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Tribunal Hariri : un expert de l’ONU veut dépasser le clivage interlibanais

Source Al Faraby - Aloufok

jeudi 19 avril 2007

Al-Oufok

Le conseiller juridique de l’ONU, Nicolas Michel, poursuivait mercredi ses rencontres avec les dirigeants libanais de différents bords pour aider à dépasser les clivages sur le tribunal international chargé de l’assassinat de Rafic Hariri.

L’expert de l’ONU a rencontré le président libanais Emile Lahoud, qui soutient l’opposition dans son refus se souscrire au projet du tribunal à caractère international dans sa forme actuelle.

« Ma mission est une (...) tentative de bonne foi pour amener les dirigeants libanais à un dialogue constructif en vue (...) de ratifier » le projet du tribunal, a dit M. Michel, à l’issue de la rencontre avec le président.

L’opposition libanaise rejette le projet du tribunal dans sa forme actuelle, alors que la majorité parlementaire veut désormais la voir imposée par le Conseil de sécurité, éventuellement sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies.

Ce chapitre permet d’imposer certaines décisions de l’ONU aux Etats récalcitrants. A son arrivée à Beyrouth mardi, M. Michel a toutefois appelé à adopter ses statuts « par le biais des voies constitutionnelles libanaises ».

Ce même appel a été lancé par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Saltanov, également à Beyrouth le même jour, traduisant une certaine réticence de la communauté internationale à imposer ce projet via le Conseil de sécurité.

Le conseiller juridique de l’ONU a pourtant assuré que le tribunal verrait bien le jour, précisant toutefois qu’il « faudra au moins une année » ensuite pour que cette instance « puisse devenir opérationnelle ».

La signature d’une convention entre le gouvernement de Fouad Siniora et l’ONU sur la création du tribunal a provoqué la démission en novembre dernier, de six ministres.

Cette démission a ouvert une profonde crise politique qui paralyse les institutions.

L’opposition dit craindre une politisation de ce tribunal visant « à entériner des verdicts préfabriqués » dans l’affaire de l’assassinat de Hariri.

Le ministre démissionnaire de l’Energie Mohammad Fneich, a estimé qu’un accord sur le tribunal pourrait être possible « si M. Michel est véritablement animé de bonnes intentions ».

Mais la majorité parlementaire a accusé l’opposition de chercher à vider le tribunal de sa substance, en tentant d’obtenir la création d’une instance juridique « qui innocentera les assassins » de Rafic Hariri.

Le Courant du futur présidé par Saad Hariri, fils de l’ancien Premier ministre, a estimé que la position de l’opposition « se recoupe totalement avec celle du régime syrien, qui a décidé de ne pas traiter avec le tribunal », selon cette formation.

Saad Hariri a assuré mardi que « le tribunal ne fera pas l’objet de compromis ou de troc quelles que soient les circonstances ».

« Nous voulons que le tribunal soit un vrai organe judiciaire et non pas un instrument politique », a assuré M. Michel mardi, indiquant que « les Nations unies ne peuvent pas et ne veulent pas prendre parti dans des controverses internes ».

L’opposition refuse de faire part de ses « observations » sur le projet du tribunal au gouvernement Siniora, qu’elle considère « illégitime » depuis la démission des six ministres.

Le président du Parlement refuse également de convoquer la Chambre pour permettre la ratification.

10 - De Nouveaux combats font cinq morts à Mogadiscio

De nouveaux affrontements entre troupes éthiopiennes et insurgés somaliens ont fait cinq morts au moins à Mogadiscio, apprend-on auprès de témoins.

Le sud de la capitale a été le théâtre, mardi soir, d’intenses bombardements et plusieurs obus de mortier se sont abattus à proximité du palais présidentiel.

« J’ai vu trois corps retirés d’une maison bombardée », a déclaré à Reuters un habitant du quartier de Towfiq. Un journaliste local a par ailleurs fait état d’un tué sur le marché de Barakah et d’un deuxième dans le quartier de Karaan, dans le nord de Mogadiscio.

Le cessez-le-feu conclu par les insurgés et les troupes éthiopiennes qui soutiennent le gouvernement intérimaire reste toutefois en vigueur, a assuré Ahmed Diriye Diriye, représentant du clan Hawiye, majoritaire à Mogadiscio.

« Jusqu’à la séparation des forces, ce genre de choses va continuer à se produire », a-t-il ajouté.

Les rebelles sont issus du clan Hawiye et de l’ex-Union des tribunaux islamiques (UTI) que les forces gouvernementales ont chassée de la capitale, fin décembre, avec l’appui décisif d’Addis-Abeba.

« Les affrontements de la nuit dernière ont été aussi durs que la guerre de quatre jours ; seuls les hélicoptères manquaient, mais les bombardements étaient les mêmes », a assuré un habitant de la capitale, évoquant les combats qui ont fait un millier de morts entre le 29 mars et le 1er avril.

(Mercredi 18 avril 2007 - Avec les agences de presse)