Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 20 aoùt 2007

lundi 20 août 2007

Les réunions à huis clos de M. Mahmoud Abbas

[ndt : il est obligatoire d’aller sur le lien donné en fin d’article pour voir la photo, qui résume parfaitement l’affaire]

Une action renforcée des Palestiniens est nécéssaire pour exiger de la transparence et opposer un veto à toute initiative qui aurait pour but de régler leur cause dans leurs dos.

La cause palestinienne n’est pas un salaire ou de l’aide étrangère que l’on peut échanger contre l’abandon des droits inaliénables des Palestiniens.

Au lieu d’abandonner la cause, il vaudrait mieux revenir au ticket alimentaire et survivre avec l’aide de l’UNRWA.

Puisque M. Mahmoud Abbas, le Président de l’Autorité Palestinienne à Ramallah, a passé 3 heures en réunion à Jéricho avec Ehud Olmert, le premier ministre sioniste, et comme cette réunion s’est limitée aux deux hommes pour la moitié du temps, l’ordre du jour de cette réunion devait inclure des questions à caractère très grave qui nécéssitaient un accord antérieur.

Bien qu’il soit difficile de déterminer quelles étaient ces questions, il n’est pas déraisonnable de faire une supposition intelligente en ce qui concerne certaines d’entre elles, en particulier si nous prenons en compte les intenses initiatives des Américains dans la région pour une conférence de paix cet automne et leurs efforts pour former un front Israelo-Arabe contre l’axe du mal irano-syrien et ses extensions en Palestine (Hamas) et au Liban (Hizbollah)

En même temps, beaucoup d’écrans de fumée sont lancés pour annihiler toute vision claire et toutes sortes de désinformation sont mises en œuvre pour détourner l’attention du nouvel accord de compromis encouragé avec une pression fiévreuse afin d’anticiper la fin du second mandat du Président George Bush.

Un tel accord l’aiderait à se concentrer plus facilement sur les deux questions plus compliquées, la question irakienne avec toutes ses questions annexes et le problème du nucléaire iranien avec tous les risques militaires, régionaux et stratégiques qu’il entraîne.

Peut-être que le plus visible de ces écrans de fumée est l’affirmation répétée de M. Abbas, dans ses conférences de presse, de son désir d’arriver, au cours de toutes les discussions avec son homologue israélien, Ehud Olmert, à un accord-cadre, plutôt qu’à une déclaration de principes, avant une rencontre lors de la conférence de paix américaine programmée pour l’automne prochain. Il ne fait rien de plus que de jouer sur les mots.

Après tout, M. Abbas qui était l’instigateur de la Déclaration de Principes d’Oslo est bien au courant du degré de révulsion que ce terme procure aux Palestiniens.

Elle provoque des pensées amères et des souvenirs douloureux au sujet de la plus grave déception à laquelle ils ont été soumis dans leur histoire récente. Par conséquent, il a décidé de présenter un nouveau concept, celui d’un accord-cadre, afin de tromper les gens et de leur faire penser que cette nouvelle voie différente aboutira à un meilleur accord que l’infâme accord d’Oslo

Malheureusement pour le Président Abbas, dont le passé politique indique un penchant pour les salles obscures et les négociations secrètes, les sionistes ne gardent aucun secret et parlent de leurs projets d’une façon plus transparente quand le sujet concerne leur concept d’un accord avec les Palestiniens

Par conséquent, ils ont commencé à insister sur leur détermination à s’occuper du problème des réfugiés palestiniens dès le début, avant d’assister à la conférence de paix l’automne prochain. En effet, ils veulent un accord préalable sur ce sujet avant de faire toutes autres concessions en ce qui concerne les retraits et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant

La solution sioniste sur le sujet des réfugiés est connue et son contexte ne nécéssite pas d’être un génie pour l’analyser. En bref, elle exige la renonciation du droit au retour et la désignation de l’Etat promis comme seule et ultime destination des réfugiés palestiniens.

Tout comme l’entité sioniste était la solution pour le retour des juifs vers la terre promise, l’Etat palestinien est donc la solution pour le retour des Palestiniens dans leur patrie.

L’élimination du Droit au Retour sera incluse dans l’accord-cadre qui est maintenant à l’étude, par le recours aux solutions créatrices mentionnées par M. Abbas dans sa déclaration à un journal sioniste.

Ensuite, les négociations à Ramallah seront limitées aux questions pratiques du retour des réfugiés : soit dans une vague énorme soit dans des arrivées partielles plus commodes, en fonction de l’avis des sionistes, et qui seront les premiers à revenir, les réfugiés du Liban ou ceux d’Irak ou de Syrie ?

Quelle période et quel agenda seront exigés pour leur retour, où s’installeront-ils et quelle sera l’infrastructure nécéssaire pour aider à leur installation ?

Ehud Olmert a stipulé deux conditions à l’acceptation de l’initiative de Paix Arabe.

La première est l’élimination de l’article sur le Droit au Retour des réfugiés, joint à l’initiative du sommet Arabe de Beyrouth en 2002.

La seconde est l’élimination de l’article sur le refus de l’installation des réfugiés dans les pays qui les accueillent actuellement.

Il semble qu’il y ait une certaine flexibilité de la part des Arabes concernant le processus de normalisation qui s’est accéléré depuis la visite le mois dernier des Ministres des Affaires Etrangères égyptien et jordanien au nom de la Ligue Arabe à Jérusalem-Occupé dans le but d’activer l’initiative de paix arabe et l’acceptation de certains Etats Arabes, en particulier le Royaume d’Arabie Saoudite, à participer à la conférence de paix proposée par le Président Bush en automne prochain.

