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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi, 11 août 2007

samedi 11 août 2007

nombre d’entrées : 9

Envoyé le 10/08/07

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32101

Le Hamas et le Fatah accueillent favorablement la médiation du président du Yémen dans la crise politique actuelle

Le Hamas et le Fatah se sont tous deux félicités, vendredi 10/08/07, de l’initiative du président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, de jouer le rôle de médiateur dans la crise politique actuelle.

Le porte parole du Fatah, Ahmad Abed Al Rahman, a accueilli favorablement cette initiative ; il a cependant déclaré que tout dialogue avec le Hamas devait inclure l’ensemble des partis ;

Khalid Mash’al, chef du bureau politique du Hamas, a également accueilli favorablement la démarche du président du Yémen.

Selon une agence de presse Yéménite, cette initiative prend pour base les négociations entre le Fatah et le Hamas ayant conduit à l’accord du Caire de 2005, et l’accord de La Mecque de 2007, qui se sont eux-mêmes traduits par divers accords internes entre le Hamas et le Fatah sur un certain nombre de sujets, y compris la sécurité.

Bethlehem – Ma’an – 10 / 08 / 2007 - 10:30

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24640

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32102

Le ministre sioniste de la défense déclare que les réunions entre Olmert et Abbas ne conduiront pas à la paix

Le ministre de la défense du régime sioniste, Barak, a déclaré que les réunions du premier ministre Olmert avec le président Palestinien Abbas de conduiraient pas à un accord de paix final.

Parlant au quotidien Yedioth Ahronoth, Barak a déclaré « Ce qui déterminera finalement la situation est le point de savoir si Abou Mazen et Salam Fayyad sont capable de réaliser quoi que ce soit en Cisjordanie. »

Plaisanterie

Il a qualifié de « plaisanterie » (fantasy) l’idée d’un retrait sioniste de Cisjordanie dans un avenir proche.

Il a déclaré que le retrait n’était pas une option jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée aux attaques des roquettes Palestiniennes contre la zone sioniste. Ceci ne peut être résolu que par la mise en oeuvre d’un système de défense antimissile, ce qui peut prendre jusqu’à 5 ans.

[ndt : et encore, il est optimiste, Barak, parce que pour l’instant les Palestiniens n’ont que des pétards de faible portée et de faible puissance. Le jour où ils disposeront d’un arsenal plus performant, les sionistes, à leur grand regret, seront obligés de s’établir nettement plus loin...]

Barrages routiers

Barak a encore déclaré qu’il ne soutiendrait pas la suppression d’un seul des barrages routiers en Cisjordanie, bien qu’Olmert ait promis cette semaine de le faire.

Barak était premier ministre du régime sioniste de 1999 à 2001. Il a participé au sommet de Camp David avec Yasser Arafat et l’ancien président étasunien William Clinton, qui s’est terminé sans qu’un accord ait été obtenu.

Bethlehem – Ma’an – 10 / 08 / 2007 - 11:18

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24641

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32103

La Résistance revendique la responsabilité d’attaques sur des cibles sionistes

La branche militaire des Comités de la Résistance Populaire, les Brigades An Nasser Salah Addin, ont revendiqué la responsabilité d’avoir tendu un piège à un véhicule de la presse sioniste sur une route à l’est de la ville de Gaza, vendredi 10/08/07.

Les brigades ont déclaré que l’un des passagers du véhicule a été blessé.

Pendant ce temps, les Brigades Al Quds, (Jihad Islamique) et les Brigades Abou Ali Mustafa (FPLP), ont revendiqué la responsabilité du lancement de plusieurs projectiles artisanaux sur la ville sioniste de Sderot, proche de la Bande de Gaza.

Dans un communiqué parvenu à Ma’an, les deux brigades ont déclaré que « cette opération était une réponse aux crimes sionistes contre les Palestiniens », et avaient pour objectif « de montrer que leur résistance continue ».

