’idée d’agir en dehors de l’ONU a été évoquée à Paris fin juin, lors
d’une rencontre entre M. Sarkozy et la secrétaire d’Etat américaine
Condoleezza Rice, en marge d’une réunion sur le Darfour. M. Sarkozy a
alors signifié qu’il était ouvert à cette option. En avril, pendant la campagne
électorale française, M. Sarkozy avait déjà indiqué que, pour lui, des
sanctions hors ONU ne posaient "pas un problème de principe". »

Ces informations coïncident avec le nouvel accord conclu
le 22 août entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)
sur un calendrier de plusieurs mois pour que Téhéran réponde aux questions en
suspens sur son programme nucléaire.

Au même moment, toujours selon le quotidien Le Monde
(Laurent Zecchini, 30 août) href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-949304,0.html">« La
France redéploie ses avions de combat dans le Sud afghan » :

« La France a décidé de s’impliquer davantage en
Afghanistan. Le ministre français de la défense, Hervé Morin, doit effectuer un
voyage au Tadjikistan et en Afghanistan, du 6 au 8 septembre. Il profitera de
cette occasion pour annoncer que les avions de combat Mirage 2000 D et Mirage
F-1, qui se livrent à des missions de bombardement dans le sud de l’Afghanistan
à partir de l’aéroport de Douchanbé au Tadjikistan, vont être prochainement
stationnés sur celui de Kandahar, la grande ville du sud afghan. »

« Cette décision, prise à la mi-août et
officiellement présentée comme un ’redéploiement technique’, souligne la
volonté politique de la France de répondre favorablement aux appels pressants
lancés par l’Alliance atlantique et Washington pour une plus grande implication
militaire des pays européens en Afghanistan, en particulier dans le Sud et
l’Est où se déroule l’essentiel des combats contre les talibans. Elle confirme
aussi de facto la volonté de rapprochement avec les Etats-Unis, récemment
affirmée par le président Nicolas Sarkozy. »
 

 

Précédentes sections
du blog
 :

  href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2569">Nicolas
Sarkozy, une vision américaine de l’Orient
 Un
accord est-il possible entre Abbas et Olmert ?

 

2 septembre 2007 - href="http://blog.mondediplo.net/2007-09-02-Nouvel-article">Blog Nouvelles
d’Orient, Monde
diplomatique

 

 

Info-Palestine et Alain
Gresh - Le Monde diplomatique – mardi 4 septembre 2007

 

href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2588">http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2588

 

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Comment
vais-je pouvoir m’occuper de mes enfants ?

 

« Puisse Dieu fermer
les yeux à quiconque interdira l’association caritative al-Salah qui nous
permet de vivre. »

 

Ainsi s’exprime Halima Abou
‘Isa, une femme de 45 ans, veuve et mère de deux enfants, en réaction à la
décision de l’Autorité palestinienne de Ramallah, de dissoudre 103 associations
de bienfaisance palestiniennes.

 

L’allocation mensuelle de 900
shekels (160 €) que perçoit Halima de l’association al-Salah, une association
caritative rattachée au Hamas, est la dernière barrière avant le dénuement. 
Halima Abou ‘Isa vit dans une maison qu’elle loue à Deir al-Balah, une ville
dans le centre de la bande de Gaza et elle est seule pour s’occuper de ses deux
enfants depuis que son époux est décédé, il y a onze ans, dans un accident de
la route.

« Pourquoi veulent-ils fermer ces associations de
bienfaisance qui m’ont permis de vivre, ainsi que d’autres, avec dignité et
nous ont épargné la mendicité ? »
demande Halima . « Comment
vais-je pouvoir m’occuper de mes enfants et rembourser mes dettes si, oh mon
Dieu, non !, s’ils nous coupent l’allocation ? »
. Elle
condamne durement ceux qui ont pris cette décision.

Le gouvernement palestinien de Ramallah désigné par le
président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en juin a, sans l’aval du
Conseil législatif palestinien, publié un décret le mois dernier ordonnant la
fermeture de 103 associations caritatives, alléguant des irrégularités
financières. Dans une déclaration du 29 août, href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2568">le Centre
palestinien pour les Droits humains (PCHR) a condamné la décision car
illégale et il a fait appel « au gouvernement de Ramallah pour qu’il
annule cette décision qui revient à couper l’aide humanitaire et les secours
d’urgence à des milliers de familles palestiniennes »
.

