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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi 21 juillet 2007

samedi 21 juillet 2007

ombre d’entrées : 8

Envoyé le 21/07/07

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30101

La situation va changer et il y aura des élections à Gaza, déclare Nabil Amr, conseiller d’Abbas.

Un conseiller du président Abbas, Nabil Amr, a déclaré vendredi 20/07/07 que « la situation dans la Bande de Gaza sera modifiée d’ici les prochaines semaines ou les prochains mois, au bénéfice de l’Autorité Palestinienne, ce qui nous permettra de préparer les élections » [ndt : le texte anglais, cruel, est ’to arrange elections’ !]

Il a fiat cette déclaration en réponse « à ceux qui doutent de la possibilité de tenir des élections dans la Bande de Gaza. »

S’afressant au quotidien basé à Londres Al Hayat, Amr a déclaré « les gens du Hamas se sont eux-mêmes exclus de l’OLP, et nous n’avons plus de relations avec eux.. Ils ont coupé tous les liens avec le Fatah ; nous ne voulons plus avoir de dialogue avec eux. »

Amr a déclaré qu’il croit encore à une possibilité de revenir à un dialogue si le Hamas apporte la preuve qu’il a la volonté de revenir à la situation antérieure dans la Bande « telle qu’elle était avant le coup d’état », et « de présenter des excuses pour ce qu’ils ont fait et d’amener devant la justice tous ceux qui sont impliqués dans le coup d’état et dans les meurtres et dans tous les autres crimes. »

Le leader en exil du Hamas, Khalid Mash’al, a déjà proposé de retourner à l’Autorité Palestinienne le contrôle de tous les départements officiels à Gaza, à l’exception de la sécurité.

Pour ce qui est des liens supposés entre le Hamas et Al Qaeda, Amr a déclaré que « tout à fait, le Hamas héberge AlQaeda dans la Bande. » et « qu’il faudrait qu’ils payent pour cela ». Cependant, Amr n’a pas apporté beaucoup de preuves à l’appui de ses allégations.

Amr a réfuté des accusations formulées par le Hamas selon lesquelles Abbas intervient délibérément pour que le terminal de Rafah reste fermé. « Il est bien normal que les sionistes ferment le passage après ce qui s’est passé à Gaza. »

Il a déclaré à Al Hayat qu’Abbas ne prend pas ses décisions seul ou entouré d’un cercle étroit de conseillers : « Il prend ses décisions à travers trois institutions, qui sont le Comité Central du Fatah, le Comité Exécutif de l’OLP, et le Comité Central de l’OLP. Après cela, une décision peut être prise. »

Bethlehem – Ma’an – 21 / 07 / 2007 - 11:59

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=24152

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30102

Le délégué général du FPLP, récemment libéré, critique l’entité sioniste, le Fatah et le Hamas, appelle à l’unité et énonce les conditions préliminaires pour des élections

Jamil Mizhir, membre du comité central du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), a déclaré samedi 21/07/07 que le FPLP se réjouit de la libération, vendredi 20/07, de 255 prisonniers Palestiniens. Au nombre des prisonniers se trouvait aussi le délégué général du FPLP, Abdoul Ar Raghim Mallouh.

Dans une déclaration reçue par Ma’an, Mallouh a souligné que l’entité sioniste dupe l’opinion publique internationale par la libération d’un très petit nombre de prisonniers, alors que 11 000 d’entre eux restent encore dans les prisons sionistes.

« Pendant ce temps », a-t-il expliqué, « l’entité sioniste continue à envahir les territoires Palestiniens, à tuer et à arrêter des militants Palestiniens, en plus de démoir leurs maisons et leurs biens. » Mallouh a souligné l’incursion sioniste toute récente dans le camp de réfugiés d’Al-’Aïn dans le district de Naplouse.