Gaza – Ma’an – 10 / 08 / 2007 - 11:38

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24643

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32104

Le Hamas installe une « force navale » pour protéger les plages de la Bande de Gaza

Le quotidien Yedioth Ahronoth a rapporté jeudi 09/08/07 que la direction du Hamas a constitué une nouvelle unité militaire chargée de garder la côte de la Bande de Gaza. Elle attaquera tout bâtiment de guerre sioniste et empêchera les pêcheurs de collaborer avec les bateaux sionistes en leur transmettant des informations. Elle contrôlera également toute activité criminelle, comme le trafic de drogue, sur les côtes de Gaza.

Cette force embryonnaire ne possède pas de navires de guerre, mais a des mitrailleuses lourdes et des positions de mortier sur les plages. Elle sera commandée par l’un des principaux officiers du Hamas, Jamil Al Dahashan.

Un responsable du Hamas a reconnu que cette force ne serait bien entendu pas capable de se mesurer à la marine de guerre sioniste, mais qu’elle fera tout pour intervenir et empêcher les opérations navales sionistes au voisinage de la Bande de Gaza.

Depuis que le Hamas a pris le contrôle de la Bande de Gaza, les forces sionistes se sont abstenues de s’approcher des côtes de Gaza, a-t-il ajouté.

Ce responsable a encore déclaré que « les sionistes ont cessé de tirer sur les bateaux de pêche comme ils le faisaient auparavant. Je pense qu’ils savent que les combattants du Hamas et la nouvelle ’Force Navale’ ont en leur possession un peu de l’artillerie lourde des forces de sécurité, saisie lors de la prise de contrôle de la Bande de Gaza. »

Selon ce responsable, la nouvelle Force est composée de membres du Hamas et de mouvements affiliés, dont certains ont servi auparavant dans la marine de l’Autorité Palestinienne.

Gaza – Ma’an – 09 / 08 / 2007 - 15:05

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24638

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32105

Gaza, le ghetto de Varsovie de notre époque

En 1940, plusieurs mois après avoir envahi la Pologne en septembre 1939, les nazis enfermèrent environ 500.000 juifs dans le Ghetto de Varsovie qu’ils entourèrent d’un mur. Des dizaines de milliers de Juifs moururent de faim et de maladie. Près de 300.000 d’entre eux furent envoyés dans les camps de la mort, en particulier à Treblinka, à l’est de la Pologne.

De la même manière, le régime sioniste incarcère actuellement près d’un million et demi de Palestiniens impuissants dans la Bande de Gaza, dans un enfer de même nature que le Ghetto de Varsovie. Le camp de détention de Gaza n’est pas seulement équipé d’un mur, mais aussi de tout ce qu’on peut concevoir comme outils de répression, grilles électrifiées et tours de contrôle gérées par des soldats sionistes à la gâchette facile, qui commencent par tirer et vous interrogent ensuite.

De plus, des milliers de soldats sionistes encerclent hermétiquement Gaza, tirant et tuant tout Palestinien qui tente de s’échapper, c’est-à-dire d’entrer en zone sioniste pour y chercher du travail, ou même de la nourriture.

Les gamins palestiniens survivent avec du pain et du thé

Même les gosses qui jouent au football près des odieuses grilles sont systématiquement criblés de balle ou réduits en bouts de chair humaine par "l’armée la plus morale du monde".

En conséquence de ce modèle génocidaire, les Gazans meurent par milliers de malnutrition et d’anémie. Un grand nombre d’enfants survivent par une alimentation réduite et totalement inadéquate, principalement du pain et du thé.

Cette semaine, j’ai pris contact avec plusieurs familles de Gaza et je leur ai demandé de me parler des enfants. Les réponses ont été réellement épouvantables. J’ai parlé directement à une dizaine d’enfants, et j’ai été choqué de découvrir que pour sept d’entre eux, le régime de la semaine précédente avait consisté en pain, thé, et quelques tomates.

