Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 13 mai 2007

dimanche 13 mai 2007

Numéro : 232

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 13/05/07

********************

23201

Des Résistants Palestiniens échappent à des tirs de missiles

Des combattants de la Résistance Palestinienne ont déjoué une tentative sioniste visant à les abattre, samedi 12/05/07, alors qu’ils s’apprêtaient à tirer une rafale de roquettes artisanales depuis Beït Hanoun sur des cibles sionistes.

Des sources locales ont déclaré qu’aucun des membres du groupe, formé de militants des Brigades AlQuds et des Brigades des martyrs d’Al Aqsa, n’a été atteint par l’attaque de missiles tirés sur eux par l’aviation sioniste.

Des témoins oculaires ont déclaré qu’un hélicoptère sioniste Apache, de fabrication étasunienne, volant à nasse altitude au-dessus de la Bande de Gaza, a lancé un missile qui a atteint une voiture civile garée au même endroit.

Des ambulances sont venues aussitôt et n’ont trouvé aucun blessé malgré une fouille soigneuse et, disent les témoins, les résistants ont pu se retirer immédiatement sans être repérés par l’hélicoptère sioniste.

BEIT HANOUN, CPI - 13/05/2007 - 12:15

http://www.palestine-info.com/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7rV4fV985zVOCmefr9ICjJWxc97bfeNqVtTvCtG%2bRJXxzE%2bVp5VGM5hmWD5nrGEKsZH%2fY2QXBt2Z%2fT6ASPPAiKPZVWmPJC9SLoA%2fm3n3hMd4%3d

********************

23202

Les exploits des colons : Une femme âgée meurt écrasée par la voiture d’un colon

Une vieille dame Palestinienne appelée Salma Haggar, habitant Qalqilia , a succombé samedi 12/05/07 à ses blessures après avoir été renversée la veille par la voiture d’un colon sioniste qui circulait à grande vitesse sur la route conduisant à Jérusalem, ont rapporté les médecins.

La victime se rendait, à pied, à la clinique ophtalmologique qui se trouve à Jérusalem lorsqu’elle a été écrasée. Sajma Haggar âgée de 62 ans, a été inhumée dans son village pour rejoindre la longue cohorte des martyrs Palestiniens tombés aux mains des colons sionistes

QALQILIA, CPI - 13/05/2007 - 12:11

http://www.palestine-info.com/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7Tq7e4lTaNDT9sfvDczwrR68r9l4ioaNRpDS4JyG6TRGTwxjYTwooro1bioMt0pCaMo%2f0DlbOypdMYqpgky6glp1OO3HDkPajFAbx8ILUJ0s%3d

********************

23203

Les exploits des forces coloniales

Dans la série des enlèvements sionistes , les troupes coloniales ont kidnappé, samedi 12/05/07, un jeune homme qui passait un point de contrôle militaire, au nord de Ramallah, et l’ont conduit au bureau des renseignements sionistes à Ofer pour interrogatoire, parce qu’il avait un couteau dans sa voiture.
Par ailleurs des troupes d’occupation ont enlevé Mohamed Albayedh, 30 ans, un dirigeant du mouvement du Jihad Islamique à Ramallah, dans le camp de réfugiés de Jalazon, après avoir cerné et mis à sac sa maison, et avoir volé une partie de ses biens. Al Bayedh avait déjà été arrêté et emprisonné pendant 6 ans en 2002 et libéré il y a 4 mois.

Enfin, au cours d’une autre opération, les forces coloniales ont kidnappé, samedi 12/05/07 en soirée, un autre jeune homme Palestinien appelé Hammouda Oda, du village de Deïr al-Hatab à l’est de Naplouse, après avoir donné l’assaut à sa maison. Les mêmes troupiers, dimanche 13/05 à l’aube, ont donné l’assaut à beaucoup de maisons à Naplouse et contraint les habitants à sortir dans le froid.

QALQILIA, CPI - 13/05/2007 - 12:11

http://www.palestine-info.com/en/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7Tq7e4lTaNDT9sfvDczwrR68r9l4ioaNRpDS4JyG6TRGTwxjYTwooro1bioMt0pCaMo%2f0DlbOypdMYqpgky6glp1OO3HDkPajFAbx8ILUJ0s%3d

********************

23204

Edito : Le néo libéralisme en France vend des illusions

La nette victoire de Nicolas Sarkozy aux présidentielles concerne bien évidemment le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien. Non que ce mouvement soit composé d’hommes et de femmes exclusivement de gauche, ou parce que M. Sarkozy ne cache pas son amitié « inconditionnelle » pour l’entité sioniste qui « peut compter sur lui » selon les récents échanges de félicitations, mais à cause du sens que porte cette victoire et des conséquences qu’elle risque d’avoir sur l’ensemble de la société.

