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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 26 juin 2007

mardi 26 juin 2007

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 25/06/07

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27501

Une frappe aérienne sur Gaza tue un militant des Brigades Al Quds

Un militant des Brigades Al-Quds (Jihad.Islamique), a été tué, et deux autres blessés au cours d’un raid de l’aviation de combat sioniste sur le quartier An Nasir du nord de la ville de Gaza, dimanche 24/06/07 au soir.

« Husam Harb, 28 ans, de Shuja’iyya a été tué, et un de ses compagnons a été blessé en plus d’un passant, » ont déclaré des témoins oculaires au correspondant de Ma’an.

Le témoin a ajout « Les chasseurs sionistes ont visé une Peugeot 504 dans laquelle circulaient deux militants des brigades Al-Quds. La voiture a été complètement détruite et brûlée. »

Les brigades ont déclaré que la victime était un de ses plus anciens militants, mais que sa mort aurait pour première conséquence de « renforcer la volonté de résister. »

Gaza - Ma’an - 25 / 06 / 2007 - 09:07

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=23294

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27502

Les « paramètres démocratiques » doivent être en place avant que des élections Palestiniennes puissent avoir lieu, déclare le ministre sioniste Livni

Le ministre sioniste Tzipi Livni a déclaré lundi 25/06/07 que la communauté internationale devraient « s’assurer que des paramètres démocratiques sont en place » (ndt : ???) avant que des élections quelconques, que ce soit dans les territoires Palestiniens ou au Liban, puissent a avoir lieu (ndt : ah bon, elle prétend régenter le Liban aussi ! Et qui d’autre encore ?)

Elle a déclaré qu’elle espérait que « le monde avait tiré la leçon de ses erreurs. » (ndt : pour ça, elle a bien raison, mais elle devrait bien être la dernière à s’en plaindre !)

« Le terrorisme appelle une solution militaire, mais aussi une solution politique, » a-t-elle ajouté au cours d’une conférence à Herzliya sur la côte de la zone sioniste. « Après 6 années de guerre contre le terrorisme, le monde se sent fatigué, »a rapporté le site web du quotidien sioniste Yedioth Ahronoth.

Bethlehem - Ma’an - 25 / 06 / 2007 - 13:47

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=23308

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27503

L’aile militaire du Jihad Islamique tire des projectiles sur Sderot, Ashkelon, et le point de passage de Kerem Shalom

Les Brigades Al Quds (Jihad Islamique), ont revendiqué la responsabilité, lundi 25/06/07, du lancement d’un projectile artisanal sur Sderot et de trois tirs de mortier sur le point de passage de Karem Abu Salem (Kerem « Shalom »)

Par ailleurs, les Brigades Yasser Arafat, une branche armée du Fatah, déclarent avoir mené une opération conjointe avec les Brigades Al Quds, où elles ont tiré un projectile sur la ville d’Ashkelon.

Les Brigades Al-Quds ont déclaré que cette opération était une réplique au meurtre d’un de leurs membres dimanche soir par les chasseurs sionistes.

Les Brigades Yasser Arafat et les Brigades Al Quds ont déclaré dans un communiqué commun que cette opération était un réplique aux crimes sionistes en Cisjordanie et à Gaza.

Gaza - Ma’an - 25 / 06 / 2007 - 12:49

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=23304

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27504

La branche armée des CRP tire deux obus de mortier sur le village colonial de « Nahal ’Oz » 

Les Brigades An Nasser Salah Addin Brigades (Comités de la Résistance Populaire), ont revendiqué, lundi 25/06/07 au matin, la responsabilité du tir de deux obus de mortier sur le village sioniste de Nahal ’Oz, situé à l’est de la ville de Gaza en zone sioniste.

Les brigades ont déclaré dans un communiqué reçu par Ma’an que « L’opération avait pour but de souligner que la résistance continuera jusqu’à la libération totale des territoires Palestiniens. »

Gaza - Ma’an - 25 / 06 / 2007 - 09:46

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=23296

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27505

L’entité sioniste accélère le nettoyage ethnique de Jérusalem

Pendant qu’il se moque du Président de l’Autorité palestinienne soutenue par les USA et des autres dirigeants arabes, le régime d’apartheid sioniste accélère le nettoyage ethnique de Jérusalem Est.

