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Chronique de l’occupation

Mardi, 10 juillet 2007

mardi 10 juillet 2007

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 09/07/07

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28901

Oum Salamouna : Défendre la terre

Le 6 juillet, à 11h du matin, 60 militants palestiniens, internationaux et israéliens se sont rassemblés sous les arbres d’Oum Salamouna au-dessus de l’endroit où le mur d’Apartheid doit être construit.

Les forces d’occupation étaient positionnées sur la colline d’en face et nous observaient alors que nous prenions plaisir à leur pourrir leur week-end.

Les Palestiniens et les internationaux se sont réunis pour prier, et ensuite, nous sommes descendus sur le terrain où ils construisent le mur en scandant des slogans.

Nous sommes arrivés à l’endroit où les soldats et la police de frontière attendaient et ils ont essayé de nous empêcher d’avancer.

Nous avons poussé vers l’avant et ils nous ont repoussés avec leurs boucliers. Nous nous sommes alors assis en scandant des slogans et en frappant dans nos mains.

Les soldats nous ont cernés et le maire de la colonie sur la colline nous observait, en souriant. L’un des hommes qui a pris la parole a déclaré que la terre sur laquelle nous nous tenions lui appartenait et que son visage était comme la pierre, tandis que le visage du maire de la colonie, un Russe, était comme la neige.

Nous nous sommes levés et la police a, à nouveau, formé une ligne, en se préparant à utiliser leurs boucliers contre nous, mais nous avons pris un autre chemin. Pendant qu’ils mangeaient la poussière que nous leur envoyons, nous avons traversé la route et avons commencé à cueillir des raisins et des amandes qui appartiennent aux Palestiniens.

Quelques temps plus tard, les soldats se sont dirigés vers nous, puis nous avons entendu des sirènes et aperçu des chiens. Les autres membres du groupe qui étaient restés sur la route nous ont dit de revenir alors que les jeeps s’approchaient.

Nous nous sommes sortis du terrain du Palestinien pour reprendre notre place sur la route et sur le site de la construction du Mur d’Apartheid alors que notre groupe bloquait une jeep sur la route. Nous avons entouré la jeep, à la consternation des soldats à l’intérieur qui tentaient de se dégager sans y parvenir.

Puis nous avons commencé à décorer la jeep avec des feuilles de vigne que nous avions récupéré. Cela n’avait pas pour but d’orner la jeep mais le but était de la couvrir de honte.

Puis d’autres soldats se sont approchés, ont cerné la jeep et nous ont repoussés. Ensuite, nous avons remonté la colline.

Personne n’a été blessé, ni arrêté et nous avons montré que les peuples de Palestine, d’israel et du monde entier ne resteraient pas sans rien faire alors que l’entité sioniste vole illégalement [ndr : c’est quoi voler légalement ?]de plus en plus de terre.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Oum Salamouna - 06-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7063&type=temoignage≤sujet=Non%20Violence

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28902

La libération de 250 prisonniers du Fatah seulement est un coup porté à l’unité nationale, disent les familles des prisonniers palestiniens

Les familles des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes ont exprimé leurs réserves sur l’initiative du Premier Ministre Olmert de libérer 250 prisonniers affiliés au Fatah. Elles ont dit qu’accepter une telle offre ne ferait que fracturer l’unité nationale palestinienne, et elles ont demandé au Président Abbas d’arriver à un accord qui concerne tous les détenus palestiniens sans exception.

Les familles des prisonniers considèrent la libération de tout détenu palestinien avec satisfaction ; cependant, elles expriment leur crainte que les 250 que le Premier Ministre Olmert a l’intention de libérer n’incluent que des prisonniers qui ont presque terminé leur peine et qui doivent de toutes façons être libérés bientôt.

Cette conduite aiderait à améliorer l’image de l’entité sioniste au niveau international, disent les familles, mais ne servirait pas le peuple palestinien, dont 12.000 sont détenus dans les geôles sionistes dans des conditions terribles. De plus, la plupart des détenus ne peuvent recevoir aucune visite de leurs familles.

Les familles des prisonniers ont tenu leur sit-in hebdomadaire devant les bureaux du Comité International de la Croix Rouge lundi. Elles sont affirmé qu’elles préfèreraient un échange global de prisonniers qui inclut toutes les affiliations et soit conduit sous conditions palestiniennes.

