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L’insupportable parti-pris de « Bruxelles »

" « Bruxelles » jugera le gouvernement palestinien sur les actes "

Cette capitale va-t’elle devenir le nombril d’un monde d’injustice, de désinformation, d’irresponsabilité politique ?

mercredi 28 février 2007

Il n’est pas besoin d’être grand clerc ou politologue averti pour n’éprouver qu’un sentiment de révolte devant une telle déclaration.

Depuis des dizaines d’années, dans le cadre d’un « bras de fer » permanent entre la sacro-sainte « Commission », le pontifiant « Conseil des Ministres » et un Parlement européen divisé par des luttes partisanes, « Bruxelles », capitale des lobbies (plus de 1500 paraît-il), lance sur les ondes des petites phrases dont le contenu semble lui échapper et dont l’existence même est le gage d’une irresponsabilité coupable à base d’incompétence, de méconnaissance, de superficialité et de mépris de l’intelligence des citoyens européens.

Où « Bruxelles » cache-t’elle le monceau de rapports et de communiqués émanant de sources de toutes origines qui, depuis des années, dénoncent avec force détails et précisions les monstrueuses exactions et les violations quotidiennes des lois et conventions internationales par une armée israélienne qui, sous couvert d’un uniforme qu’elle salit, persécute, de la pire manière, un peuple de résistants dont elle vole les terres et les biens ?

Probablement enfouis sous une insupportable chape de lâcheté et de sauvegarde d’intérêts politiciens personnels, ce magma en fusion pourrait bien un jour atteindre le degré critique sur l’échelle d’un Richter politique et, après explosion majeure, retomber en cendres incandescentes sur ceux-là même qui se serrent les coudes pour tenter de contenir sa force titanesque naturelle.

Que « Bruxelles » juge Israël, son gouvernement et son armée et peut-être, s’il n’est pas trop tard, évitera-t’elle de devenir un nouveau Pompei virtuel, sachant qu’elle n’est dores et déjà plus un lieu de paix et de justice.

Michel Flament

La commissaire européenne aux Relations extérieures, qui entamait une visite en Israël et en Cisjordanie, n’a pas exclu une reprise progressive des relations avec le futur gouvernement palestinien mais a semblé écarter un retour rapide de l’aide financière directe.

Benita Ferrero-Waldner a répété que le gouvernement palestinien, issu de l’accord de La Mecque et dont la composition pourrait être annoncée d’ici vendredi, devrait respecter les conditions du « quartet » de médiateurs internationaux - abandon de la violence, reconnaissance d’Israël et des accords passés conclus entre l’OLP et Israel.

L’Union européenne, a-t-elle poursuivi, jugera ce gouvernement sur ses actes.

En attendant, dit-on de source européenne, le mécanisme provisoire d’aide à l’Autorité palestinienne, qui « court-circuite » le gouvernement dirigé par le Hamas, restera en place tant que ce sera nécessaire.

Les Palestiniens ne doivent donc pas s’attendre à une reprise rapide de l’assistance directe, suspendue depuis près d’un an à la suite de la victoire des islamistes du Hamas aux élections législatives.

« Nous devons commencer par réfléchir à la façon dont nous pourrions avoir des contacts, peut-être graduels, avec un gouvernement (palestinien) s’il répond aux principes du quartet », a dit Ferrero-Waldner, avec à ses côtés la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni.

« L’accord de La Mecque est un document important qui (...) a très probablement permis d’éviter la guerre civile », a-t-elle ajouté. « Mais nous attendons maintenant la prochaine étape. »

Après des discussions à Gaza avec le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, les dirigeants du Fatah ont déclaré mardi que les noms des ministres choisis pour les postes-clés du prochain gouvernement d’union, notamment celui de l’Intérieur, pourraient être annoncés d’ici vendredi. La liste devrait être présentée samedi au président Mahmoud Abbas, lorsqu’il rencontrera Haniyeh à Gaza.

A Ramallah, en Cisjordanie, George Abed, gouverneur de l’Autorité monétaire palestinienne, préfiguration d’une future banque centrale, a déclaré que 2007 serait une année difficile économiquement pour les Palestiniens et ne semble guère optimiste sur un rapide déblocage de la situation.

« Je ne sais pas exactement quels signes le nouveau gouvernement va envoyer à propos des conditions du quartet. Je ne m’attends pas à ce qu’il les accepte toutes », a-t-il dit.