Dimanche, la presse sioniste a révélé que les mesures racistes de dépossession des jérusalémites natifs palestiniens de leurs "droits de résidence" dans leur propre ville allaient être menées à un rythme accéléré.

Ha’aretz a rapporté que le nombre de résidents d’Est Jérusalem dont le "statut de résidence permanente" a été abrogé a augmenté de plus de six fois en une seule année.

Citant les chiffres fournis à l’Association pour les Droits de l’Homme B’Tselem, par le Ministère de l’Intérieur, Ha’aretz dit que le nombre de droits résidentiels abrogés était de 222 en 2005.

Ce chiffre est passé à 1.363 en 2006, le plus élevé depuis 1995, lorsqu’un ministre de l’intérieur orthodoxe haredi anti-arabe avait ordonné l’annulation du droit de résidence à des milliers de Jérusalémites.

Le ministre Eli Suissa, membre du parti Shas ultra-orthodoxe, a donné toute une série de raisons fallacieuses pour justifier les mesures draconiennes et fondamentalement racistes, parmi lesquelles vivre en dehors de Jérusalem et obtenir une citoyenneté complémentaire.

Selon Ha’aretz, Suissa a rendu extrêmement difficile l’obtention de permis de construire pour les Jérusalémites Est (arabes). La politique islamophobe a provoqué une sérieuse pénurie de logement pour les Palestiniens de Jérusalem Est, obligeant beaucoup d’entre eux à chercher un logement ailleurs.

L’entité sioniste a également détruit systématiquement les maisons palestiniennes construites sans permis, ne laissant à des dizaines de milliers de jeunes palestiniens de Jérusalem Est qu’une seule option : l’émigration.

La mesure ouvertement raciste n’est appliquée qu’aux non Juifs, puisque tout Juif, par la simple vertu qu’il est Juif, a un droit automatique à une citoyenneté totale dans l’entité sioniste, quel que soit le nombre de passeports étrangers qu’il ait, et qu’il vive dans l’entité sioniste ou à l’étranger.

Les groupes pour les Droits de l’Homme travaillant en Palestine occupée ont décrit cette politique comme "manifestement raciste".

Un porte-parole du groupe B’Tselem a dit qu’ils allaient voir comment porter ces mesures racistes devant les tribunaux.

Cependant, une intervention passée de groupes pour les Droits de l’Homme à ce sujet n’a fait que peu de progrès car le gouvernement sioniste refuse, par principe, d’adopter les mêmes normes de justice pour les Juifs et pour les non Juifs dans l’entité sioniste.

L’entité sioniste est défini comme un « Etat juif » et n’importe quel juif, partout dans le monde, peut en devenir citoyen dès son arrivée.

Toutefois, les non Juifs, par exemple les Palestiniens, sont admis comme quasi-citoyens s’ils acceptent que l’entité sioniste soit un Etat juif et s’ils reconnaissent que les Juifs ont certains privilèges fondamentaux sur les non Juifs.

L’entité sioniste a occupé Jérusalem Est en 1967 et a annexé la ville majoritairement arabe très vite après. Depuis lors, le régime d’apartheid a transféré des centaines de milliers de ces citoyens vers des colonies pour Juifs seulement, construites à Jérusalem Est et dans ses environs, dans un effort effréné de judaïser (et d’étrangler) la ville et d’effacer son identité arabo-islamique.

La grande majorité de la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem Est par l’entité sioniste.

Cependant, à cause de la domination juive sur les politiques américaines, les gouvernements US successifs se sont toujours couchés devant les pressions juives et ont mis un veto à toutes les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui dénonçaient l’entité sioniste, et qui demandaient son retrait des terres arabes occupées.

