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Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) :

SITUATION DES DROITS DE L’HOMME DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ

Congrés de Lisbonne 24/04/2007

samedi 28 avril 2007

1) Nous sommes gravement préoccupés par l’escalade continue des violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international commises par les Forces israéliennes d’occupation (FIO) à l’encontre de civils palestiniens dans le Territoire Palestinien Occupé (TPO) : en l’occurrence, morts de civils, du fait d’un recours excessif à la force ; destruction de propriétés civiles (habitations, exploitations agricoles et autres structures civiles, telles que des ponts et des centrales électriques) ; le siège et les châtiments collectifs ; l’expansion des colonies de peuplement ; la poursuite de la construction du mur en Cisjordanie ; la détention de civils palestiniens, y compris celle de dirigeants du peuple palestinien démocratiquement élus.. Jamais la situation n’a été pire depuis le début de l’occupation israélienne en 1967.

2) Nous saluons les élections parlementaires organisées par l’autorité palestinienne le 25 janvier 2006, et condamnons les sanctions qui sont suivies et ont été imposées au peuple palestinien par les Etats de l’UE, les Etats-Unis et d’autres Etats. Nous considérons qu’il s’agit d’une forme de punition imposée au peuple palestinien pour avoir fait démocratiquement usage de son choix démocratique. C’est la première fois dans l’histoire qu’une population subissant une occupation étrangère fait l’objet d’un boycott économique de la part de la communauté internationale.

3) Nous sommes de plus en plus inquiets de voir la situation économique et les conditions de vie de la population palestinienne civile se détériorer chaque jour en raison du siège et des mesures de punition collective imposées par les Israéliens,inquiets aussi de constater que le Gouvernement palestinien continue de faire l’objet d’un boycott international, qui n’a fait que redoubler les souffrances des civils et intensifié le chômage et la misère, portant ceux-ci à des niveaux sans précédent.

4) Nous déplorons vivement l’état permanent d’anarchie dans le Territoire Palestinien Occupé, qui entraîne des conséquences délétères pour la population palestinienne et leur lutte pour la libération, l’indépendance et l’auto-détermination. Nous lançons un appel à toutes les parties en cause, leur demandant d’avoir recours au dialogue et à l’état de droit afin de dépasser leurs différences.
Nous demandons instamment à la communauté internationale, y compris les gouvernements, les groupements appartenant à la société civile ainsi qu’aux organisations humanitaires :

1.De mettre fin au boycott économique et de reprendre le versement des aides financières à la population palestinienne et à son gouvernement démocratiquement élu.

2. De mettre en place une protection internationale efficace des civils palestiniens pour les protéger des violations du droit humanitaire international perpétrées par les FIO, y compris des crimes de guerre, grâce au déploiement d’une force internationale de protection dans les frontières du 4 juin 1967.

3. De coopérer en vue de rechercher les criminels de guerre et de recourir à une juridiction universelle pour garantir la justice pour tous, en soulignant qu’aucun crime dans le monde ne doit rester impuni.

4. D’exécuter l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de juillet 2004, qui considère que la construction du Mur à l’intérieur de la Cisjordanie est illégale et qui réclame son démantèlement.

5. De s’efforcer de faire libérer les milliers de palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, y compris des membres du Conseil législatif palestinien (y compris son Président) des ministres et autres dirigeants du peuple palestinien.