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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 10 juin 2007

dimanche 10 juin 2007

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 09/06/07

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25901

Les troupes d’occupation envahissent Rafah et se heurtent à une vive résistance. Deux soldats sionistes tués, arrestation de nombreux Palestiniens

Des véhicules militaires de l’armée d’occupation ont envahi le quartier de Nahda, à l’est de Rafah ; au sud de la Bande de Gaza, sous la couverture d’un feu nourri en provenance d’hélicoptères de chez eux. Les forces d’invasion ont appréhendé de nombreux Palestiniens et ravagé des terres agricoles et des maisons d’habitation.

La Sécurité Palestinienne a déclaré qu’au moins 16 véhicules militaires ont pénétré dans la région proche de l’aéroport Yasser Arafat, aujourd’hui complètement inactif, aux petites heures du matin, ce samedi 09/06/07. Avant cette incursion, des hommes des unités sionistes « déguisées » avaient infiltré la zone. Des confrontations se sont produites entre les forces coloniales et les combattants de la Résistance Palestinienne, sans que des victimes aient été signalées.

Des témoins ont déclaré que les troupes de l’occupation ont ordonné aux hommes âgés de 16 à 50 ans de se rassembler dans un square public avant de les inspecter un à un, et d’en arrêter un certain nombre (Ndt : ils ne les trouvaient pas assez beaux, sans doute)

En même temps, les troupiers sionistes ont ravagé un grand nombre de maisons dont sept appartenaient aux familles Abu Sneina, Abu Ros and Al-’Arja. Ils sont montés sur les toits des bâtiments et ont ouvert le feu dans toutes les directions.

Le porte parole des forces nationales de sécurité Palestiniennes dans le sud de la Bande de Gaza a déclaré que « les hélicoptères sionistes ont bombardé des bases et des bureaux de la sécurité nationale sous des tirs de mitrailleuses intenses. »

Dans ce contexte, les Brigades Al Qassam (Hamas) ont revendiqué une attaque contre une unité sioniste au cours de son approche sur la zone. Ils ont déclaré qu’une embuscade avait été soigneusement préparée, et que « les combattants d’al Qassam ont entouré l’unité sioniste, ouvrant le feu à une distance inférieure à 20 mètres. ». Ils ont déclaré qu’au moins deux soldats sionistes avaient été tués dans l’embuscade et que l’un des résistants était blessé. Ceci n’a pas encore été confirmé par les sionistes.

En outre, les Brigades An Nasser Salah Addin ont revendiqué la responsabilité du lancement de deux projectiles artisanaux sur les troupes sionistes présentes au passage de « Kerem Shalom » pendant l’incursion sioniste.

Rafah – Ma’an – 09 / 06 / 2007 - 11:33

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=22801

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25902

L’armée coloniale tue un Palestinien et blesse un autre aux environs de Hébron

Un Palestinien a été tué et un autre grièvement blessé, vendredi 08/06/07 au soir, lorsque les troupes coloniales ont ouvert le feu sur eux dans le village de Taffuh, à l’ouest de Hébron.

Notre correspondant a rapporté que Hijazi Rzeiqat, 17 ans, a été tué, alors qu’un autre adolescent, Yousif Rzeiqat, avait été grièvement blessé avant d’être transféré à l’hôpital du gouvernement à Hébron pour des soins.

Des sources médicales Palestiniennes à l’hôpital de Hébron ont déclaré que les deux jeunes gens avaient reçu plusieurs coups de feu dans le corps.

L’armée coloniale a déclaré que les troupes sont tiré sur les feux jeunes « parce qu’ils étaient en possession d’armes » (Ndt : sans commentaires...)

Hébron – Ma’an – 09 / 06 / 2007 - 09:32

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=22793

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25903

A Hébron, les colons blessent un adolescent par des jets de pierres

Un adolescent Palestinien a été blessé, samedi 09/06/07 après midi, lorsque des colons sionistes lui ont jeté des pierres près de la Mosquée de la vieille ville de Hébron.

Des sources Palestiniennes ont rapporté que Said Nafiz Atrash, 16 ans, avait été blessé, et les vitres de l’ambulance venue le secourir brisées, par des pierres lancées par des colons.