Il a appelé la politique sioniste celle de « la porte revolver ». ’Avant de libérer un certain nombre de prisonniers, les autorités d’occupation commencent par en appréhender un nombre au moins égal, sinon supérieur. »

Quant au critère utilisé par les sionistes pour déterminer quels prisonniers libérer et lesquels maintenir en détention, Mallouh a souligné que « les sionistes sont les seuls à fixer ces critères ». Il a qualifié les conditions préalables de « discriminatoires en fonction de l’affiliation politique des prisonniers », et selon que « les prisonniers ont du sang sur les mains » pour désigner ceux qui ont été impliqués dans des opérations où des sionistes ont été tués.

Au cours d’une conférence de presse à Ramallah samedi 21/07/07, Mallouh a saisi l’occasion de critiquer, non seulement le Hamas et le Fatah, qui, selon Mallouh, « ne doivent pas oublier leurs responsabilités nationales », mais aussi le FPLP lui-même.

Selon le délégué général du FPLP, « l’état de division dans l’arène politique Palestinienne ne peut jamais servir les intérêts Palestiniens. »

Mallouh a par conséquent appelé « la direction du Hamas a descendre des hauteurs de l’arbre où ils ont grimpé ». Concernant le Fatah, il a déclaré que « la direction du Fatah doit s’entraîner à son métier et prendre garde aux intérêts nationaux Palestiniens. »

Le FPLP, dont Mallouh est membre, n’est pas non plus sorti indemne des critiques de Mallouh. Celui-ci a critiqué le FPLP, et les autres partis également, pour « leur inaction en laissant le désaccord entre le Hamas et le Fatah dégénérer à ce point. »

Pour ce qui est de l’appel du Comité Central de l’OLP à de nouvelles élections, le leader du FPLP a déclaré « nous ne devrions pas nous opposer aux élections puisqu’il faudra bien qu’elles aient lieu en définitive. »

Cependant, Malluh a déclaré qu’il y a des conditions préliminaires à assurer avant les élections, qui sont les suivantes :

premièrement, le résultat des élections devra être accepté et respecté, de façon à éviter la répétition des évènements qui ont suivi les élections précédentes.

deuxièmement, les élections doivent se tenir simultanément en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza et elles doivent refléter une unité géographique et politique aussi bien que l’unité nationale.

troisièmement, il doit y avoir un accord de base minimum antre les partyis Palestiniens, afin d’éviter que les élections de deviennent un moyen de reprendre l’escalade du conflit.

Mallouh a souligné que « ce qu’a fait le Hamas dans la Bande de Gaza est condamnable et ne doit pas se répéter à l’avenir », et il a assuré que le FPLP espère « le commencement d’un dialogue sérieux, mais seulement après que le Hamas restitue le contrôle de la Bande de Gaza. »

« Je ne peux pas décider de la participation du FPLP à de futures élections car la scène politique Palestinienne offre actuellement le spectacle d’une crise très compliquée et personne ne peut se vanter d’avoir les moyens de la résoudre, » a ajouté Mallouh. Il a également affirmé que le document des prisonniers Palestiniens, mis au point par les prisonniers Palestiniens dans les prisons sionistes, « est encore réalisable s’il y a une volonté séreuse de faire revivre l’initiative nationale Palestinienne. »

Quant aux prisonniers qui sont toujours dans les prisons sionistes, Mallouh a expliqué qu’ils subissent une « double souffrance » en raison de la crise interne Palestinienne actuelle.

Gaza – Ma’an – 21 / 07 / 2007 - 12:38

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30103

La Présence Internationale Temporaire à Hébron va ouvrir de nouveaux bureaux dans la vieille ville de Hébron

La Présence Internationale Temporaire à Hébron (TIPH) va ouvrir de nouveaux bureaux au coeur de la vieille ville de Hébron au cours des prochaines semaines. Le bureau de la rue Salah Ald-Dïn, adjacent au square municipal, servira de lei où des résidents pourront se rassembler et où les gens pourront plus facilement contacter TIPH.