Le sens d’abord : Cette victoire signifie que la construction systématique de la peur, des peurs, a réussi. Un exemple éloquent, autre que celui, facile, de la diabolisation des étrangers qui, c’est bien connu, s`approprient avec leur familles « polygames » les biens de la société française, « usurpent » les prestations sociales alors qu’ils ne « veulent » pas travailler.

Bref, tout ceci et d’autres évidences sur leur état de racaille qui sera nettoyé - c’est promis - à coup de Karcher (les propriétaires de la marque ont énergiquement et publiquement protesté contre l’utilisation abusive du nom de leur produit qui s’avère être celui de leur famille. Ils se sont donné la peine de publier dans des quotidiens nationaux des encarts publicitaires de grande taille, sur plusieurs jours).

Laissons de côté les étrangers, tout en rappelant que la dite racaille est bien française, et qu’il va falloir « dealer » avec cette donne, la fameuse « immigration choisie » qui elle, saura éviter d’introduire la racaille ne concerne que le futur. A l’heure actuelle, ce qui est là est là, et il ne l’est pas par hasard, pas parce que la France a pratiqué une générosité mal placée, mais à cause de quelques petits événements qui ont généré une « immigration choisie » dans le passé : la colonisation, et les deux guerres mondiales insatiables en main d’œuvre corvéable à souhait, chair à canon et dans les mines de charbon et les usines en période d`essor... des détails de l’histoire, quoi !

Trêve de digression, revenons au sujet : Prenons plutôt l’exemple de la précarité rampante. La tactique du néolibéralisme sarkozien est claire, elle ressemble d’ailleurs à celle du grand frère américain, faire paniquer d`abord : la précarité menace d`engloutir dans la misère chaque français-e.

Simplifier ensuite : Il faut des mesures « immédiates » et « précises ».

Vendre l’illusion enfin : la solution est simple, il fallait juste y penser et oser prendre l’initiative. Ne cherchez pas à démontrer l’incohérence et les contradictions de ce plat servi à coups de postures bien étudiées par des coachs. Ne cherchez pas à faire valoir la nécessité de penser de façon globale les véritables causes de cette précarité bien réelle, ainsi que les solutions. Vous avez peur et vous voulez être sauvés. Sinon comment expliquer que dans un pays où les deux-tiers des habitants croient qu’ils peuvent devenir SDF, la majorité élise un candidat qui considère que sa priorité en la matière est de rendre les citoyens propriétaires de leur maison, cela plutôt que l’urgence d`habitations sociales en nombre suffisant. Le candidat Sarkozy a même fustigé cette dernière option qui veut emprisonner les familles dans des logements inadaptés ! Comme s`ils étaient devant le luxe du choix, comme si c’était des préférences.

CCIPPP et Nahla Chahal, Coordinatrice de la CCIPPP - jeudi 10 mai 2007.

http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=4995

********************

23205

Requiem à Ramallah

On n’a jamais tant entendu le nom de Wolfang Amadeus Mozart que durant ces deux dernières semaines en Cisjordanie, pendant le festival palestinien sur Mozart.

Cinquante œuvres de ce grand compositeur, dont certaines très exceptionnelles, ont été interprétées dans plusieurs styles d’art musical : chants solos d’opéras et orchestres de chambre. Plus de la moitié des musiciens étaient Palestiniens ; les autres venaient du monde entier. Quelque 20 concerts, ainsi que des films, des master class et des ateliers, ont amené, pour la première fois, la musique de Vienne, au 18ème siècle, dans les villes de Cisjordanie.
Viennent-ils ou ne viennent-ils pas ? Telle était la question en suspens à deux heures du concert du Chœur de Londres au centre culturel Al Masri à Naplouse. Sami Hamad, directeur du centre et responsable du festival de cette ville, fumait cigarette sur cigarette en attendant. « Il y a un mariage important en ville » soupire-t-il « et il est simplement impossible de dire s’il y aura du monde. »

A 4 heures, les taxis jaunes commencent à arriver, amenant les dizaines de membres du chœur et de musiciens qui avaient passé la matinée à donner aux enfants de la ville des cours d’interprétations. Maintenant, ils allaient se mettre en place rapidement pour une répétition, rendant la grande place devant le centre à son silence.

