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Chronique de l’occupation

Jeudi, 5 juillet 2007

jeudi 5 juillet 2007

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 04/07/07

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28401

Gaza : libération du journaliste de la BBC Alan Johnston enlevé en mars

Le journaliste britannique de la BBC, Alan Johnston, qui avait été enlevé le 12 mars à Gaza, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi après avoir passé près de quatre mois en captivité.

Il a quitté mercredi la bande de Gaza pour se rendre à Jérusalem. Le journaliste britannique a été escorté par des officiers sionistes du côté sioniste de la frontière avec la bande de Gaza. Il doit ensuite se rendre au Consulat britannique à Jérusalem puis embarquer à Tel Aviv pour Londres.

La libération de Johnston, qui détient le "record" de la plus longue détention à Gaza pour un étranger avec 113 jours de captivité, a été annoncée dans un communiqué du Hamas qui contrôle ce territoire.

"Sans les pressions vraiment fortes du Hamas (...) je serai encore dans cette pièce pour longtemps", a déclaré Johnston lors d’une conférence de presse à Gaza, en compagnie du Premier ministre limogé du Hamas, Ismaïl Haniyeh, durant laquelle il a évoqué sa détention dans une "pièce sombre".

Ces pressions exercées par le Hamas, qui détient le pouvoir à Gaza depuis le 15 juin, ont visiblement réussi là où l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas avait échoué durant les mois précédant le coup de force du Hamas. "Je ne savais pas comment tout cela allait se terminer. La tension psychologique est énorme", a ajouté Johnston, le visage pâle et les traits tirés, visiblement amaigri, vêtu d’une chemise bleu, d’un blazer foncé et d’un jean.

Il a exprimé son "immense soulagement" pour avoir été libéré et a indiqué qu’il avait été en mesure d’écouter les programmes de la BBC après deux semaines de ses quatre mois de captivité.

M. Haniyeh lui a remis deux cadeaux avant de mettre un terme à la conférence de presse qui s’est tenue dans ses bureaux à Gaza : un drapeau palestinien dont il a enveloppé le journaliste et une boite sur laquelle était gravée la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-est.

Johnston a cependant enlevé rapidement le drapeau. "Le gouvernement palestinien dans la bande de Gaza est sérieux dans sa volonté d’imposer la sécurité et assurer la stabilité à l’intérieur de ce territoire. Nous voulons la sécurité également en Cisjordanie et à Jérusalem", a assuré M. Haniyeh.

Lors de cette conférence de presse, M. Haniyeh a espéré mercredi qu’un accord permettrait de mettre un terme à la détention du soldat sioniste Gilad Shalit détenu dans Gaza depuis le 25 juin. "Nous espérons que la captivité de Shalit prendra fin avec un bon accord qui permettra la libération de nos détenus" en zone sioniste, a-t-il affirmé. "Nous sommes très heureux qu’Alan soit libre (...) Nous avons fait un gros effort ces derniers mois pour le faire libérer. Il est un ami du peuple palestinien. Il est contre l’occupation", a ajouté M. Haniyeh.

Johnston, détenteur de plusieurs prix récompensant son travail journalistique et qui était venu d’Ecosse pour s’installer il y a environ trois ans à Gaza, a tout particulièrement remercié M. Haniyeh et le Hamas "pour avoir oeuvré à ma libération dès le début". Il a affirmé qu’il n’avait pas été torturé, avoir été détenu dans "des endroits sombres" et avoir été nourri succinctement, notamment de pain.

Gazi Hamad, le porte-parole de M. Haniyeh, a affirmé à des journalistes que "le gouvernement du Hamas avait fait une offre importante pour assurer la libération d’Alan et tourner la page de cet enlèvement".

Le directeur de la BBC à Gaza, Sayed Abou Samallah, a indiqué à l’AFP que Johnston se rendra à Jérusalem par le barrage d’Erez, qui relie la zone sioniste à la bande de Gaza, immédiatement après la conférence de presse, puis devrait prendre le premier avion pour Londres dans le courant de la journée.