Les adultes, et surtout les parents, ne veulent pas révéler l’étendue de la tragédie à laquelle ils font face. Ils se contentent de vous dire un "al hamdulillah" (Dieu merci) bref. Mais le ton de leurs voix indique qu’ils sont dans une réelle détresse.

La Bande de Gaza, le plus grand camp de détention au monde

Le blocus de Gaza n’a pas commencé à la mi-juin, lorsque le Hamas a pris le contrôle de la petite bande en bord de mer, après avoir défait et viré les forces du Fatah, dirigées par Muhammed Dahlan et ses cohortes soutenues par les Américains, qui avaient projeté, avec les dollars et les armes US, d’assassiner la direction du Hamas et de recevoir, de l’Administration Bush et du régime sioniste, leur certificat de bonne conduite.

En réalité, Gaza est effectivement sous siège depuis 2000, lorsque la Seconde Intifada palestinienne a éclaté. Depuis lors, il a été interdit aux Gazans d’exporter leurs produits.

De plus, le régime sioniste, qui a proclamé au monde qu’il avait mis fin à son occupation de Gaza, continue à contrôler totalement le carrefour frontalier avec l’Egypte à Rafah, faisant de la Bande de Gaza le plus grand camp de détention au monde.

Pour le dire en quelques mots, on a poussé les Gazans dans une situation très similaire à celle qui prévalait dans le Ghetto de Varsovie. Ils ne sont pas autorisés à travailler (le chômage y est de plus de 70%), ils ne sont pas autorisés à voyager, ils ne sont pas autorisés à aller chercher du travail en zone sioniste, ils ne sont même pas autorisés à aller pêcher à certaines distances des côtes puisque les navires de guerre sionistes ouvrent le feu sur tout bateau de pêche qui ose s’éloigner de plus d’un mile.

Ces mesures criminelles et draconiennes sont destinées à appauvrir davantage les Gazans, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus se procurer de nourriture.

Le but sioniste déclaré derrière la famine et le supplice des gens de Gaza, c’est de les forcer à se révolter contre le gouvernement démocratiquement élu, dirigé par le mouvement Hamas, et le remplacer par un gouvernement collabo qui vendra les droits nationaux palestiniens, y compris le droit primordial au retour des réfugiés palestiniens déracinés de leurs maisons et de leurs villages par les gangs juifs en 1948, lorsque le régime sioniste s’est installé.

On estime que les deux tiers des habitants de Gaza sont des réfugiés. De là la répression et la coercition intensives dirigés contre ces gens, pour les forcer à abandonner leurs droits au retour dans leurs maisons et villages, dans ce qui se prétend maintenant « Israël ».

Il est clair comme de l’eau de roche que le régime sioniste a mis en place, lentement mais sûrement, une gestion "à la nazi" du peuple de la Bande de Gaza.

Le gouvernement d’occupation, toutefois, espère que le monde ne prendra pas des initiatives qui révèleraient le génocide rampant à Gaza. C’est pourquoi le régime sioniste y autorise des livraisons limitées de nourriture, comme la farine ou l’huile de table, pour éviter un possible tollé international.

Cependant ces livraisons sont à l’évidence très réduites et ne satisfont pas les besoins nutritionnels basiques des enfants de Gaza.

L’UNRWA semble malheureusement être de connivence avec le régime sioniste pour maintenir la tragédie de Gaza dans le plus grand silence possible.

Les officiels de cet organisme sortent bien de temps en temps quelques vains rapports, mettant en garde contre une « crise humanitaire » imminente à Gaza. L’agence des Nations Unies se garde bien de « dire ce qui est », probablement par crainte de déplaire aux Israéliens et aux Américains, qui apparemment n’ont pas envie que des mots comme « famine » et « camps de concentration », en ce qui concerne la situation à Gaza, fassent leur chemin dans les médias internationaux.