Le gouvernement sioniste a approuvé la libération des 250 prisonniers du Fatah lors de sa réunion de dimanche, comme "geste de bonne volonté" envers le Président palestinien Mahmoud Abbas.

Selon Ynet, le Ministre de la Justice israélien et la Police secrète de l’état (la Geheime StaatsPolizei, ou Shin Bet) établira une liste de 250 prisonniers "qui n’ont pas de sang sur les mains", ce qui veut dire des prisonniers qui n’ont pas été arrêtés pour leur implication dans des opérations ayant entraîné la mort de sionistes [ndr : alors pourquoi sont-ils en taule ? d’épouvantables stationnement interdits, sans doute ?]

Source : Maan News  Traduction : MR pour ISM

ISM et Maan News - Palestine - 09-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7065&type=communique≤sujet=Prisonniers

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28903

Renverser la démocratie

Le Hamas, qui a été plus que patient malgré des mois de provocations criminelles venant des putschistes, notamment l’assassinat de ses dirigeants, l’emprisonnement et la torture des militants de base, ne pouvait que se défendre.

Les ennemis du peuple palestinien l’ont attaqué de toutes parts : il y a d’abord, Israël qui mène son inquisition contre Azmi Bishara et ce faisant contre la résistance palestinienne face au fondement raciste de l’« Etat juif » à l’intérieur de la ligne verte ; suivent Hariri Inc et ses alliés du 14 mars s’efforçant de prouver la puissance de l’armée libanaise aux dépens des vies palestiniennes à Nahr al-Bared.