« Pour nous, l’accessibilité est essentielle, et un nouveau bureau dans la vieille ville fournira un point de contact au milieu même de la ville. Les gens pourront venir nous voir quand cela sera commode pour eux. En installant un point de contact, nous souhaitons monter que nous sommes attachés à notre tâche en tant qu’observateurs et envers les gens de Hébron », a déclaré Karl-Henrik Sjursen, chef de mission du TIPH à Hébron.

Le bureau assistera également les initiatives en cours de plusieurs organisations et institutions qui s’efforcent de ramener une vie normale dans cette zone.

Le TIPH est une mission d’observateurs civils dans la ville Cisjordanienne de Hébron formée de personnel venu de Norvège, d’Italie, de Suède, du Danemark, de Suisse et de Turquie.

Le TIPH a été fondé au cours des négociations de paix d’Oslo en 1993 par les gouvernements sioniste et Palestinien pour les aider dans leurs efforts de restauration de conditions normales dans la ville d’Hébron

Le TIPH signale les violations des accords régionaux en vigueur à Hébron et des lois relatives aux Droits de l’Homme aux parties sioniste et Palestinienne, à la fois au niveau local et au biveau régional.

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Hebron – Ma’an – 21 / 07 / 2007 - 12:33

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30104

Le Groupe Buraq, affilié à Al Aqsa, revendique l’attaque d’un checkpoint près de Jénine

Le Groupe Buraq, qui est une des cellules des Brigades Al Aqsa affiliées au Fatah, a revendiqué la responsabilité de l’attaque d’un checkpoint militaire à l’est de Jénine, dans la matinée de samedi.

Dans un communiqué, les Brigades ont déclaré que cette opération était « une réaction naturelle à l’agression sioniste dans les territoires occupés. »

Jénine – Ma’an – 21 / 07 / 2007 - 10:53

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30105

Sept Palestiniens blessés vendredi 20/07/07 au cours de la manifestation hebdomadaire de Bil’in contre le Mur

Les manifestants, qui étaient accompagnés par les militants pacifistes étrangers et israéliens, sont sortis dans les rues de Bil’in, portant des posters et criant des slogans, lorsqu’ils ont été attaqués par les soldats sionistes. Les soldats ont tiré sur les manifestants avec des balles acier/caoutchouc et des grenades lacrymogènes.

Les forces coloniales se sont déployés à travers différents quartiers du village et ont brutalement dispersés les manifestants.

Ramallah – Ma’an – 21 / 07 / 2007 - 10:46

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30106

Jérusalem : Encore une maison détruite mais l’ICAHD continue à reconstruire !

Certains enfants palestiniens regardaient fixement les soldats.

L’un des soldats a demandé en Hébreu : "Qu’est-ce que tu regardes ?" et il s’est approché de l’enfant. Son frère aîné a pris à sa défense et le soldat lui a dit de la fermer.

Je pense que la situation n’a pas dégénéré en raison de notre présence en tant qu’étrangers.

Mais c’était effroyable de voir des jeunes gens d’un ou deux ans de plus que moi sembler ne pas avoir du tout de cœur.

La décision a été prise. Notre équipe aura maintenant deux maisons à reconstruire.

Nous nous sommes tous réveillés ce matin avec une journée d’assemblage de briques et de ciment devant nous.
Certains d’entre nous se sont réveillés avec le bruit des moustiques dans les oreilles et d’autres avec des gouttes de rosée du matin qui leur tombait sur le nez.

Après le déjeuner, nous sommes partis au chantier et nous avons fait exactement ce que nous avions à faire : monter un mur de briques. Mais juste avant de verser le ciment, Meir a reçu un appel téléphonique et ils nous a demandé si nous voulions l’accompagner pour voir une démolition de maison à Jérusalem.

Bon nombre d’entre nous sont allés avec lui et alors que nous regardions les jeeps vertes de l’armée d’occupation quitter leur base, nous se sont rendus compte qu’elle se dirigeaient vers Anata. C’était tout à fait alarmant.