Des sources médicales du service d’ambulances du Croissant Rouge Palestinien ont rapporté que « l’ambulance est allé au secours de l’adolescent blessé, en coordination avec l’armée d’occupation, mais lorsque l’ambulance est arrivée sur les lieux, la police sioniste lui a interdit de transporter le blessé ou de le soigner, et qu’in groupe de colons ont attaqué l’ambulance, dont ils ont brisé les vitres. La police a alors emmené l’adolescent vers une destination inconnue. »

(Ndt : après avoir traité les gens comme des chiens, il ne faudra pas qu’ils s’étonnent qu’on leur rende un jour la pareille)

Hebron – Ma’an – 09 / 06 / 2007 - 21:42

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=22825

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25904

9 Palestiniens arrêtés dans la région de Hébron

Des hommes des unités « déguisées » de l’armée coloniale ont arrêté 4 Palestiniens armés à Hébron.

Selon la Sécurité Palestinienne, les forces ennemies ont appréhendé Tariq Abu Sneina, Ahmad Rifa’iyya, Samir Taweel et Thaer Al-Jamal alors qu’ils circulaient en voiture dans le quartier Abu Sneinah à Hébron.

Dans un incident distinct, au camp de réfugiés d’Al-Arroub, au nord de Hébron, les forces coloniales ont attêté 2 Palestiniens, Ma’moon Abu Juda, 20 ans, et Muhammad Wheidi, 18 ans.

Dans la ville de Yatta, au sud de Hébron, les forces d’occupation ont arrêté3 Palestiniens à un point de contrôle volant.

Hebron – Ma’an – 09 / 06 / 2007 - 09:58

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=22797

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25905

Destruction des bibliothèques et de la culture dans la ville d’al-Quds : le sionisme en action

La campagne de destruction sioniste n’a cessé de déverser sa colère contre chaque caractère islamique de la ville sainte d’al-Quds : parfois, c’est la destruction de maisons, d’autres fois, c’est la destruction d’un lieu historique, et parfois encore, c’est la falsification de l’histoire sans compter tous les actes quotidiens qui visent notre patrimoine culturel palestinien.

Ces quelques lignes sont un survol rapide des agressions sionistes contre notre patrimoine qui résiste encore jusqu’à présent. La considération immense dont a joui la ville sainte d’al-Quds pour de nombreux peuples en a fait un lieu de rencontres et de passages. Des étudiants, des ulémas, des rois et des princes, des pèlerins et des marchands se dirigeaient vers la ville sainte, pour s’y installer provisoirement ou pour toujours, faisant de la ville le haut lieu incontestable de la Palestine, avec ses écoles, ses bibliothèques et ses cercles d’études.

Avant la colonisation sioniste de la partie orientale de la ville, plus de 60 bibliothèques publiques contenant des ouvrages les plus divers et des œuvres rares, existaient dans la ville d’al-Quds. Parmi ces bibliothèques publiques, citons : la bibliothèque de la mosquée al-Aqsa, la bibliothèque Khalidiya, bibliothèque du tribunal, Dar al-Kutub al-Fakhriya, la bibliothèque Khaliliya, bibliothèque de l’école Salahiya, bibliothèque de l’institut arabe, bibliothèque de la zawiya Bukhariya, bibliothèque de l’école al-Ashrafiya al-Sultâniya, Bibliothèque al-Budayrî, bibloithèque de l’école Aminiya, etc…

Avant l’invasion sioniste en 1967, les bibliothèques d’al-Quds renfermaient plus de 100.000 ouvrages et plus d’un demi-million de documents et registres historiques. Depuis cette date, la ville subit un viol et un vol caractérisés pour effacer ce patrimoine et judaïser cette partie de la ville.

Le professeur Ishâq Budayri a résumé l’ensemble des agressions sionistes dans le domaine des livres et des bibliothèques (Etude présentée au onzième congrès de l’union arabe pour les bibliothèques et documentation, Le Caire, 2000) :

1 - confiscation de la bibliothèque publique municipale avec tout son contenu qui a été placé dans « la municipalité unifiée de Jérusalem », tout en supprimant de nombreux livres et revues, jugeant qu’ils sont interdits, et qui ont disparus depuis. Les autorités de l’occupation ont défini les critères des ouvrages (livres et revues) pouvant entrer dans cette bibliothèque sioniste.