Cela signifie que son ministre des Affaires Etrangères, Saud al-Faisal, sera assis en face de Tsipi Levni, le ministre sioniste des Affaires Etrangères, sous le parrainage de Mme Rice

Toutes les conditions sont en place pour que le Président Abbas abandonne le droit au retour indirectement par les solutions créatrices qui sont rédigées actuellement dans des négociations secrètes dans plus d’une capitale européenne avec le soutien Euro-Américain.

Après s’être débarrassé du fardeau de son partenaire encombrant qu’est le mouvement du Hamas et du fardeau encore plus lourd ou du réservoir d’extrémisme appelé le Secteur Gaza, le Président Abbas a bouclé toutes les entrées/sorties de ce secteur et a renforcé le siège contre le mouvement du Hamas qui est à l’intérieur.

Il a maintenant les mains totalement libres et il a vidé tous ses oeufs dans le panier américaino-sioniste sans tenir le moindre compte de ses plus proches alliés arabes.

Peut-être que le sujet le plus dangereux de tous est ce qui se passe actuellement au sujet de l’échange de terre dans le cas où ils arriveraient à un acccord.

Parmi les solutions créatrices étudiées avec soin par les deux parties, il y a celle qui prévoit le maintien en Cisjordanie des principaux blocs de colonies sionistes contre une compensation à l’Etat palestinien sous forme d’autres étendues de terre.

Les secteurs à l’étude comprennent des secteurs massivement peuplés d’Arabes à l’intérieur de la Ligne Verte et, en particulier, le Triangle (dans la région de Tulkarem) qui a une très forte densité de population.

Cela accomplira le rêve sioniste qui est de se débarasser des Arabes à l’intérieur de l’Etat Juif, le transformant ainsi en Etat purement Juif, exempt de toutes les masses ethniques arabes.

Simultanément, l’entité sioniste conservera Jérusalem comme capitale unifiée mais avec le drapeau palestinien flottant sur la mosquée Al-Aqsa comme subterfuge pour inciter les gens à croire que les lieux saints sont sous souveraineté palestinienne, une souveraineté qui, dans tous les cas, sera fausse et incomplète.

Le Président Abbas avait fait une croix sur la légitimité du Conseil National quand il lui a substitué le Conseil Législatif. Cependant, quand le mouvement du Hamas et quelques membres honorables du mouvement du Fatah ont dominé le Conseil Législatif en raison des dernières élections, il a gelé son action et a contourné son rôle pour exercer une totale usurpation centralisée de l’autorité avec ceux qui, comme lui, soutiennent l’accord proposé dans le contexte des termes américano-sionistes.

Ni les habitants Arabes du Triangle, ni les Arabes vivant dans les secteurs occupés de 1948 n’ont élu M. Abbas comme président. En conséquence, ils ne lui ont pas octroyé le droit de parler en leur nom et de définir leur destin.

La même chose s’applique également aux Palestiniens de la Diaspora au Liban, en Syrie, en Jordanie et, plus généralement, partout ailleurs.

Par conséquent, une action renforcée des Palestiniens est nécéssaire pour exiger de la transparence et opposer un veto à toute initiative qui aurait pour but de régler leur cause dans leurs dos.

Les actions visant à affamer les Palestiniens, à les assiéger et à étouffer leurs voix à l’intérieur de la patrie et dans la Diaspora ne devraient pas aboutir à l’acceptation de solutions rapidement préparées qui n’obtiennent pas le minimum de leurs demandes légitimes pour l’obtention du Droit au Retour et de l’établissement d’un Etat palestinien sur la véritable terre palestinienne et non sur une déformation truquée.

La cause palestinienne n’est pas un salaire ou de l’aide étrangère que l’on peut échanger contre l’abandon des droits inaliénables des Palestiniens.

Au lieu d’abandonner la cause, il vaut mieux revenir au ticket alimentaire et survivre avec l’aide de l’UNRWA

Source : Al-Quds al-Arabi, 11 Août 2007
Traduction : de l’arabe par Nizar Sakhnini

ISM et Abdel-Bari Atwan - Palestine - 16-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7279&type=analyse≤sujet=Collabos

********************

33002

Les Brigades Al-Quds annoncent des représailles après l’invasion de Jénine

Les Brigades Al-Quds, la branche armée du Jihad Islamique, ont juré de se venger après l’invasion de l’armée d’occupation vendredi du village de Kafer Dan, près de Jénine, où deux Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés.

Les Brigades ont appelé toutes les factions de la résistance à s’unir contre l’occupant sioniste et à intensifier leurs attaques contre lui.

Les Brigades ont également déclaré que cette invasion montrait que le régime sioniste n’était pas intéressé par le calme et que la résistance devait se poursuivre contre l’occupation et ses crimes contre les Palestiniens

Les deux habitants tués par l’armée d’occupation sont Mahmoud Darwiche, un combattant de la résistance, et Nour Mer’ey, 18 ans, un habitant qui tentait de porter secours à Darwiche.

Vendredi soir, les forces d’occupation ont envahi le village en venant de toutes les directions, appuyées par des véhicules blindés et elles ont échangé des tirs avec les combattants de la résistance, des membres de plusieurs groupes de la résistance.

Au moins cinq habitants ont été blessés alors qu’ils défiaient les troupes envahissantes et tentaient de les repousser.

Les sources médicales à Jenine ont indiqué que Nour avait été tué par 8 balles dont certaines l’avaient touché à la tête.

L’armée a envahi à plusieurs reprises le village ces derniers temps et a échangé des tirs avec des combattants de la résistance

Le mois dernier, les soldats de l’occupation ont tué Ibrahim Abed, le chef des Brigades Abu Ammar, l’une des branches armées du Fatah, et Ziad Malaisha, le chef des Brigades Al-Quds, la branche armée du Jihad Islamique après les avoir attirés dans une embuscade.

