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Nouvelles du jour (2ème édition)

Chronique de l’occupation (2ème de ce jour)

Samedi, 18 août 2007

samedi 18 août 2007

nombre d’entrées : 10

Envoyé le 18/08/07

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32901

L’ambassadeur sioniste en Allemagne reconnaît que l’image de son pays est mauvaise

L’ambassadeur à Berlin du régime de Tel Aviv, Shimon Stein, a reconnu que l’image de son pays en Allemagne « est négative et pas très agréable ».

L’ambassadeur a fait ces remarques dans une interview parue jeudi 16/08/07 dans le journal allemand Saechsischen Zeitung, quelque semaines seulement avant la fin de sa mission en Allemagne.

Il a déclaré que la perception populaire d’« Israël » était concentrée sur le conflit Palestinien, affirmant que le sentiment négatif éprouvé par beaucoup d’Allemands n’était pas basé sur des faits. « Beaucoup d’Allemands se bâtissent une image d’ « Israël » basée sur des sentiments et pas sur des faits », a-t-il déclaré.

[ndt : Les 4/5 du pays volés par la colonisation à leurs légitimes propriétaires, les morts, les blessés, les prisonniers, les checkpoints, les incursions, l’occupation bestiale c’est du « sentiment » ?]

Bethlehem – Ma’an – 17 / 08 / 2007 - 13:32

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24784

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32902

Erekat se félicite de l’aide Allemande aux Palestiniens

Le négociateur en chef [ndt : ne me demandez pas ce que ça signifie...] Palestinien, Saeb Erekat, a appelé vendredi 17/08/07 la communauté internationale à faire tous les efforts possibles pour aider le peuple Palestinien qui est confronté à une situation économique très sérieuse, tout particulièrement dans la Bande de Gaza, qui est au bord de l’effondrement économique.

Son appel a été lancé au cours d’une réunion avec le Dr Christoph Hozjenn, Coneiller pour la Sécurité Extérieure du Chancelier Allemand, Angela Merkel.

Le Dr Erekat a déclaré sa gratitude pour l’aide qu’apporte l’Allemagne au peuple Palestinien.

Il a déclaré que la façon la plus rapide de parvenir à une paix complète et durable dans la région était d’entrer dans un processus de paix significatif qui conduirait à a fin de l’occupation sioniste commencée en 1967.

Les résolutions internationales ainsi que les accords conclu, la vision du président des Etats-Unis George W. Bush, la feuille de route, et l’initiative de paix Arabe ont toutes pour objectif la fin de l’occupation sioniste et l’établissement d’un état Palestinien avec Jérusalem est pour capitale dans les frontières de 1967, aux côtés de l’ « Etat d’Israël », a-t-il ajouté.
[ndt : devrait se contrôler, le Saëb, on dit que ça rend sourd...]

Il a souligné que le gouvernement sioniste devrait être contraint de s’arrêter de construire des implantations, de s’arrêter de construire le Mur d’on ne sait plus trop quoi, de cesser toutes les incursions, les assassinats, qui sont des pratiques
qui ne font rien qu’à faire grandir le cercle de la violence et du bain de sang.

[ndt : et voilà ! . Il y a deux ou trois jours, il participait à une conférence complètement surréaliste dont le seul effet pratique possible était de légitimer un implantation sioniste lourde dans la Vallée du Jourdain, et aujourd’hui il s’aperçoit que l’occupation coloniale c’est pas bien...]

Jericho- Ma’an – 17 / 08 / 2007 - 15:12

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24785

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32903

Un décret présidentiel annule deux décrets antérieurs

Le président Palestinien Mahmoud Abbas a publié un décret présidentiel qui annule tous les décrets publiés entre le 07 mars 2007 et le 15 avril 2007.

Ce décret annule des décrets qui décrétaient des mesures concernant l’emploi, la promotion, et les mutations d’employés dans les ministères du gouvernement, les administrations et les forums [ndt : sic]. Ce décret annule également les privilèges de ceux qui en avaient bénéficié pendant cette période.