ISM et Khaled Amayreh - Jérusalem - 24-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7007&type=communique≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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27506

"Chroniques de la haine ordinaire"

Quelques jours de la vie "normale" des Palestiniens à Tel Rumeida, confrontés aux colons juifs illégaux.

La crainte des colons oblige les Palestiniens à demander à être accompagnés

Hier samedi, vers 12h30, trois militants des Droits de l’Homme patrouillaient à travers l’oliveraie lorsqu’ils découvrirent un groupe de soldats qui se baignaient dans le puits d’Abraham, situé près d’une maison palestinienne. Ils observaient les soldats lorsqu’une Palestinienne et son jeune fils sont apparus à la porte de leur maison. Elle a demandé aux militants de les accompagner jusqu’au checkpoint de Shuhada Street. Elle leur a expliqué que parce que c’était shabbat, en principe elle ne sortait pas de chez elle, parce qu’elle avait peur des colons, mais elle avait une course importante à faire.

Les militants l’ont accompagné jusqu’au checkpoint sans incident et la Palestinienne et son fils ont poursuivi leur route.

Les militants ont repris Shuhada Street vers la colonie Beit Hadassah, lorsque une Palestinienne les a appelés depuis sa fenêtre et leur a proposé de venir boire un verre d’eau. Cette femme, qui a entre 50 et 60 ans, leur a dit que le matin, à 4h, les colons sionistes ont attaqué sa femme et ont tenté d’entrer de force. Elle a raconté que pendant une dizaine de minutes, ils ont jeté des pierres sur sa maison et ont essayé d’enfoncer la porte mais ils n’y sont pas arrivés. Elle a expliqué qu’elle était seule chez elle à ce moment là, avec son petit-fils de 5 ans. Elle a leur ensuite montré comment depuis le toit de Beit Hadassah, les colons jetaient souvent des pierres sur sa maison et sur celle de ses voisins, la nuit.

Lorsque les militants sont revenus dans l’oliveraie, ils ont rencontré une autre jeune femme qui elle aussi a demandé qu’ils l’accompagnent au checkpoint. Les militants ont bien sûr accepté et lui ont demandé si elle avait vu des colons dans l’oliveraie, et elle a répondu que oui, et que parce que c’était Shabbat, elle avait peur de se faire attaquer. Les militants l’ont accompagné jusqu’à la rue, et là elle les a remercié, leur disant qu’elle pouvait faire seule le petit bout de rue qui restait jusqu’au checkpoint.

Des soldats nus

Lorsqu’ils patrouillent dans l’oliveraie de Tel Rumeida, il est habituel de voir les colons se baigner dans le puit Ibrahimi, qu’ils considèrent comme un lieu saint. Le puit est situé à l’intérieur de l’oliveraie tout à côté d’une maison palestinienne, et à côté d’un chemin que les Palestiniens, hommes et femmes, empruntent fréquemment. Le samedi 23 juin, donc, un jour de Shabbat très chaud, un groupe de militants sont passés près du puit Ibrahimi et ont vu un grand nombre de soldats en et hors service se baigner dans le puit. Ceci ne constitue pas en soi un problème, sauf que certains des soldats étaient complètement nus, à la vue des maisons palestiniennes, lorsqu’ils se changeaient pour mettre leurs maillots de bain, en mépris absolu de la culture musulmane et du sens le plus basique de la correction dans un lieu et un environnement culturellement sensible.

Des enfants détenus pour possession d’un couteau à beurre

Le lundi 18 juin, vers 14h45, deux internationaux descendaient à pied la colline, depuis l’oliveraie, pour remonter sur Tel Rumeida, lorsque les enfants palestiniens du quartier leur dirent que des garçons avaient des problèmes avec la police, en bas de la rue. Une fois arrivés, ils trouvèrent un groupe d’environ 10 palestiniens, des jeunes et des adultes, qui se tenaient autour de la jeep de la police. Les militants du TIPH (Temporary International Presence in Hebron) était là également. Un policier sioniste parlait à deux jeunes palestiniens d’environ 16 ans, le père de l’un d’entre eux était là. Il était très en colère contre son fils, il lui criait dessus et, en même temps, essayait de convaincre le policier de relâcher son fils. Mais le policier a dit aux deux garçons de monter dans la jeep, et il en a fermé les portes.