Il y a aussi le siège permanent que constitue l’occupation militaire sioniste des territoires palestiniens appuyée par son sponsor américain et enfin, en une dernière attaque, les collaborateurs palestiniens qui travaillent avec l’ennemi, c’est-à-dire la direction du Fatah cautionnée par les Etats-Unis.
En fait, la subversion de la démocratie au Moyen-Orient a été la clé de voûte de la politique étasunienne dans la région depuis que la CIA a appuyé, en 1949, le coup d’Etat contre Hosni al-Zaim renversant la démocratie en Syrie. Après cela, la liste est longue : soutien américain au Shah lors du coup d’Etat de 1953 contre le gouvernement Mossadegh, destruction de l’expérience parlementaire libérale en Jordanie par l’organisation de la révolution de Palais en 1957, appui, en 1963, au coup d’état du Baath en Irak contre le populaire Abdul-Karim Qassim, etc.
Les Etats-Unis ne se sont pas contentés de renverser des gouvernements libéraux et démocratiques dans la région. Ils ont activement appuyé, sinon préparé et cautionné, leur remplacement par des régimes dictatoriaux ; ils en ont formé et équipé les dirigeants, lesquels ont institué des régimes extrêmement répressifs et tyranniques. Il n’y a donc rien de nouveau en ce qu’ils subvertissent la démocratie palestinienne et imposent une classe de collaborateurs corrompus au peuple palestinien.
Dans ce contexte, les grosses têtes occidentales et leurs homologues palestiniens et arabes « séculiers » (comprenez pro-Américains) énoncent des fantaisies orientalistes sur le caractère « exceptionnel » de la situation palestinienne.
Ces spécialistes semblent avoir oublié l’histoire de la collaboration parmi les opprimés à travers leurs tragédies et sous domination. Cela va des Judenrats et des Kapos, au Thieu du Vietnam, en passant par l’UNITA en Angola, Buthelezi en Afrique du Sud, le RENAMO au Mozambique, les Contras au Nicaragua et l’armée sud libanaise sous Saad Haddad et Antoine Lahd.
La situation palestinienne est en fait la règle et non l’exception. La seule exception au Moyen Orient par rapport à la politique mondiale tient à l’intérêt disproportionné que manifeste l’impérialisme pour le pétrole et à l’appui international sans précédent dont bénéficie sa colonisation par les colons juifs, deux éléments intrinsèquement liés. Ce n’est pas le monde arabe qui fait exception, mais la stratégie étasunienne dans la région et le caractère anachronique de sa colonisation juive.
La réticence des experts occidentaux et de leurs serviteurs arabes à apprendre cette leçon découle de leur réticence devant toute analyse s’opposant à leur domination impérialiste.
Dans le cas de la Palestine, le soutien étasunien au Pinochet palestinien est présenté , dans la tradition de la propagande étasunienne, comme le soutien de la démocratie tandis que le fait pour le gouvernement démocratique palestinien de se défendre contre cette subversion et ce banditisme est présenté comme un coup d’Etat contre la démocratie.
Sigmund Freud appelle cela de la « projection », processus en vertu duquel notre inconscient attribue tous nos sentiments (et nos actions) sur l’autre à l’autre lui-même envers nous. Selon Freud, ce processus est inconscient. Dans le cas qui nous concerne, les putschistes palestiniens (ou Lahdistes comme on les appelle à présent dans le monde arabe) et leur sponsor américain, projettent tous leurs crimes sur le Hamas en une stratégie consciente qui fait partie intégrante de leur stratégie globale visant la destruction de la démocratie palestinienne.
Commençons par quelques précédents historiques. C’est en septembre 1948, que pour la première fois un gouvernement palestinien légitime instauré a Gaza s’est vu empêché d’étendre son autorité aux autres parties de la Palestine. A l’époque, ce fut le roi Abdullah Ier de Jordanie qui s’opposa au gouvernement général de Palestine (APG) (Hukumat ’Umum Filastin) ; celui-ci se mettait en travers de son plan visant l’annexion de la Palestine centrale à son royaume.
En fait, l’APG a été reconnu par la Ligue arabe (qui était à l’époque moins scandaleusement esclave des programmes impérialistes qu’aujourd’hui) comme le représentant légitime du peuple palestinien et l’héritier légitime du Comité supérieur arabe. Le roi jordanien prit des mesures répressives pour purger la Rive Occidentale de tous les partisans de l’APG et offrit beaucoup d’incitations à ceux qui étaient disposés à appuyer son effort d’annexion, baptisé « unification ». Une fois qu’Abdullah eut annexé le territoire « légalement et administrativement », la « communauté internationale » - c à d. le Royaume Uni et l’entité sioniste - a reconnu ce royaume élargi (Jérusalem Est en moins), tandis que la Ligue Arabe continuait à s’y opposer, poussée par l’APG.
L’APG allait bientôt disparaître de la mémoire juridique et populaire et Gaza passerait sous administration égyptienne de façon complète et totale. La Palestine centrale devint la Cisjordanie (Rive Occidentale) et on la déclara comme faisant partie de la Jordanie ; en une étape, on prétendait servir à la fois l’unité arabe et le soutien aux Palestiniens.