[ndt : je ne voudrais pas être magistrat dans une juridiction administrative Palestinienne ! En attendant, allez savoir pourquoi, il me vient à l’esprit ce mot attribué je crois à Lénine : « Le peuple étant mécontent du gouvernement, le gouvernement a dissous le peuple ! »]

Ramallah – Ma’an – 18 / 08 / 2007 - 10:36

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24792

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32904

Les Brigades lancent un tir de barrage depuis la Bande de Gaza

Les Brigades Al Quds, (Jihad Islamique) ont revendiqué la responsabilité du lancement de deux projectiles artisanaux sur les villes sionistes de Sdérot et d’Ashkelon, proches de la Bande de Gaza, tard dans la soirée de vendredi 17/08/07.

Les Brigades Abou Ali Mustafa du FPLP, et les Brigades Al Aqsa du Fatah ont conjointement revendiqué la responsabilité, vendredi soir, de quatre tirs de mortier sur « Kfar Gaza » et « Nahal Oz. »

Les Brigades Al Qassam, (Hamas), ont, samedi 18/08/07 au matin, revendiqué la responsabilité d’avoir tiré sur un soldat sioniste dans le camp de réfugiés d’Al Bureij dans le centre de la Bande de Gaza, et de 19 tirs de mortier sur des positions sionistes.

Dans des communiqués distincts reçus par Ma’an, les brigades ont déclaré que « ces opérations sont une réponse aux crimes sionistes contre les Palestiniens », et « la marque de leur volonté de continuer la résistance. »

Gaza - Ma’an - 18 / 08 / 2007 - 11:48

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24796

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32905

Une Palestinienne et un soldat sioniste blessés au cours d’affrontements dans le camp de réfugiés de Naplouse

Une Palestinienne et un soldat sioniste ont été touchés au cours des affrontements qui ont éclaté à Naplouse, tôt au matin de ce samedi 18/08/07, lorsque les troupes d’occupation ont envahi les camps de réfugiés de Balata et d’Aïn Beït El Maa, à l’est et à l’ouest de Naplouse.

Selon des sources médicales Palestiniennes, Amnah Naser Mabrook, 30 ans, a été frappée par les éclats provenant des tirs d’un soldat, dans le camp d’Aïn Beït El Maa, à l’ouest du centre ville de Naplouse.

Les Brigades Al Aqsa, Abou Ali Mustafa, et Al Qassam ont toutes revendiqué la responsabilité de la destruction de véhicules militaires ennemis.

Ce samedi matin 18/08/07, la radio sioniste a déclaré qu’un de leurs soldats avait été blessé à Naplouse au cours des affrontements.

Naplouse – Ma’an – 18 / 08 / 2007 - 11:34

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24795

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32906

Deux Palestiniens massacrés au cours d’une invasion en Cisjordanie

Un enfant Palestinien, et un combattant des Brigades Abou Ammar ont ét tués, tard dans la soirée de vendredi 17/08/07, au cours d’affrontements opposant les Brigades Abou Ammar (Fatah) ainsi que les Brigades Al Quds (Jihad Islamique) et les troupes d’occupation qui avaient envahi le village de Kfar Dan ; à l’ouest de Jénine.

Mahmoud Darwish, 30 ans, a été atteint d’une balle dans la tête ; des ambulances ont tenté de l’emmener à l’hôpital Rafidia à Naplouse, mais ont été retenues par un barrage militaire sioniste.

Le cadavre de Nour Ibrahim Mar’y, 16 ans, est arrivé à l’hôpital traversé de huit balles.

[ndt : alors , messieurs Wiesel, Finkielkraut, et tous les autres, au nom de quoi pouvez-vous vous permettre, vous-mêmes ou vos soldats, d’abattre, de huit balles dans le corps, un gamin de 16 ans dans son propre pays ? Si vous ne pouvez pas être en Palestine (où vous n’avez pas à être) sans éviter ce genre de chose, il vous reste une seule chose à faire : taisez-vous et partez !]