2 – Les autorités de l’occupation ont interdit l’importation de nombreux livres, ainsi que leur circulation ou leur vente dans les librairies de la ville d’al-Quds ; non seulement les livres politiques furent interdits, mais tous ceux qui traitent de la question palestinienne et de l’histoire du pays, les relations de voyages, la littérature et notamment la poésie.

3 – Les autorités de l’occupation ont imposé une censure draconienne sur les publications arabes et leur diffusion dans la partie orientale d’al-Quds. Des ordres militaires obligent de faire passer toute publication devant l’administration de la censure sioniste afin qu’elle soit autorisée ou non. Ce qui a lourdement contribué à la baisse de la publication dans la ville.

4 – Les bibliothèques de la partie orientale de la ville sont interdites de posséder des ouvrages qui circulent dans la partie occidentale de la ville (occupée en 48, que les sionistes considèrent comme faisant partie de l’entité sioniste), exemple : les ouvrages publiés par l’institut des études palestiniennes et le centre palestinien de recherches se retrouvent dans les bibliothèques des universités sionistes mais sont interdits dans les bibliothèques de la partie orientale d’al-Quds (occupée en 67).

5 – Les autorités de l’occupation ont fermé plusieurs institutions culturelles dans la ville d’al-Quds, la société des études arabes fut fermée pendant quatre ans, et plusieurs de ses ouvrages et documents furent confisqués, ce qui représente un préjudice incalculable pour cette institution qui a ainsi perdu toutes ses archives, de même que le bureau de l’union des écrivains et d’autres institutions furent fermés.

6 – L’imposition d’une censure draconienne sur les journaux et les revues publiés dans la ville d’al-Quds prétextant la sécurité de l’Etat, les autorités de l’occupation ont obligé l’ensemble des revues et journaux d’envoyer tous les articles au censeur avant de pouvoir être publiés. Ces mesures de censure ont amené des journaux à paraître avec seulement la moitié de leurs articles.

7 – La confiscation des documents et des registres du tribunal légal de la ville d’al-Quds qui comprennent des documents et des renseignements extrêmement importants concernant les habitants de la ville ainsi que leur vie, depuis 1517.

8 – La politique des arrestations et de déportation, la mise en résidence surveillée, l’interdiction de voyager pour des dizaines d’écrivains et chercheurs et intellectuels de la ville d’al-Quds, notamment, a réduit considérablement l’impact de ces personnalités qui luttent pour la sauvegarde du patrimoine arabe de la ville.

9 – Le blocus imposé sur la ville, en interdisant à la population de la Cisjordanie et de la bande de Gaza de s’y rendre, a privé les enseignants, les chercheurs et les étudiants de mener leurs recherches dans les bibliothèques de la ville.

De son côté, le professeur Kâmil Al-‘Asali (les bibliothèques en Palestine, encyclopédie palestinienne) a dressé la liste des agressions sionistes contre les livres et les bibliothèques de la ville d’al-Quds, dont voici quelques-unes :

1 – Plusieurs bibliothèques ont été partiellement ou entièrement détruites lors des opérations militaires, telles que celle de ‘Abdallah Mukhlis qu’il avait cachée dans Deir al-Qurbân, mais les troupes sionistes avaient fait exploser ce couvent, et la bibliothèque en entier fut ensevelie sus les décombres. On raconte que les sionistes l’avaient déjà pillée avant la destruction.

2 - L’incendie du dépôt de la société jordanienne de distribution de livres en 1983.

3 - La baisse du nombre des maisons d’éditions en Cisjordanie, de 23 à 4 dont trois se trouvent encore dans la ville d’al-Quds.

4 - Interdiction de construire de nouvelles bibliothèques dans la ville d’al-Quds.

Article paru sur la liste de diffusion "Assawra"
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Traduction : CIREPAL

ISM et Muhammad Khalid Kallab > assawra@yahoogroupes.fr - Jérusalem - 09-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6938&type=communique

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25906

Ils veulent la domination, pas un partenariat

L’entité sioniste a carrément rejeté, et avec arrogance, les propositions palestiniennes pour un cessez-le-feu mutuel dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, arguant qu’il ne pouvait y avoir de « parité » entre l’armée d’occupation sioniste et les groupes de la résistance palestinienne.