Source : http://www.imemc.org/ Traduction : MG pour ISM

ISM et Saed Bannoura (IMEMC) - Jénine - 18-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7290&type=communique≤sujet=Incursions

********************

33003

Le gouvernement colonial avait approuvé la présence des colons dans le marché d’Hébron

Les colons juifs avaient obtenu l’approbation du gouvernement colonial pour rester sur le marché d’Hébron avant que cet accord soit annulé l’année dernière, a déclaré hier le député de Kadima, Otniel Schneller.

Les colons ont été expulsés de leurs maisons la semaine dernière, après que le Procureur General Menachem Mazuz ait décidé que l’accord conclu avec l’armée d’occupation n’était pas valable, et que l’armée n’avait aucun mandat pour faire cette proposition.

Ensuite, le commandant des forces coloniales en Cisjordanie, le Général Yair Golan, a promis aux colons qu’ils seraient autorisés à revenir dans les maisons qu’ils avaient occupé illégalement sur le marché d’ Hebron, s’ils laissaient vivre en paix les habitants locaux.

Lors d’un débat à Jérusalem du sous-comité de la Knesset sur les colonies de Cisjordanie, Schneller – un colon lui-même et un membre du parti au pouvoir du Premier Ministre, Ehud Olmert – a déclaré que des personnalités au gouvernement avaient en fait approuvé l’accord que Mazuz a nié plus tard.

Schneller a également indiqué que l’accord a reçu l’approbation du responsable du commandement de la région Centre de l’époque, Yair Naveh. Son officier subalterne, Golan, avait été réprimandé par le ched d’Etat-major de l’époque, Dan Halutz, pour avoir conclu des accords « de son propre chef ».

Lors du débat, il est également apparu que l’Administration Civile – la branche gouvernementale responsable de la vie civile dans les territoires - avait recommandé que les colons paient une location pour les propriétés appartenant à des Juifs qu’ils occupaient qu’ils avaient occupés.

Le comité de l’Administration a rejeté l’appel des colons demandant de réétudier la décision de les expulser.

Schneller a lu un document interne de l’avocat général de l’armée, qui déclare que le contrat avec les occupants arabes des propriétés pourrait être résilié de façon légale afin de permettre aux propriétaires de les louer à des locataires juifs – en accord avec les souhaits des propriétaires

Source : http://www.haaretz.com/  Traduction : MG pour ISM

[ndr : toutes ces histoires de colonisation raciste, il vaut mieux les lire avec un mouchoir sur le nez !]

ISM et Nadav Shragai - Hébron - 17-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7284&type=communique≤sujet=Colonies

********************

33004

Entendez-vous les cris de Gaza ?

Toute une population est en état d’arrestation. Plus d’un million d’histoires de douleurs atroces et de chagrins accablants. Mais personne n’entend les cris.