Jénine – Ma’an – 18 / 08 / 2007 - 09:59

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24791

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32907

Le checkpoint de l’armée et les barrages routiers empêchent le développement de plusieurs projets d’aide à Beit Furik

Le chekpoint de l’armée installé en 2001 à l’entrée du village Beit Furik [ndr : à l’est de Naplouse] , empêche tout progrès dans plusieurs projets d’aide, déclare Abd Al-Basit Hannini, le maire du village.

Il ajoute qu’au cours des deux dernières années, le checkpoint avait rendu impossible la poursuite du travail sur des projets d’aide existants.

Ces projets avaient précédemment permis plusieurs développements dans la ville, dont la construction d’un lycée et d’une aire de jeux pour enfants.

Ces projets avaient également permis le renforcement d’un barrage, le regoudronnage des rues et le réinstallation de l’électricité

En outre, le village avait pu entretenir de bonnes relations avec les organisations civiles et juridiques de la région afin de dénoncer les pratiques illégales des sionistes dans la région.

Dans un interview, Mr. Hannini a exprimé ses inquiétudes au sujet de l’impact du chekpoint sur l’évolution du village et ses aspirations futures dans les circonstances actuelles.

Projets existants et futurs

En plus de la construction d’un lycée, d’une aire de jeux pour enfants, du renforcement du barrage, du ramassage des ordures et d’un système de canalisations, le village espère voir beaucoup d’autres projets, dont le plus significatif impliquera l’alimentation en eau du village.

Cette initiative permettrait la création d’installation de stockage de l’eau, pouvant contenir jusqu’à 1000m3.

Le village espère également avoir une chaîne de diffusion municipale et l’installation d’un réseau interne. Ce ne sont que quelques uns des projets que nous avons actuellement pour le village.

Progrès du village au cours des deux dernières années

En dépit des nombreux difficultés et changements subis par le village au cours de ces deux dernières années, les villageois sont tous dévoués à leur village, au travail et à l’esprit communautaires.

Depuis que le Conseil s’est emparé de plusieurs questions locales, l’implication de la population est devenue plus significative, ce qui a encouragé plus de participation des habitants dans les décisions locales et les projets pour le futur.

De nombreuses réunions entre les responsables et les habitants ont permis de prendre encore plus en considération l’opinion des villageois au sujet de la vie du village.

Indépendamment des nombreuses restrictions difficiles et épuisantes qu’ils affrontent, les habitants sont tous déterminés à changer les pires des situations en quelque chose de positif.

Obstacles affrontés par les habitants du village

Les obstacles affrontés par les habitants sont nombreux et épuisants. Le principal problème posé à notre population, c’est que leurs aspirations vont bien au delà de leurs possibilités, en raison des restrictions qu’elle doit subir.

Peut-être que le plus difficile de ces obstacles est le manque d’une autorité exécutive administrant et mettant en application les décisions et les lois du peuple.

C’est naturellement dû au fait que le village soit considéré en Zone "B" qui ne relève pas de la juridiction de l’Autorité Palestinienne.

Impact des restrictions sur les projets existants

Évidemment, le checkpoint est le plus destructif des restrictions. Il empêche non seulement les habitants de se rendre librement dans d’autres villes et villages, mais il interdit également l’entrée de diverses organisations importantes. Cela rend le village incapable de toute forme de progrès.

Impact du blocus monétaire sur le village

Sans aucun doute, le blocus monétaire a durement frappé le village. Suite à des raisons politiques, les financements de l’USAID ont été arrêtés, ce qui a compromis les perspectives pour le lycée local, ainsi qu’un retard dans le développement du réseau d’approvisionnement en eau

Le rôle de la communauté dans le développement du village

Comme nous avons maintenu de bonnes relations avec des organisations extérieures, et par conséquent, permis aux gens de prendre conscience de la cause palestinienne, les difficultés auxquelles nous faisons face ont contrecarré tout autre développement.