Le gouvernement élu dirigé par le Premier ministre, Ismail
Haniyeh, du Hamas, qui opère toujours dans la bande de Gaza, a également rejeté
la décision soulignant qu’elle avait une motivation politique et qu’elle visait
à affaiblir le Hamas. Son porte-parole, Sami Abou Zuhri, déclare que « l’allégation
selon laquelle ces associations seraient impliquées dans des actes de fraude et
de corruption financière est sans fondement »
 ; il ajoute que « beaucoup
d’entre elles dépendent du ministère de l’Intérieur et qu’elles ont un contrôle
permanent sur leurs budgets. »

Pour Abou Zuhri, le gouvernement de Ramallah va essayer de
se « servir de ses contacts internationaux » pour « faire
pression sur les banques afin d’affaiblir l’efficacité de telles
organisations. »
Abbas et son Premier ministre désigné, Salam Fayyad,
ont reçu le soutien d’Israël, des Etats-Unis et de l’Union européenne, alors
qu’ils ont isolé le Hamas.

Dans Gaza, la consternation est générale, Mohammed Shahin,
un orphelin âgé de 15 ans, de Deir al-Balah, qui étudie à l’école primaire
privée des orphelins d’al-Salah, exprime son indignation dans la crainte de la
fermeture de son école. « Cette école m’a permis d’apprendre beaucoup
de choses utiles et m’a enseigné comment on se comporte civilement »

dit Mohammad. « Je détesterai ceux qui la fermeraient, aussi longtemps
que je vivrai »
.

Selon Oum Oumar qui dirige le département Orphelins de
l’association al-Salah, celle-ci apporte de l’aide à 12 000 orphelins
palestiniens et verse des allocations mensuelles à 700 familles dans toute la
bande de Gaza.

Cette dernière décision du gouvernement de Ramallah fait
suite à toute une série d’autres mesures prises par Abbas, également chef du
mouvement du Fatah qui a perdu les élections législatives de janvier 2006 au
profit du Hamas, mesures qui visent à imposer sa volonté.

Le gouvernement de Ramallah d’Abbas a publié des décrets
prétendant abroger toutes les décisions prises par le gouvernement d’Haniyeh et
a refusé de payer les salaires à des milliers de fonctionnaires civils
palestiniens de la bande de Gaza avec les revenus fiscaux palestiniens
débloqués par Israël. Abbas et ses conseillers ont accusé le Hamas d’avoir
combiné un « coup militaire ».

Ces mesures font suite à l’action du Hamas qui lui a
permis de prendre le contrôle total des institutions de l’Autorité
palestinienne dans la bande de Gaza début juin, expulsant les forces fidèles à
Abbas et au Fatah. Le Hamas a justifié son action en mettant en avant que certaines
milices du Fatah, spécialement celles commandées par le conseiller d’Abbas,
Muhammad Dahlan, avaient reçu des fonds et des armes de l’étranger et tentaient
de miner et de renverser le gouvernement élu, cela depuis les élections.

Après la prise de contrôle par le Hamas, le Fatah s’est
retiré du « gouvernement d’union nationale » institué en mars dans le
cadre de l’accord impulsé par les Saoudiens et a travaillé à renforcer le siège
contre Gaza.

Un dirigeant de premier plan du Fatah en Cisjordanie, Mohammed
al-Hourani, a essayé de justifier la fermeture de ces associations en déclarant
que « cette décision s’accompagnait d’un projet de développement prévu
pour améliorer les conditions de vie des classes moyennes et défavorisées de la
société palestinienne et, pour y parvenir, l’Autorité devait opérer une
centralisation en gérant elle-même les organisations de service. »

Bien que les Etats-Unis aient voté des dizaines de
millions de dollars pour soutenir le gouvernement de Ramallah, on ne voit pas
clairement comment ils vont s’y prendre pour mettre en oeuvre un tel projet sur
le terrain - s’il existe -, étant donné qu’ils ne décident de rien dans la
bande de Gaza. En attendant, les dirigeants du Hamas jurent qu’ils continueront
à résister à un boycott écrasant qui leur est imposé depuis leur victoire aux
élections législatives.

 

Rami Almeghari
écrit actuellement pour plusieurs media, dont The Palestine Chronicle, aljazeerah.info,
IMEMC, The Electronic Intifada et Free Speech Radio News.
Rami a aussi été un traducteur chevronné de l’anglais et rédaceur en chef du
centre international de la presse du Service palestinien d’information basé à
Gaza. Il peut être contacté à l’adresse : href="mailto:rami_almeghari@hotmail.com">rami_almeghari@hotmail.com

 

Du même auteur :

  href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2469&var">Gaza :
des combats fratricides à la pauvreté, le peuple est toujours la victime,
du 17 août 2007 (Imemc).
  href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1589&var">Une
deuxième Naqba à Gaza, du 17 mai 2007 (The Electronic Intifada).

