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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Vendredi, 27 juillet 2007

vendredi 27 juillet 2007

nombre d’entrées : 10

Envoyé le 27/07/07

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30701

Al Masri : Nous sommes en contact avec de hauts responsables du Fatah alors que Dahlan est fini

Mouchir Al Masri , député du mouvement Hamas, a révélé que le Hamas poursuit des entretiens politiques intensifs avec de hauts responsables politiques au mouvement du Fath, pour mettre fin à la crise qui a conduit à la prise de contrôle du Hamas sur la bande de Gaza.

Al Masri, qui est secrétaire du bloc "Changement et Réforme", a affirmé que le mouvement du Hamas entretient des relations normales avec de hauts responsable du Fath et que le Hamas réaffirme à ses engagements, notamment tous ceux qui veulent servir le peuple palestinien et s’attachent à l’union et à l’entente nationale afin de réaliser les objectifs et les principes les intérêts nationaux.

Il a indiqué que si le dialogue reste au point mort avec le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en raison de son refus et de ses positions négatives, il existe en revanche des contacts avec de hauts responsables au Fath qui refusent fermement les voies politiques inaccepatbles dans lesquelles le président s’engage.

Al Masri a refusé, lors sa déclaration à l’agence de "Qods presse", de considérer la démission de Dahlan comme un signe positif qui pourra aider à l’ouverture d’une nouvelle page entre les deux mouvement Hamas et Fath, mais une marque de l’échec de Dahlan et de la fin de son rôle.

De plus il a considéré que la démission de Dahlan prouve qu’il va disparaître de la scène palestinienne, en soulignant que ce dernier est devenu inacceptable même au sein du mouvement Fatha, et que sa carte est brûlée maintenant sur les agendas américains et sionistes qui ne pourront plus compter sur lui après son échec aussi complet qu’inévitable.

Gaza - CPI - 27/07/2007 - 13:14

http://www.palestine-info.com/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7%2f78swwMEkYFxS7XdzzZR76zUpx1%2bcERrpfiJSPt80Zj4LK6tmYrdSabMXifc1%2bIAGUikGeovkRAd4KSGUQ%2fTQDpJq0BHK%2b5g15HQQhOjofo%3d

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30702

La Résistance Palestinienne bombarde la colonie de "Sdérot"

La police de l’occupation ainsi que des sources médicales ont rapporté qu’une femme colon a été blessée lors de la chute d’une roquette artisanale sur la colonie de Sdérot, située dans les territoires palestiniens occupés en 1948.

Les sources ont dit que cette femme a été blessée par les éclats d’une roquette qui a provoqué une vive panique parmi les colons, dont plusieurs ont été transportés à l’hôpital.
 
Dans le même contexte, la police sioniste a annoncé également que la chute de cette roquette artisanale, qui a été lancée par la résistance palestinienne a causé de grands dégâts dans une maison à Sdérot, déclarant que cette colonie a subi, la nuit dernière, 5 tirs roquettes et 2 d’obus de mortier. 

Nassera - CPI - 27/07/2007 - 12:34

http://www.palestine-info.com/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7Se7%2fA7zmgSIB%2fan7QkPgapvPj%2bV86mgPV7IFY6E1pZGKOmIJ0n%2fbQqdQhoGyW5dZKlvonNvkq2Smc3oprBkljd7VGl%2fGPs8E8e%2fkqTLsx7o%3d

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30703

Une délégation Espagnole se déclare impressionnée par le bon travail du Hamas à Gaza, et regrette la position des Etats Unis

Une délégation espagnole, représentant des institutions de la société civile et des organisations syndicales originaires du nord de la région Basque s’est déclarée impressionnée par les efforts du mouvement du Hamas pour assurer la sécurité dans la Bande de Gaza.