Correspondant de la BBC à Gaza depuis avril 2004, Alan Johnston, 45 ans, avait été enlevé le 12 mars à Gaza par des hommes armés alors qu’il rentrait à son domicile en voiture. L’Armée de l’islam, qui le détenait, est considéré comme un groupe extrémiste palestinien (*). Ses membres avaient menacé de le tuer à moins que la Grande-Bretagne et la Jordanie ne libèrent des prisonniers musulmans, y compris des membres d’Al-Qaïda.

Des responsables du Hamas ont affirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que dans le cadre de cette offre, les ravisseurs de Johnston ne seraient pas traduits en justice par le mouvement islamiste. Le 24 juin, Johnston était apparu sur un enregistrement vidéo, affirmant qu’il était vêtu d’une ceinture d’explosifs que ses ravisseurs actionneraient en cas de tentative de le faire libérer par la force.

Au moment de son enlèvement, Johnston était le seul journaliste occidental basé de manière permanente dans la bande de Gaza.

(*) "Le clan des Doghmush" (note ISM).

Source : Palestine Info

ISM et AFP - Gaza - 04-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7041&type=analyse

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28402

Sondage : La popularité d’Abbas est à 13%

Un sondage électronique a montré la chute de la popularité du président Abbas suite à ses dernières décisions et à sa méthode de direction, avec une projection d’intention de votes ne dépassant pas 13%.

Le sondage fait par le journal "Al-Qods", proche du mouvement Fatah et du président, a déclaré qu’en cas d’élections anticipées libres, le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas obtiendrait seulement 13.47% des voix et le premier ministre du gouvernement palestinien d’unité nationale, Ismaïl Haniyeh, 51.47%.

Le sondage a affirmé la chute de la popularité du gouvernement d’urgence de Salam Fayyad nommé dernièrement par le président Abbas, en montrant que Salam Fayyad n’obtiendrait pas plus de 4.93% seulement.

Le leader au mouvement du Fatah Marwan El-Barghouthi se place en troisième position avec 12.16%, alors que le secrétaire général de l’initiative nationale Moustafa Al-Barghouthi est arrivé au quatrième rang avec 5.93%.

Source : Palestine Info

ISM et Al-Qods - Palestine - 04-07-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7042&type=communique

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28403

Abbas exerce un chantage aux salaires sur les employés du secteur public dans Gaza

L’ancien premier ministre palestinien récemment limogé a demandé que des protestations soient organisées contre le nouveau gouvernement d’exception après que celui-ci ait refusé de verser leurs salaires à 23 000 employés palestiniens dans la bande de Gaza.

« Maintenez votre campagne de protestation jusqu’à ce que cette injustice soit corrigée, » a déclaré Ismail Haniya aux employés du secteur public face à son bureau ce mardi.
Le gouvernement de Haniya a été dissous par Mahmoud Abbas, le président palestinien, après que Hamas ait pris le contrôle complet de Gaza.
La nouvelle administration située en Cisjordanie a indiqué qu’elle projetait de payer aux employés de l’autorité palestinienne leur premier salaires complet depuis 17 mois - mais en excluant jusqu’à 23 000 employés travaillant pour l’administration sous contrôle du mouvement Hamas.
Salam Fayyad, le premier ministre du gouvernement d’exception, pourra verser des pleins salaires après que les Etats-Unis et d’autres nations aient stoppé leur embargo économique qui paralysait l’autorité palestinienne.
Recettes fiscales et chantage financier
L’entité sioniste a également concédé certaines des recettes fiscales qu’il collecte au nom des Palestiniens et qui étaient restées bloquées après que le Hamas ait gagné les élections en janvier 2006 et ait mis en place le gouvernement.
Le blocus économique continue d’être appliquées contre l’administration du Hamas dans Gaza et Haniya a refusé d’avaliser l’ordre d’Abbas congédiant son gouvernement.
Presque 140 000 employés de l’autorité palestinienne recevront leurs salaires mercredi, y compris des dizaines de milliers d’employés dans Gaza, selon les diplomates occidentaux.
Fayyad s’est engagé à payer les fonctionnaires qui reviendront au travail dans Gaza tant qu’ils suivront les instructions du gouvernement d’urgence et non pas celles du Hamas.
Un conseiller d’Haniya a déclaré que cela signifiait que jusqu’à 23 000 employés engagés après des élections parlementaires gagnées par le Hamas en janvier 2006 ne seront donc pas rétribués.
Haniya a estimé que la décision d’exclure ces employés va à l’encontre « des droits minimum des citoyens palestiniens » et va accroitre le ressentiment entre Gaza, sous direction du Hamas, et la Cisjordanie, dominée par le Fatah d’Abbas.