Le régime sioniste est sans aucun doute le coupable central de cette tragédie organisée par l’homme à Gaza, puisqu’il est de son ressort direct de permettre aux Gazans de recevoir de la nourriture et d’exporter leurs produits, en particulier vers la Cisjordanie. Une telle démarche, qui ne coûterait rien à l’entité sioniste, aiderait les Gazans à se procurer quelques revenus pour nourrir leurs enfants.

Toutefois, le régime sioniste, comme toujours, a apparemment choisi de rester fidèle à sa vieille tradition de dureté et de dépravation morale, semblable à la manière dont les nazis ont traité leurs victimes.

L’administration US et Abbas aussi coupables que le régime sioniste

Mais le régime sioniste n’est pas le seul coupable dans cette tragédie. Les USA sont aussi criminels, puisque l’administration Bush insiste pour que le régime sioniste maintienne la pression sur Gaza.

En réalité, les officiels américains continuent à féliciter leurs collègues sionistes pour le « succès » du blocus de Gaza. Je me demande quelle sorte de politiciens ce sont, pour se réjouir de voir des enfants crever de faim. Sont-ils des êtres humains, ou des animaux cannibales ?

Cette question devrait être posée directement à Rice, dont l’attitude envers le peuple palestinien est probablement mille fois pire que l’attitude du pire américain blanc esclavagiste contre ses grands-parents.

Il est peut-être naïf d’appeler au sens de la justice et à la moralité de Rice, puisque qu’elle bat sans aucun doute tous les records des personnages sans éthique et malfaisants.

Mais si l’administration Bush, qui est en train de réaliser un holocauste en Irak, et le régime sioniste, qui effectue un nettoyage ethnique en Palestine au nom du nationalisme juif, peuvent être "excusés" sur la base qu’on ne peut attendre que du mauvais de la part de mauvais gouvernements, le régime palestinien de Mahmoud Abbas n’a aucune excuse à s’acoquiner et à comploter avec le régime sioniste contre ce même peuple qu’il prétend servir.

Une telle conduite, y compris l’encouragement tacite et implicite donné au régime sioniste à resserrer le blocus de Gaza et à maintenir des centaines de milliers de Gazans encerclés dans la famine et le supplice, est la caractéristique des agents collabo d’une occupation étrangère.

Il est clair qu’Abbas et ses aides ont beaucoup à expliquer au peuple palestinien, comme ils ont beaucoup à expier.

S’il leur reste encore quelques notions de ce qu’est la honte.

Source : Palestine Info  Traduction : MR pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Gaza – 09-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7241&type=analyse≤sujet=Sionisme

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32106

La tactique d’Hébron

Pendant environ 25 minutes, ils se sont comportés comme les seigneurs de la terre : un homme, suivi ensuite par un gars plus jeune, est descendu de « Mitzpeh Yair », un des avant-postes illégaux dans le secteur sud de Mont Hébron, et a empêché une jeep des Nations Unies de passer.

Les directives des Nations Unies interdisent de quitter le véhicule dans de pareilles circonstances, pour éviter l’escalade des frictions. Et c’est ainsi que nous, trois membres du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - OCHA) et trois journalistes d’Haaretz, avons été contraints de les voir manifester leur « seigneurité » depuis l’intérieur du véhicule :

Le plus âgé a bloqué la voiture, au milieu de la piste, avec son corps. Par gestes, il a ordonné d’éteindre le moteur.

Comme nous n’avons pas obtempéré, il a sauté sur le capot de la jeep, puis sur le toit, puis à nouveau sur le capot, pour finalement s’adosser au pare-brise, jouer avec les essuie-glaces et les démonter.

Le conducteur a continué sur la piste à petite vitesse et l’homme s’est penché en arrière sur le pare-brise avec force, jusqu’à le briser et le chauffeur a pris des éclats dans les yeux.

Entre temps, le gars plus jeune est apparu. Il a essayé d’ouvrir les portes de la jeep, criant « Montrez-moi vos cartes d’identité » , et plaçant de grosses pierres devant les roues.