La délégation, qui a été reçue mercredi 25/07/07 par une délégation du mouvement du Hamas à Gaza, a également exprimé sa satisfaction de constater la liberté dont, grâce au Hamas, jouit chaque citoyen Palestinien dans la Bande de Gaza après que le mouvement en ait pris la responsabilité au milieu du mois de juin.

De plus, la délégation espagnole a exprimé sa désapprobation des positions des Etats Unis et de l’Union Européenne, affirmant que ces positions n’étaient pas justifiées ; en particulier, le mouvement du Hamas a emporté des élections honnêtes et démocratiques dans les territoires Palestiniens occupés, et doit donc être considéré comme le choix démocratique du peuple Palestinien.

Fawzi Barhoum, porte parole du mouvement du Hamas dans la Bande de Gaza, et Baha’a Al-Madhoun, l’un des dirigeants politiques du Hamas, qui recevaient la délégation espagnole, ont exprimé leur gratitude aux délégués espagnols pour leur soutien à la lutte pour la liberté que mène le peuple Palestinien.

En retour, les délégués se sont engagés à donner au peuple Espagnol et aux citoyens occidentaux un tableau fidèle de la réalité des souffrances du peuple Palestinien sou occupation sioniste, et à faire pression sur leur gouvernement pour qu’il adopte une attitude positive pour ce qui est des droits légaux du peuple Palestinien.

Avant de quitter la Bande de Gaza, les membres de la délégation espagnole ont remercié des dirigeants du Hamas pour leur hospitalité et exprimé leur admiration pour le respect du mouvement pour la diversité des croyances, et formulé leurs voeux les meilleurs pour le succès du Hamas.

GAZA – CPI - 26/07/2007 - 11:35

http://www.palestine-info.com/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7ZTl79T8S%2bulu1%2fEaVimaEcEFZw0yAR6SqUBsYyOGFdzLP74IdC5CpMruHiO8Uc2IJTi1TJ4LTbKuAOJ8PrjfBtGrWC%2beyo85wxAt6IVI0IU%3d

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30704

Un mari raconte le combat de sa femme au passage frontalier de Rafah

par Khalil Al Assali, correspondant du « Gulfnews.com » : http://archive.gulfnews.com/articles/07/20/10140506.html

20 juillet 2007,
Jérusalem occupée : « S’il vous plait, détruisez le Mur et laissez-moi passer pour voir mes enfants avant de mourir. Je ne le supporte plus ! » Ce sont les derniers mots de Sana’ Shanan, (une femme de 27 ans du camp de réfugiés de Jabalya) qui est coincée au point de passage frontalier de Rafah fermé depuis près de 2 mois.
Son mari Salim (35 ans) a raconté au ‘Gulf News’ qu’il lui avait téléphoné pour vérifier son état de santé et qu’il avait entendu son désespoir. Il a répété ses paroles : « Personne ne s’intéresse à la souffrance des Palestiniens… personne ne peut vivre pendant 38 jours sous un soleil brûlant »

Elle a demandé à Dieu de l’aider elle et les nombreuses autres personnes malades que la mort menace. Salim en essayant d’étouffer ses larmes, ajoute : « Sana m’a laissé moi et nos trois enfants : le plus âgé, Jamal Salim Shalhah a 4 ans, Mohammed, 3 ans et le plus jeune n’a que 6 mois et n’arrête pas de pleurer en réclamant sa mère qui n’a pas pu lui donner son amour ».

Sana’ est tombée malade, atteinte d’une cirrhose du foie (une maladie chronique due à la dégénérescence des cellules du foie) et elle était partie se faire soigner au Caire. Son traitement ayant été couronné de succès, elle était revenue à Rafah pour renter chez elle, mais au lieu de cela, elle s’est retrouvée à attendre la mort.
Elle est l’une des 28 Palestiniens qui sont morts au point de passage de Rafah depuis sa fermeture à la suite à la prise de contrôle de Gaza par le Hamas.