Personne ne semble entendre suffisamment les cris de Gaza pour agir et ce malgré les rapports qui parlent d’un effondrement économique imminent, du dangereux manque de nourriture, d’une dépendance totale vis-à-vis de l’aide et de la menace d’un désastre humanitaire. Ni les cris ni les rapports n’apparaissent dans les titres des journaux ou des alertes dans les nouvelles de nos principaux media.
Et, tandis que la lecture des statistiques, quand ils paraissent enfin, est effrayante, ce sont ces cris que nous devrions entendre car ils proviennent de gens comme nous : de gens faits de chair et de sang qui saignent, ressentent la douleur et le chagrin.
Ce sont ces cris qui nous donnent les statistiques, les cris des Palestiniens pas moins humains ou vulnérables que n’importe lequel d’entre nous si nous étions nous aussi prisonniers de l’occupation impitoyable du régime sioniste.
Malgré toutes les nouvelles récentes sur les luttes internes qui se sont emparées de la politique palestinienne, on ne peut pas se méprendre sur quel environnement étouffant de contrôle les Palestiniens sont obligés de vivre. Le régime sioniste a menacé le droit d’existence des Palestiniens sur leur propre terre et ce depuis sa création et ne s’est pas plus désengagée de Gaza qu’elle ne l’a fait de Cisjordanie. Au lieu de cela, le régime sioniste a transformé Gaza en une prison, l’isolant totalement de la Cisjordanie et du monde extérieur.
Considérant que c’est un lieu trop dangereux pour risquer de le visiter, le régime sioniste aime dépeindre les Palestiniens comme des gens violents dont les actes de résistance menacent l’existence même du régime sioniste et qui requièrent donc les mesures punitives prises à leur encontre. Mais, selon la loi internationale, la résistance est la réponse légitime de tout peuple occupé et la punition collective d’une puissance occupante envers une population civile est interdite. Le scandale de tout cela est l’acquiescement du monde vis-à-vis de la suppression des Palestiniens par le régime sioniste et la force oppressive qu’elle utilise pour les réduire à une existence sous humaine. Cela blesse profondément le cœur même de notre humanité.
Aussi sinistre que soient les faits et les chiffres, ils ne pourront jamais nous faire sentir l’agonie d’une mère qui n’a plus même un grain de riz pour nourrir ses enfants affamés, le désespoir du père qui ne peut pas transporter son enfant malade en Egypte pour le faire soigner à cause des frontières fermées, la terreur d’un enfant qui mouille son lit chaque nuit en se demandant si les soldats vont revenir à nouveau pour mettre sens dessus dessous la maison, la peur constante des écoliers qui savent que l’école n’est pas à l’abri des balles des soldats et des tirs de mortiers, la détresse désespérée des familles qui n’ont même pas le temps de sauver leurs effets devant les bulldozers qui viennent démolir leurs maisons, la désolation des milliers de personnes qui ne trouvent plus de travail, l’impuissance des milliers d’autres qui n’ont pas reçu de salaires depuis des mois et la misère des familles qui souffrent de la faim et qui dépendent des chômeurs et de ceux qui ne sont pas payés.
Toute une population est arrêtée...plus d’un million d’histoires de douleurs atroces et de chagrins accablants. Mais personne n’entend les cris.
Les déficits empirent chaque jour, La nourriture commence à manquer, les combustibles commencent à manquer, les médicaments commencent à manquer. Il n’a presque plus eu d’électricité depuis que le régime sioniste a bombardé la seule station génératrice de Gaza l’année dernière. Sans électricité, on ne peut plus pomper l’eau. Sans combustible, les égouts ne peuvent plus être pompés et ils débordent dans les rues, contaminant le peu d’alimentation en eau restant. La puanteur des égouts ouverts s’étend sur chaque quartier, augmentant les risques de maladies et de contagion. L’eau courante est un luxe qu’ont peu de gens, la plupart devant faire la queue pour en acheter. Les enfants sortent avec des bouteilles plastique et des seaux pour chercher leurs rations d’eau quand et si l’approvisionnement arrive. On ne peut pas réfrigérer les aliments frais et en tout cas, il n’y a pas d’aliments frais de disponibles.
Même une matière première comme le blé commence à manquer étant donné que les 600 tonnes de blé qui sont indispensables quotidiennement ne passent pas à travers le passage commercial de Karni. Où que l’on regarde, il y a des visages de désespoir, mais les cris humains partant des profondeurs de toute cette misère, ne sont pas entendus.
Les hôpitaux débordent de personnes blessées suite aux attaques aériennes et aux tirs de mortiers du régime sioniste. Les équipements pour les opérations sont inutilisables étant donné que les générateurs ne peuvent pas fonctionner sans combustible. Il n’y a pas de médicaments pour les patients souffrant de maladies cardiaques, de diabète, de cancer et de beaucoup d’autres maladies. Les docteurs, infirmières et équipes soignantes sont à la limite de leur force, essayant de sauver des vies et de bloquer la douleur alors que leur propre situation chez eux est elle-même désespérée.
Les services indispensables ne peuvent plus répondre aux demandes. Des gens meurent dans leurs maisons parce qu’ils ne peuvent pas obtenir des soins de santé d’urgence. Les enfants dépérissent à cause de la malnutrition étant donné qu’ils essayent de survivre sur un régime journalier de thé et de pain. La faim a conduit certains à fouiller les ordures pour récupérer ce qu’ils peuvent afin de nourrir leurs familles. Et tout le monde regarde, une mort grisâtre assombrit l’âme des gens et personne, personne n’entend les cris des malades et des blessés, les affamés et les sans abris et le bruit des lamentations des gens qui pleurent leurs morts.