 

Deir al-Balah, Bande de Gaza
occupée - Live from Palestine - 3 septembre 2007
The Electronic
Intifada
- traduction : JPP

 

 

Info-Palestine et Rami
Almeghari - The Electronic Intifada – mercredi 5 septembre 2007

 

href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2603">http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2603

 

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Les
Samaritains de Palestine

 

Aujourd’hui, quand nous
évoquons les Samaritains, notre mémoire remonte jusqu’à la période biblique, à
l’histoire du Bon Samaritain (évangile de Luc, chapitre 10) voire à la Samaritaine qui tira de l’eau à un puits pour donner à boire à Jésus, à Naplouse (évangile de
Jean, chapitre 4).

 

En réalité, non seulement les
Samaritains ont joué un rôle important dans l’histoire ancienne de la Palestine, mais leur culture et leur héritage perdurent jusqu’à aujourd’hui par une
communauté d’à peine 700 personnes qui vit près du Naplouse actuel et une autre
communauté, plus petite, près de Holon [aux environs de Tel Aviv]. Ce sont les
deux dernières communautés samaritaines au monde aujourd’hui, et elles
préservent ce qui reste d’un peuple autrefois important et influent, qui a
énormément pesé sur la partie orientale de l’Empire romain et sur la
civilisation occidentale.

Cette petite communauté fait
remonter son lignage aux Samaritains qui vivaient en Palestine centrale il y a
des milliers d’années. C’était l’une des nombreuses communautés samaritaines de
la région méditerranéenne. La communauté samaritaine était très importante et
elle se composait de colonies qui vivaient aux périodes romaine et byzantine
(environ de 100 ans avant Jésus-Christ à 1 500 ans après). Certaines
communautés s’étaient dispersées le long de la côte méditerranéenne
(particulièrement à Gaza et à Césarée), au Liban, en Egypte et en Syrie,
jusqu’à Byzance, Thessalonique, Rome et Babylone [au sud-est de Bagdad].
Aujourd’hui, ces communautés sont depuis longtemps oubliées et les seuls
vestiges qui en restent se trouvent dans les pages des livres d’histoire ou
sont découverts sous les pelles des archéologues.

Les Samaritains situent leurs origines aux cinq tribus
babyloniennes qui honoraient les cinq dieux de leur nation. En fait, la
référence de Jésus aux « cinq époux » des Samaritaines (évangile de
Jean, chapitre 4) peut évoquer symboliquement ces cinq dieux. Quand ils sont
venus vivre en Palestine, les Samaritains ont mêlé leurs croyances avec celles
des premiers Hébreux. Les Samaritains étaient désignés sous le nom de
« Cuthiens » [Mèdes ou Perses], avec comme terre d’origine, Cutha,
une cité ancienne consacrée aux prêtres et située au nord-est de Babylone, cité
qui est supposée avoir été érigée par le petit-fils de Noé, Cush.

Certains textes samaritains évoquent les relations
étroites entre les Samaritains et les tribus israélites voisines. Il y eut même
des ressemblances physiques avec le temps. Même Jésus a été considéré par
certains à son époque comme un Samaritain : « Ne voyons-nous pas
que tu es un Samaritain ? »
(évangile de Jean, chapitre 8).
Cependant, quelques éminents Samaritains, tel que Justin Martyr [de Naplouse],
le premier disciple chrétien qui a vécu de l’an 100 à l’an 165, se réfèrent à la
nation samaritaine en tant que « Gentils » [non Hébreux] (Justin
Martyr, dialogue avec Tryphon, CXXII).

Les Samaritains croient en un dieu et leur seul lieu saint
est le mont Gerezim près de Naplouse, la montagne sainte de dieu ;
certains comme Taheb croient aussi dans le rédempteur messianique qui
ressuscitera les morts. Ils sont venus écouter les enseignements de Moïse, mais
ils ont rejeté les livres subsistant de la Bible hébraïque car en dehors de leurs écritures sacrées, ils n’ont pas non plus accepté les enseignements
traditionnels liés à la Bible.