Depuis ce jour, le nombre de Palestiniens coincés au passage de Rafah et à l’aéroport d’Al Arish est monté à plus de 12 000.
Les Palestiniens sont en train de vivre une tragédie surtout étant donné qu’ils ont dépensé tout leur argent dans des motels et sont maintenant réduits à vivre dans les rues ou les jardins.

Ils ont vendu tous leurs biens personnels allant des montres aux vêtements. Plusieurs d’entre eux sont partis au Caire pour chercher de l’aide mais plus de 6 000 Palestiniens sont toujours coincés à Rafah.
La plupart sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. La situation a provoqué une dégradation des conditions de santé pour les personnes atteintes de maladies chroniques puisqu’ils n’ont plus ni médicaments ni argent.

Ils n’ont jusqu’à présent reçu aucune aide humanitaire à part 100 $ pour chaque famille du gouvernement démissionné du Hamas.
Les organisations humanitaires ont averti que la situation se détériorait rapidement et que si une solution n’est pas trouvée rapidement ou si les Palestiniens ne sont pas transférés dans la Bande de Gaza ou au Caire, alors le taux de mortalité va rapidement s’accroître.

Traduction : Ana Cléja

Khalil Al Assali

CCIPPP et Khalil Al Assali - jeudi 26 juillet 2007

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5315

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30705

La tentative d’hégémonie étasunienne au Moyen-Orient

Hoda Asmar, Historienne Le Devoir Édition du mardi 24 juillet 2007

Le 20 juillet, dans les colonnes du Devoir, M. Attali, consul général de l’entité sioniste à Montréal, pose la question suivante : « Quel est le point commun entre les nombreuses turbulences que traverse le Moyen-Orient actuellement, qu’il s’agisse de la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas, de la lutte pour le pouvoir du Hezbollah au Liban, de l’agitation qui secoue l’Irak ou de l’acquisition prochaine de l’arme nucléaire par une dictature radicale ? La réponse est l’Iran. » En réalité, cette réponse serait plutôt : les États-Unis. Lorsqu’on connaît les projets étasuniens de « nouveau Moyen-Orient », agiter la « menace iranienne » constitue une stratégie de diversion qui ne résiste pas à l’examen des faits.

Premièrement, l’Iran n’est pas responsable de l’attaque étasunienne en Irak. Rappelons que, après la Révolution islamique de 1979, celle-ci risquant de se répandre à l’Irak, Saddam Hussein avait lancé une guerre sanglante contre le nouveau régime iranien. La guerre Iran-Irak, qui a duré huit ans (1980-1988) et a fait environ un million de morts, a été soutenue par les puissances occidentales, États-Unis en tête, qui armaient sans vergogne le régime dictatorial d’un Saddam qu’ils anéantiront un peu plus tard... Que le régime iranien, en tant que voisin, joue un rôle dans la guerre en Irak est une évidence, mais dire que « l’agitation » (qualifier 650 000 morts irakiens « d’agitation » est quelque peu troublant) vient de l’Iran ajoute la désinformation à l’euphémisme. Rappelons encore une fois que ce sont les États-Unis de Georges Bush avec leurs alliés qui ont attaqué l’Irak sous le prétexte de la présence menaçante d’armes de destruction massive (qui n’existaient pas, faut-il également le rappeler ?).

Deuxièmement, les conflits qui secouent la Palestine actuellement sont, là encore, liés aux États-Unis (et bien évidemment à l’entité sioniste). Lors d’élections reconnues comme démocratiques par la communauté internationale en janvier 2006, le Hamas a obtenu la majorité des suffrages dans les territoires palestiniens toujours occupés par l’entité sioniste. Ouvertement, les États-Unis ont fait savoir qu’ils ne reconnaîtraient que le Fatah (le parti minoritaire) et qu’ils continueraient à le soutenir (comme ils avaient financé sa campagne électorale). Et si de nombreux Palestiniens ont voté pour le Hamas, c’est également pour exprimer leur opposition à cette ingérence impérialiste étrangère (étant donné leur histoire, les Palestiniens peuvent difficilement voter pour un parti soutenu par les étasuniens...).