3 juillet 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-palestine.net]

Info-Palestine et al Jazeera.net – mardi 3 juillet 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2098

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28404

Palestine : « La solution est dans l’engagement d’un dialogue sans conditions »

Porte-parole du Hamas et membre du Conseil législatif palestinien, Mouchir Al-Masri explique pourquoi son mouvement a décidé de prendre par la force le contrôle de la bande de Gaza et évoque les perspectives de règlement de la crise avec le Fatah du président Mahmoud Abbas.

Al-Ahram Hebdo : Pourquoi le Hamas a pris la décision de combattre les forces du Fatah jusqu’à la prise de contrôle de la bande de Gaza par les armes ?

Mouchir Al-Masri : Notre décision de prendre le contrôle de la bande de Gaza a été prise en raison de l’état de chaos sécuritaire créé et programmé par un courant au sein du Fatah, en vue de montrer que le gouvernement du Hamas a échoué à apporter la sécurité aux Palestiniens.
Ce courant a concocté ce complot en coordination avec l’établissement sioniste, après l’échec du blocus économique et financier imposé par l’Etat hébreu aux Palestiniens depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas en mars 2006.
Cette équipe du Fatah ne voulait pas la réussite du gouvernement d’union entre le Hamas et le Fatah. Elle a donc mené une campagne d’arrestations, d’enlèvements et de tortures des membres du Hamas. Nous sommes arrivés à une impasse et il fallait mettre un terme à cette situation intenable. D’où notre décision de prendre par la force le contrôle de la bande de Gaza, qui bénéficie aujourd’hui de la sécurité dont rêvaient les Palestiniens.
Al-Ahram Hebdo : De qui parlez-vous au juste au sein des services de sécurité palestiniens ? S’agit-il de Mohamad Dahlan, l’homme fort du Fatah dans la bande de Gaza ?
Mouchir Al-Masri : Oui, il s’agit de Dahlan et de son équipe qui ont dominé les appareils de sécurité et qui voulaient perpétuer cette domination. Ces appareils sont gangrenés par la corruption, du trafic de la drogue jusqu’aux assassinats des membres du Hamas. Tous les ministres palestiniens de l’Intérieur ont reconnu cette réalité, y compris celui appartenant au Fatah, Nasr Youssef, qui a révélé l’existence de milices au sein des appareils de sécurité.
Notre combat n’est donc pas avec le Fatah dans son ensemble mais avec cette équipe influente au sein de ce mouvement qui a dominé les appareils de sécurité. Nous avons chassé de la bande de Gaza des dizaines, voire des centaines de personnes qui étaient compromises avec ce courant qui a déformé le visage du Fatah et accaparé son pouvoir de décision. Et, croyez-moi, les vrais et sincères membres du Fatah se sont réjouis de ce qui est arrivé à ce courant.
Al-Ahram Hebdo : Vous avez dit à d’autres occasions que ce courant au sein du Fatah, qui selon vous porte la responsabilité de ce qui s’est passé à Gaza, était également responsable de l’échec des diverses tentatives de dialogue entre le Hamas et le Fatah. Comment ?
Mouchir Al-Masri : Ce courant, qui contrôlait les appareils de sécurité, utilisait ce levier pour mettre en échec tout accord politique conclu par le Fatah et le Hamas. Sa tactique consistait à créer un état de désordre et de chaos sécuritaire sur le terrain, une tension entre le Fatah et le Hamas (enlèvements, tirs sur les convois des ministres, chute de roquettes sur la résidence du premier ministre) qui se solderaient par des suspicions réciproques et l’échec dans l’application des accords politiques.
Al-Ahram Hebdo : Mais le Hamas n’est-il pas, lui aussi, responsable de ce chaos : n’a-t-il pas créé la « Force exécutive » dans la bande de Gaza pour contrer les forces de sécurité appartenant au Fatah, dans une lutte de pouvoir évidente avec le président Mahmoud Abbas, dont il ne partage pas l’idéologie politique ?