Le Hamas, le Jihad Islamique et le Fatah, comme d’autres groupes de guérillas plus petits, ont notifié aux médiateurs égyptiens qu’ils étaient prêts à stopper toutes les opérations militaires contre l’entité sioniste, si celle ci en acceptait la réciprocité et cessait d’assassiner les résistants palestiniens.

On dit que l’Egypte, qui a accueilli les représentants des principales factions palestiniennes, aurait proposé un « accord de cessez-le-feu » nommé « Gaza d’abord » selon lequel un cessez-le-feu mutuel démarrerait à Gaza et serait étendu ensuite à la Cisjordanie.

Les factions palestiniennes n’ont pas rejeté a priori la proposition égyptienne. Toutefois, ils ont demandé que l’entité sioniste arrête les assassinats en Cisjordanie dans un délai de quelques jours, ou, au maximum, quelques semaines, après qu’un cessez-le-feu soit établi dans la Bande de Gaza.

Les officiels sioniste ont répondu qu’un « cessez-le-feu » qui restreindrait les « activités » militaires israéliennes en Cisjordanie était inacceptable, car Israël a le droit de protéger ses citoyens de la « terreur » palestinienne.

Mais ce que dit l’entité sioniste en réalité, c’est qu’elle a le droit de tuer les civils palestiniens en toute impunité et de mener toutes les opérations militaires qu’il veut, que les Palestiniens observent ou non un cessez-le-feu.

Cette attitude, qui cautionne l’abus de pouvoir, est répétée à longueur de comptes rendus quotidiens par les officiels politiques et militaires sioniste, alors que l’occupation brutale de la terre et des vies palestiniennes se poursuit sans répit depuis 40 ans. Ce qui inclut la destruction des maisons et de l’environnement des civils, en plus de la détention, sans charge ni procès, de milliers de résistants, dans des conditions inhumaines, pour de longues périodes.

Cette semaine, la machine militaire sioniste a tué plus de 13 palestiniens, dont deux garçons à Gaza (9 ans et 12 ans) qui cherchaient des bouts de métal à vendre pour quelques centimes pour aider leurs familles, appauvries par le terrible blocus sioniste et occidental des territoires occupés.

Comme prévu, les massacres n’ont fait sourciller personne en Israël. L’armée coloniale, fidèle à sa longue tradition de mensonges et de concoctage de bobards pour justifier ses crimes, a clamé que les deux garçons essayaient de poser une bombe près de la frontière entre Israël et Gaza.

En fait, un segment assez important de la société sioniste (plus de 40%) demande déjà la « réoccupation » de la Bande de Gaza pour empêcher les Palestiniens de tirer des roquettes Qassam sur la zone sioniste depuis Gaza. Cependant, l’entité sioniste continue de facto à occuper Gaza, puisque l’armée sioniste maintient son contrôle sur l’aéroport, le port de mer, la ligne côtière, les airs, comme sur les passages frontaliers qui y mènent, y compris le terminal de Rafah. Ce qui fait de Gaza la plus grande prison au monde.

Cherchant à créer un semblant de dissuasion qui découragerait k’entité sioniste de continuer ses assassinats aveugles de Palestiniens, les groupes résistants ont tiré les missiles artisanaux Qassam, de notoriété générale inefficaces, sur les colonies juives à l’est de Gaza, en particulier sur la ville de Sderot.

Après deux semaines de tirs Qassam, deux sionistes ont été tués, alors que plus de 65 palestiniens, pour la plupart des civils innocents, perdaient la vie au cours des bombardements sionistes des banlieues de Gaza.

L’échec du gouvernement israélien à forcer militairement les Palestiniens à se soumettre et à accepter la défaite est une source de frustration, à la fois pour le gouvernement et pour la population sioniste.

Shaul Mofaz, membre du gouvernement Olmert, a demandé que les dirigeants politiques palestiniens soient assassinés et a proposé qu’on fasse « payer le prix » aux civils palestiniens. Mofaz a dit mardi à la télévision sioniste que davantage d’assassinats de politiciens palestiniens, dont le Premier Ministre Ismail Haniyeh, arrêterait la résistance palestinienne.