En outre, le consul d’Israël accuse le Hezbollah de vouloir « prendre le contrôle du Liban ». En réalité, les élus du Hezbollah (parti politique légitime au Liban, qui participe aux élections) se sont retirés du gouvernement pour réclamer davantage de représentativité. Depuis la fin 2006, ils n’ont donc plus aucun portefeuille ministériel et ont rejoint l’opposition (composée d’une dizaine de partis) qui réclame (pacifiquement) des changements politiques. La coalition restée au pouvoir, soutenue là encore par les États-Unis et les puissances occidentales, continue donc de diriger le pays. Dans les faits, bien que le Hezbollah soit en partie financé par l’Iran, affirmer qu’il tente de « prendre le contrôle du Liban » est totalement infondé (il n’y a eu ni coup d’État ni agression interne qui puisse être attribuée au Hezbollah dans cette bataille politique).

Troisièmement, le Hezbollah. Là encore, le consul de l’entité sioniste réécrit l’histoire : « L’agression du Hezbollah contre l’entité sioniste en 2006 a provoqué un affrontement majeur. Sans l’appui logistique et idéologique de l’Iran, jamais le Hezbollah n’aurait osé cette confrontation voulue par Téhéran. » Monsieur le consul ignore-t-il que son propre premier ministre, Éhoud Olmert, a reconnu publiquement que la guerre, déclenchée par l’entité sioniste, était planifiée depuis des mois ? Devant une commission d’enquête officielle, M. Olmert a affirmé que sa décision de riposter à l’enlèvement de soldats par une vaste opération militaire a été prise dès mars 2006, quatre mois avant que n’éclate la guerre au Liban (Haaretz, 8 mars 2007). Alors que les Libanais commémoraient ce 12 juillet le premier anniversaire du début de cette attaque sioniste qui a fait plus de 1100 morts civils (dont un tiers d’enfants) côté libanais, alors que l’entité sioniste poursuit des exactions quotidiennes en Palestine et continue à construire un mur de la honte au mépris de toutes les résolutions internationales, accuser l’Iran d’être l’instigateur d’une « agression » contre l’entité sioniste est un peu fort !

Il est évident que l’Iran joue un rôle majeur dans la politique au Moyen-Orient. C’est un grand pays, une puissance régionale et, en effet, un régime contestable pour de nombreux aspects de ses politiques intérieures et extérieures. Néanmoins, les puissances qui sont responsables, dans les faits, de déstabiliser la région sont les États-Unis et l’entité sioniste (guerres contre l’Irak et l’Afghanistan, attaques militaires contre le Liban et occupation des territoires palestiniens). En outre, venant de représentants politiques sionistes dont l’État a mis en place une politique d’apartheid, qui ne se cache plus de posséder l’arme nucléaire, qui est accusé de crimes de guerre par de nombreuses enquêtes au Liban comme en Palestine et qui viole plus de 70 résolutions onusiennes, ces accusations contre « l’axe du mal iranien » font grincer des dents.

Le soutien inconditionnel des États-Unis à l’entité sioniste n’est un secret pour personne, et les visées étasuniennes au Moyen-Orient non plus. Ces discours de diabolisation de l’Iran sont particulièrement dangereux car ils préparent le terrain à une future attaque contre ce pays, attaque dont les conséquences cette fois ne seront pas régionales mais bien mondiales. Le fait que les néoconservateurs américains ne semblent pas exclure une guerre contre l’Iran, que le régime sioniste pourrait encourager, constitue la réelle menace qui pèse aujourd’hui sur le Moyen-Orient.

