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L’ineffable Javier Solana : ""Comme nous l’avons dit souvent, nous allons attendre et voir"" (ndlr)

L’UE envisage de reprendre son aide directe aux Palestiniens

Préambule de notre rédaction

vendredi 16 mars 2007

L’Europe va-t’elle supporter encore longtemps les déclarations attentistes et donc génératrices de « stand by » ou « d’arrêt sur images de mort » de Mr Javier Solana ?
Représente-t’il encore vraiment l’opinion générale européenne ?

Dans le cas présent, la France et la Grande-Bretagne vont-elles, une fois de plus, courber l’échine et continuer à suivre ce troupeau de moutons de Panurge vers un précipice mortel ?

Quel(le) candidat(e) aux « présidentielles françaises » aura le courage d’aborder de face cette problématique proche-orientale et de dire tout haut ce qu’une majorité de citoyens pense ?

La peur d’être qualifié d’antisémite, née d’une outrageuse exploitation perverse du drame épouvantable vécu par les juifs d’Europe du fait de la barbarie nazie, peut-elle continuer à justifier le silence de plomb et la non-prise de position des principaux candidats qui feignent d’ignorer la réalité des faits se déroulant en Palestine sauvagement occupée ?

Les voix d’une communauté, majoritairement et aveuglément partisane, sont-elles plus importantes que l’expression de la vérité et la satisfaction de pouvoir se regarder dans un miroir sans détourner les yeux ? il semblerait bien que la réponse est « oui » et que les considérations politiciennes et les intérêts électoraux immédiats l’emportent, une fois encore, sur toute autre considération au risque de perdre, à juste titre, cette même considération de soi-même.

Le Président Chirac, comme il l’avait fait lors d’un déplacement tumultueux en Palestine occupée, donnera-t’il courageusement un coup de pied dans la fourmillère des autruches en état de léthargie contemplative ? Osera-t’il, comme Mr de Villepin voici 4 ans à l’ONU, relever le défi et provoquer un tsunami qui balaiera le malaise de plus en plus insupportable ressenti par celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui connaissent la réalité de la situation et s’indignent du silence de nos élus ?

Il lui reste peu de jours pour le faire mais ce serait une sortie digne du représentant d’un pays qui, comme il l’a dit lors de ses adieux, a un rôle particulier et majeur à jouer.

Espérons !

Michel Flament, coordinateur


L’Union européenne envisage de reprendre son aide directe à l’Autorité palestinienne (AP) en la faisant transiter par le futur ministre des Finances d’un gouvernement d’unité nationale, le modéré Salam Fayyad.

Les gouvernements des Vingt-Sept cherchent pour l’instant le meilleur moyen de soutenir l’AP lorsque l’accord conclu à La Mecque sous l’égide de l’Arabie saoudite entre le Hamas et le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas sera entré en vigueur, ont indiqué jeudi des diplomates.

L’UE, tout comme les autres membres du Quartet international (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Onu), avait interrompu l’an dernier son aide directe à l’Autorité palestinienne après l’arrivée au pouvoir du Hamas.

Cette aide avait été remplacée par un mécanisme intérimaire d’assistance aux populations qui a atteint l’an dernier 700 millions de dollars, le niveau le plus élevé jamais versé.

Même si l’accord de La Mecque, conclu le 8 février sous les auspices de l’Arabie saoudite, prévoit la constitution d’un gouvernement d’union nationale, la reprise intégrale de l’aide directe reste conditionnée à la reconnaissance d’Israël, à la renonciation à la violence et aux respect des accords israélo-palestiniens passés.

Or le nouveau gouvernement, qui sera présenté samedi au parlement, s’est engagé à « respecter » les accords passés entre l’OLP et Israël tout en ne se sentant pas engagés par eux.

Mais pour nombre d’Européens, dont la France et le Royaume-Uni, la mise en place du futur gouvernement doit être récompensée par un geste, même si Israël et les Etats-Unis exigent le respect de toutes les conditions.

« Une possibilité est de donner l’aide au ministre des Finances », a expliqué un diplomate. « Nous pensons que l’UE devra travailler de manière sélective. »

Salam Fayyad, donc la nomination ne suscite pas de problème, est en effet rangé dans le camp des modérés. Il a été ministre des Finances de 2002 à 2005 sous l’égide du Fatah et a commencé à réformer le système financier hérité de Yasser Arafat.

Cela constituerait un premier pas vers la reprise pleine et entière de l’aide à l’AP lorsque les conditions seront entièrement respectées à la satisfaction du Quartet.

L’autre option serait d’accroître encore les fonds consacrés à l’assistance provisoire pour les Palestiniens.

« Comme nous l’avons dit souvent, nous allons attendre et voir », a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, après avoir débattu de la situation avec Abbas depuis Nuremberg, où il se trouvait pour une réunion.

Pour l’Union européenne, le futur gouvernement d’union nationale devra être jugé sur son programme et ses actes.

Source Aloufok - Al Faraby