La liste des privations insupportables est aussi horrible que l’on puisse imaginer. Et en plus de cela, les humiliations et les insultes quotidiennes tandis que les Palestiniens sont poussés, provoqués et visés par les soldats, les bombes, les tanks, les hélicoptères de combat, les avions de guerre : un alignement militaire effrayant contre une population qui n’a rien de semblable pour répliquer. Ce tout petit morceau de la Palestine a été transformé en un pénitencier gigantesque dans lequel l’entière population de 1.5 millions de Palestiniens est incarcérée en permanence. Et, c’est dans ce monde violent et impitoyable que le régime sioniste continue à punir aveuglément les habitants, leurs cris assourdis par les tirs de roquettes et les explosions des bombes lâchées du ciel.
Au milieu de ce chaos, les effets des sanctions sont douloureusement évidents. Les usines et les commerces ont fermé les uns après les autres, les services gouvernementaux ont plié et les emplois sont devenus non existants. Les sanctions et les bouclages sont tellement draconiens que les Palestiniens de Gaza ont toutes les chances de devenir dépendant à 100 pour 100 de l’aide et ce, indéfiniment.
Il est pratiquement impossible aujourd’hui pour une économie qui avait montré des signes de progrès avant les sanctions, de se remettre. Les luxuriants maraîchages qui produisaient en abondance des fruits et des légumes, sont secs et en jachère par manque d’eau tandis que les premières récoltes destinées à l’exportation se sont terminées pourrissant dans des camions qui attendaient dans de longues files une autorisation de quitter Gaza, ce qui n’est jamais arrivé. Rien ne peut non plus entrer à Gaza, sauf pour l’aide alimentaire la plus basique, ce qui oblige beaucoup d’usines, incapables de produire les matériaux nécessaires de fermer. Sans approvisionnement, les commerces ont aussi été obligés de fermer, plongeant à la fois les propriétaires des magasins et des usines dans la même pénurie que celle de tout le reste de la population.
La destruction délibérée de l’économie de Gaza et la désintégration graduelle de la société palestinienne sont entièrement dues à la main de l’homme. Quand on voit le paysage bombardé, il est difficile d’imaginer que le Gaza d’antan était à une époque un lieu de commerce riche et important où les habitants fiers et dignes souhaitaient la bienvenue aux voyageurs qui arrivaient par terre ou par mer. C’est difficile de s’imaginer que sa capitale, la ville de Gaza, était dans le temps une ravissante métropole avec de larges avenues et des parcs, des palmiers se balançant au vent et un vaste panorama marin.
Au fil des années, des hôpitaux, universités, écoles et les bâtiments du conseil municipal ont ajouté une couche moderne à l’une des plus anciennes villes du monde, se développant et s’élargissant malgré l’occupation israélienne. Mais tout cela a été détruit et personne ne semble se soucier de ce qui va advenir des ombres habitant au milieu des ruines. Le pire de tout c’est que le régime sioniste est soutenue, et même complimentée, pour ce qu’elle fait au nom de la sécurité alors que sous quelque dénomination que ce soit, cela ne représente purement et simplement qu’un nettoyage ethnique. Et à travers chacun de nos silences, nous acquiesçons et soutenons les atrocités qui sont commises en notre nom.
Alors que le siège sur la vie palestinienne à Gaza se resserre de plus en plus, personne ne demande ce qu’Israël prévoit de faire avec les Palestiniens. Pendant plus d’une année, différentes organisations ont averti de l’effondrement imminent de l’économie et de l’ordre social de Gaza. La liste est imposante : la Banque Mondiale, Oxfam, UNRWA, CARE International, le PAM, B’Tselem, World Vision, UNOCHA, Amnesty International, ECOSOC pour n’en citer que quelques uns, mais rien d’autre n’a été fait que d’apporter une aide alimentaire de base.
Le régime sioniste, de l’autre côté, a redoublé la pression en refusant d’ouvrir les passages frontaliers entre Gaza et le monde extérieur, refusant de transférer les fonds et l’aide monétaire et refusant de permettre aux ONG internationales de faire fonctionner leurs programmes d’assistance à Gaza. Ses actes de violence n’ont également pas pris fin. Des rumeurs d’une opération militaire israélienne à grande échelle, rumeurs qui circulaient déjà bien avant que le Hamas n’ait évincé les forces du Fatah à Gaza, est plus que probablement encore d’actualité.
Ce n’est qu’une question de temps avant que le régime sioniste n’agisse pour réprimer toute éruption venant de cette masse d’humanité suffocante, en invoquant sans aucun doute et comme d’habitude, la menace sécuritaire pour le régime sioniste. L’action risque alors d’être aussi impitoyable que l’année dernière quand les bombardiers israéliens ont mitraillé le paysage de Gaza ciblant tout ce qui était en vue : villes, villages, fermes, écoles, hôpitaux, bâtiments gouvernementaux, routes, ponts et les services indispensables ainsi que la population civile qui ne pouvait plus trouver d’abri nulle part et qui ne pouvait même pas fuir hors de Gaza.
Malgré tous les avertissements et les preuves sur le terrain, Gaza continue à glisser dangereusement vers un désastre humanitaire et les gouvernements du monde n’ont absolument rien fait pour arrêter cela. Il n’y a pas eu un mot de censure envers le régime sioniste et le lâche silence de la communauté internationale ne fera qu’encourager le régime sioniste à continuer ses actions cruelles et punitives contre les habitants déjà traumatisés et mourants de Gaza. Nous pouvons choisir d’entendre leurs cris ou les ignorer, mais nous ne pouvons certainement pas dire « nous ne savions pas ».