En plus de cela, la présence des colons a eu comme conséquence une plus grande quantité d’attaques contre la terre et l’agriculture locales.

Malgré tout cela, la population de Beit Furik, dans l’ensemble, est coopérative et espère préserver ses acquis. Bien que nous rencontrions des difficultés ici et là, nous devons les traiter avec bon sens et patience, des outils qui nous ont aidés jusqu’ici à surmonter nos problèmes.

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

[

ISM et Amin Abu Warda (IMEMC) - Beit Furik - 18-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7291&type=temoignage≤sujet=Interviews

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32908

Les soldats arrêtent un Palestinien qui marchait sur sa propre terre

Un Palestinien de la région d’Hébron traversait sa terre le 11 août, lorsque 5 soldats lui ont demandé de s’arrêter.

Ils lui ont dit que ce n’était pas sa terre, toutefois, lorsqu’il a demandé à voir les documents qui prouvaient ce que prétendaient les soldats, il a été arrêté et emmené à la base militaire de Tel Rumeida. Il a été détenu pendant 15 minutes avant d’être autorisé à revenir sur sa terre.

[ndr : bon, ce n’est pas un événement bouleversant, mais ça donne une idée du quotidien banal...]

ISM - Hébron - 17-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7285&type=temoignage

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32909

La Loi de la Terre

Je ne suis pas sûre qu’il faudra encore beaucoup de temps avant que les gens comprennent toute l’absurdité de ce qui se passe.

Je veux dire, pour l’amour de Dieu, sanctionner un peuple occupé ?

Demander une fin de la "violence" à ce peuple occupé alors que les Etats-Unis filent encore 30 milliards de dollars en aide militaire à la troisième armée la plus forte au monde ?

J’ai suivi la situation de près depuis que je suis rentrée à la maison. Ces derniers mois m’ont vraiment donné le cafard, peut-être la fatigue du journaliste.

Je suis fatiguée d’avoir à expliquer "la situation chez moi" à chaque fois que quelqu’un, qui est venu ici récemment, découvre que je suis de Gaza. Cela pourrait sembler curieux pour quelqu’un qui est tellement connu sur internet.

Mais pour beaucoup de gens avec qui j’étais en contact, j’ai commencé à repartir de zéro… peu importe les cartes d’identité et le passage des frontières et une autorité sans souveraineté, non-fonctionnelle coupée en deux territoires toujours occupés séparés par des frontières et un espace aérien et l’eau qu’ils ne contrôlent pas.

Je suppose que cela est dû en partie au fait que je réalise que dans cette histoire mon existence est, en quelque sorte, en jeu.

Je dois remplacer bientôt mon "passeport" palestinien (je le mets entre guillemets parce que le "passeport" est, comme indiqué dans la première page, émis conformément à cette mascarade qu’est Oslo), mais je ne peux pas rentrer à Gaza.

Je n’ai nulle part où aller, nulle part où rentrer. Au moins pas maintenant. La permanence est passagère. Le passager est permanent.

Dernièrement, j’ai commencé à faire des choses absurdes. J’ai essayé de m’éclaircir les idées, de retrouver une certaine perspective.

L’autre jour, j’ai regardé un extrait de "L’évadé d’Alcatraz".

C’est drôle, mais cela ressemblait au paradis comparé à Gaza maintenant.

Je viens également de finir de lire "Brèves Rencontres avec Che Guevara" de Ben White, un recueil d’histoires courtes, dont un grand nombre parle d’Haïti et de l’intervention américaine.

Naturellement, j’ai pensé à notre situation. Je me suis demandée : Existe-t’il des pires fouteurs de merde qu’eux ? Pas vraiment, je suis sérieuse, Y-en-a-t’il ?

Je ne suis pas sûre qu’il faudra encore beaucoup de temps avant que les gens comprennent toute l’absurdité de ça. Je veux dire, sanctionner un peuple occupé pour l’amour de Dieu ?