http://www.ledevoir.com/2007/07/24/151183.html

Opinion
Libre opinion : La tentative iranienne d’exercer une hégémonie régionale au Moyen-Orient
Marc Attali, Consul général d’Israël à Montréal
Le Devoir Édition du vendredi 20 juillet 2007
http://www.ledevoir.com/2007/07/20/150880.html

Hoda Asmar,

CCIPPP et Hoda Asmar - jeudi 26 juillet 2007

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5316

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30706

Le pouvoir d’un roi d’Angleterre

Haaretz, 18 juillet 2007
www.haaretz.co.il/hasite/spages/883032.html Version anglaise : Power like the king of England www.haaretz.com/hasen/spages/883350.html

A la fin de la semaine, 256 familles fêteront la sortie de prison de leurs chers proches et des mères éprouvent déjà un soulagement de ce que la chasse à l’homme visant leurs fils recherchés a pris fin. On éprouve aussi ce soulagement dans les villes où vivent les hommes recherchés : ceux-ci – en particulier ceux du Fatah – se sont enorgueillis de leurs armes dans le cadre des jeux internes de pouvoir. Ce n’est pas l’occupation israélienne qu’ils mettaient en danger mais leurs proches. Jusqu’à quel point ces gestes [d’« Israël »] renforceront Mahmoud Abbas, il est possible de l’évaluer non pas aux éloges adressés par George Bush à Ehoud Olmert, mais à la manière dont ils sont reçus dans la société palestinienne.

L’opération de relations publiques intensive dont ont bénéficié les « gestes » [d’« Israël »] renforce chez les Palestiniens la conscience qu’« Israël » s’offre à bon marché la capacité de poursuivre sa politique d’occupation. La terre qu’il a volé à tout Palestinien, Israël n’a pas l’intention de la rendre. Le réseau de barrages et de routes séparées qui détruit le cadre social des Palestiniens ne sera pas aboli et, au checkpoint, le soldat hargneux ne cessera pas de faire du moindre déplacement une torture. Les Palestiniens ont suffisamment d’expérience pour savoir que tous les sourires échangés par Abbas et Olmert n’arrêteront pas les bulldozers qui continuent de les emprisonner dans des enclaves coincées entre des blocs de colonies qui ne cessent d’enfler. Les déclarations de Saeb Erekat sur l’attachement à « un Etat dans les frontières de 67 » ne parviennent pas à persuader le public qu’un gouvernement OLP et Fatah parviendra à faire ce qu’il n’a pas fait depuis 1994 : combattre le projet sioniste d’occupation et de colonisation.

La notion d’ « amnistie » dont on a emballé l’accord mettant fin à la chasse aux hommes recherchés montre à quel point « Israël » est arc-bouté à sa position de pouvoir. D’après la loi, le Président a autorité pour amnistier des « criminels ». D’après la loi, un « criminel » est quelqu’un qui a été jugé et condamné. Il est vrai que, lorsque l’opinion majoritaire au sein de la Cour Suprême avait décrété que le Président d’« Israël » avait le pouvoir d’amnistier comme le roi d’Angleterre et le président des Etats-Unis, le Président Haïm Herzog avait amnistié de hauts responsables des Services de la Sécurité générale (Shabak) avant qu’ils ne soient jugés pour le meurtre des kidnappeurs de l’autobus 300. Mais ici, c’est la Sécurité générale et l’armée sur le terrain qui amnistient. La légèreté avec laquelle la notion d’ « amnistie » est passée dans les médias est encore une preuve de la carte blanche que les sionistes laissent à l’armée et à ses soldats pour agir comme procureur, juge et exécuteur des arrêts de mort. Quoi d’étonnant à ce que leur soit accordé le pouvoir d’un roi d’Angleterre, d’amnistier avant jugement ?