Alors que l’armée et la police arrivaient, l’homme plus âgé a hurlé au photographe de Haaretz, Alex Levac : « Repars d’où tu viens ». Lorsqu’il a réalisé que Levac était Juif et né dans le pays, il a crié : « Traître, complice des Nations Unies ».

Les deux hommes qui vivent dans un avant-poste sont nés à l’étranger. Le plus jeune, citoyen britannique, n’est pas encore titulaire du statut de nouvel immigrant.

Mais cela n’a aucune importance. Comme cela n’a pas non plus d’importance que le soldat les ait décrits comme « problématiques » et que la police ait l’habitude des actes de harcèlement dont le plus âgé est coutumier. Ni n’a d’importance le fait que les officiers de police ne croient pas son histoire absurde que nous avions été dans son oliveraie et que nous avions tenté de l’écraser.

Sa tactique, elle est bien connue à Hébron, la même qui permet de nettoyer la Vieille Ville de la plupart de ses habitants palestiniens : les Juifs harcèlent et brutalisent et puis menacent de porter plainte contre leurs victimes auprès de la police sioniste.

Du harcèlement et du sabotage de nature bien plus sérieuse que ceux auxquels nous avons été soumis sont devenus la routine pour les bergers et les fermiers palestiniens du secteur.

En conséquence, environ 850 des quelques 3.500 habitants de cette zone appelée Masafer Yatta (la périphérie de Yatta) ont quitté leurs maisons et leurs campements de tentes.

Quelquefois, ce sont leurs accès aux sources qui sont saccagés, quelquefois leurs troupeaux, d’autres fois eux-mêmes. Ils ont des piles de dossiers attestant des plaintes qu’ils ont portées. Jusqu’à ce qu’ils arrêtent de remplir des dossiers.

C’est facile de blâmer ces deux hommes, ou leurs semblables. Ils terrorisent les Palestiniens parce que les autorités sionistes les laissent faire.

A leur manière, ils font la même chose que les autorités d’occupation « légitimes » : ils poussent les Palestiniens à quitter leurs terres pour faire de la place aux Juifs. En d’autres termes, ils obéissent aux ordres.

Il y a environ 10 jours, un inspecteur de l’Administration Civile a saisi un tracteur et une citerne à eau appartenant à la Hadidyah, une communauté de fermiers et de bergers du nord de la Vallée du Jourdain, comme tactique de pression visant à les faire partir de leur campement de tentes, sous prétexte qu’il est situé dans une zone militaire fermée.

C’est une parmi les douzaines de communautés qui vivent dans la vallée depuis des décennies.

Depuis 1967, la communauté Hadidyah a été déplacée quatre fois. Utilisant toutes sortes de tactiques inventives, les autorités d’occupation ont transformé ces communautés en habitants illégaux sur leur propre terre.

Les sources et les puits dont ils se servent ont été données à la Compagnie Mekorot : l’eau des forages de la compagnie nationale est utilisée par les colons « légitimes » et Hadidyah a l’interdiction de s’en servir.

En conséquence, ils doivent aller chercher l’eau par camion depuis une source éloignée. L’armée a déclaré « zone de tirs » de grands pans de la vallée. La zone se termine aux limites de la colonie.

Les autorités israéliennes ont refusé de diviser la terre en zone pour permettre à la communauté de vivre à l’endroit que les anciens se souviennent comme étant le lieu de leur enfance. Mais la terre adjacente a été découpée en zones pour les résidences des Juifs, « citoyens israéliens ».

Maintenant, l’Administration Civile espère que la soif les chassera du morceau de terre qui leur est alloué, qui n’est plus suffisant pour l’agriculture ou le pacage.

C’est un condensé de la politique sioniste envers les Palestiniens, et les pourparlers de paix n’ont pas encore cessé.

Les habitants des avant-postes illégaux sont simplement en train de l’imiter, et d’en recevoir inspiration et protection.