Lorsque les militants ont parlé au policier pour lui demander ce qui se passait, celui-ci a répondu : "Je n’ai pas à vous parler" et "Je n’ai rien à vous dire". A ce moment là, l’autre militant a appelé l’un des frères du jeune palestinien, qui est lui aussi militant des droits de l’homme.

Celui-ci est arrivé tout de suite et a dit à la police qu’il voulait aller au poste de police avec son jeune frère et avec l’autre garçon. La police a alors emmené les deux jeunes garçons et le palestinien militant des droits de l’homme, au poste de police de Kiryat Arba.

Pendant ce temps, les militants de TIPH ont pu apprendre ce qui s’était passé.

Les garçons marchaient lorsqu’ils aperçurent un long câble électrique sur un tas de gravas. Ils l’ont coupé avec un petit couteau et ont commencé à le traîner vers la section d’Hébron sous contrôle palestinien, pour le vendre. Un colon, qui les avait vu faire depuis le cimetière juif, a appelé la police et un soldat qui était là pour leur demander d’intervenir. Apparemment, le colon a déclaré que les enfants avaient fait des gestes menaçants avec le petit couteau dont ils se servaient pour couper le câble, bien que ce soit rien de plus qu’un couteau à beurre.

Le soldat a arrêté les garçons et la police, qui est arrivée aussitôt, a commencé immédiatement à les interroger et à leur dire qu’ils allaient être emmenés à Kyriat Arba. Ils sont revenus de là une heure après, avec le militant, frère de l’un d’eux. Ils ont dit aux policiers que le câble n’appartenait à personne, et qu’ils n’avaient jamais menacé le colon avec le couteau. Le colon leur avait crié dessus mais ils l’avaient ignoré parce qu’ils voulaient le câble. Ils ont été relâchés parce qu’il était évident que le câble était un détritus et n’appartenait à personne, et que le couteau ne pouvait à l’évidence blesser personne.

Harcèlement des colons sur les enfants

Deux frères palestiniens jouaient au football sur un petit terrain près de leur maison, lorsque deux colons adultes se sont approchés d’eux d’une manière très agressive. De peur, les gamins se sont enfuis se cacher mais ont oublié le ballon derrière eux. De l’endroit où ils étaient cachés, ils ont pu voir les colons crever le ballon à coup de couteaux, le détruire, et ruiner le jeu des enfants.

Ces agressions et harcèlements contre les enfants montrent la bataille permanente que doivent mener les Palestiniens, qui désirent vivre en paix. Le harcèlement et l’intimidation sont dirigés vers tous les membres de la communauté, y compris des enfants sans défense qui devraient au contraire être protégés.

Les maisons des Palestiniens et des militants internationaux attaquées à coup de pierre

Le mercredi 21 à 22h50, un groupe de militants internationaux était assis, dans leur appartement, lorsqu’ils ont été soudain attaqués à coup de pierres jetées sur la façade de l’immeuble. L’attaque a été brève, elle n’a duré que quelques secondes, mais ils ont retrouvé 4 pierres à l’intérieur de l’appartement.

Il y a une semaine, des pierres avaient été jetées sur la maison à la même heure, apparemment lancées par les colons israéliens de la colonie de Tel Rumeida.

Deux militants internationaux sont descendus dans la rue pour voir si des colons étaient là, mais ils n’ont vu personne. Ils ont continué jusqu’à une maison palestinienne, proche de la colonie qui avait été elle aussi attaquée à coup de pierres. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont trouvé la famille réveillée. Le chef de famille, Hasshem Al-Azzah, leur a dit que sa maison avait été attaquée par les colons, au même moment que celle des internationaux. Hasshem a dit qu’il avait vu un colon s’enfuir en courant. Il a raconté avoir vu récemment des colons, sur le toit de la colonie, avec une fronde.