Mouchir Al-Masri : Quand le Hamas a formé son gouvernement en mars 2006, les appareils de sécurité palestiniens comptaient 80 000 membres, dont 35 % appartenant au Fatah. Les « barons » des appareils de sécurité, responsables de la crise actuelle, refusaient d’appliquer les ordres du ministre de l’Intérieur de l’époque, issu du Hamas, Saïd Siyam.
Ce refus a créé une tension entre le Hamas et le Fatah. Nous nous sommes alors mis d’accord avec le président Abbas sur la création de la « Force exécutive ». Abou-Mazen a créé par décret cette force qui devait être composée par toutes les factions palestiniennes, dont le Hamas.
Al-Ahram Hebdo : Mais cette force est dominée par le Hamas ...
Mouchir Al-Masri : Parce ce que le Hamas a le plus de combattants et les mieux entraînés.
Al-Ahram Hebdo : Cet état a cependant créé une sorte de déséquilibre avec les autres appareils de sécurité et soulevé des soupçons sur la volonté du Hamas de dominer par la force ...
Mouchir Al-Masri : Dès la formation de la « Force exécutive », les barons des appareils de sécurité appartenant au Fatah sont entrés en lutte armée contre elle pour l’empêcher de remplir sa mission de ramener la paix et la stabilité dans la bande de Gaza, et pour maintenir la tension sur le terrain. Notre coup de force dans la bande de Gaza a finalement réussi à les éliminer.
Al-Ahram Hebdo : Mais le président Abbas a ordonné plus tard la dissolution de la « Force exécutive », ce que le Hamas a refusé ...
Mouchir Al-Masri : Il a pris cette décision sous la pression de l’entité sioniste, qui a voulu sa dissolution car elle n’était pas le fruit d’une coordination ou d’un accord avec les Israéliens mais l’émanation d’une décision purement palestinienne.
Al-Ahram Hebdo : Pourquoi refusez-vous d’admettre que la « Force exécutive » était l’outil du Hamas dans sa lutte sur le pouvoir avec le Fatah ?
Mouchir Al-Masri : Parce que cette force était le fruit d’un accord entre le président et le gouvernement du Hamas en vue d’appliquer un plan de sécurité approuvé par les deux parties. Mais les dirigeants des appareils de sécurité n’ont jamais accepté l’existence d’une force dont le contrôle leur échappe, et dont la mission - ramener la sécurité - est contraire à leur politique de pérenniser la tension dans la bande de Gaza.
Al-Ahram Hebdo : La prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas a créé une situation insolite qui nuit finalement à la cause et à la population palestiniennes ...
Mouchir Al-Masri : Ceux qui portent la responsabilité de cet état sont ceux qui ont refusé le choix démocratique des Palestiniens et ont voulu mettre en échec son gouvernement. Abou-Mazen porte une responsabilité car il n’a appliqué aucun des accords de sécurité conclus avec le Hamas. Est-il faible, fait-il partie d’un complot ? Les analystes politiques le diront. C’est aussi la responsabilité de la communauté internationale qui s’est comportée contrairement à ses principes déclarés de respect de la volonté des peuples et de la démocratie.
Al-Ahram Hebdo : Comment voyez-vous l’issue de cette crise, dont paie le prix la population palestinienne ?
Mouchir Al-Masri : La seule solution réside dans l’engagement d’un dialogue entre le Hamas et le Fatah, car aucun des deux mouvements ne peut gouverner seul. Il est impossible d’écarter le Hamas qui a été plébiscité par la population.
Al-Ahram Hebdo : Le président Abou-Mazen refuse tout dialogue avant le retour à la situation antérieure dans la bande de Gaza ...
Mouchir Al-Masri : Le dialogue doit être sans conditions préalables.
