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AFFAIRE HARIRI(ndlr)

Les amitiés particulières en héritage (ndlr)

Article : source Al Faraby - Assawra

vendredi 11 mai 2007

2 - Nicolas Sarkozy confirme son engagement en faveur d’un tribunal international au Liban, selon Saad Hariri

Sarkozy a confirmé jeudi son engagement en faveur de la constitution d’un tribunal international pour juger les responsables de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, a rapporté son fils Saad Hariri.

Le chef de la majorité parlementaire libanaise était reçu à la mi-journée au palais l’Elysée par le président sortant Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy, qui prendra ses fonctions le 16 mai.

« Le président élu Sarkozy a affirmé la nécessité de former un tribunal international pour l’assassinat de Rafic Hariri et de tous les autres qui ont été assassinés au Liban », a rapporté Saad Hariri après la rencontre.

Rappelant que la création d’un tribunal avait échoué au parlement national libanais, Saad Hariri a affirmé que « c’est à l’ONU maintenant de (créer) le tribunal international sous le chapitre 7 » de la charte des Nations unies, qui prévoit la possibilité pour le Conseil de sécurité de prendre des mesures « pour maintenir ou rétablir la paix ».

« Moi, Saad Hariri, je suis avec le tribunal sous le chapitre 7 », a-t-il ajouté, expliquant que « le processus pour aller (vers) le tribunal avec la France et l’Amérique et les autres pays, (dont des) pays arabes aussi a commencé ». « Je crois qu’on va y arriver le plus vite possible. »

Selon M. Hariri, Nicolas Sarkozy a aussi affirmé son intention de « continuer les relations entre le Liban et la France de la même manière qu’elles étaient dans le passé avec le président Chirac ».

Nicolas Sarkozy, qui était arrivé à l’Elysée en voiture en compagnie de Jacques Chirac, s’est entretenu pendant une quarantaine de minutes avec les deux hommes avant de quitter l’Elysée sans faire de déclaration aux journalistes présents. Saad Hariri a quitté le palais présidentiel quelques minutes plus tard.

3 - Assassinat Hariri : Damas reste hostile à un tribunal international

Le président syrien Bachar al-Assad a rejeté jeudi « toute collaboration » avec le tribunal international, chargé de juger les assassins de l’ancien dirigeant libanais Rafic Hariri, qui serait « susceptible de mettre en cause la souveraineté nationale ».

Lors d’un discours devant le parlement, il a par ailleurs estimé que Israël n’était pas prêt à la paix.

« Le tribunal international est un sujet qui ne concerne que le Liban et l’ONU. Nous ne nous estimons pas directement concernés. Toute coopération réclamée à la Syrie (...) susceptible de mettre en cause notre souveraineté nationale est une question rejetée », a déclaré le président.

« Nous avons coopéré avec les différentes résolutions (...) internationales et nous sommes prêts à coopérer aujourd’hui et à l’avenir. Nous avons coopéré avec la commission d’enquête internationale, et nous réitérons notre disposition à coopérer avec elle dans un cadre qui respecte nos lois et notre souveraineté ».

« La Syrie coopère avec la commission mais ne coopère pas avec le tribunal. Il existe une différence entre la coopération et l’abandon de l’indépendance », a-t-il dit.

S’agissant du processus de paix israélo-arabe, le président a affirmé que « Israël n’est pas prêt, ni au niveau politique, ni (au niveau) populaire, à la paix ».

« Les conditions pour la paix ne sont pas réunies en Israël, notamment en raison de la présence d’un gouvernement faible », a-t-il estimé.

Ehud Olmert, dont la cote de popularité est au plus bas, est actuellement sur la sellette, après avoir notamment été sévèrement critiqué par une commission d’enquête sur les ratés de la guerre contre le Liban menée l’été dernier.

« Si les Israéliens sont sérieux quant à la reprise des négociations, ils doivent être disposés à se retirer jusqu’aux lignes du 4 juin 1967 », a-t-il ajouté.

Lors de la guerre israélo-arabe dite des « Six jours » de juin 1967, Israël avait conquis et occupé le plateau syrien du Golan, le désert égyptien du Sinaï et la bande de Gaza et la Cisjordanie. Il avait restitué le Sinaï en 1979 et s’était retiré de la bande de Gaza à l’été 2005.

« Le retrait intégral du Golan est une question indiscutable », selon M. Assad.

Le président syrien a également critiqué « l’absence d’un parrain impartial » dans les négociations de paix, jugeant que le processus de paix était « l’otage » de l’administration américaine.

Sur le plan intérieur, le Parlement syrien a approuvé jeudi à l’unanimité la candidature du président Assad à un nouveau mandat.

Le Parlement doit encore fixer une date pour le référendum au cours duquel les Syriens seront appelés à se prononcer sur ce nouveau mandat.

En juillet 2000, Bachar al-Assad, candidat unique et qui succédait à son père Hafez, mort le mois précédent, avait été plébiscité par référendum par 97,29% des voix.

M. Assad a enfin estimé que la Syrie avait enregistré « un bon niveau de croissance ces dernières années malgré un contexte politique tendu ».