Mofaz, ancien Ministre de la Défense, est largement considéré comme un criminel de guerre, qui a ordonné l’assassinat de centaines de Palestiniens, y compris de nombreux civils, lorsqu’il était aux affaires de 2003 à 2006.

Cette semaine, un appel particulièrement scandaleux à l’emploi de tactiques meurtrières contre les Palestiniens est venu de Mordecahi Elyahu, l’ancien Grand Rabbin d’Israël.

Selon la presse hébraïque, Elyahu a exhorté l’armée à bombarder intensivement les centres de population de Gaza jusqu’à ce que les Palestiniens se rendent.

« S’ils ne s’arrêtent pas après que nous en ayons tué 100, alors nous devons en tuer 1.000 et s’ils ne s’arrêtent pas après que nous en ayons tué 1.000, alors nous devons en tuer 10.000. S’ils n’arrêtent pas après que nous en ayons tué 10.000, alors nous devons en tuer 100.000 ou même un million, ce qu’il faudra pour les faire cesser. »

Le rabbin, né en Irak, qui a des centaines de milliers de partisans, a expliqué que sauver des vies juives, y compris celles des soldats, était prioritaire à sauver des non Juifs, même civils.

Les remarques d’Elyahu ne sont ni marginales ni isolées, et reflètent bien le discours grandissant au sein de la société sioniste, qui glisse vers le chauvinisme talmudique.

Pendant ce temps, le groupe pour les Droits de l’Homme basé à Londres, Amnesty International, a demandé le déploiement d’observateurs internationaux dans les territoires palestiniens occupés, dont la Cisjordanie, pour défendre les Droits de l’Homme et la législation internationale.

Dans le rapport qu’elle vient de sortir à l’occasion des 40 ans d’occupation de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et de Jérusalem Est, le 5 juin 1967, l’organisation dénonce la persécution systématique des Palestiniens par l’entité sioniste.

Le rapport, intitulé "Une occupation persistante : les Palestiniens de Cisjordanie en état de siège" détaille les crimes et violations sionistes des Droits de l’Homme, qui ont réduit les centres de population palestiniens en camps de détention.

Nombreux sont les Palestiniens qui voudraient voir les forces de maintien de la paix des Nations Unies, ou même une force multinationale, dans les territoires occupés, espérant qu’ils bénéficieraient ainsi d’un semblant de protection contre la terreur et le harcèlement quotidiens de l’armée sioniste et des colons.

Cependant, Israël et son allié-gardien, les Etats-Unis, en ont constamment rejeté l’idée, disant que ces forces « interfèreraient avec la sécurité d’Israël ».

En bref, l’entité sioniste veut rester au-dessus de la législation internationale, une position qui contrecarre et affaiblit les forces modérées au Moyen Orient en même temps qu’elle encourage et renforce les forces extrémistes comme Al-Qaeda.

Bien sûr, devant les 40 ans d’occupation sioniste, et devant l’incapacité, ou la réticence, de la communauté internationale à faire pression sur les sionistes pour en terminer avec l’occupation illégale, beaucoup d’observateurs ici se demandent pourquoi d’énormes armées sont mobilisées et des pays envahis, pour régler des questions relativement mineures, alors qu’on laisse le problème crucial de la Palestine s’aggraver, sans solution, depuis 40 ans.

Source : Al-Ahram Traduction : MR pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 09-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6939&type=analyse≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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25907

La police sioniste détruit des maisons dans le Néguev

Mercredi dernier 6 juin, à 8h45, les bulldozers sont arrivés, accompagnés par des centaines d’officiers de police, dans le village de Hashem Zaneh, dans le Néguev, et ont démoli quatre bâtiments appartenant à la famille Abu Ghanimeh.

Le premier immeuble appartenait à une famille de huit personnes : les parents et leurs six enfants. Les deux autres appartenaient à deux jeunes gens qui avaient l’intention de se marier cet été et d’y amener leurs épouses.

Ces demeures modestes ont été construites lentement au cours de l’année dernière, en économisant soigneusement les fonds nécessaires, et bâtissant ces maisons comme ils pouvaient.

Lorsqu’ils ont reçu les ordres de démolition il y a trois mois, ils sont allés voir les autorités et ont demandé s’il y avait un endroit où ils pouvaient bâtir une maison pour leur nouvelle famille, et la réponse des autorités a été : « Nous n’avons pas de réponse pour vous ».