Source : ISM  Traduction : MR pour ISM

ISM et Amira Hass (Article paru dans Haaretz) - Vallée du Jourdain - 09-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7240&type=temoignage≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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32107

Hébron : L’expulsion n’était qu’une mascarade !

Le propriétaire de l’un des magasins du marché en gros de la ville envahie par des familles juives a déclaré à Ynet que l’évacuation ne changera rien du tout : « Tout ce qui s’est passé n’était destiné qu’aux caméras, mais il n’y a eu aucune confrontation. L’armée et les colons ont le même objectif. »

« Les prétendues confrontations entre l’IDF et les colons n’étaient qu’une mascarade », a déclaré Ziad Sarsur à Ynet mercredi, le propriétaire de l’un des deux magasins dont s’étaient emparés des familles juives dans le marché en gros d’Hebron,

L’expulsion des deux familles et de centaines d’extrémistes a été achevée mardi matin par d’importantes forces de police et des gardes-frontières.

« Hier, les autres commerçants et moi nous avons vu l’agitation à la télévision et nous avons bien ri. Quelle pauvre mascarade ratée », a déclaré Sarsur.

« Tout le monde sait que l’armée et l’état d’Israel et tous les colons font la même chose. »

Expulsion ou Mascarade ?

« Un colon descend la rue accompagné de deux jeeps, donc comment peuvent-ils tout d’un coup s’opposer ? Les colons sont également bien plus forts et bien plus influents que l’armée et je ne doute à aucun moment qu’ils ré-envahiront nos commerces. »

En 1993, après le massacre perpétré par Baruch Goldstein sur des fidèles Musulmans dans le Tombeau des Patriarches, Sarsur et des centaines d’autres commerçants palestiniens ont été expulsés de leurs commerces et magasins sur le marché en gros.

Maintenant, en ce qui le concerne, l’expulsion des familles juives du secteur n’a aucune signification.

« Que les colons soient à l’intérieur du marché ou qu’ils en soient expulsés - je ne vois pas de différence, parce que je ne peux pas reprendre mon commerce et retourner dans mon magasin. J’ai été expulsé pendant plus de 13 ans.
Afin de pouvoir entrer dans la rue où sont situés mes magasins - pas dans les magasins eux-mêmes, mais seulement dans la rue – je dois me coordonner avec les Israéliens, et même ensuite, est-ce qu’ils me donneront une autorisation ? »

Selon Sarsur, avant que les colons envahissent le marché, il avait contacté l’armée et il leur avait demandé de prendre certaines de ses affaires, mais l’armée avait refusé.
Le lendemain de l’expulsion, Sarsur s’est souvenu comment lui et ses amis avaient été expulsés après que le massacre de 1993.

« J’ai été expulsé de mes boutiques, ce qui m’a coûté des centaines de milliers de dollars, d’où je vendais des fruits et des légumes à de nombreux magasins de Hébron », dit-il.

« Personne n’a pensé à nous offrir une alternative ou à nous dédommager. La vie de dizaines de familles dépendaient de ces commerces, et en un jour, nous nous sommes retrouvés à la rue sans aucun moyen de gagner notre vie. »

Malgré les nombreuses discussions de la Cour Suprême, l’Etat n’a pas été convaincu de laisser revenir les commerçants palestiniens dans leurs commerces et leurs maisons dans tout le secteur du marché.

Des mois après avoir été évacué de son commerce, Sarsur a versé 86.000 dinars jordaniens (environ 120.000 dollars) et il a ouvert un magasin dans l’autre marché construit par la municipalité de Hébron. Il est toujours là, en attendant le jour où il sera autorisé à retourner dans le vieux marché. »

Soldats et colons ensemble, dans la même rue

« Le plus drôle, ce sont les histoires sur les importantes forces de l’’armée et de la police arrivant pour empêcher les colons d’accéder au secteur de confrontation », dit Sarsur, en faisant référence à l’évacuation de mardi.