Le roi taxait d’opposition à l’unité arabe et à la libération de la Palestine, toute opposition à l’annexion. C’est précisément ce que les putschistes du Fatah et leur président espèrent réaliser aujourd’hui, sauf que l’unité qu’ils cherchent à obtenir est de nature idéologique entre lesdits putschistes du Fatah et leurs sponsors américains, israéliens et arabes.
Le récent putsch du Fatah se préparait depuis un certain temps. Abbas, le Pinochet palestinien, a été préparé pour son nouveau rôle depuis un an et demi au moins, voire plus longtemps si vous ajoutez la période au cours de laquelle les Etats-Unis l’ont imposé comme premier ministre contre Yasser Arafat qui ne coopérait pas suffisamment avec les plans américains et sionistes.
Dès que, par un vote populaire majoritaire, les élections démocratiques ont délogé les putschistes du Fatah et porté le Hamas au pouvoir, on a mis en route le projet de déclaration de l’état d’urgence sur la ferme recommandation des Etats Unis dont l’opposition à la démocratie dans le monde arabe a écrit les pages sanglantes de l’histoire passée et actuelle de la région.
Seul problème : l’occasion d’exécuter le plan ne se présentait pas. Ce n’est pas qu’Abbas et ses lieutenants putschistes n’aient pas essayé de la créer. Cela, ils l’ont fait en collaborant de façon ouverte et directe avec l’occupant israélien et son sponsor américain. Les manœuvres ont prévu le siège économique et l’étranglement du peuple palestinien imposés par les Etats-Unis et l’Union européenne.
L’établissement sioniste a ré-envahi la Rive Occidentale et Gaza, des dizaines de parlementaires et ministres du Hamas ont été kidnappés et les bureaux du premier ministre ont été incendiés par des bandits du Fatah, lesquels ont aussi attaqué des ministres individuellement et ont effectivement saboté le travail des ministères, tout cela avec l’aide active des services de renseignements égyptiens et jordaniens, principaux consultants et conseillers d’Abbas, sur ordre des Américains et parfois, des sionistes.
Sur le front idéologique, cet effort a été étayé par les déclarations des intellectuels palestiniens collaborateurs baptisés « laïcs » vu leur appui à Oslo ou grâce aux revenus qui leur ont été assurés par des ONG après Oslo. Leur action a été complétée par les intellectuels libanais de droite pro Hariri qui se font passer pour des « militants pro palestiniens de gauche » parce que pendant les années 70 et 80 ils ont rejoint les rangs du Fatah financé par les pays du Golfe.
Ces derniers mois, il n’y avait pas moyen de contenir la collaboration des putschistes du Fatah. On préparait ouvertement le putsch en demandant l’aide et l’entraînement étasuniens (aide fournie), l’aide des sionistes pour faciliter ces efforts (aide aussi généreusement offerte) et une couverture diplomatique arabe (toujours disponible). Ce plan dont j’ai exposé les détails dans un article en novembre dernier (voir « Pinochet en Palestine ») est maintenant mis à exécution avec une fanfare digne d’Augusto Pinochet lui-même.
Dans la tradition de tous les régimes arabes non élus qui ont aussi exécuté leurs coups d’Etat contre les forces démocratiques de leur société au cours des soixante dernières années, les putschistes du Fatah ont déclaré que leurs ennemis démocratiquement élus étaient des « putschistes » qui conduisaient le peuple palestinien vers un « sombre » abîme !
Pinochet n’était pas plus tendre pour Allende et se voyait, lui et son coup d’Etat préparé par les USA, comme opérant en fait un réalignement qui remettrait la nation chilienne sur le droit chemin de service et de collaboration avec l’empire.
Les putschistes palestiniens savent qu’ils ne resteront au pouvoir et ne continueront à recevoir leur récompense financière que s’ils continuent à servir l’occupation sioniste et son sponsor américain. Effectivement, les putschistes palestiniens ont fait mieux que les sionistes et les Etats-Unis dans les accusations qu’ils ont inventées contre le Hamas.
Des expressions telles que « les forces des ténèbres » et « l’émirat des ténèbres » ne visent pas l’Etat juif raciste qui a opprimé les Palestiniens en invoquant la théologie juive, la suprématie raciale des juifs ; elles ne se rapportent pas non plus au bombardement massif et sans discrimination des civils ni au vol de leurs biens depuis soixante ans.
Elles désignent au contraire le Hamas démocratiquement élu qui s’est défendu contre le dernier coup d’Etat que le major putschiste Mohammed Dahlan a exécuté pour le compte du Fatah et de ses sponsors sionistes et américains à Gaza. La rhétorique de Abbas, sans aucun doute dictée par Condi Rice et Ehud Olmert, a pour parallèle celle des « intellectuels » palestiniens sur la liste de paie d’Oslo et celle de ses partisans libanais (qui à leur tour sont payés par Hariri Inc et le journal Al- Nahar).