Pour ce qui est des prisonniers qui devraient être libérés au titre de « geste », leur sort était arrêté avant même qu’ils ne soient jugés dans ce grand show qu’on appelle le « tribunal militaire israélien ». Un show, parce que cette même structure militaire qui occupe et détruit et opprime une population civile, est aussi celle qui décrète que résister à l’occupation (y compris par des manifestations populaires ou par des jets de pierres) constitue un crime. Ses juges sont voués à la défense des intérêts de l’occupant et du colon. Ce geste de libération est par conséquent une minuscule réparation à un vice essentiel au plan légal.
Les Palestiniens ne peuvent pas oublier que des milliers d’officiers et de soldats sionistes qui ont tué des enfants et des femmes, brisé des mains et des pieds, protégé avec leurs armes le vol de terres, circulent librement. Si Olmert avait voulu sincèrement renforcer Abbas, il aurait au moins dû répondre à la demande que les représentants du Fatah n’ont cessé de répéter depuis des années : faites montre d’une certaine égalité, libérez tous ceux qui sont emprisonnés à vie pour leur activité contre l’occupation, remontant à une période antérieure à la signature de l’accord d’Oslo. Libérez ceux qui sont en prison depuis 20 ou 30 ans déjà, et ceux qui avaient alors reçu leurs ordres des plus hauts responsables parmi les « sujets modérés » d’aujourd’hui. La non libération de ces prisonniers après 1994 compte parmi les facteurs importants dans l’affaiblissement de la position de l’Autorité palestinienne et du Fatah.

Mais les « gestes » [d’« Israël »] s’inscrivent dans le cadre d’une conception sioniste seigneuriale qui consiste à jeter quelques miettes à Abbas, dans l’attente de l’obéissance et du « bon comportement » de ce féal sujet. Quand tel est le dessein, on a aussi la recette assurée pour affaiblir Abbas.
(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

Amira Hass

CCIPPP et Amira Hass - jeudi 26 juillet 2007

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5308

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30707

Abbas veut modifier la loi électorale afin d’exclure le Hamas

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré jeudi qu’il projette de modifier la loi électorale. Ce changement rendrait plus difficile la victoire du Hamas aux élections législatives.

Abbas, s’exprimant depuis son quartier général à Ramallah, a dit qu’il voulait publier un décret de remaniement de la loi électorale existante, afin que les sièges parlementaires soient seulement disputés par les listes nationales de partis. « Je veux utiliser l’article 43 de la loi fondamentale, qui me donne le pouvoir d’effectuer ces changements, pour changer la loi électorale en une liste nationale unique, à la place d’en avoir deux, une nationale et une par circonscription », a déclaré Abbas.

Sous la loi actuelle, la moitié des sièges sont répartis aux partis suivant leur score au vote national. L’autre moitié est répartie par circonscription locale. Pendant les dernières élections de janvier 2006, le mouvement Hamas l’a emporté de peu dans le vote national, mais a gagné deux fois plus de sièges que le Fatah dans les circonscriptions.

Abbas a aussi réitéré son intention de publier un décret pour tenir des élections anticipées bien qu’il refuse toujours de donner des dates pour un nouveau vote. Il a aussi déclaré que les élection présidentielles et parlementaires devraient être tenues simultanément en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Toutefois, le Hamas a maintenu le contrôle total de la bande de Gaza depuis sa prise de pouvoir dans la région le mois dernier, et ses responsables ont juré de ne faire aucun appel pour de nouvelles élections.

Les experts constitutionnels ont mis en doute la légalité du décret de Abbas. Ils maintiennent qu’il requière l’approbation du parlement pour modifier la constitution ou appeler à des élections anticipées. Le Fatah affirme que ces actions sont nécessaires puisque le parlement a cessé de fonctionner à cause de l’emprisonnement par l’entité sioniste d’environ la moitié des législateurs du Hamas et du boycott des partis rivaux.