La quatrième bâtiment démoli était un « shiq », un espace traditionnel d’accueil pour tout invité qui arrive dans le voisinage.

Il y a un mois, nous nous étions rassemblés dans ce village de Hashem Zaneh pour fêter la nouvelle aire de jeu que le village avait construit, avec l’aide des organisations AJEEC et le Conseil Régional pour les Villages Non Reconnus.

Mais dans les villages non reconnus, les fêtes sont rares et brèves.

Pour toute information : Yeela Raanan, RCUV (Regional Council for the Unrecognized Villages) - yallylivnat@gmail.com

Source : ISM
Traduction : MR pour ISM

ISM - Néguev - 09-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6940&type=temoignage≤sujet=Negev

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25908

« C’est pire que l’occupation »

Laila El-Haddad a commencé une série de témoignages sur la guerre de 1967 et 40 années d’occupation. Fares Salih il-Ghoul, 80 ans aujourd’hui, raconte son expérience.

J’avais environ 40 ans à l’époque de la guerre. Je suis allé à Wadi Gaza, au centre de la Bande de Gaza, et je me suis réfugié chez mon frère, qui avait une ferme.

Mais les sionistes nous ont pourchassés. Ils procédaient à des fouilles maison par maison. Ils ont volé mon horloge et ma radio et tout ce qu’ils pouvaient trouver. Je me souviens que j’avais sur moi une livre égyptienne, et ils l’ont prise aussi. C’était leurs forces de reconnaissance. Après être restés là entre 10 et 15 jours, nous sommes repartis au Camp de Réfugiés de Shati.

On nous avait obligés à quitter notre village, Hirbiya, près de la Bande de Gaza, en 1948.

Des tirs lourds

Mon frère et moi avons essayé de nous échapper en Jordanie à passant par le nord de Gaza. Nous avons vu les sionistes et nous avons essayé de nous cacher.

Nous avons rencontré un fedayeen (combattant) palestinien qui nous a montré le chemin en passant par une forêt, où d’autres personnes s’étaient réfugiées.

Mais ils ont commencé à nous tirer dessus, des tirs très lourds auxquels nous n’étions pas habitués.

Nous nous sommes mis à l’abri chez des paysannes. Ils ont encerclé le coin, à notre recherche. Nous sommes allés près de Jabaliya pour trouver de l’eau, et les gens nous ont dit que nous étions recherchés – comme tout ceux qui essayaient de partir.

Je portais des sandales blanches et une jalabiya (robe traditionnelle). Le matin, ils nous ont encerclés et nous ont demandé nos papiers d’identité. Je ne les avais pas.

Ils nous ont emmenés dans un champ, avec d’autres personnes. Ils m’ont lié les mains derrière la tête. On était tout un groupe. La personne à côté de moi est tombée par terre, morte. Le soldat l’a poussée du pied. Il a dit : « Pourquoi dort-il ? ». Je lui ai répondu : « Je ne sais pas ». Et il a dit : « Tu vois, si tu essayes de t’enfuir, je te tire dessus et tu meurs. »

Il a dit à l’autre soldat de m’emmener derrière une école, pas loin, et de nous tirer dessus. Il y avait déjà quelqu’un, là. Il était déjà mort, son sang coulait par terre. Ils venaient juste de lui tirer dessus.

Ils m’ont demandé d’avouer que j’étais un résistant, alors ils ont commencé à tirer à côté de moi et m’ont emmené de force vers un centre de détention avec 50 autres.

Ils nous ont mis dans un camion à viande qui a commencé à rouler. Ils avaient pris des hommes du quartier Zeitoun, dans la vieille ville, et les avaient tués juste avant, deux autobus pleins.

Permis

Ils nous ont emmenés au même endroit. Mais ils ne nous ont pas tiré dessus. Ils ont continué à décrire des cercles, avec nous dans le camion, pendant trois heures. Ils nous ont ramené à Gaza. Il y avait là 500 personnes. On a été entourés par des gardes. Il y avait des prisonniers égyptiens avec nous. Un des Egyptiens s’est mis à gueuler contre un Israélien. Il a été tué immédiatement. Le chef de l’unité a demandé au soldat pourquoi il avait tiré, il a menti et il a dit : « Il a essayé de s’échapper ». Alors il nous a dit : « Voyez ce qui se passe si vous essayez de vous échapper ».