Al-Ahram Hebdo : Mais le président Abbas, soutenu par la communauté internationale et par l’établissement sioniste, cherche à isoler le Hamas et à montrer que son contrôle de la bande de Gaza se soldera par une détérioration des conditions de vie des Palestiniens qui y vivent. L’objectif étant de faire retourner la population contre le Hamas ...
Mouchir Al-Masri : Cette stratégie est une pure illusion. Elle a été déjà suivie depuis l’installation du gouvernement du Hamas, il y a un an et demi, sans résultat, car le Hamas n’a rien perdu de sa popularité. Le soutien des sionistes et des Etats-Unis à Abou-Mazen va au contraire conduire à sa chute et à la faillite de son programme politique. Car les Palestiniens ne sont pas dupes. Qu’a-t-il obtenu grâce à ce soutien ? Rien. L’« Etat hébreu » ne cédera rien des droits des Palestiniens à Mahmoud Abbas. La stratégie politique du président est vouée à l’échec.
Je veux dire enfin que si l’entité sioniste cherche à étouffer la bande de Gaza, il transformera la population palestinienne en une bombe à retardement dont la victime sera l’« Etat hébreu » même. Donc, je pense que cette stratégie a ses limites.
Al-Ahram Hebdo : Le Hamas a accepté dans l’accord de La Mecque, le 8 février, de mandater le président Abbas pour engager des négociations avec Israël. Cependant, le mouvement a poursuivi ses tirs de roquettes sur la ville de Sdérot (sud d’Israël). Ce qu’a dénoncé Abou-Mazen car il nuit à la stratégie de pourparlers avec Tel-Aviv. Pourquoi n’avez-vous pas arrêté ces tirs ?
Mouchir Al-Masri : Ces tirs ne sont que la réaction aux agressions israéliennes contre les Palestiniens. Ils ont créé une psychose stratégique dans la zone sioniste, dont le gouvernement a annoncé son incapacité à leur mettre un terme. Ils ont provoqué une émigration inverse, de Sdérot vers l’intérieur de la zone sioniste. Ces tirs ne sont finalement qu’un prétexte qu’utilise l’entité coloniale pour ne pas engager de pourparlers avec les Palestiniens.
J’ajoute enfin que l’inexistence de tirs de roquettes à partir de la Cisjordanie n’a jamais empêché l’établissement sioniste de poursuivre ces agressions contre la population de ce territoire. Un chiffre suffit pour le démontrer : 90 % des détenus palestiniens sont de la Cisjordanie.
Al-Ahram Hebdo : Vous refusez les négociations avec le camp sioniste. Comment comptez-vous libérer les terres palestiniennes étant donné l’énorme déséquilibre de puissance entre Palestiniens et Israéliens ?
Mouchir Al-Masri : Nous avons proposé aux sionistes, depuis 1989, une trêve de longue durée contre l’établissement d’un Etat palestinien dans les frontières de juin 1967 et la libération de tous les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Dans ce cadre, nous avons mandaté Mahmoud Abbas pour engager des négociations avec l’entitésioniste. Mais le Hamas n’engagera pas lui-même des pourparlers avec cet établissement, car ceux-ci, tels qu’ils ont été menés jusqu’à présent, ont prouvé leur futilité : Ils n’ont mené qu’à des concessions de la part de l’OLP sans contrepartie. Ce que nous refusons.
Al-Ahram Hebdo : Vous acceptez que Mahmoud Abbas engage des négociations avec l’entité sioniste En même temps, vous prônez la résistance armée. N’est-ce pas contradictoire ?
Mouchir Al-Masri : La résistance armée est une autodéfense contre les agressions sionistes. C’est une réaction légitime contre l’occupation militaire. Et puis, cette résistance armée n’a jamais fait échouer une quelconque négociation. Car celle-ci portait en elle-même les germes de son échec. Nous avons vécu des périodes de calme dont l’aboutissement était l’intensification de la colonisation et la poursuite des agressions contre notre peuple. La réalité est que la balle est dans le camp sioniste qui a toujours refusé toutes les initiatives de paix faites par les Palestiniens et les pays arabes .