Demander une fin de la "violence" à ce peuple occupé alors que les Etats-Unis filent encore 30 milliards de dollars en aide militaire à la troisième armée la plus forte au monde ?

Et là, je ne parle pas que des Etats-Unis. Je parle de nos propres gouvernements arabes qui, d’un jour à l’autre, se sont soumis aux ordres des Etats-Unis et ont gelé les versements d’argent au Hamas.

Oui, le monde, y compris le monde arabe, a été complice dans la destruction d’une société.

Et maintenant, nous avons Abbas, le taré, qui fait véritablement semblant en Cisjordanie ; soudain l’argent commence à arriver, certains prisonniers, devant être libérés de toute façon, sont libérés, laissant des milliers d’autres languir en prison ; et Abbas et ses potes deviennent les nouveaux "modérés" ;

Est-ce que cela en valait la peine ?

Il y a quelques semaines, un ami travaillant pour une organisation des droits de l’homme respectée a demandé à Saeb Erekat s’il y avait eu des discussions ou des négociations avec l’entité sioniste au sujet de la ré-ouverture du passage de Rafah.

Il a répondu, franchement et simplement : NON.

Si seulement, il avait fait autant d’efforts dans toutes ses négociations

C’est incroyable parce qu’il y a seulement quelques années, Sharon s’envolait pour Washington afin de convaincre Bush qu’Abbas n’était pas un partenaire pour la paix.

Et maintenant, il y a des appels pour des élections anticipées qui exclueront les partis qui ne "respectent pas la Loi". Mais de quelle loi parle-t’on, exactement ?

[ndr : baraka Allahou fik, ya Saïda Laïla !]

Source : http://a-mother-from-gaza.blogspot.com/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Laila al-Haddad - Gaza - 17-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7289&type=temoignage

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32910

Atira : La fermeture de la route empêche les Palestiniens de quitter leur village

Le 12 août à 8h, des militants palestiniens, israéliens et internationaux ont participé à une manifestation contre la fermeture de la seule route menant au village d’Atira.

Environ 60 personnes s’étaient rassemblées en scandant des slogans et en portant des pancartes pour protester contre l’accès limité à leur village.

La manifestation était totalement non-violente puisque le village voulait garder sa réputation de ne pas poser de problèmes.

Il y a eu une tentative de marcher sur la route au delà de la barrière, mais l’armée l’a déclarée Zone Militaire Fermée. En conséquence, le maire du village a tenté de négocier avec les soldats et les gardes-frontières sionistes pour demander une diminution des restrictions à la circulation imposées aux habitants.

Cependant, Mansour Khatib, que les habitants ont identifié comme étant le capitaine des garde-frontières sionistes, a expliqué qu’il n’avait aucune autorité pour négocier ou arriver à un compromis.

Cependant, il a accepté une rencontre pour le lendemain à 15h afin de trouver un moyen d’améliorer la situation.
Par contre, on ne savait pas exactement s’il serait personnellement présent ou si un autre membre des autorités d’occupation serait présent. Après cela, les manifestants se sont lentement dispersés et sont retournés au village.

Le maire, Issa Hamed, a renouvelé son engagement d’aborder la question sans agression ou sans violence et il a insisté sur le fait qu’il souhaitait que les jeunes et les manifestants agissent d’une manière non violente : « Si une seule personne jette une pierre, l’armée répliquera avec des balles réelles. »

Il a réitéré le besoin de maintenir des protestations pacifiques contre la fermeture et a assuré qu’il continuerait à manifester jusqu’à ce qu’une solution appropriée soit trouvée.

Contexte :

Le village d’Atira est situé à environ 6 kilomètres au sud de Ramallah, toutefois en dépit de cette distance, il faut environ 45 minutes en voiture pour s’y rendre en raison de la fermeture de nombreuses routes aux Palestiniens.

Ils doivent donc prendre une longue route sinueuse et défoncée, pleine de nids-de-poule.