Sonja Karkar est la fondatrice et la présidente de « Women for Palestine » à Melbourne, Australie : www.womenforpalestine.com

De la même auteure :
 Qui donc sauvera la Palestine ?

15 août 2007 - Counterpunch - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.counterpunch.org/karkar0...
Traduction : Ana Cléja

Info Palestine et Sonja Karkar - Counterpunch – dimanche 19 août 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2477

********************

33005

Abbas joue gros !

Abbas a tout misé sur la collaboration avec Israël et les Etats-Unis et joue sa survie politique.

Dans un contexte de guerre de lutte d’influence pernicieuse empoisonnant le climat politique général dans les Territoires Palestiniens Occupés, avec le Président de l’Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas s’escrimant à renforcer une « autorité » sans aucune véritable autorité, les différends entre le Hamas et le Fatah évoluent vers un point de non-retour.
L’hostilité grandissante entre les deux côtés, constamment alimentée par le régime sioniste et les Etats-Unis, a un effet franchement dépressif sur beaucoup de Palestiniens et peut entraîner des dommages irréparables pour leur cause nationale au moins dans un avenir rapproché.
En effet, le Hamas et le Fatah exploitent presque toute leur énergie et leurs maigres moyens les uns contre les autres, abandonnant leur cause nationale à la merci du régime sioniste selon la formule utilisée par un analyste politique palestinien.
Indépendamment des accusations lancées au grand jour, les gouvernements de Ramallah et de Gaza, chacun considérant l’autre comme illégitime, persécutent et arrêtent des partisans de l’autre bord, toujours « au nom de la loi » comme continuent à le dire leurs porte-parole respectifs. Même les plus petites choses sont utilisées et manipulées par chaque bord contre l’autre, contre « l’ennemi ». Dans la plupart des cas, les citoyens ordinaires, particulièrement dans la bande de Gaza, sont ceux qui ont le plus à perdre et le plus à en souffrir. Par exemple les milliers d’étudiants nouvellement diplômés des lycées et universités dans la bande de Gaza sont à deux doigts de tout perdre suite à une décision du ministère de l’éducation basé à Ramallah de ne pas reconnaître leurs diplômes lesquels ont été approuvés par le ministre de l’éducation basé à Gaza.
En Cisjordanie les miliciens masqués du Fatah, apparemment en accord avec le gouvernement de l’AP, continuent à piller les mosquées et les maisons, arrêtant les partisans du Hamas. Plusieurs échanges de coups de feu ont éclaté, visant la plupart du temps des partisans du Hamas, alors que le système judiciaire de l’AP est incapable ou peu disposé à intervenir.
Beaucoup de Palestiniens considèrent ces différends entre les deux gouvernements comme imbéciles et stupides étant donné le fait que les deux gouvernements et les deux autorités n’exercent aucune véritable souveraineté, toutes les deux étouffant sous une sinistre occupation militaire.
Le gouvernement de l’AP dans Ramallah, que Moshe Arens, l’ancien ministre sioniste de la défense, a présenté comme « une création israélienne artificielle », dépend évidemment totalement du régime sioniste même pour sa simple survie et combat le Hamas avec le soutien de l’occupant.
De même, le gouvernement du Hamas dans Gaza et les 1,5 million de Gazaouites vivant dans les tourments de façon chronique, perpétuellement affamés, languissent sous un blocus hermétique qui les maintient à peine en vie. Le blocus tolère uniquement quelques expéditions de nourriture et il y a très peu de choses que le gouvernement du Hamas puisse faire si ce n’est d’espérer et de prier pour que la communauté internationale se radoucisse avant que Gaza ne devienne une autre Somalie.
Par conséquent les différends entre le Hamas et le Fatah devraient être considérés comme une épreuve de force entre des prisonniers qui sont en permanence tués, mutilés et traqués par le gardien de prison nommé le régime sioniste.
Il est vrai que le Hamas a constamment invité le régime basé à Ramallah à mener immédiatement des entretiens sérieux pour surmonter la crise qui épuise la santé mentale des Palestiniens. Cependant, Abbas, encouragé par le soutien occidental et sioniste, a rejeté toutes les tentatives de réconciliation, particulièrement celles en provenance d’Egypte, d’Arabie Saoudite, du Yémen et même de la Russie, choisissant à la place de placer tous ses oeufs dans le panier américano-sioniste.
Abbas, comme l’ont suggéré quelques conseillers, en est apparemment arrivé à considérer le divorce avec le Hamas comme l’occasion attendue depuis longtemps pour rétablir le moribond processus de paix et obtenir du régime sioniste un état palestinien viable en Cisjordanie.
Ceci explique son rejet entêté d’un rapprochement avec le Hamas et l’incantation permanente : aucune réconciliation avec le Hamas tant que « les acteurs sanglants du coup de force » n’acceptent de défaire ce « coup » dans Gaza, et « ne reviennent à la situation qui était celle de Gaza avant les événements de mi-juin ».
Mais le chef palestinien n’est pas même disposé à dire à ces gens-là comment ces demandes condescendantes et insolentes pouvaient être satisfaites sans s’asseoir avec le Hamas.
Adel Samara est un intellectuel et un économiste de gauche connu en Cisjordanie, sans l’affiliation idéologique ou politique avec le Hamas ou le Fatah. Dans une entrevue exclusive avec Ahram al-Weekly, il met en avant le fait qu’il ne faut pas s’attendre à ce qu’Abbas discute avec le Hamas car le président palestinien « a abandonné son libre arbitre » aux mains des Américains et des sionistes.
« Il est tout à fait clair que l’Autorité Palestinienne agit sous influence sioniste et américaine et qu’elle a perdu sa capacité d’agir de façon indépendante. »
« En fait, Abbas se trouve dans une situation où sa survie politique dépend beaucoup de sa capacité à apaiser le régime sioniste et l’administration Bush, tandis que discuter avec le Hamas, sans parler de la remise en place du gouvernement national d’unité, pourrait signifier pour lui le suicide politique. »
Soulignant la naïveté d’Abbas, Samara explique que l’administration Bush emploie le chef de Fatah uniquement comme force d’appoint pour la réalisation des buts stratégiques des Etats-Unis au Moyen-Orient. « Le régime sioniste et les Etats-Unis l’emploient seulement pour affaiblir globalement la cause nationale palestinienne. Je m’inquiète du fait qu’avant qu’il ne reprenne ses esprits, la cause palestinienne aura été sérieusement affaiblie. »
Pense-t-il qu’Abbas compte trop sur la conférence régionale de paix convoquée par les Américains et prévue en novembre ? Selon Samara « Abbas est floué et dupé par Olmert. »
« Si vous voulez savoir la véritable pensée des sionistes, ne prêtez pas l’attention à ce que dit Olmert, mais prêtez attention à ce que dit Ehud Barak (ministre israélien de la défense). Et il dit ne pas beaucoup compter sur Abbas. »
Samara explique encore que la crise palestinienne actuelle est susceptible de durer encore quelques temps à moins que les états du monde Arabe, particulièrement l’Egypte et l’Arabie Saoudite, ne se hâtent d’exercer une vraie pression sur les deux bords et particulièrement sur Abbas afin de rétablir l’unité palestinienne.
Samara indique qu’Abbas faisait le pari d’une reddition du Hamas principalement en raison de l’impitoyable blocus israélien et occidental. « Je crois que le Hamas ne se rendra pas. Au contraire, le Hamas semble être déterminé a ne pas bouger et lui-même parie sur la désintégration du régime d’Abbas, principalement en raison de l’impossibilité prévisible d’Abbas d’obtenir des concessions politiques signicatives de la part du régime sioniste. »
Nasserudin Al-Sha’er, ancien premier ministre adjoint palestinien qui a été récemment libéré d’une prison sioniste après avoir été arrêté pour affiliation avec un parti politique illégal (le Hamas), est d’accord avec le pronostic de Samara. Al-Sha’er a indiqué à Al Ahram Weekly que la profonde méfiance réciproque entre le Fatah et le Hamas provient principalement de la conviction de chacun des deux bords que l’autre n’attend que de pouvoir l’écraser.
« A Gaza, le Hamas croit que le Fatah regroupe ses hommes afin de lancer une insurrection pour renverser le Hamas, et en Cisjordanie l’AP est persudée que le Hamas tente de faire la même chose. Dans les deux cas, des actes honteux sont commis, comme arrêter et persécuter des individus pour la seule raison de leur affiliation avec l’autre faction. »
Tout en reconnaissant le rôle de l’influence sioniste sur le gouvernement basé à Ramallah, Al-Sha’er estime que le réel problème empêchant l’unité nationale palestinienne a beaucoup à voir avec des facteurs internes aux Palestiniens. « Je comprends le facteur sioniste, il est réel et je n’essaye pas de réduire son importance ; cependant, il est également vrai qu’il y a des facteurs spécifiquement palestiniens qui ont à voir avec l’aspect retardataire de notre politique et de notre idéologique qui sont à la base de notre culture politique. »
L’ancien professeur d’université déclare encore être certain que les Saoudiens et les Egyptiens feront plus d’efforts pour résoudre la situation palestinienne. « Je crois que l’Egypte et l’Arabie Saoudite se rendent compte de l’immense importance de trouver une solution à la situation palestinienne. Cela fait partie de leurs objectifs de sécurité nationale. »