Une demi-heure après que les internationaux aient quitté la maison Al-Azzah, vers 23h40, trois nouvelles pierres ont été lancées sur le toit de leur appartement.

Tentative de destruction des oliviers

Le vendredi 22, deux militants ont été alertés par un feu, sur une partie de l’oliveraie. La parcelle fait à peu près un hectare et appartient à une Palestinienne du quartier, Ferial Abu Haikal et à son mari.

Une équipe de pompiers palestiniens s’est occupée de l’incendie, alors qu’une demi-douzaine de soldats israéliens assistait à la scène.

Lorsque les internationaux sont arrivés, vers 12h15, le feu était presque entièrement éteint, mais il y avait encore quelques flammes et beaucoup de fumée. Les arbres n’ont pas semblé être trop endommagés, mais toute la zone n’était plus qu’un tapis noir d’herbe brûlée et au moins trois arbres ont subi de graves dommages.

Vers 12h30, les soldats sionistes ont demandé aux militants de quitter l’endroit, ce qu’ils ont fait mais en restant assez près pour pouvoir voir ce qui se passait.

Ils ont discuté avec un cousin de la propriétaire de la parcelle. Il a raconté qu’il y a 4 ans, les colons de Tel Rumeida y avaient déjà mis le feu, comme ils ont mis le feu à des oliviers très vieux, qui ont une valeur toute particulière pour les Palestiniens.

Pour l’instant, on ne connaît pas la raison de l’incendie, mais il y a une vidéo, filmée par la famille Abu-Heckel, où l’on voit des colons sionistes se tenir devant le feu au moment où il a commencé. D’après les soldats sionistes, c’est le soleil qui est la cause de l’incendie (!).

Un peu plus tard, vers 15h, un groupe d’internationaux faisait un tour dans l’oliveraie, lorsqu’ils ont découvert qu’un arbre était toujours en feu. Ils ont appelé les soldats pour qu’ils l’éteignent, mais lorsqu’ils sont arrivés, ils ont demandé aux internationaux de partir parce que c’était trop dangereux. Deux militants ont alors couru vers l’appartement pour prendre des bouteilles d’eau, mais lorsqu’ils sont revenus, les pompiers palestiniens étaient là avec une lance à incendie. Les internationaux ont aidé les pompiers comme ils ont pu. Deux arbres sur les trois sont très abîmés.
En discutant avec Jamil Abu Hekel, il a confirmé qu’il était en mesure de filmer la terre de sa famille. Cette terre est partagée entre 6 membres de la famille, et que la parcelle brûlée l’a été chaque année depuis au moins 5 ou 6 ans. Avant, il y avait des vignes, mais elles ont été complètement incendiées il y a 10 ans.
L’un des arbres brûlés a plus de cent ans, il a été incendié de nombreuses fois, mais a toujours réussi à survivre.

Le coût de la terre palestinienne est évalué en fonction du nombre d’oliviers plantés. Mais ceci ne prend pas en compte l’attachement sentimental et émotionnel de beaucoup de Palestiniens vis-à-vis des oliviers, partie de leur héritage culturel et de leur histoire.

Incendier ces arbres n’attaque pas seulement la capacité financière des Palestiniens dans le secteur, mais aussi leur culture et leur histoire.

ISM - Hébron - 24-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7006&type=temoignage≤sujet=Colons