Je me trouvais dans le bus où les gens craignaient que l’équipe de démolition venait pour détruire notre maison en construction. Et, sur le chantier, la famille paniquait et plusieurs ont pleuré à la pensée qu’ils allaient encore perdre leur maison.

Les ouvriers avaient déjà abandonné le site quand nous sommes arrivés.

Meir a expliqué que notre maison n’était pas en danger de démolition mais que la maison située juste en bas de la colline était sur le point d’être démolie. Il nous a demandé de ne pas nous approcher du site de la démolition afin d’éviter d’attirer l’attention sur notre projet.

Nous sommes tous montés au dernier étage d’un grand immeuble et nous avons regardé le bulldozer avancer lentement vers la petite maison. Les soldats ont cerné la maison et ils sont même allés jusqu’à placer des soldats parmi la foule des Palestiniens et d’internationaux qui observait sur les flancs de la colline.

L’observation de la démolition m’a vraiment incité à remettre en cause ma propre opinion.

Je ne me considère pas comme un opportuniste, et je sais qu’il y a un grand nombre de sionistes qui s’opposent à ce gouvernement et à sa politique.

Je crois dans la bonté des hommes. Et ce sont des moments et des atrocités comme ceux dont j’ai été témoin aujourd’hui qui m’incitent à douter de mes propres croyances.

Nous nous tenions tous sur le balcon, certains d’entre nous filmaient, d’autres prenaient des photos et beaucoup discutaient. Mais nous avions tous le même sentiment d’incrédulité et de désespoir. Pendant un moment, j’ai pensé que beaucoup d’entre nous étions en train de perdre l’espoir.

Quand je suis enfin descendu et que je me suis approché de la maison et des soldats, j’ai continué à observer. Certains enfants palestiniens regardaient fixement les soldats.

L’un des soldats a demandé en Hébreu : "Qu’est-ce que tu regardes ?" et il s’est approché de l’enfant.

Son frère aîné a pris à sa défense et le soldat lui a dit de la fermer.

Je pense que la situation n’a pas dégénéré en raison de notre présence en tant qu’étrangers. Mais c’était effroyable de voir des jeunes gens d’un ou deux ans de plus que moi sembler ne pas avoir du tout de cœur. Je n’ai jamais été un fan de l’armée et cela m’a rappelé pourquoi.

Les soldats sont partis. Les enfants leur ont jeté des pierres et ils ont reçu en retour des boîtes métalliques de gaz lacrymogène. Nous sommes partis pour éviter de se faire prendre dans des échanges de tirs.

Jeff Halper était rentré des Etats-Unis et quand nous sommes revenus à Beit Arabiya, Salim et Meir nous ont faits un compte rendu de ce qui s’était passé. Pourquoi la maison a été démolie et les événements qui ont mené à cela.

La famille n’était même pas là et quand elle va rentrer, elle découvrira une pile de gravats.

Nous avons décidé de poursuivre notre projet en cours et de donner de l’espoir aux nouveaux affligés en reconstruisant également leur maison.

Et donc la décision a été prise que cette année, nous aurions deux maisons à construire, deux espoirs à reconstituer, et deux familles à reconstruire.

 Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM et P.R. - Jérusalem - 20-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7130&type=temoignage≤sujet=D%E9molitions%20de%20maisons

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30107

Tel Rumeida : Encore une autre visite au commissariat de police sans raison

Deux enfants de colons remontaient la rue, en dessinant à la craie sur les portes et les murs des maisons palestiniennes.

Deux membres de l’ISM étaient postés dans la rue et l’un d’entre eux a informé la police des actions des colons qui leur a répondu qu’il ne s’agissait que de jeux d’enfants.

Peu de temps après, une voiture de police est passé devant les enfants, s’est arrêtée, et les policiers leur ont parlé.

La voiture s’est alors arrêtée devant les membres de l’ISM et les a informés qu’il avait déjà conseillé aux enfants de cesser leurs dessins.