Propos recueillis par Hicham Mourad

3 juillet 2007 - Al Ahram Hebdo - Vous pouvez consulter cet article à :
http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

Info-Palestine et Mouchir Al-Masri - Al Aharam Hebdo – mercredi 4 juillet 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2100

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28405

Palestiniens et Juifs de l’établissement sioniste appellent à soutenir la campagne de sanctions contre le régime sioniste

Palestiniens et Juifs de l’établissement sioniste appellent au soutien à la campagne de boycott, et de sanctions contre l’entité sioniste
« Aujourd’hui : nous savons. Nous savons que toute politique de ségrégation ou de séparation, bien loin d’encourager une orientation pacifique, ne fait qu’encourager le racisme et le fanatisme des deux côtés. [...] Que pouvons-nous faire ? Le seul moyen non-violent qui nous soit offert, ce sont les pressions extérieures sur le régime sioniste. Si les gouvernements ne veulent pas s’en charger, c’est aux sociétés civiles de le faire. Le boycott c’est quelque chose que la société elle-même peut mettre en œuvre »" - Ilan Pappé (1)
"Des citoyens israéliens, juifs et palestiniens, sont choqués par la communauté internationale qui punit les Palestinien-nes et poursuit les investissements dans l’établissement sioniste. Ils dénoncent ce soutien actif aux violations quotidiennes du droit international et à la colonisation accélérée des territoires occupés. Combattant toutes les formes de racisme et d’oppression, ils approuvent, comme une forme de résistance non-violente légitime et nécessaire, les actions de boycott, désinvestissement et sanctions contre le régime sioniste" - BDS (2)
Tandis que la commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, Louise Arbour, soutient « le débat public » sur les campagnes, en nombre croissant, d’organisations britanniques qui les préconisent, Omar Barghouti répond pour solidaritéS aux objections fréquemment formulées. Il est l’un des membres fondateurs du PACBI, (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel). Ingénieur de profession, militant des droits de l’homme, il défend l’égalité comme valeur universelle. Il s’est résolument engagé en faveur d’un seul Etat laïc et démocratique pour résoudre la question palestinienne.

Beaucoup de personnes reprochent au boycott d’encourager l’antisémitisme et de rappeler la période nazie où Hitler a commencé son règne en boycottant ce qu’il appelait l’économie juive. Que répondez-vous à cela ?
Un de mes précédents articles (3) développe cette question et je précise ici les points importants. Le philosophe Etienne Balibar relève qu’« Israël ne devrait pas être autorisé à instrumentaliser le génocide des Juifs européens pour se mettre au-dessus des lois internationales ». Les Etats-Unis et la plupart des autorités européennes portent sur l’oppression israélienne un regard qui ne veut pas voir. En fait, l’Occident a perpétué la misère, la souffrance et l’injustice qui se sont produites depuis l’Holocauste.
Quant à l’accusation d’antisémitisme, évidemment déplacée, elle est clairement employée comme intimidation intellectuelle. Faut-il encore répéter que les appels palestiniens au BDS ne visent pas les Juifs ni même les Juifs israéliens. Ces appels sont exclusivement dirigés contre Israël en tant que puissance coloniale qui viole les droits des Palestiniens et le droit international. L’appui croissant de juifs progressistes européens et américains à des pressions effectives contre l’établissement sioniste constitue un contre-argument trop peu connu.
Un autre point maintenant que n’abordait pas l’article que je viens de citer. On ne peut exiger des Palestiniens qu’ils expient en raison de l’Holocauste, parce que ce génocide est européen. Nous ne devrions donc pas être invités à soulager la culpabilité européenne. En fait, les Européens qui éprouvent cette culpabilité devraient soutenir le boycott non seulement pour opposer un principe moral à la politique raciste d’apartheid du régime sioniste, mais également pour en finir avec l’héritage sanglant de l’Holocauste et des drames qui l’ont suivi.
Une autre objection fréquente contre le boycott est que de nombreux Palestinien-nes dépendent de leur travail en zone sioniste, ou d’employeurs sionistes, et que le boycott pourrait leur nuire. Qu’en pensez-vous ?
Je ne m’étendrai pas sur l’attitude paternaliste, typiquement européenne, que contient cette question. Les Européens savent-ils mieux que l’immense majorité de la société civile palestinienne ce qui convient aux Palestiniens ? Cette dernière soutient activement le boycott, le BDS. Cela va sans dire que les Palestinien-nes peuvent toutefois souffrir des répercussions économiques, ou autres, d’un boycott complet imposé à Israël, tel que ce fut le cas pour l’Afrique du Sud de l’apartheid.
Depuis la Naqba [la catastrophe de l’expulsion massive de 1948], les Palestinien-nes n’ont cessé de souffrir de la campagne graduelle et persistante de purification ethnique, de la part du régime sioniste.. Campagne qui s’est révélée par la confiscation massive de terres, par l’expulsion - en masse ou fragmentaire - des indigènes palestiniens ; par les massacres aveugles, particulièrement d’enfants ; par le déracinement de centaines de milliers d’arbres ; par la démolition de milliers de maisons ; par la destruction d’établissement sociaux, culturels et éducatifs ; par l’état de siège et par le déni brutal de la liberté de circulation des Palestiniens avec la construction illégale du mur ; par les colonies, les routes réservées aux Juifs ou les centaines de barrages routiers ; et par les humiliations et les viols quotidiens des droits humains élémentaires.
La plupart des Palestinien-nes sont clairement prêts à supporter des sacrifices supplémentaires pour autant que nous puissions voir la lumière de la liberté, de l’égalité et de l’auto-détermination au bout de ce long tunnel qui dure depuis près d’un siècle.
Pourquoi jugez-vous le boycott si important ?
Moralement et politiquement, le boycott est la forme la plus saine de résistance civile non-violente. Elle a prouvé son efficacité en Inde, en Afrique du Sud et dans les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Tout en unissant potentiellement les Palestinien-nes dans une lutte à laquelle ils peuvent tous contribuer, le boycott fait aussi appel à la conscience de tous ceux et celles qui dans le monde entier ne peuvent plus tolérer la complicité de leurs gouvernements dans le soutien et la perpétuation de la politique coloniale et d’apartheid de l’établissement sioniste. Et de tous ceux et celles qui veulent éthiquement contribuer à la fin de cette injustice.