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27507

Le Comité « Right to Education » salue l’appel au boycott par UNISON

Le Comité estudiantin « Right to Education » (R2E) de Birzeit accueille avec plaisir la motion passée par UNISON (le plus important syndicat de fonctionnaires de Grande Bretagne) et appelle à une large mobilisation des étudiants en vue de boycotter le régime sioniste afin de défendre le droit à l’éducation palestinien et pour mettre fin à l’occupation.
« Nous félicitons UNISON pour leur geste courageux consistant à prendre parole contre la politique sioniste de tyrannie et d’isolement de la Palestine et particulièrement en ces temps où la communauté internationale reste silencieuse et que la chasse aux sorcières est menée contre ceux qui osent parler ouvertement.
En tant qu’étudiants palestiniens nous endurons le blocus économique qui a appauvri nos communautés, les check-points qui nous humilient et confisque notre temps, les systèmes de ‘pass’ (passeport interne) qui nous empêchent de voir nos familles et les contrôles d’immigration qui d’un côté, empêchent beaucoup d’entre nous de partir et de l’autre, empêchent les étudiants internationaux de venir dans nos universités. Nous appelons les universitaires et les étudiants de par le monde de prendre conscience de ces faits et de prendre la parole » dit la déclaration du Comité.
Le Conseil des Etudiants de l’Université de Birzeit, représentant 7.600 étudiants, déclare aussi son soutien au boycott. L’année dernière, il a réussi à remplacer tous les produits israéliens sur le campus par des produits palestiniens ou à trouver d’autres alternatives. C’est un exploit significatif étant donné l’arrangement de « libre-échange » entre l’entité sioniste et ses territoires occupés qui permet aux produits sionistes d’inonder le marché palestinien. Israël contrôle également toutes les frontières des territoires occupés et de ce fait, contrôle également toutes les activités d’export/import.