La plus grande faute qu’a commise le Hamas a été sa victoire sur les putschistes après qu’ils l’eurent acculé dans l’espoir d’égorger tous ses dirigeants à Gaza. Le Hamas, qui a été plus que patient malgré des mois de provocations criminelles (notamment l’assassinat de ses dirigeants, l’emprisonnement et la torture des militants de base pour ne nommer que les faits les plus saillants) venant des putschistes, ne pouvait que se défendre contre leur assaut final.
Comme punition, le peuple palestinien qui a élu le Hamas, continuera à être victime des horreurs que lui infligent les Américains, les sionistes, et l’Union européenne. Les Américains et les Européens antidémocrates envoient déjà une récompense financière et diplomatique aux dirigeants du coup dans la Rive Occidentale et les sionistes font de même, mais de façon plus prudente. L’aide sioniste a surtout consisté à bombarder Gaza et à monter des entretiens de « paix » avec le dirigeant du coup d’Etat à Sharm el-Sheikh en guise de récompense.
Effectivement, l’établissement sioniste, les Etats-Unis et l’Europe ont annulé toutes les mesures qu’ils avaient prises pour punir la démocratie palestinienne depuis l’élection du Hamas afin de récompenser les auteurs du coup de force anti-démocratique ?. A cet égard, l’établissement sioniste a restitué les recettes fiscales qu’il volait au peuple palestinien depuis un an et demi (environ un milliard de dollars EU).
Quant au gouvernement, né du coup de force illégal, convoqué par Abbas et le technocrate Salam Fayyad, premier ministre, il recevra, tout comme son prédécesseur chilien, toutes sortes d’aides économiques, militaires, diplomatiques et idéologiques. N’oublions pas que les économistes technocrates de « l’Ecole de Chicago », disciples de Milton Friedman , ont été ceux que l’on a chargés sous Pinochet de l’économie chilienne et qu’ils sont presque arrivés à la faire sombrer.
C’est l’exemple chilien qui a popularisé le terme « technocrate » au sein des gouvernements, terme qui est devenu courant après les années 80 et que l’on promet à présent au peuple palestinien comme sa planche de salut. Depuis le coup qu’il a mené contre la démocratie, Abbas a suspendu les articles de la loi fondamentale palestinienne qui exige que le parlement approuve ses décisions. Il a aussi ordonné la dissolution de toutes les ONG ; celles-ci doivent à présent redemander une autorisation qui sera refusée aux organisations affiliées au Hamas, les acculant ainsi à l’illégalité.
Alors que le Hamas a mis fin au pillage et au désordre perpétrés par certains de ses membres en quelques jours, les bandits du Fatah continuent à détruire à grande échelle les bâtiments affiliés au Hamas, notamment les centres de services sociaux, les écoles et les bureaux sur toute la Rive Occidentale. Entre temps, les membres du Hamas, y compris des représentants élus, ont dû se cacher craignant pour leur vie, vu que des centaines d’entre eux ont été raflés par Israël et le Fatah. On signale un grand nombre de disparitions. Et tout ceci est pleinement appuyé par la « communauté internationale » au nom du soutien à la « démocratie ».
En fait, la rhétorique d’Abbas et de sa junte du Fatah est empruntée à celle qu’utilisent les Etats-Unis dans leur « guerre contre la terreur », spécialement parce qu’elle lie le Hamas à l’Iran.
Simultanément, les actes commis par les bandits du Fatah, qui ont notamment précipité un militant du Fatah (qu’ils avaient pris pour un militant du Hamas) du haut d’un grand building sont reprochés au Hamas par le chœur séculier des intellectuels palestiniens (et des médias par satellite propriété des Saoudiens) qui appuient le coup du Fatah. Il serait peut-être possible d’expliquer le récent poème de Mahmoud Darwish soutenant le coup d’Etat et publié dans le journal saoudien Al-Hayat par le fait que le poète touche mensuellement un chèque de l’Autorité palestinienne contrôlée par le Fatah ; et il n’est pas le seul.
Le fait qu’il condamne les intellectuels séculiers qui appuient la démocratie palestinienne représente une nouvelle tentative visant à polariser la société palestinienne, non pas selon la division séculiers contre islamistes. Que ce soient les « séculiers » qui collaborent avec l’établissement sioniste théocratique pour détruire la démocratie codée en « Islamisme », voilà qui est représente comme la force de la modernité et des lumières occidentales. Ce que Darwish et ses semblables ne comprennent pas, c’est que ce sont les « forces des ténèbres » de l’islamisme en Palestine qui défendent la démocratie.
Le fait que nombre d’intellectuels séculiers partisans d’Oslo, défendent le coup d’Etat contre la démocratie palestinienne les transforme effectivement en « force la plus ténébreuse » de l’histoire palestinienne depuis des décennies.
Nous assistons à rien moins que l’effondrement total de l’exemple de résistance séculière à l’occupation sioniste. Le seul antidote à ces forces véritablement ténébreuses est le soutien et la mobilisation de la démocratie palestinienne et le démasquage des dirigeants du coup d’Etat antidémocratique ainsi que des intellectuels qui en font l’apologie pour ce qu’ils sont vraiment : des collaborateurs avec l’ennemi.