Les enfants de colons sont partis et quelques minutes de plus tard, ils sont revenus suivis de deux adolescents palestiniens qui marchaient à environ quatre mètres derrière eux.

Les membres de l’ISM ont vu l’un des adolescents palestiniens dire quelque chose à l’un des enfants de colons et plus tard les membres de la Présence Internationale Provisoire à Hébron (TIPH) qui avait parlé au second adolescent palestinien leur ont indiqué que son ami avait répondu à une remarque faite par les enfants de colons.

Juste après, les enfants sont allés à la police et ont parlé avec eux. La police a alors arrêté l’adolescent palestinien qui avait parlé aux enfants de colons à 13h35.

Cinq minutes plus tard, l’un des membres d’ISM a demandé aux policiers quel était le problème, mais ils lui ont répondu que ce n’était pas ses affaires mais que cela concernait la police. Il a refusé de donner toute autre explication et a demandé au membre de l’ISM d’attendre à l’écart de l’endroit où il détenait l’adolescent palestinien.

Vers 13h50, deux autres ISMiens se sont joints au groupe d’internationaux pour observer la situation.

À 14.05, l’adolescent palestinien a été mis dans la voiture de police et une femme de l’ISM s’est encore approchée du policier afin de lui demander pourquoi il était emmené au commissariat de police.

Il lui a répondu qu’il n’avait pas ses papiers sur lui et le policier a refusé de l’autoriser à parler à l’adolescent

L’adolescent a été alors conduit au commissariat de police où il a donné une déclaration des faits et a été libéré environ une heure plus tard.

Cela montre, encore une fois, les différentes approches utilisées par la police à Hebron, en particulier à Tel Rumeida.

Les enfants de colons peuvent jeter des pierres, intimider et terroriser les Palestiniens mais, ils ne sont jamais détenus.

Pendant ce temps, les enfants palestiniens se retrouvent au commissariat de police simplement parce qu’ils ont répondu à la provocation verbale, à l’intimidation et au harcèlement qu’ils subissent quotidiennement.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Hébron - 20-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7131&type=temoignage≤sujet=Enfants

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30108

Des fissures dans le sionisme

Un des mythes inventés par le lobby sioniste consiste à donner à accroire que les juifs, dans le monde entier, sont unanimes à soutenir l’entité sioniste, quoi qu’elle fasse.

Ce n’est pas vrai, et ça n’a jamais été vrai.

Le sionisme politique moderne, dont l’idéologie revendique un Etat juif peuplé d’une majorité juive, a été inventé par un journaliste autrichien, et il s’est démené en vain durant des décennies.

Ce n’est pas le Bon Dieu, qui a créé l’entité sioniste. C’est le colonialisme britannique, les Etats-Unis, l’Union soviétique et les sionistes.

Environ un tiers – seulement – des juifs ont choisi de vivre en zone sioniste, ce, en dépit de près d’un siècle d’efforts de propagande pour persuader les juifs d’y immigrer. Il y a eu beaucoup de contempteurs juifs du sionisme, dès ses débuts, et il y en a encore, malgré l’adoption par les sionistes contemporains de tactiques fascistes afin d’étouffer tout débat.

Joel Beinin, un juif libéral, qui s’est trouvé en butte à cette campagne visant à réduire au silence les adversaires de l’entité sioniste, a déclaré ce qui suit, dans un article récemment repris par le site ouèbe Znet :

« Des organisations prétendant représenter les juifs américains sont en train de se livrer à une campagne systématique de diffamations, de censure et de fomentation de la haine, afin de réduire au silence toute critique visant la politique de l’entité sioniste. Ils évident la tradition juive de son noyau éthique, et se comportent comme si le devoir suprême d’un juif était de défendre l’entité sioniste, qu’il ait tort ou qu’il ait raison.