Le peuple samaritain peut citer nombre des siens présents
dans les pages d’histoire et ce peuple a beaucoup à dire sur son histoire. Nous
nous souvenons tous du Bon Samaritain de l’évangile de Luc comme de la Samaritaine du puits. Mais un autre Samaritain éminent honore le Nouveau Testament. Son nom
est Simon Magus, il joue un rôle important dans le Livre des Lois 8:9-24. Simon
vivait au 1er siècle et s’est même rendu à Rome à l’époque de l’empereur Claude
(ans 41-54 après J.-C.). Simon Magus fut reconnu plus tard par les Chrétiens
comme l’initiateur de l’enseignement hérétique qui s’est développé sous le nom
de « gnosticisme ».

Un autre Samaritain très célèbre fut Baba Rabban, au 3è et
4è siècle, qui conduisit la communauté samaritaine pendant quelque 40 années.
Il a réussi à unifier les Samaritains vivant en Palestine centrale, et son
influence fut sensible jusqu’à Rome grâce à ses contacts avec les empereurs
byzantins de l’époque.

Les Samaritains qui vivent aujourd’hui sont le témoignage
contemporain d’un peuple prospère et puissant qui a influencé le monde
occidental depuis sa venue en Palestine, il y a quelque 2 700 ans.

 

1er septembre 2007 - Article
publié initialement par This week
in Palestine
, publié sur IMEU
- traduction : JPP

 

 

Info-Palestine et Tareq
al-Qudsi - This Week in Palestine – mardi 4 septembre 2007

 

href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2594">http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2594

 

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Dans les prisons
sionistes, les détenus mineurs sont confrontés à des exactions de toutes sortes

 

Un des avocats de la Société des Prisonniers Palestiniens a rencontré récemment un certain nombre de détenus Palestiniens mineurs détenus
dans la prison sioniste de « Ha-Sharon », et rapporté que ces jeunes
ont à supporter toues sortes de sévices ainsi que la privation de leurs droits
à des soins médicaux.

 

Un des détenus, Adi Abou Qadama, a déclaré qu’il souffre de
problèmes respiratoires mais est privés de ses droits à un traitement médical,
et qu’il a attaqué et battu par les « soldats » à coups de gourdins
sur les jambes et sur le visage.

 

Abou Qadama a ajouté que les soldats l’ont aussi insulté
et prononcé des paroles ordurières le visant ainsi que sa famille.

Il a demandé que des détenus Palestinien adultes restent
avec lui, tout particulièrement en raison des attaques permanentes dont il est
l’objet de la part des soldats et des prisonniers de droit commun sionistes [ndt
 : il vous faut un dessin ?
]

Le détenu Shadi Ghawadra a déclaré qu’il souffre de
douleurs à l’abdomen, particulièrement depuis qu’avant son arrestation il a été
atteint et blessé par les tirs sionistes.

Une partie de son estomac et de l’un de ses reins ont été
enlevés par chirurgie, mais il en reçoit actuellement aucun traitement médical.

Ghawadra a ajouté qu’il y a du sang dans ses urines et
qu’il continue à souffrir, et qu’il redoute des complications.

Les détenus ont demandé que des ophtalmologues et d’autres
spécialistes soient autorisés à intervenir dans l’établissement pénitentiaire
pour les examiner et leur prescrire les traitements adaptés.

En outre, l’avocat a rencontré des femmes détenues dans la
branche pour femmes du même établissement.

L’une des prisonnières, Nahid Al Shafe’ey, a déclaré que
ses jambes été enflées et le siège de douleurs continuelles, et qu’elle a
beaucoup de mal à marcher, alors que l’administration de la prison en lui
fournit aucun secours médical et refuse de l’amener auprès d’un médecin.

Dans le même ordre d’idées, les détenus de la prison
sioniste de « Ramon » ont reçu la visite d’un des avocats de la Société, et l’a informé des mauvaises conditions de vie dans cet établissement.

Les détenues ont déclaré que dix d’entre elles sont
malades et requièrent une intervention médicale urgente et une hospitalisation.

Les détenues se sont également plaintes de ce que
l’administration ne cesse de les transférer d’un établissement à l’autre, et
qu’au moins 60 prisonnières ont été transférées de la prison d’« Ohali
Kidar » à celle de « Ramon », et que plus de 40 prisonnières ont
été transférées de « Ramon » à l’établissement du Négev.

 

IMEMC & correspondants – Mardi 04 septembre 2007 –
02 : 49

 

http://www.imemc.org/article/50223

 

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Les forces d’occupation
envahissent Naplouse

 

L’armée coloniale a envahi la ville de Naplouse aux
premières heures de la matinée de mardi 04/09/07

 

Appuyés par plus de 30 véhicules militaires et des
bulldozers, l’armée a envahi la zone, ouvrant le feu au hasard sur les maisons
des habitants.