Ce n’est qu’à 5h45 qu’Hamed a réussi à respirer plus tranquillement alors que les spectateurs commençaient à arriver, s’écoulant doucement. Une demi-heure plus tard, aux mesures d’ouverture du quintette de clarinettes, il a même souri : la grande salle était remplie.
Pendant que la musique résonnait sur les notes riches du quintette, jouée superbement par le clarinettiste américain passionné, Douglas Metcalf, et un quatuor à cordes d’Angleterre, chacun a pu oublié, pendant un moment, le contexte dans lequel le concert avait lieu. Il en a été de même, plus tard, lorsque le chœur a interprété l’Ave Verum et le Miserere K.85, exceptionnels et magnifiques, dirigés par Jeremy Summerly. Dans cette œuvre, le jeune Mozart a incorporé des chants grégoriens, interprétés ici par un soliste depuis le 2ème niveau de la salle.

Le public, à première vue, ressemblait à n’importe quelle autre public, si ce ne n’est ces enfants de 6, 8 ans, assis, les lèvres closes, regardant fixement, les yeux écarquillés, un spectacle qu’ils n’avaient encore jamais vu. Tous les invités néanmoins avaient dû passer par toute une série de check-points pour venir ici et avaient pu discuter avec quelques habitants et ils savaient combien ces spectateurs étaient différents de ceux de leurs autres concerts.

Pour ces résidents, enfermés dans leur cité, dans une pauvreté qui parfois touche à la famine, craignant de quitter leurs maisons la nuit et soumis à la fois aux incursions des forces coloniales et aux menaces des voyous locaux, Mozart a été un réconfort passager.
« Naplouse est une ville triste » exprime quelqu’un en quittant la salle.
« C’est le mental qui a été touché surtout » dit Ayman al-Shaka’a, directeur du centre culturel de la jeunesse de Naplouse, assis à son bureau.

« Les gens apprennent à se résigner à la situation, et cela veut dire la perte de l’espoir, la perte du désir de changer les choses et la fin des initiatives. Nous essayons de trouver des fonds pour un programme éducatif musical pour enfants parce qu’ils n’ont rien ici, et nous avons peur de ce à quoi ressemblera la prochaine génération. »

Magie à Bethléhem

Bethléhem, le lendemain de Pâques, parait vide. Ici ou là, un car de tourisme arrive de Nazareth ou de Haïfa, mais les touristes ont disparu. Seul, le bâtiment du congrès de la ville montre de l’activité alors qu’on approche de 7 h du soir.

« Ce soir : ‘La Flûte magique’, de Mozart. Entrée : 15 shekels » annonce une affichette à l’entrée, et le public commence déjà à remplir la petite salle de spectacle au rez-de-chaussée.

« Beaucoup de gens nous ont déconseillé de venir » dit John Harte, chanteur du Chœur de Londres et l’un des deux directeurs musicaux du festival de Mozart. « Il faut de l’argent » nous ont-ils dit. « Organisez un lobby pour les Palestiniens mais n’y allez pas. Ce n’est pas le moment. »
« D’autres nous y ont encouragé vraiment, car ils sentent que la vie culturelle dans les deux sociétés - palestinienne et israélienne - ne doit pas être victime de la situation sécuritaire, et les Palestiniens ne doivent pas souffrir d’un isolement culturel pire qu’il ne l’est déjà. C’est important pour eux de continuer à sentir qu’ils font partie de la communauté internationale. »

On a pu voir Harte et son collègue, le co-directeur Michael Stevens, à tous les concerts y compris ceux de Jérusalem et Kfar Shmaryahu, et comment ils se sont multipliés : chantant dans le chœur, vendant les articles connexes, faisant les machinistes et réglant des millions et des millions de problèmes au téléphone.

A cette soirée froide de Bethléhem, cependant, il parait n’y avoir aucun problème à solutionner et ça été un plaisir de voir et d’entendre le chœur s’en sortir si bien avec une production réduite à l’essentiel.
La pièce présentée était une pièce charmante, minimaliste de Paul Willis, la mise en scène par le célèbre l’acteur anglais Samuel West était précise et de bon goût, et chaque scène était un régal pour les yeux.
Mais le mieux de tout a été l’exécution musicale, avec une petit ensemble de neuf musiciens dirigés par Nicholas Collon, avec un groupe de jeunes chanteurs, la plupart des étudiants de la Royal Academy de Londres.