Notes :
1. Info-palestine.net
2. Calls for BDS against Israel
3. « Israeli Apartheid : Time for the South African Treatment »

Info-Palestine et Omar Barghouti - SolidaritéS – mercredi 4 juillet 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2020

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28406

Le Centre Artistique de l’Enfant Palestinien accuse l’armée d’occupation du meurtre d’une enfant Palestinien

Le Centre Artistique de l’Enfant Palestinien a accuse l’armée coloniale d’avoir abattu un enfant Palestinien dans la ville de Hébron.

Cet enfant s’appelait Ahmad Abdul-Mohsin Skafy, 15 ans, et avait un jouet en forme de pistolet. Les soldats ont tiré sur lui plusieurs rafales à balles réelles et il a été tué sur le champ. Il a été tué mercredi 04/07/07.

Le Centre a mis en demeure les groupes internationaux spécialisés dans la défense des droits de l’homme et de l’enfant de dénoncer ce crime, et tous ceux qui sont commis contre les enfants Palestiniens.

Sami Abou Zakia, directeur du Centre Artistique de l’Enfant Palestinien, a déclaré que le meurtre de cet enfant était une violation directe de toutes les règles concernant les droits de l’homme et les conventions internationales qui protègent les enfants.
Abou Zakia a ajouté que la paix réelle commence aec la paix des enfants, et a appelé les groupes concernés par les droits de l’homme à dénoncer la meurtre des enfants, partout et à tout moment.
Lundi 20 novembre 2006, des soldats ont abattu et tué Rakan al-Nusairat, 17 ans, près de Jéricho. L’enfant avait un pistolet en plastique.
Un autre incident du même ordre a eu lieu en janvier 2006 lorsque des enfants de 13 ans avec des jouets en plastique en forme de pistolets ont été tués par l’armée, et en 2005 où un autre enfant a été tué dans des circonstances comparables

IMEMC – Jeudi 05 juillet 2007, 00 : 11

http://www.imemc.org/article/49326

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28407

Le gouvernement d’occupation a entrepris la construction d’une nouvelle section du Mur qui annexera des centaines d’hectares près de Bethlehem

Les autorités d’occupation ont entrepris la construction d’un nouveau tronçon du Mur d’Annexion sur les terres de la ville de Beït Jala, près de Bethlehem, ce qui conduira à de nouvelles annexions de destructions de vergers Palestiniens.

Ce tronçon de Mur est situé près de la « Route du Tunnel » qui relie Jérusalem et les implantations sionistes du sud de la Cisjordanie.