Le village d’Atira est entouré par deux grandes colonies illégales : « Beit Horon » et « Giv’at Ze’ev. »

Le village n’a qu’une seule route d’entrée sur laquelle il y a un certain nombre de barrages routiers et une grande porte métallique. Cette porte est ouverte seulement trois fois par jour aux habitants afin qu’ils puissent entrer et sortir du village.

Les horaires d’ouverture sont :
7h30 à 8h le matin
14h30 à 15h l’après-midi
19h à 20h le soir.

En dehors de ces horaires, la porte est fermée et les habitants ne peuvent pas passer. Cela inclut les ambulances et tout autre véhicule.

La porte d’Atira

La route a été fermée pour la première fois en 2000, toutefois la route a été rouverte en 2002. Depuis lors, les soldats ont fixé des restrictions arbitraires à l’accès de la route, et l’ont fermée pendant de nombreux mois consécutifs.

Il y a à peu près 6 mois, la route a été ouverte complètement, ce qui a permis aux villageois d’y accéder librement mais il y a trois semaines, les soldats ont fermé la route une fois de plus, coupant économiquement et socialement le village du reste de la Cisjordanie.

Comme conséquence directe, cinq personnes sont décédées parce qu’elles n’ont pas pu être soignées à temps, les ambulances ne pouvant pas accéder au village.

Il y a seulement une semaine, un garçon du village a été atteint d’un appendicite aigüe, un état représentant potentiellement un danger pour la vie si ce n’est pas traité correctement. Il lui a fallu deux heures pour arriver à l’hôpital, un laps de temps où il aurait pu facilement mourir.

Sur les 3.000 habitants d’Atira, la majorité travaillent à Ramallah, mais en raison des fermetures de la route, ils ne peuvent pas travailler aux heures normales, s’engager dans un travail ou avoir un poste à plein temps.

Par exemple, un jeune coiffeur qui voulait ouvrir un magasin, n’a pas pu parce qu’il fallait travailler à plein temps, il devait être à Ramallah de 11 h du matin à 11h le soir.

Cela s’est avéré un impossible en raison des fermetures. Les fermetures limitent réellement la capacité économique de la population, appauvrissant ainsi une communauté qui fait déjà face à des difficultés comme conséquence de l’occupation.

20 autres familles possédant des champs dans le secteur ont eu leurs terres confisquées ou leur accès limité, leur interdisant ainsi tout moyen de survie économique.

L’école locale, le Lycée d’Atira- Beit Ur est située sur les périphéries de la ville et est séparée du village par la route 443, maintenant une route de colons.

En raison des restrictions à la circulation, même pour les enfants, les gosses de 6 ans doivent traverser une vallée rocheuse, monter des escaliers menant à la route 443, la longer et ramper dans un tunnel sous la route pour accéder à l’école située de l’autre côté.

Le maire a adressé une pétition aux autorités coloniales pour lui permettre de construire un chemin qui permettrait aux enfants de passer sans risque, mais la proposition a été rejetée parce que le chemin mènerait à la route des colons et constituerait donc une menace à la sécurité.[ndr : ça ne s’invente pas !]

Les restrictions imposées sur l’accès à la terre et sur les déplacements est un autre exemple de la punition collective ordonnée par le régime sioniste à l’encontre des Palestiniens.

La punition collective est un crime de guerre conformément à l’article 33 de la Quatrième Convention de Genève, qui a été ratifiée par le régime sioniste en 1951.

Les conditions dont souffrent les villageois en raison des accès limités, montrent clairement la stratégie ayant pour but de rendre la vie des Palestiniens qui habitent à proximité des colonies tellement difficile qu’ils sont forcés de partir.

Cela donne l’impression que les Palestiniens partent de leur propre volonté, mais en réalité, c’est la conséquence de la mise en application des restrictions et des obstacles construits par le régime sioniste.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Ramallah - 15-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7274&type=temoignage≤sujet=Checkpoints

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