C’était agréable de se remettre en mémoire des chansons anglaises qui ne sont pas si courantes dans les scènes israéliennes : les voix spéciales des Anglais, dont les années de chants dans les chœurs sont évidentes, leur technique excellente et la personnalité des chanteurs nous ont pénétrés avec discrétion et raffinement, et surtout, avec humour.

De tout cela a résulté une représentation charmante, d’une manière qui défie les représentations à grande échelle et prouve qu’un opéra merveilleux peut être présenté en version musique de chambre.
« Prison à cinq étoiles », c’est le nom que Ramallah s’est vue décerné ces dernières années.

Contrairement aux autres villes, comme Naplouse, Jénine ou Qalqilya qui gémissent sous de lourdes restrictions et dont la souffrance se manifeste dans les rues avec leurs magasins vides et les soirées désertes, le centre de Ramallah, lui, est actif, jour et nuit, dans une atmosphère apparemment joyeuse de liberté.
Mais il suffit d’avoir à entrer ou sortir par les check-points, avec cette forte oppression due à ces murs, pour sentir intensément cette sensation de prison.

A la périphérie de la ville se trouve le palais culturel, terminé il y a trois ans, avec sa salle de spectacle chic et spacieuse qui fut remplie avec 700 personnes à la clôture des festivals : un gala avec concert symphonique exécutant les ouvertures et les arias des opéras de Mozart, des morceaux pour chœurs de 100 voix et pour finir, le Requiem, l’œuvre ultime de Mozart.

Comme toutes les autres exécutions du festival, ce concert en soirée a inclus un morceau exceptionnel : Scena et Rondo pour soprano, violon et orchestre, K. 490. Ce morceau, comme le K. 505, récitatif et aria pour soprano, piano et orchestre qui a été écrit sur la même tonalité quelques mois plus tard, est peut-être le morceau le plus intime et le plus émouvant qu’a écrit Mozart et ce duo stupéfie par son drame profond, le sentiment qui émane de chaque note et la virtuosité du compositeur en matière d’opéra.

Harmonie musicale entre les nations

Les Palestiniens peuvent être fiers de deux de leurs solistes qui ont montré leur force créative : le soprano international, né en Jordanie, Dima Bawad et la violoniste, Jenna Barghouti, âgée de 14 ans, qui a étonné son auditoire par sa technique délicate, intuitive qui a été parfaite.

« Cette tournée nous a fait réaliser que la musique avait un rôle plus important que nous l’avions imaginé » dit Harte. « Non seulement celui de l’harmonie musicale, censée favoriser l’harmonie entre les nations comme beaucoup le pensent, mais aussi comme moyen de protester, comme une déclaration sociopolitique, une expression de désespoir dans la politique et ses échecs, et aussi, un moyen de sortir du stress et de l’inquiétude. »

« Dans nos tournées à travers le monde, habituellement, nous passons de l’hôtel à la salle de concert puis visitons quelques sites. » ajoute Summerly. « Ici, nous avons été accueillis dans les maisons des chanteurs et avons passé deux semaines et demi à visiter des villes palestiniennes. »

Les vacances de Pâques sont les plus remplies pour les chœurs européens. « Il y a une quantité folle de travail, mais si on avait le choix entre faire plus d’argent à Londres et en Allemagne, et chanter ici à Pâques, je suis sûr de ce que nous et le chœur préfèrerions. »

Noam Ben Ze’ev
Cet article a été publié sur Haaretz le 26 avril 2007
publié en anglais sur IMEU - traduction de l’anglais : JPP

CCIPPP et Noam Ben Ze’ev - samedi 12 mai 2007.

http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=5005

********************

23206

Cinéma de la Révolution palestinienne

Le fait que ces exemples de cinéma de la révolution palestinienne soient encore montrés est en lui-même un acte de résistance vis-à-vis des efforts sionistes dans le doaine de l’histoire visant à effacer, proscrire et s’approprier la culture palestinienne.