Des témoins oculaires ont rapporté que les soldats ont passé au bulldozer et déraciné des centaines d’oliviers plantés il y a plus de cent ans.

Samia Zeit, ingénieur à la municipalité de Beït Jala, a déclaré que le Mur isolera dans la pjase finale une surface de 6 000 dunums (600 hectares), parmi lesquels des terres appartenant au couvent chrétien de Cremisan, et isolera les bâtiments qui logent les prêtres et les moniales, en plus d’isoler totalement les vergers Palestiniens qui s’étendent jusqu’au village d’Al Khader.
Ziet a ajouté que les autorités sionistes ont d’abord achevé la construction d’un tronçon de Mur dans la région de la « Tombe de Rachel », au nord de Bethlehem, et de la zone de la Route du Tunnel, où se trouve l’implantation de « Har Gilo », et que la nouveau tronçon est en cours de construction après l’achèvement des travaux d’infrastructures comme les canalisations d’eaux usées.
Le maire de la municipalité de Beït Jala, l’Ingénieur Raji Zeidan, a déclaré que ce qui est train de se passer est une véritable catastrophe qui affecte les secteurs agricoles, sociaux et économiques, et que le Mur finira par isoler totalement Beït Jala de Jérusalem, et isolera la ville de ses vergers et de ses terres agricoles.
Zeidan a appelé les groupes internationaux de droits de l’homme et les Nations Unis a agir concrètement pour mettre un terme aux violations et aux pratiques illégales des sionistes.

Najeeb Farraj - IMEMC – Mercredi 04 juillet 2007, 23 : 48

http://www.imemc.org/article/49325

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28408

Après avoir échoué à abattre la Résistance, l’armée coloniale reveint à une politique d’assassinats

Pour la troisième fois au cours des deux dernières semaines, l’armée d’occupation a conduit une opération militaire visant à tendre une embuscade à un dirigeant d’un mouvement de résistance Palestinien. Dans la dernière embuscade, Mohammed Abu al-Hija, un dirigeant des brigades Al Aqsa (Fatah) a été tué. Ceci montre que l’armée sioniste est revenue à une politique d’assassinats ciblés, pour autant d’ailleurs qu’elle y ait jamais renoncé.

Le dialogue inter Palestinien visant à résoudre les problèmes relatifs aux groupes armés Palestiniens, qui comporte des difficultés qui ont été soulignées après la publication du décret d’Abbas ordonnant à tous les groupes de résistance de rendre leurs armes, que toute arme non détenue par les forces de sécurité est illégale, et promettant de mettre un terme aux assassinats de combattants Palestiniens par l’armée sioniste, n’a rencontré que l’intransigeance des sionistes

En outre, en abattant spécifiquement des combattants comme Abu Hija et plusieurs autres dirigeants, particulièrement dans le camp de réfugiés de Jénine, le régime sioniste a montré qu’il ne s’intéressait pas à l’établissement de la paix en Cisjordanie.

La politique d’embuscades

Si on examine les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les dernières opérations d’assassinats extra judiciaires, on remarque un changement dans les méthodes sionistes. Après la stratégie d’invasion et de siège installé contre des lieux et des personnes, comme à Jénine, à Kufr Dan et à Qabatiya, l’armée coloniale est revenue à la politique illégale des assassinats ciblés.

L’échec de l’armée

En juin 2007 les forces d’occupation ont mené 33 invasions dans la ville de Jénine. Aucune n’a réussi à s’opposer à l’activité de la résistance car, au cours de chaque opération, les forces sionistes se sont heurtées à une résistance farouche de la part des combattants locaux qui, dans un certain nombre de cas, ont blessé des soldats et endommagé des véhicules.

En raison de ces échecs, les forces coloniales utilisent maintenant des soldats camouflés pour localiser les combattants de la Résistance. Lorsque leur localisation est établie, une force massive est acheminée sur la zone et les dirigeants visés sont assassinés illégalement. Cette politique a été mise en oeuvre dans les trois derniers assassinats dans la région de Jénine et constitue un précédent inquiétant pour l’avenir.

IMEMC – Mercredi 04 juillet 2007, 16 : 19

http://www.imemc.org/article/49318