Le Comité R2E estudiantin fait aussi remarquer que le boycott universitaire est un boycott institutionnel qui n’empêche pas les universitaires sionistes de parler ou de publier leur travail. Ce n’est pas une chasse aux sorcières. Ce boycott demande la suspension des liens institutionnels et appelle les universitaires sionistes à dénoncer les violations de la loi humanitaire et des droits fondamentaux commis en leurs noms. Le message que le Comité des étudiants veut faire parvenir aux universitaires sionistes est le suivant :
« La situation est intolérable. Il n’y a actuellement aucune pression de l’extérieur pour maîtriser les pratiques du régime sioniste dans les territoires occupés. Des changements doivent intervenir avant que des atrocités pires encore puissent survenir ».
Texte de la Motion d’UNISON
Motion 54 -Sanctions contre l’entité sioniste
La conférence note qu’en 2006, l’entité sioniste a envahi le Liban et Gaza, a retenu les recettes fiscales de l’Autorité Palestinienne et qu’elle a refusé tout dialogue avec l’Autorité élue suite aux élections démocratiques de janvier 2006, qu’elle a scellée à nouveau les frontières de Gaza, étendu des colonies illégales en Cisjordanie et continué la construction illégale du Mur de L’Apartheid. La politique sioniste représente une opposition calculée de la loi internationale et des Nations Unies (UN), avec la connivence des Etats-Unis (USA), de la Grande Bretagne (UK) et le l’Union Européenne (EU) qui ont coupé toute l’aide à l’Autorité Palestinienne.
La Conférence rejette la position du gouvernement Blair qui a soutenu le gouvernement sioniste pendant tous les événements honteux de 2006, se joignant même aux Etats-Unis en demandant pas un cessez-le-feu alors que le monde entier a condamné l’invasion sioniste au Liban. UNISON estime que la réponse appropriée est un soutien aux mouvements internationaux grandissants pour une campagne basée sur les syndicats de boycott et de sanctions contre les institutions israéliennes, en conformité avec l’appel de plus de 170 organisations de la société civile palestinienne dont la Fédération Générale des Syndicats de Palestine et différentes organisations et associations."
UNISON accueille avec plaisir les initiatives qui ont eu lieu en 2006 pour la mise en application d’une campagne de boycott, de retrait d’investissements et de sanctions (BDS) dont celle du Syndicat comprenant ceux du « Services, Industrial, Professional and Technical Union » (SIPTU) en Irlande, celle du Syndicat Canadien des Employés des Services Publics (CUPE) de la région de l’Ontario, du Congrès des Syndicats Sud-Africains (COSATU), et de la lettre ouverte des artistes soutenant un boycott culturel.
UNISON décide de participer totalement à cette campagne internationale croissante en :
1) favorisant la discussion sur ces questions au niveau de la section et au niveau régional à travers des publications des syndicats, et en impliquant les adhérents en coordination avec les comités internationaux régionaux ;
2) continuant une coopération avec Palestine Solidarity Campaign au niveau national, régional et local ;
3) examinant comment les membres d’UNISON peuvent être impliqués dans les échanges avec l’entité sioniste ou avec entreprises clés actives dans cet échange ;
4) mettant en évidence auprès des membres les possibilités d’un boycott de ces produits par les consommateurs ;
5) examinant si les fonds de pension sont des investissements dans l’entité sioniste ou dans des entreprises clés travaillant avec elle et en cherchant à retirer les investissements de ces fonds de pension ;
6) soutenant les membres qui peuvent agir au nom du syndicat en conformité avec la politique de la conférence ;
7) organisant des conférences régionales lorsque c’est possible en coopération avec d’autres groupes du Congrès du syndicat et avec PSC, pour discuter la campagne de BDS ;
8) revoyant tous les trimestres les progrès au Conseil Exécutif National.
La conférence reconnaît que la Fédération syndicale sioniste, la Histadrut, sera opposée à la politique de BDS. La conférence note que la Histadrut n’a exprimé en 2006 aucune opposition aux invasions du Liban ou de Gaza, ni au Mur d’Apartheid, en dépit de ses considérables propres conflits économiques avec le gouvernement sioniste. La conférence considère que des relations appropriées avec la Histadrut sont basées sur une explication de la politique de notre syndicat et l’encouragement de la Histadrut à condamner les violations flagrantes du droit international par le gouvernement sioniste.
La conférence réaffirme le droit et le désir d’UNISON d’agir en solidarité avec les Palestiniens. Source : http://cms.unison.co.uk
Comment soutenir l’Appel du Comité Etudiant R2E
1 - Si vous faites partie d’une organisation estudiantine vous pouvez passer une motion pour jumeler votre union estudiantine avec celle de l’université de Birzeit. Vous pouvez alors partager les informations et organiser des activités communes ou des journées d’action.
2 - Si vous faites partie d’une organisation estudiantine vous pouvez aussi vous affilier à la Campagne « Right to Education » et accueillir des expositions de photos prises par les étudiants de Birzeit sur la vie des étudiants sous occupation. Cela ferait prendre conscience de la réalité de la vie sous occupation et des obstacles auxquels doivent faire face les professeurs et les étudiants afin de tout simplement continuer leur éducation. Actuellement, l’exposition « Students Under Occupation : Take a Stand » « Etudiants sous Occupation : Prenez Position) est itinérante aux USA, en UK, Italie, Espagne, Egypte et en Afrique du Sud.
3 - Construire un réseau dans votre communauté locale et passer des films, accueillir des expositions et faire des conférences vidéo entre les étudiants locaux et ceux de Palestine. Un groupe en Italie a déjà crée un site web Right to Education : http://www.birzeit-it.tk et organise régulièrement des événements sur le droit à l’éducation et la vie en Palestine.
4 - Visiter la Palestine et ses universités. Créer des liens et des programmes d’échange avec des universitaires et des étudiants.
Pour plus de renseignements pour savoir comment poursuivre les suggestions ci-dessus, contactez : right2edu@birzeit.edu Birzeit University
PO Box 14
Birzeit
Palestine
+ 972 02 298 2059
http://right2edu.birzeit.edu

21 juin 2007 - Comité Right to Education, Right to Education Campaign - Vous pouvez consulter cet appel à :
http://right2edu.birzeit.edu/news/a...
traduction : Ana Cléja

Info-Palesrine et « Right to Education » – lundi 25 juin 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1997

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27508

« Le mauvais calcul » des Occidentaux

Sans perspective politique à court terme, un embrasement généralisé est à craindre, estime un expert de la région. Barah Mikaïl est chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques, spécialisé sur le Moyen-Orient.

