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Ce que c’est que l’humanisme sioniste !

Une nuit dans le Camp de Jénine

Par Ali Samoudi

jeudi 3 mai 2007

Une famille obligée de passer la nuit dehors pendant que les soldats ennemis détruisent ses biens

Le choc et la colère se répandent dans une maison du Camp de Réfugiés de Jénine au fur et à mesure qu les voisins viennent constater les dommages. La Wehmacht sioniste s’est emparée de la maison Hourieh pendant plusieurs heures et a pris la famille en otage, y compris une fille malade.

Ahmed Farid Hourieh, le père de famille, pharmacien, a déclaré à PNN que « comme d’habitude, les soldats ont fait de la provocation et pris des mesures punitives, même sur ma fille, qui est malade. Ils nous ont laissé dans le froid pendant qu’ils détruisaient tout le contenu de notre maison. »

Les tuiles sont arrachées, les meubles sont percés de trous de balles, la farine, l’huile et le riz sont répandus partout dans la cuisine. Hourieh dit « Personne dans notre famille ne figure sur une liste de personnes recherchées, et ils n’ont arrêté personne. Ils ont fait ça délibérément et sans raison, même pour eux. »

Il raconte qu’il a été réveillé à 2h du matin par les cris des soldats à sa porte, « nous demandant de partir tout de suite sinon ils démoliraient la maison à la bombe. Nous nous sommes dépêchés à réveiller toute la famille et la mettre en sécurité. »

La maison est constituée de 5 appartements, avec des enfants et des petits-enfants dans chacun. « Lorsque j’ai ouvert la porte, dit Hourieh, je me suis retrouvé face à face avec une quarantaine de soldats complètement harnachés, les armes tournées vers moi. Ils ont vérifié notre identité et nous ont fait sortir de la maison, dans la nuit très froide. »

Il y avait environ 20 voitures militaires dans le camp, attaquant le voisinage par des tirs au hasard. Hourieh raconte :

« Les soldats ont obligé les femmes, les petits et les jeunes à s’asseoir par terre, en dépit du froid. Ma femme leur a donné le nom de notre fille malade, qui souffre d’une maladie du rein et du foie. Elle leur a dit que de la laisser dans le froid était pour elle insupportable. Mais ils ont refusé de la laisser dans la maison. Ils ont refusé de nous laisser aller aux toilettes pendant des heures. Ma fille pleurait de douleur mais ils ne nous ont pas laissé bouger. »

"Les forces israéliennes ont envahi la maison, accompagnés de chiens de l’armée. J’ai entendu des tirs et les soldats ont commencé à interroger mes fils, disant qu’il y avait des « personnes recherchées » dans la maison."

« Les soldats ont refusé d’accepter les résultats de leur interrogatoire et ils ont fouillé et détruit la maison pendant 4 heures. Ils ont touché à tout. Quand j’ai vu le résultat, les meubles brisés et les trous de balle dans nos vêtements, le réfrigérateur cassé, les pots, les casseroles, la farine qui recouvrait tout, j’ai perdu le contrôle de moi-même. C’est une telle violation choquante et patente des droits les plus élémentaires. Voilà ce qu’ils ont fait. »

Le fils le plus âgé, Iyad, a déclaré à PNN : "C’est clair que l’occupation veut punir chaque famille palestinienne sans raison, tirant sur tout, détruisant nos sens et terrorisant les enfants. Ils détruisent tous les aspects de nos vies, maintenant c’est sous le prétexte des personnes « recherchées ». Mais ils ont détruit l’huile et la farine avec lesquelles ma mère fait la cuisine, ils ont tiré sur nos vêtements. C’est clair que c’est de la persécution généralisée, lugubre et terrible, les actions de l’occupation et les attaques continuelles sur le Camp de Réfugiés de Jenin."

Depuis le début du mois, et cinq ans après la bataille et les massacres d’Avril 2002, les sionistes ont envahi le Camp de Réfugiés de Jénine et les maisons chaque jour.

Source : Palestine News Network  

Traduction : MR pour ISM