« Pourquoi discréditer, diffamer et faire taire ceux qui ont des avis différents ?
Je pense que c’est parce que le lobby sioniste sait pertinemment qu’il ne saurait l’emporter en se basant uniquement sur les données de faits.
Un débat honnête ne saurait aboutir qu’à une unique conclusion : le statu quo, dans lequel l’entité sioniste affirme être seule à avoir des droits et a la ferme intention de dicter ses volontés aux Palestiniens, infiniment plus faibles, en les dépossédant de manière permanente de leur territoire, de leurs ressources et de leurs droits, ne saurait conduire à une quelconque paix durable.

« Nous avons besoin d’un débat ouvert, et de la liberté de discuter de faits dérangeants et d’explorer tout un éventail d’options politiques possibles. Ce n’est qu’alors que nous pourrons adopter une politique étrangère qui serve véritablement les intérêts américains. »

Avigail Abarbanel, une juive née en zone sioniste, qui a vécu vingt-sept ans dans ce pays avant d’en émigrer, a tenu, quant à elle, des propos encore plus tranchants :

« Les citoyens palestiniens de l’entité sioniste vivent dans un Etat policier arbitraire et brutal. Leurs déboires avec la bureaucratie israélienne sont non seulement frustrants, mais ils peuvent parfois être extrêmement dangereux.

"Les Palestiniens des territoires occupés vivent sous un régime à la Pinochet. Ils peuvent disparaître – ils disparaissent, parfois – au beau milieu de la nuit. On leur bande les yeux, on les menotte, on les tabasse, on les humilie, on les emmène vers des destinations inconnues sans leur donner la moindre information, ni à eux, ni à leur famille, on les torture physiquement et psychologiquement, et on les emprisonne sine die, souvent sans procès et sans s’enquérir de savoir s’ils ont commis le moindre délit.

"Israël n’est pas un pays sympa. C’est un puissant Etat policier, fondé sur une paranoïa pathologique recouverte d’une mince couche de vernis de civilité, astucieusement composé et entretenu à l’usage de ceux qui s’entêtent à croire à la "démocratie israélienne", qui n’est qu’un mythe."

"Ne vous gênez pas pour envoyer ce dernier paragraphe au prochain politicien que vous entendrez répéter comme un perroquet la propagande de l’Aipac [American Israel Public Affairs Committee], selon laquelle « l’entité sioniste est (entendre : serait) la seule démocratie au Moyen-Orient."

Mme Abarbanel est psychothérapeute. Son article a été publié par le site ouèbe ElectronicIntifada.net, que je vous recommande vivement, car c’est une excellente source d’informations sur le Moyen-Orient.

L’Amérique a grand besoin d’un débat franc et ouvert, basé sur des faits, exempt de noms d’oiseaux. Nos politiciens sont aussi timides que des enfants introvertis, dès lors qu’il est question d’Israël. Le lobby sioniste se vante d’avoir dézingué des candidats dès lors que ceux-ci ne suivaient pas la ligne du parti imposée par les partisans inconditionnels de l’entité sioniste.

Aux hommes politiciens qui ne sont pas totalement des poules mouillées, je file le tuyau suivant : la seule façon de traiter ce problème, c’est de faire de l’Aipac un des points du débat, dans les campagnes électorales.

A l’heure où j’écris ceci, un groupe de dirigeants sionistes est réuni, en zone sioniste, inquiets de la montée des critiques à leur encontre, motivées par le fait qu’ils étouffent dans l’œuf tout débat.

Ces gens ne sont pas invincibles. Ils ne peuvent, en réalité, réduire au silence les Américains [ndr : et les autres non plus !], dès lors que ceux-ci cesseraient d’être terrorisés à l’idée de se voir traité de tous les noms.

Enfant, j’ai appris que des bâtons et des pierres peuvent briser vos os, mais que de simples mots ne sauraient vous atteindre.

Lire "Ce que le mot " Paix " signifie, en réalité, pour les Israéliens", par Avigail Abarbanel, 07.12.2005.

Source : Antiwar  Traduction : Marcel Charbonnier

ISM et Charley Reese - Israel - 19-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7120&type=analyse≤sujet=Sionisme

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