Le Hamas peut-il poursuivre son coup de force jusqu’en Cisjordanie ?
Non. Mais ce n’est pas, pour autant, rassurant : si les deux parties, le Hamas et le Fatah, ne s’assouplissent pas l’une vis-à-vis de l’autre, une véritable guerre civile est à craindre en Cisjordanie. Désormais, le Hamas est déterminé à clarifier la donne et à prendre l’ascendant au niveau des orientations exécutives et institutionnelles palestiniennes.
L’Iran ou une autre puissance de la région est-elle derrière cette prise de pouvoir à Gaza du mouvement islamiste ?
Non. La stratégie du Hamas se suffit à elle-même. Je ne crois pas qu’il y ait de suggestion ni de la part de la Syrie, ni de la part de l’Iran, même si ces deux pays fournissent une aide logistique et financière. Le Fatah a aussi des connexions tierces. Le soutien à 100 % des Etats-Unis n’est pas que verbal. Mais chacune des deux formations agit en fonction de ses propres analyses.
Un Etat palestinien étant plus que jamais improbable, un Hamasland va-t-il coexister avec un Fatahland ?
Les violences de ces derniers jours ne sont que la continuité du bras de fer initié entre le Hamas et le Fatah au lendemain des élections législatives du 25 janvier 2006 (favorables au Hamas, NDLR). La communauté internationale a fait un mauvais calcul, en considérant que les Palestiniens devaient regretter ce vote et s’exprimer à travers de nouvelles élections qui auraient porté à nouveau au pouvoir le Fatah. A supposer qu’un scrutin anticipé intervienne, il n’y a aucune garantie, au contraire, qu’il renforce le Fatah. Le Hamas pourrait se maintenir ou se fortifier, avec le risque que des formations encore plus radicales, telles que le Djihad islamique, participent à ces élections et constituent une minorité de blocage.
Les Etats-Unis ne sont-ils pas les premiers responsables de la situation d’aujourd’hui ?
Certes, mais sont aussi concernés les autres membres du Quartet : la Russie, l’Union européenne et l’ONU. De même qu’Israël. L’absence de relance des négociations israélo-palestiniennes a poussé à la radicalisation de beaucoup de Palestiniens, de même que l’affaire des subsides qui a privé de salaires de milliers de fonctionnaires. Les sondages palestiniens des années 90 étaient très intéressants : il y avait un effet automatique ou de levier entre la tenue des négociations et les aspirations de la population. Quand il y avait négociations, aussi imparfaites qu’elles aient été, le soutien majoritaire allait au Fatah. Dès qu’il y avait crise, ce sont les formations armées radicales qui prenaient le dessus.
Comment sortir de la crise ?
Le politique doit être érigée en tête de liste des priorités non seulement pour la résolution du conflit inter-palestinien mais aussi du conflit israélo-palestinien. C’est la seule lueur d’espoir. S’il n’y a pas de perspective à court terme, la porte est ouverte à un embrasement généralisé. Il y a des gages à trouver pour pousser les Palestiniens à opter pour une voie moins radicale que celle pour laquelle ils ont voté en janvier 2006. Mais pour l’instant, le Quartet ne passe pas pour un acteur crédible, ce qui ne fait qu’assombrir la visibilité de l’avenir.

Barah Mikaïl est chercheur spécialisé sur le Moyen-Orient. Il travaille également sur les enjeux géopolitiques de l’eau. Il a été auparavant chargé de recherche au Secrétariat Général pour l’Administration du ministère de la Défense (mars-juin 2003).
Titulaire d’un DEA en Sciences politiques ainsi que d’un DESS en Coopération internationale, d’une maîtrise de Relations internationales et d’une maîtrise d’Arabe, Barah Mikaïl prépare une thèse sur la politique américaine au Moyen-Orient des origines à nos jours. Il enseigne également à l’Université Paris-VIII.
Langues étrangères parlées : anglais, arabe

par Michel Vagner - L’Est républicain - 16 juin 2007 - publié sur IRIS
Du même auteur : Les Etats-Unis veulent remodeler la région

Info-Palesrine et Barah Mikaïl - Est Républicain – dimanche 24 juin 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1988