Du même auteur :
 Le manque de crédibilité de Bush
 Le précaire gouvernement Fayyad
 Faux-fuyants à Ramallah

17 août 2007 - Al Ahram weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2007/858...
[Traduction : IAO - Info-Palestine.net]

Info Palestine et Khalid Amayreh - Al Ahram Weekly – dimanche 19 août 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2475

********************

33006

Ces entreprises et organismes qui modifient Wikipédia dans leur intérêt

C’est en apprenant que des élus du Congrès ou leurs collaborateurs avaient eux-mêmes écrit leur notice biographique sur l’encyclopédie libre Wikipédia que Virgil Griffith, un étudiant américain - qui avait déjà révélé les failles de différents systèmes informatiques -, s’est attelé l’an dernier à créer le WikiScanner, mis en ligne lundi 13 août. Ce logiciel, qui croise différentes bases de données, permet à tout internaute de trouver à quels organismes ou entreprises appartiennent les adresses IP des ordinateurs d’où ont été modifiées anonymement des notes de l’encyclopédie libre. Et, en comparant ainsi deux versions d’une notule, de constater qu’un utilisateur du réseau informatique d’une entité a modifié ou supprimé des passages qui le gênaient.
Les exemples sont légion. Le magazine américain Wired évoque notamment la disparition, le 17 novembre 2005, de plusieurs paragraphes critiquant la fiabilité des machines à voter Diebold et les liens entre son dirigeant et George W. Bush. Une suppression qui, selon le WikiScanner, émane d’adresses IP utilisées par les bureaux de la firme Diebold elle-même. La chaîne de supermarchés Wal-Mart a pour sa part remplacé une phrase sur ses salaires : le premier texte les disait plus bas que ceux du reste de la grande distribution... le nouveau les qualifiait de deux fois plus élevés que le salaire minimum.
CIA, NSA, FBI
Du côté des autorités, des modifications ont été effectuées depuis des adresses IP de la CIA, mais elles sont plutôt marginales selon Wired. Plutôt que de tenter de relever lui-même toutes les modifications "honteuses", le site a sollicité ses visiteurs, qui soumettent des cas et désignent ceux qui leur paraissent les plus ou les moins scandaleux. On y lit ainsi qu’une personne se connectant du réseau de la NSA (Agence de sécurité américaine) a supprimé, dans la note sur "l’extraction d’information", un lien qu’elle jugeait "non pertinent" vers le réseau Echelon, système de la NSA qui permet d’intercepter les communications ; que le FBI a supprimé des vues aériennes de la prison de Guantanamo ; qu’un membre du réseau informatique du gouvernement sioniste a tenté de supprimer toute la note concernant le « mur » construit pour séparer l’Etat hébreu de la Cisjordanie.
On apprend aussi, entre autres modifications classées très haut par les internautes, que les références à la catastrophe de l’usine de pesticides de Bhopal et de l’agent orange ont été supprimées depuis le réseau du fabricant de produits chimiques Dow Chemical. Ou encore qu’un membre du Parti républicain a remplacé "armée d’occupation" par "armée de libération" pour évoquer la coalition emmenée par les Etats-Unis en Irak. Les scientologues, eux, œuvrent à supprimer toute critique à leur encontre. On découvre également qu’une phrase affirmant que le système de Microsoft MSN Search est « un rival majeur de Google » émane justement de l’agence chargée des relations publiques de Microsoft.

[ndr : je sais bien que nous sommes un peu loin du quotidien de la Palestine, mais c’est toujours la même guerre]

[ndr2 : la référence
http://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8re_de_s%C3%A9paration_isra%C3%A9lienne
contient l’article de Wikipedia sur le Mur, qui y est appelé Barrière de séparation israélienne. Seul un paragraphe assez ambigu évoque sur la condamnation prononcée CJI.]

Info Palestine et Claire Ané - Le Monde – samedi 18 août 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2471

********************

33007

Le Hamas déclare que les services de « sécurité » l’ont empêché d’organiser une fête à Jénine

Le Mouvement de la Résistance Islamque, le Hamas, a accusé, vendredi 17/08/07, les services de « sécurité » du gouvernement Abbas d’organiser une fête pour honorer les succès scolaires des élèves de l’école secondaire du village d’Al Yamoun, près de la ville de Jénine.

Le Hamas a également déclaré que les forces de « sécurité » avaient arrêté certains de ses membres.

Le Hamas a enfin déclaré que les mêmes unités avaient arrêté le Sheikh Ali Taher Zayid, 52 ans, vice-proviseur du lycée d’Al Yamoun, et son frère Hasan, 45, qui dirige le syndicat des enseignants dans le districte de Jénine.

Tous deux, selon le Hamas, ont été arrêté après que les hommes de la « sécurité » aient forcé l’entrée de leurs maisons vendredi en soirée. Des sources du Hamas ont aussi déclaré que les mêmes avaient aussi arrêté Amer Ali Ater, 30 ans, et le Sheikh Mohammad Freihat, chef de la Cour religieuse de Jénine.

Enfin, ces sources ont ajouté que les forces de « sécurité » de la collaboration ont informé le Sheikh Isam Abou Al Haija, 45 ans, qu ’il était convoqué au centre de sécurité Palestinien [ndt : Palestinien ?] pour être intérrogé pour avoir organisé cette fête sans en avoir référé aux Zotorités, scrongneugneu.