Hamid Dabashi, fondateur de “Dreams of a Nation” : un projet de film palestinien, a dit que l’une des qualités caractéristiques du cinéma national palestinien est qu’il a continué et continue encore à produire malgré la situation traumatique. Ceci le distingue des autres cinémas nationaux (allemand, italien et iranien pour n’en citer que quelques uns), cinémas qui sont arrivés à maturité en traitant le dramatique passé national. Mais il n’y a jamais eu de long métrage produit par la Palestine qui traite de la Nakba. L’expulsion forcée de leurs foyers des Palestiniens lors de l’établissement de l’entité sioniste, la Nakba, est un événement singulier à partir duquel les Palestiniens - qu’ils vivent sous occupation militaire, en exil ou dans un état qui pratique une discrimination basée sur la religion - peuvent retracer leur condition actuelle.

Néanmoins, la Nakba est au cœur du cinéma palestinien démontré par la série du ‘Cinéma de la Révolution Palestinienne’, organisé par l’artiste palestinien, Emily Jacir, qui a été présenté à l’origine au festival de films arabe et sud asiatique de New York en février 2007 et qui sera montré à Chicago ce samedi. Les films (produits à la fin des années 60 jusqu’au début des années 80) dépeignent la Nakba non pas à travers des séquences d’archives de l’expulsion de 1947 et 1978 mais plutôt à travers les images de l’époque avec des enfants souriants dans des camps de réfugiés (alors qu’ils étaient encore composés de tentes) et les traces spectrales des missiles sionistes tombant du ciel.

CCIPPP et Maureen Clare Murphy - dimanche 13 mai 2007.

http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=5014

********************

23207

Une société formolisée

Ce soir une immense manifestation s’organise à Tel Aviv pour exiger la démission d’Ehud Olmert suite au rapport de la commission Winograd dont la première partie vient d’être publiée. Ressort démocratique dont il faudrait se réjouir ?
Rien n’est moins sûr...

Tout d’abord la commission elle-même ne s’intéresse qu’aux conditions et aux responsabilités de la défaite (le mot est finalement dit). Les causes de la guerre sont acquises et finalement portées au crédit du gouvernement. Aucune interrogation sur la justification de la guerre. La seule question qui circule autour du rapport et dans l’opinion est celle de pourquoi avons-nous échoué, jamais (sauf dans les mouvements anti colonialistes la guerre n’est dénoncée dans son choix fondamental. (Une guerre qui a détruit le sud Liban et tué 1 200 personnes dont 950 civils, et 250 combattants de la résistance libanaise).

Il semble bien plutôt que ce qui se passe dans l’opinion sioniste est l’expression de rejet en interne d’affaires intérieures ; Olmert et la classe politique et militaire au pouvoir sont depuis plusieurs mois gravement compromis dans de multiples scandales de corruption et de mœurs, l’ "échec" de la guerre du Liban n’est perçu que dans la dimension de ce qu’il a coûté aux sionistes de leurs certitudes sur leur force, leur capacité à imposer leur loi par les armes, et aussi en pertes humaines et économiques. Le reste n’intéresse pas l’opinion. De quoi est fait ce reste est sans doute le plus remarquable et le plus affligeant, c’est la relation à l’autre, dans toutes ses dimensions qui depuis 7 ans a été méthodiquement effacée des consciences - 7 ans sans parler du passif bien plus ancien sur lequel repose cette société, construite sur la négation d’un peuple.

Depuis le « nous n’avons pas de partenaire » de Barak- Beilin insufflé et porté dans cette société par les travaillistes pour excuser leur échec de camp David 2, non seulement la « fenêtre d’opportunité » de vraies négociations de paix s’est refermée inexorablement, mais la société sioniste a été habituée, entraînée, éduquée à l’enfermement. Un mur pour la séparer des « terroristes », un retrait unilatéral de Gaza qui signifie que l’on règle en interne le problème des colons de Gaza, sans interlocuteurs autres que le colon sioniste face à la société sioniste, une relation au reste du monde qui impose les actes sur le terrain et refuse de rendre compte devant aucune législation, le refus de tendre ne serait-ce qu’une oreille aux propositions successives de paix globale émanant du monde arabe. Le mot paix ne figurait pas dans les programmes des dernières élections. Tous proposaient de régler les problèmes entre nous, et en ne comptant que sur nous même, le silence international complice et le soutien américain.

La presse sioniste ne parle plus de la paix. Les négociations pathétiques avec Abu Mahzen, la disqualification de la représentation palestinienne élue n’intéressent véritablement personne tant il est clair qu’elles ne sont qu’apparences et rideaux de fumée destinés à vaguement dissimuler ce qui avance tranquillement sur le terrain jour après jour et sans limite morale ou politique : la destruction de la Palestine, et de la société palestinienne, et l’achèvement de la colonisation.