Abbas a de nouveau déclaré qu’il refusait de négocier ou même de parler avec le Hamas. « Je ne rencontrerai plus aucun leader du Hamas tant qu’ils ne se seront pas rétractés de leur coup d’Etat qu’ils ont mis en oeuvre. Ils doivent changer ce qu’ils ont fait à Gaza et s’excuser auprès du peuple palestinien. Seulement après cela nous pourront peut-être parler. »

Abbas a aussi déclaré ses espérances de finaliser un accord de paix compréhensif avant la fin du mandat du président américain George W. Bush en janvier 2009. Abbas a rapporté que les Etats-Unis étaient « déterminés à pousser les parties vers un accord pendant le mandat en cours du président Bush. » Il ajoute qu’il a entendu cela en personne de Bush et de la Secrétaire d’Etat Condoleeza Rice. [ndr : la voix de son maître, quoi...]

PNN 27.07.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1217&Itemid=1

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30708

Le régime de Tel Aviv renforce Abbas avec un chargement d’armes

Des sources sionistes ont rapporté ce jeudi que le cabinet sioniste avait accepté le transfert d’approximativement 1’000 fusils vers la Cisjordanie. Apparemment, elles seraient destinées aux forces loyales au président Mahmoud Abbas.

Selon le journal Haaretz, les armes ont été transférées de la Jordanie ce jeudi.

Le chargement, le plus important jamais effectué, est apparemment destiné à renforcer l’autorité de Abbas en Cisjordanie. Il doit aussi aider à prévenir toute future contestation possible de son autorité par le mouvement Hamas.

PNN - 27.07.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1216&Itemid=1

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30709

Des colons agressent des enfants palestiniens

Un groupe de colons sionistes a agressé et frappé trois enfants palestiniens qui se trouvaient dans leur village natal, Al Qassira près de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie.

Les colons, sur leurs vélomoteurs, ont poursuivi les trois enfants et les ont tabassé. Deux enfants ont réussi a fuir ; le troisième a été retenu par les colons qui l’ont lié à un vélomoteur pour le ramené au village. Les trois enfants ont des blessures légères, selon les sources médicales locales.

Les familles des trois enfants ont déclaré que l’armée leur a garanti qu’il y aura une investigation à ce sujet. [ndr : surtout, qu’ils attendent bien patiemment...]

PNN - 26.07.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1213&Itemid=1

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30710

Un mort lors de l’incursion d’un village près de Bethlehem

Un Palestinien a été tué et son père enlevé jeudi à midi lorsque l’armée d’occupation est entrée dans le village de Taqua, à sud est de Bethlehem dans le sud de la Cisjordanie. Le père a été ensuite relâché.

Des sources locales ont rapporté que l’incursion sioniste a été massive.
L’armée coloniale a déclaré que ses soldats ont ouvert le feu contre des jeunes palestiniens qui se trouvaient devant le lycée au centre du village. Jihad Al Sha’er, 20 ans, a été tué après qu’il a agressé les soldats.

Un médecin palestinien qui travaille en collaboration avec le Croissant Rouge Palestinien a affirmé que l’armée ennemie a enlevé le corps du jeune homme tué. Quand le corps a ensuite été retrouvé par une ambulance, les médecins ont découvert que le corps a été battu et que le jeune est mort à cause de blessures à la tête.

Les troupes coloniales sont entrées dans la maison du jeune homme et ont enlevé son père Khalil, de 45 ans qui a été ensuite relâché.
Khalil a affirmé que les soldats ont laissé son fils mourir par hémorragie près d’une base militaire sioniste.

Le père du garçon tué a déclaré avoir été emmené au même endroit. Les soldats lui ont dit que son fils les avait agressé avec un couteau. Quand Khalil a demandé de voir le couteau les soldats ont répandu qu’il a été saisi par les investigateurs de l’armée. Jihad Al Sha’er est sorti de sa maison, selon le père, désarmé.

[ndr : lequel d’entre nous ne deviendrait pas, sur le champ, fou de rage et de haine ?]

PNN - 26.07.07

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1211&Itemid=1