IMEMC News – Samedi 18 août 2007, 00 : 54

http://www.imemc.org/article/49955

********************

33008

Deux blessés au cours d’une manifestation non violente contre le Mur près de Bethlehem

Une manifestation s’est déroulée vendredi 17/08/07 dans le village d’Al-Walaja, près de Bethlehem, contre la poursuite de l’occupation et contre le Mur d’Annexion qui a frppaé ce village particulièrement durement. Environ 120 personnes – des Palestiniens, des Israéliens, et des Internationaux – sont venues montrer leur solidarité pacifique avec le village, en face de 6 jeeps et d’environ 30 soldats de l’armée d’occupation. Un militant irlandais a été molesté par les soldats qui, dans un geste d’une rare violence, l’ont cloué au sol en le prenant par la gorge.

Des sources locales ont rapporté qu’un militant pacifiste iralndais et un Palestinien ont été blessé lorsque l’armée a attaqué violemment les manifestants pacifiques. Un militant pacifiste Israélien a été arrêté par les soldats.

Le militant pacifiste irlandais a été frappé au visage et sur la tête et on l’a vu saigner abondamment avant qu’il ne reçoive les soins nécessaires.Le Palestinien blessé a été atteint au visage et à la poitrine.

Les soldats ont utilisé des matraques contre les manifestants pacifiques qui chantaient des slogans contre le Mur d’Annexion et contre la destruction des oliviers par l’armée pour la construction du Mur.

Al-Walaja est un village qui s’abrite calmement sur un des flancs d’une belle vallée boisée, mais, dpuis les années 80, elle est dominée par l’implantation de “Har Gilo”, construitr sur les terres du village et sur les terres de la ville voisine de Beit Jala. Les plans sionistes actuels sont d’encrcler complètement ce village, avec le Mur d’Annexion, d’ici qielques années, ce qui va transformer ce coin tranquille en prison à ciel ouvert. Déjà, les bulldozers biennent s’installer au village et commencent à abattre les arbres.

Une villageoise a donné des informations intéressantes sur le village, en soulignant le rôle du célèbre monastère de Crémisan [ndt : fondé en 1883 par des Salésiens] avec son vignoble réputé dans la lutte du village.

Le monastère possède la terre qui borde Al-Walaja, où lee travaux pour le Mur ont commencé, et cependant, selon les habitants d’Al-Walaja, refuse de co-opérer avec la résistance du village et ignore toutes les tentatives de communication de leur part.

[ndt : Saint François de Sales, qui était un homme énergique lié à la famille de Luxembourg – Orange-Nassau, n’approuverait certainement un tel consentement au déshonneur ! Frankreich erwache !]

Au cours d’un moment particulièrement émouvant pendant le discours de l’Imam sur l’histoire d’Al-Walaja, la jeune femme qui traduisait en Anglais avait bien du mal à traduire le torrent de colère et de douleur qu’il prononçait. A un moment elle s’arrêté et se mit à pleurer. « Nous avons survécu en 1948 et en 1967 », dit-elle à travers ses larmes. « Mais maintenant ? Nous n’avons plus un seul centimètre de notre pays ; Où allons-nous aller maintenant ? »

Kate Orwell - IMEMC News – Jvendredi 17 août 2007, 18 : 10

http://www.imemc.org/article/49946

********************

33009

L’armée d’occupation envahit Naplouse et blesse un civil

Une important unité de l’armée coloniale a envahi la ville de Naplouse et le camp de réfugiés voisin d’El Aïn, samedi 18/08/07 au matin, et attaqué et fouillé des maisons, blessant une Palestinienne.

Des témoins ont déclaré que les soldats ont fouillé les maisons et contraint les familles à sortir pendant la fouille. Les vaillants soldats tiraient au hasard et ont courageusement blessé un civil.

Des sources médicale ont identifiée la femme blessée comme Ni’mah Nasser, du camp de réfugiés d’El Aïn.

Des sources de la ville ont déclaré que les troupes coloniale ont quitté la ville aussitôt après avoir fouillé les maisons, et qu’il n’y avait pas eu d’enlèvements.

Dans un incident distinct, les soldats postés au checkpoint militaire de Huwwara à l’entrée principale de la ville de Naplouse, ont femré, samedi 18/08/07 à midi, ce barrage, et n’ont pas autorisé les habitants à sortir de la ville pendant plusoeurs heures. Les soldats ont déclaré qu’ils avaient des doutes sur la nature du sac que portait un habitant de la ville au voisinage du checkpoint. Des témoins ont déclaré que le sac, destiné à un étudiant, ne contenait que des livres.

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Samedi 18 août 2007, 17 : 25

http://www.imemc.org/article/49960

********************

33010

Un Palestinien tué et un autre blessé par les tirs de l’armée coloniale à l’est de Gaza.

Un Palestinien a été tué et un autre a été blessé lorsque les troupes d’occupation ont ouvert le feu samedi 18/08/07 après midi sur des habitants au sud-est de la ville de Gaza ;

Des sources médicales Palestiniennes ont déclaré que trois Palestiniens, qui fouillaient près d’un dépôt de détritus dans la village de Johr El Dik, tout près de la frontière avec la zone sionste, ont été la cible des tireurs sionistes. [ndt : ils étaient encore dans la Bande de Gaza, oui ou non ?]

Les sources ont identifié la personne tuée comme Nezar Raji, 20 ans, du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza.

Les sources locales ont confirmé les victimes de ce samedi, affirmant que l’armée coloniale avait arrêté un autre habitant alors qu’un troisième avait réussi à s’enfuir.

L’armée sioniste occuppe la ligne de démarcation entre la Bande de Gaza et la zone sioniste. Au cours du week end, cette « armée » a appréhendé un certian nombre de Palestiniens qui essayaient de s’nfiltrer à travers la ligne de démarcation.

[ndt : on croirait des gardes entrain de surveiller des bêtes sauvages ou des chiens enragés. Qu’ils soient sans crainte , ils deviendront un jour effectivement enragés. Et ils mordront, autrement plus fort.

Rami Almeghari - IMEMC News – Samedi 18 août 2007, 20 : 56

http://www.imemc.org/article/49961

********************