Du même auteur : Le droit d’Israël d’être raciste

Joseph Massad est professeur associé de politique arabe et d’histoire intellectuelle à l’Université de Columbia. Son dernier livre s’intitule : The Persistence of the Palestinian Question ; Essays on Zionism and the Palestinians.

4 juillet 2007 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...

Traduction de l’anglais : AMG/MCC

Info-Palestine et Joseph Massad - The Electronic Intifada – samedi 7 juillet 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2140

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28904

Bonjour de Rafah

Ici, à Gaza, tous nous écoutons la radio, toutes les heures, attentifs aux nouvelles (notre seul moyen de savoir ce qui se passe à l’extérieur) et attendant de savoir ce qu’Abu Mazen (Mahmoud Abbas), Israël et les USA sont en train de nous préparer, et où notre destin nous conduira.

28 juin 2007

C’est devenu plus qu’une prison pour les gens de Gaza. Nous ressemblons trop à des animaux dans un zoo, dans des cages avec juste assez de nourriture pour deux semaines afin de rester en vie, mais sans être ni bien ni libres, attendant que quelqu’un décide ce qu’on va faire de nous. Au moins, dans un zoo, si un animal tombe malade, il est enlevé du zoo et dirigé vers un hôpital vétérinaire. Ici, dans Gaza, Dieu vous interdit de tomber malade ou d’être blessé - les hôpitaux sont pleins et on ne se rend pas facilement en Egypte ou en Cisjordanie pour une assistance médicale. Nous sommes donc à la merci de ce petit groupe qui garde les portes du zoo, Mr Abbas, ses maîtres sionistes, et le Quartet.

Permettez-moi quelques lignes à propos de la frontière, juste pour vous donner une idée.
C’est l’une des formes les plus déshumanisantes et démoralisantes de l’injustice que les Palestiniens doivent subir. Il y a deux portes entre l’Egypte et Gaza, l’une est du côté égyptien et l’autre du côté gazan. Les gens font la queue pour rentrer à Gaza, certains arrivent à la porte avant l’aube, comme cela ils sont en tête de file. Alors, ils attendent à partir de 3h ou 4h du matin jusqu’à ce que les officiels de l’Union européenne décident d’arriver. S’ils viennent, c’est vers 9h, 9h 15, si jamais ils viennent. Quelquefois, ils ne viennent pas du tout.
La porte s’ouvre toutes les 2 ou 3 heures et celui qui peut courir va pouvoir rentrer, celui qui ne peut pas va devoir attendre. Certains sautent par-dessus la porte dans une tentative désespérée pour rentrer, mais les Egyptiens les rattrapent et les renvoient en bout de file d’attente. Les personnes âgées et celles qui sont accompagnées d’enfants attendent, puisqu’elles ne peuvent pas courir. Certaines attendent pendant des jours.
L’image qui m’a le plus frappée est cette ouverture de la porte où les gens se sont battus pour pouvoir rentrer, et je ne pouvais rien faire mais je nous sentais comme des animaux se précipitant vers leur liberté. Aucun moment n’a été plus déprimant. Une fois la porte passée, nous traversons le côté égyptien de la frontière puis, nous retrouvons le même processus avec les Palestiniens. Mais cette fois, les Egyptiens (nous expédiant sur Gaza) nous entassent comme des sardines dans des cars dont les fenêtres ne s’ouvrent pas alors qu’il fait 100% F (37% C environ - ndt) et ces cars doivent attendre que les Egyptiens ouvrent la seconde porte pour passer du côté palestinien de la frontière. Ils mettent dans les cars autant de personnes qu’ils peuvent car la frontière peut se refermer à tout moment. Des gens s’accrochaient aux fenêtres de notre car, à l’extérieur, et d’autres étaient sur le toit. Je suis restée dans le car pendant deux heures. Avant même qu’il n’ait démarré, mon chemisier était trempé de sueur.
Il y a en ce moment 5 000 personnes à attendre pour rentrer à Gaza, à la porte du côté égyptien de la frontière. Elles sont dans un no man’s land. Elles ne peuvent pas aller au-delà de la frontière, plus loin vers l’Egypte. Ce sont des Palestiniens qui n’ont pas de domicile en Egypte et certains n’ont pas d’argent pour aller à cet hôtel construit à la frontière, à Arrej. Et ils ne peuvent davantage rentrer à Gaza. Alors, ils restent là en plein soleil, tout le jour, à attendre. Et chaque jour, des gens meurent alors qu’ils attendaient, de chaleur, d’épuisement ou de désespoir face à leur sort.
Je pense que beaucoup d’entre nous avaient quelque espoir à la veille du sommet de Sharm al-Sheikh de lundi dernier - nous pensions qu’Abbas nous représenterait, nous les gens de Gaza. Nous y avons cru et nous ne pensions pas qu’il nous abandonnerait et nous couperait du reste de la Palestine, nous laisserait vivre sans notre liberté. Nous pensions aussi qu’il négocierait au moins les fermetures de frontière, ou le déblocage de 40 millions de dollars sur l’aide de l’Union européenne attendue et déjà prête (86% des Gazans vivent maintenant sous le seuil de pauvreté, en mars ils étaient 80%). Mais à notre grande déception, Abbas n’a pas abordé les sanctions économiques sur Gaza, ni l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie, il ne nous a pas représentés non plus, ni les besoins qui sont les nôtres. Haniyeh, qui représente Gaza et ses besoins était « prêt à engager immédiatement le dialogue », il n’a pas reçu de réponse positive. Pour nous punir encore plus, Israël a lâché les revenus fiscaux qu’il retenait depuis 18 mois mais pour le gouvernement d’Abu Mazen, Gaza ne recevra rien. En attendant, l’entité sioniste tire ses missiles sur Khan Younis et Sufa, et tue 13 Palestiniens et en blesse 40.
Le sommet a été présenté comme voulant soutenir Abbas et isoler le Hamas, et c’est exactement ce qui s’est passé. Mais ce que le monde n’arrive pas à réaliser, c’est que ce n’est pas le Hamas qui se retrouve isolé, ce sont 1,4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui, comme les autres hommes, femmes et enfants du reste du monde, veulent vivre libres et qui, comme chacun dans le monde, portent des espoirs et des rêves pour eux et les leurs. Je vais terminer avec ceci :
Une femme dont le fils de 12 ans a été tué hier à Khan Younis (il n’était pas un militant du Hamas) était interrogée à la radio et l’animateur lui a demandé ce qui était arrivé. Elle a répondu ceci :
« Où êtes-vous Abu Mazen ? Venez voir mon fils, il est mort, où êtes-vous ? Où êtes-vous, vous nous avez oubliés ? Et vous laissez Israël nous massacrer ? Venez Abu Mazen, venez repousser les chars et arrêter les missiles. Venez, mais nous nous ne bougerons pas, nous restons encore et nous ne bougerons pas, et nous ne quitterons pas nos maisons comme Israël l’a programmé. Nous restons encore, et que Dieu soit loué, Dieu soit loué, nous restons toujours. »
Et nous attendons de savoir ce qui est décidé pour nous.