 

Les sources locales ont rapporté aue l’armée sioniste avait
envahi les camps de réfugiés de balata et d’Askar, fouillant les maisons,
confisquant des biens, et encerclant plusieurs bâtiments.

 

Les habitants ont déclaré que l’armée a fermé la zone de Ras
El Aïn et empêché les véhicules d’y pénétrer.

 

L’opération s’est terminée par l’enlèvement d’Ahmad Awada,
présumé membre du Hamas.
 
Deux Palestinien, un enfant et un adolescent, ont été gravement blessés au
cours de cette incursion.

Amin Abou Wardah - IMEMC & correspondants – Mardi
04 septembre 2007 – 10 : 18

 

http://www.imemc.org/article/50227

 

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L’armée d’occupation
enlève trois Palestiniens à Jénine, 3 autres à Bethlehem, et 2 à Hébron

 

Les forces coloniales ont donné l’assaut à plusieurs villes
de Cisjordanie au premières de mardi 04/09/07 et enlevé 8 Palestiniens.

 

L’armée sioniste a kidnappé 3 Palestiniens dans le village
de Kafr Ra’i, près de la ville de Jénine, après avoir envahi le village au
premières heures du jour. Les habitants ont rapporté que la campagne
d’enlèvements avait été exécutée après que les militaires aient encerclé et
fouillé plusieurs bâtiments de cette zone, ouvrant le feu à balles réelles et
lançant des bombes assourdissantes.

 

Les trois hommes enlevés ont été plus tard identifiés comme Sa’ed
Abu Al Shawareb, 26 ans, Nidal Milhem, 27 ans, et Mahmoud Milhem.

L’armée a encore kidnappé 3 Palestiniens dans le village d’Al Abiediah, situé
près de Bethlehem, après avoir investi la zone et occupé un certain nombre de
bâtiments utilisés ensuite comme avant postes militaires.

Les personnes ont été plus tard identifiés comme Suhyiab
Al Asa, 21 ans, Ayman Al Asa, 25 ans, et Salama Safi, 23 ans.

Enfin, 2 Palestiniens ont été enlevés des villages d’Al Thahriya et Halhoul,
situés près de la ville de Hébron. ils ont été ensuite identifiés comme
Mohammad Naser Allah, 22 ans, et Hakam Al Janaza, 22 ans.

[ndt : dans la pénible répétition de toutes ces
nouvelles, une chose est frappante. Dans leur grande majorité, les victimes de
ces enlèvements ont une vingtaine d’années. Les sionistes sont en train de
rassembler tout ce qu’il faut de jeunes hommes légitimement furieux, qui
n’auront qu’une volonté : faire déguerpir les sionistes. Un jour ou l’autre,
ils y parviendront.
]

 

 

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Mardi
04 septembre 2007 – 11 : 25

 

http://www.imemc.org/article/50231

 

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L’armée d’occupation
démolit deux maisons Palestiniennes près de Ramallah et de Jérusalem

 

Les bulldozers de l’armée coloniale ont démoli deux maisons
Palestiniennes, lundi 03/09/07 au matin, l’une dans le village de Bier Nebala,
au sud de Ramallah, l’autre dans le village d’Anata, à l’est de Jérusalem.

 

Ces démolitions ont eu lieu au même moment, avec des
bulldozers envahissant les deux villages, empêchant les habitants d’entrer ou de
sortir de la zone, et finalement démolissant les deux maisons.

 

Les services de l’armée coloniale ont déclaré que ces deux
maisons ont été démolies parce qu’elles avaient été construites sans les
autorisations nécessaires, licences qui ne sont d’ailleurs
qu’exceptionnellement consenties aux habitants Palestiniens de Cisjordanie et
de Jérusalem [ndt : et ces salopards, est-ce qu’ils ont une licence pour
ne serait-ce que fouler le sol de ce pays ?
]

Randah Sharife, propriétaire de la maison de Bier Nebala, a déclaré à IMEMC
qu’elle vivait dans une maison qu’elle louait à Jérusalem avec sa famille et
qu’elle payait 400 $ US par mois de loyer. Constatant qu’elle de pouvait plus
se permettre un tel loyer, son époux et elle-même ont fait en sorte
d’économiser un peu d’argent et de construire la maison, pour qu’elle soit
finalement détruite par l’armée [ndt : qui parle d’un bande de
chiens ?moi !
]

 

George Rishmawi - Maisa Abu Ghazalah - IMEMC &
correspondants – Mardi 04 septembre 2007 – 12 : 20

 

http://www.imemc.org/article/50235

 

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