« Tout le monde dit que soit il était couché, soit il n’a rien vu de ce qui s’est passé. »

« Les soldats et les colons ont descendu la rue ensemble. Tout qui s’est passé a eu lieu principalement pour les caméras, mais dans la pratique, il n’y a eu aucune confrontation. L’armée et les colons ont le même objectif qui est de voler les propriétés des Palestiniens. »

Abdel Hadi Hantash du Comité de Défense de la Terre palestinienne d’Hébron dit que le problème réside dans l’identité des propriétaires légitimes des maisons.

« La vérité, c’est que toutes ces maisons et magasins sont des propriétés palestiniennes avec des documents, et donc ce qui s’est produit hier est ridicule. Deux voleurs qui se disputent une propriété . C’est un argument qui est une mascarade, et nullement une expulsion, parce que la présence des colons est illégale », dit-il.

Des sources palestiniennes ont signalé que, non loin de la scène des confrontations de mardi, il y a au moins encore 10 familles juives qui vivent dans des magasins et des maisons dont elles se sont emparées.

« Un endroit ou deux, c’est suffisant pour une mascarade. Ils n’ont pas besoin de faire ça dans 10 magasins, bien que je sache qu’il existe au moins 30 magasins et maisons dans le même cas » , dit un activiste palestinien local.

Source : http://www.ynetnews.com/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Ali Waked - Hébron - 09-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7243&type=temoignage≤sujet=Colonies

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32108

Une journée à Hébron : Les colons mettent le feu à une école, crachent sur un bébé, attaquent les passants et les militants internationaux

Hier 6 août à 12h20, les militants pour les droits de l’homme ont reçu l’appel d’un coordonnateur palestinien local les informant que des colons sionistes avaient mis le feu à une section de l’Ecole de Filles Qartaba, situé juste en face de la colonie Beit Hadassah.

Lorsque les internationaux sont arrivés, ils ont trouvé sur les lieux les habitants palestiniens ainsi qu’un policier sioniste. La porte arrière avec moustiquaire, encadrée de métal, avait été enlevée. C’est en passant par là que les colons sionistes ont réussi à entrer dans l’école sans être vus.

Les colons avaient placé le cadre métallique d’un lit sur une table et y ont mis le feu, ainsi qu’à des photos du Dôme du Rocher à Jérusalem. L’effigie en flamme était placée juste en face de la porte de métal par laquelle les enfants et les professeurs passent pour entrer dans l’école.

Le feu a brûlé environ 10 minutes avant que les voisins palestiniens n’arrivent avec des bassines d’eau et arrivent à éteindre le feu et à l’empêcher de se propager.

Les internationaux ont noté tout ce qui s’était passé et les Palestiniens leur ont dit que le fil électrique avait été coupé au dessus du feu. Il est évident que cet incendie a été initié par des colons adultes, d’une manière très méthodique et symbolique, avec les photos du Dôme du Rocher, et la manière dont ils sont entrés par effraction dans l’école. Ils ont également réussi à commettre leur méfait sans se faire remarquer par les Palestiniens, ce qu’aucun enfant colon n’arriverait à faire, ce qui nous conduit à penser que l’acte a été planifié et coordonné.

Les soldats sionistes sont arrivés plus tard sur les lieux pour enquêter et plus tard, ils ont dit que pour ce qu’ils en savaient, ce pouvait être des Palestiniens qui avait mis le feu et qu’il n’y avait pas de preuve consistante que ce soit des colons sionistes. Déclaration particulièrement fausse et choquante, car aucun musulman ne brûlerait des photos du Dôme du Rocher ou ne mettrait le feu à une école de filles. Les seuls qui avaient des raisons de provoquer l’incendier sont les colons juifs, qui ne cessent d’attaquer les écolières et leur école.

Dix minutes plus tard, la porte de l’école a été rouverte, ainsi que les fenêtres, pour chasser la fumée qui se trouvait à l’intérieur.