Après, ils ont commencé à éditer des « cartes d’identité israéliennes » et toute notre population et nos registres de naissance ont été sous leur contrôle. Nous avons commencé à leur demander des permis pour pouvoir aller où nous voulions.

Ils ont enregistré qui était à la maison au moment du recensement et ont fait les cartes d’identité sur cette base. Si vous étiez absent – même pour faire des courses, ou par exemple à l’université ou au travail quelque part, vous perdiez votre droit à cette carte, et donc votre droit à revenir ou à résider en Palestine.

En 1974, ils ont terminé le recensement. Ils ont demandé aux gens d’apporter leurs certificats de naissance. J’y suis allé et je leur ai donné les papiers qu’ils demandaient.

La femme soldat, elle s’appelait Dahlia, les a regardés et m’a demandé : « C’est pour quoi faire, tout ça ? »

J’avais 20 demandes – pour ma famille toute entière. Elle m’a dit : « Pourquoi il y en a autant ? ». Je lui ai répondu : « Parce que nous faisons un "élevage de poulets" ; nous avons remplacé chaque martyr qui est mort en résistant à l’occupation. »

Pillage

Elle m’a dit d’entrer. Le soldat en faction m’a demandé : Qu’est-ce que tu lui as dit ? ».
J’ai dit : « Que j’avais un élevage de poulets. »
Il a dit : « Est-ce que tu veux dire qu’il n’y aura pas de place pour nous dans 10 ans ? »
J’ai dit : « Non, il n’y aura pas de place pour vous, même dans 5 ans. C’est notre terre. »

Peu de temps après, ils ont commencé à piller les maisons.

Ensuite, ils ont interdit le drapeau palestinien. Ils ont forcé des vieux à aller les enlever des poteaux électriques ou des mosquées et les ont frappés avec.

Après une année, ils ont fait le siège de notre camp de réfugiés.

D’abord, ils nous ont encerclés et nous ont enfermés avec des fils de fer barbelés. Puis ils ont commencé à faire des rondes, avec leurs jeeps.

Ma maison était en face de la grille et le camp a été assiégé pendant presque un mois. Les Palestiniennes à l’extérieur du camp nous faisaient passer du pain et de la nourriture à travers la grille.

C’était vraiment dur et le chef des bataillons était là de temps en temps. S’ils voyaient quelqu’un quitter le camp pendant le siège, ou même passer la tête par la fenêtre pour regarder ou depuis la terrasse, ils lui tiraient dessus immédiatement, le battait, ou le détenait, devant sa famille.

Il n’y avait pas de permis pour sortir. La résistance était très faible à cette époque et après environ un mois, ils ont levé le siège, et la vie a continué malgré tout.

Ils rentraient dans les maisons en tirant, pour terroriser les gens. Ils ont tué beaucoup de monde, ils tiraient sur ceux qui se risquaient à jeter des coups d’œil à l’extérieur de leurs maisons. Les gens ont commencé à être déportés, accusés de résister à l’occupation.

Les habitants étaient vraiment dans un sale état à la fin, et nous voilà, 40 ans après, toujours sous occupation.

La situation empire

La situation actuelle est pire qu’avant.

Ils ont fermé la prison [Gaza] et ont emporté la clef avec eux, et la mer, et l’air, ils contrôlent toutes les frontières.

S’ils étaient restés, ça aurait été mieux – là au moins le monde aurait reconnu la situation pour ce qu’elle était – une occupation pure et simple.

Maintenant, n’importe quel ministre a besoin d’un permis pour voyager. Quelle sorte de gouvernement est-ce ? Quand ils veulent réduire un peu la pression et apaiser la communauté internationale, ils ouvrent la frontière pendant quelques jours.

C’est pire que l’occupation, c’est une prison.

Combien de décisions les Nations Unies ont-elles prises ? Ils n’en ont respecté aucune, mais il n’y a pas un seul pays pour oser ouvrir la bouche.

Source : Uruknet  Traduction : MR pour ISM

ISM et Fares Salih il-Ghoul - Gaza - 08-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6934&type=temoignage≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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