Yassmin Moor est Palestinienne et Américaine, elle écrit depuis Rafah dans la Bande de Gaza. Elle travaille actuellement à la réalisation d’un projet de jardinerie avec une organisation dont elle est co-fondatrice, Save Gaza. Yassmin peut être jointe à l’adresse : yasminemoor A T gmail D O T com.

Gaza, Palestine occupée, The Electronic Intifada - 4 juillet 2007 - traduction : JPP
A propos de Rafah :
 Cauchemar au poste frontière de Rafah
 Échoués face à la frontière à Rafah

Info-Palestine et Yasmin Moor - The Electronic Intifada – lundi 9 juillet 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2146

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28905

Le gouvernement Néerlandais met en demeure une Compagnie de cesser de travailler à la construction du Mur illégal

Maxime Verhagen, ministre néerlandais des Affaires Etrangères, a récemment mis en demeure une compagnie néerlandaise de cesser toute implication dans la construction du Mur illégal sioniste qui est en trian de confisquer des centaines de milliers d’hectares de terres appartenant à des Palestiniens pour permettre sa construction.

Dans un communiqué transmis à la presse, le ministre des Affaires Etrangères ont précisé qu’il s’attend à ce que « Riwal (c’est le bom de cette compagnie) cesse de fournir des grues pour la construction du mur », ajoutant « j’espère que la dernire fois que nous en entendrons parler. »

Le Cour Internationale de Justice a déclaré le Mur illégal en 2004 et a appelé l’administration sioniste à démanteler cette structure illégale et à verser des dédommagements à tous ceux qui ont été affectés par sa construction.