A part les dégâts causés par la fumée, en quantité impressionnante, l’école semble ne pas avoir subi de dommages, à part la coupure du câble électrique qui a dû être réparé.

Cracher sur un bébé

Ce même 6 août vers 14h, deux internationaux ont vu un groupe de 6 filles de colons sionistes, entre 12 et 18 ans, harcelant des résidants palestiniens qui marchaient à Tel Rumeida. Elles crachaient à la figure d’un bébé que portait un des membres de la famille, et les insultaient dans un langage tellement ordurier qu’un soldat a essayé de le faire partir du secteur. Le soldat a immédiatement été rappelé à l’ordre par son officier commandant, et les filles ont continué à marcher le long de la rue, se précipitant sur les résidants et les menaçant de les frapper.

Des colons masqués attaquent les militants des droits de l’homme

Le 6 août vers 13h, un militant international a vu près de 8 colons sionistes se couvrir le visage, à côté de la colonie Tel Rumeida. Ils sont ensuite sortis de la colonie et ont attaqué le militant qui était en surveillance au checkpoint. Ils l’ont jeté par terre et l’ont frappé à coups de pieds et de poings.

Deux soldats présents qui observaient l’attaque ont fait quelques gestes pour l’arrêter, c’est-à-dire quelques remarques et une légère intervention physique.

5 minutes après le début de l’attaque, deux autres militants sont arrivés, suivis de près par 3 soldats, et ils ont essayé de stopper l’attaque. La caméra des internationaux a été volée pendant l’attaque, et il n’y a donc aucune prise de vue de l’incident.

En dépit de cette violence gratuite et du fait que les attaquants étaient toujours en possession du matériel volé, ils ont été escortés jusqu’à la colonie, le visage toujours masqué, avant l’arrivée de la police.

Source : ISM  Traduction : MR pour ISM

ISM - Hébron - 07-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7229&type=temoignage≤sujet=Colonies

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32109

Hébron : Aide médicale refusée à un Palestinien renversé par une voiture d’un colon sioniste

Le dimanche 5 août, vers 17h30, un Palestinien qui descendait la colline en direction de la rue des Chouhada a été heurté par la voiture d’un colon sioniste.

Le Palestinien était gravement blessé mais les soldats et la police ont dit qu’il simulait. La jambe droite de son pantalon était déchirée et il semblait avoir très mal.

Les véhicules sionistes, ceux des colons, des soldats, et de la police, sont bien connus pour rouler à toute vitesse dans Tel-Rumeida bien que les rues soient étroites, courtes, et ont de nombreux virages ce qui enlève toute possibilité de visibilité.

Les véhicules palestiniens ne sont pas autorisés à circuler dans ces rues et l’ensemble du trafic routier est limité aux véhicules sionistes qui se croient tout permis dans le secteur.

Le Palestinien, qui a été renversé par le véhicule sioniste, est resté à terre, alors qu’il souffrait énormément, pendant environ quinze minutes jusqu’à ce qu’une ambulance sioniste arrive pour l’évacuer.

Il est interdit aux ambulances palestiniennes d’entrer dans Tel-Rumeida ou de circuler dans les rues.

Le Palestinien a été mis à l’arrière de l’ambulance sioniste qui, peu de temps après, pour soi-disant l’emmener à l’hôpital dans la colonie de Kiryat Arba. Le père du Palestinien blessé l’a également accompagné dans l’ambulance

Cependant, après que l’ambulance soit partie, elle a erré dans les rues pendant deux heures, en refusant d’emmener l’homme à l’hôpital.

Finalement, l’homme a été abandonné dans H1 (la zone de Hébron non interdite aux ambulances Palestiniennes) et une ambulance palestinienne a évacué l’homme vers un hôpital palestinien. On ne sais pas encore quelle est la gravité de ses blessures.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Hébron - 06-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7226&type=temoignage≤sujet=Racisme

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