Dov Weizglass parlait de formoliser le processus de paix, c’est la société sioniste toute entière qui a été formolisée pendant les dernières années. L’autre en a disparu, l’autre Palestinien, l’autre Libanais, l’autre Arabe, la campagne menée en ce moment contre Azmi Bishara, le leader de Balad, le front national démocratique, le parti qui revendique « Un état de tous ses citoyens », sur la base d’une reconnaissance du fait palestinien, est le révélateur d’une société convaincue jour après jour qu’elle peut et doit se passer de l’autre. Celui derrière le mur ou les frontières, mais aussi celui à l’intérieur des frontières. Une société qui se rêve débarrassée des arabes, débarrassée de l’autre, une société malade. Le projet de constitution démocratique annoncé en février et publié par Adalah le 30 Avril 2007 qui tend la main en proposant un nouveau pacte social fondé sur l’égalité des citoyens, provoque un scandale parce qu’il est totalement inaudible dans une telle morbidité, évidemment ce n’est pas sans rapport avec la campagne contre « Citizen Bishara » ( Simone Bitton avait génialement souligné la fonction d’aiguillon de Bishara à travers ce titre.)

Avec Bishara et Adalah ce sont tous les Palestiniens d’Israël qui sont remis à leur place : Celle de l’impossibilité de vivre avec les sionistes dans un rapport d’égalité, celle d’une citoyenneté de la soumission et du silence.

Les anticolonialistes n’étaient pas au rendez-vous de Tel Aviv ce soir, et pour cause, ils sont ceux qui ne renoncent pas au réel, celui de la vie avec l’autre, différent et égal, ils sont ceux qui éprouvent répulsion et dégoût à l’idée d’une société ethniquement nettoyée, prête à s’emmurer pour survivre par le glaive, dans un monde ou l’autre n’est qu’un ennemi mortel. Eux construisent des ponts tous les jours à la place des murs, et montrent que l’autre existe qu’il n’est pas menaçant, que l’on peut lutter, travailler et vivre avec lui à condition bien sûr de le reconnaître.
Ils sont peu nombreux, et leur tâche est immense, devant ce naufrage de la pensée : trouver inventer le chemin des esprits et des cœurs, atteindre l’humain désorienté par la peur et les leit motiv ressassés depuis des années « ils ne nous aiment pas, on ne peut avoir confiance qu’en nous même et en notre force, ils veulent notre destruction, donc tout est permis. »

Trouver inventer les mots les actes qui réveilleront la foi entre l’autre enfouie, qui seule peut changer l’avenir dans cette partie du monde. Olmert parti, ou restant quel changement pour cette société ? Tout ce que promettent après lui les analystes politiques c’est un durcissement à droite... Le seul changement ne peut venir que de ces quelques milliers qui n’ont pas encore perdu la raison, qui ne sont pas déboussolés, comme le disait un texte de Michel Warschawski d’octobre 2000. (publié dans « A contre chœur » ed.Textuel)

A la veille de l’élection présidentielle française qui risque de mettre au pouvoir une droite ultralibérale brutale et déterminée à aller vite, révélateur du durcissement de la société française, dans ses peurs de l’avenir, poussée vers le rejet de l’autre, à qui l’on offre le « tout sécuritaire » en compensation de l’inégalité structurelle et l’exclusion croissante des classes pauvres, nous abordons sans doute un tournant qui nous rapproche du terrible modèle de la société sioniste. Seule la constitution lente et difficile, d’un front commun national et international de résistance contre ces projets de domination et d’exclusion reste à l’ordre du jour pour garder le cap.

Michèle Sibony
11 mai 2007 - UJFP

CCIPPP et Michèle Sibony - samedi 12 mai 2007

http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=5008

********************

23208

Les forces d’occupation arrêtent 2 habitants à Hébron
 
Les forces d’occupation ont arrêté, dimanche, deux citoyens à Hébron.

Selon des sources de sécurité, lees troupes coloniales ont pris d’assaut un quartier de la ville d’Hébron et lancé une opération de recherche, arrêtant Khaled Abou Ali et Raéd Abou Ali.

HEBRON, le 13 mai 2007, WAFA

http://www.wafa.ps/french/body.asp?id=3475

********************