John Smith - IMEMC – Lundi 9 juillet 2007 – 15 : 42

http://www.imemc.org/article/49385

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28906

Des colons attaquent des fermiers Palestiniens près de Hébron

Lundi 09/07/07, un groupe de colons venant de l’implantation de « Hafat Ya’er », située à proximité du village de Yatta au sud de Hébron, a attaqué et endommagé des maisons Palestiniennes.

De témoins à Yatta, pour la plupart des fermiers qui y habitent, ont déclaré que les colons sont venus avec des fusils et des gourdins et ont endommagé un certain nombre de maisons dans le village. Il n’y a pas eu de blessés. Les témoins ont ajouté que, pendnat cette attaque, les colons ont chanté des chants racistes appelant à la mise à mort des Palestiniens et au vol de leurs terres.

Au même moment, dans la vieille ville de Héb, un groupe de colons illégaux d’extrême droite ont attaqué des maisons et des boutiques Palestiniennes. Ils ont essayé de déraciner des oliviers appartenant à des habitants Palestiniens dans la région.

La police et l’armée sioniste ont fait en sorte de contenir les colons et les ont empêchés de poursuivre leur attaque, mais en même temps les soldats ont obligé les propriétaires Palestiniens des boutiques attaquées à les fermer et à quitter la zone.

Ghassan Bannoura - IMEMC et correspondants – Lundi 09 juillet 2007, 13 : 27

http://www.imemc.org/article/49382

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28907

L’armée coloniale assassine un responsable de la Résistance à Jénine

Les sources médicales et de sécurité Palestiniennes à Jénine ont annoncé samedi 07/07/07 que des éléments camouflés des forces coloniales avaient assassiné leun responsables des brigades AlQuds, la branche armée du Jihad Islamique, après lui avoir tendu une embuscade dans la ville de Qabatia, près de Jénine.

Le combattant abattu a été identifié comme Mahmoud Najeeb Nazzal, 24 ans, un des principaux dirigeants des brigades Al Quds.

Les sources locales ont rapporté que l’assassinat a été exécuté samedi soir après minuit lorsque des élément camouflés des forces d’occupation lui ont tendu une embuscade près de Jannat Park, sur la route de Naplouse à Jénine.

Plusieurs Palestiniens ont été kidnappés par l’armée, dont certains sont membres des brigades AlAqsa, la branche armée du mouvement du Fatah.
Les sionistes camouflés conduisaient une voiture avec des plaques Palestiniennes lorsqu’ils se sont infiltrés dans la zone pour assassiner Nazzal.
Des témoins ont raconté que les soldats ont continué à tirer sur la voiture de Nazzal alors qu’il avait été directement touché par les premières rafales.

Les sources médicales à Jénine ont rapporté que Nazzal, atteint par plusieurs rafales, avait perdu tout son sang parce que les soldats ont empêché une ambulance de lui porter secours pendant une heure.

Cependant, le Jihad Islamique a pubkié un communiqué de presse déclarant que l’assassinat de Nazzal, et d’autres combattants des brigades qui se trouvaient avec lui, serait énergiquement vengé.

Nazzal était « recherché » par les sionistes depuis un an environ ; et avait survécu à de nombreuses tentatives d’assassinat.
Après l’assassinat, au moins 20 véhicules militaires ont envahi la régions et mené des fouilles dans les maisons.

IMEMC – Lundi 09 juillet 2007 – 01 : 59

http://www.imemc.org/article/49373

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28908

Des soldats kidnappent deux habitants à Hébron

Les sources de sécurité Palestiniennes ont déclaré que les soldats de l’occupation avaient kidnappé deux habitants de la ville de Hébron, et envahi le village voisin de Doura, aux premières heures de dimanche matin 08/07/07.

Les sources ont déclaré que les soldats ont fait irruption dans plusieurs maisons de la région d’Al Hawouz, et kidnappé deux habitants de Hébron, identifiés comme Mohammad Abu Aisha, 22 ans, et Mowaffaq Abu Aisha, 24 ans. Tous deux ont été emmenés vers une destination inconnue.

Les troupes coloniales ont aussi envahi le village voisin de Doura et fouillé un certain nombre de maisons, et les sources locales ont rapporté que la maison d’un officier des Renseignements Palestiniens avait été assaillie. Il n’y a pas eu d’arrestations.

Saed Shiokhy - IMEMC et correspondants – Lundi 09 juillet 2007, 00 : 23
http://www.imemc.org/article/49371

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