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Une Nième tournée - spectacle pour distiller l’intransigeance d’une Europe errante et divisée sauf sur le plan du manque de courage politique (ndlr)

La commissaire européenne de l’UE entame une tournée au Proche-Orient

Source : Aloufok - Al Faraby

lundi 26 février 2007

Après le relatif échec de la tournée européenne du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, la commissaire aux Relations extérieures de l’UE Benita Ferrero-Waldner entame lundi une tournée de quatre jours qui l’emmènera en Egypte, en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie.

M. Abbas a achevé samedi à Paris un déplacement qui l’a mené à Londres, Berlin et Bruxelles. Il a tenté de convaincre les partenaires occidentaux de la bonne volonté palestinienne à poursuivre sur le chemin de la paix, après l’accord Hamas-Fatah de La Mecque du 8 février.

Mais ni Jacques Chirac ni les autres dirigeants européens n’ont semblé vouloir faire de concessions ou offrir de garanties quant à une levée du gel de l’aide économique, vitale pour la population palestinienne et suspendue depuis l’arrivée du Mouvement de la résistance islamique au pouvoir en mars 2006.

L’Union européenne continue de réclamer la reconnaissance d’Israël par la nouvelle équipe palestinienne, et attendra la formation du nouveau gouvernement d’union nationale avant toute décision sur la reprise des aides directes aux Palestiniens.

L’accord de la Mecque ne parle que de « respect » des accords précédents, sans référence ni à la reconnaissance d’Israël ni à la renonciation à la violence réclamées par le Quartette pour la paix au Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, UE et Russie). Après une période d’inactivité, le Quartette a repris ses réunions avec deux rencontres en février, réaffirmant mercredi dernier que tout gouvernement palestinien devait reconnaître Israel.

Mme Ferrero-Waldner a expliqué qu’elle discuterait « avec toutes les parties du rôle que nous pouvons chacun jouer pour maintenir vivant l’espoir de paix au Proche-Orient ».

La commissaire européenne doit d’abord rencontrer au Caire le président égyptien Hosni Moubarak, le Premier ministre Ahmed Nazif, le ministre des Affaires étrangères Aboul Gheit ainsi que le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Moussa. Elle s’entretiendra mardi à Jérusalem avec Ehoud Olmert et Tzipi Livni, à la veille d’une entrevue mercredi avec Mahmoud Abbas et d’autres dirigeants palestiniens. Elle terminera son déplacement jeudi en Jordanie.

Selon des responsables européens, Mme Ferrero-Walder doit évoquer avec ses interlocuteurs le programme de financement mis en place en juin dernier pour contourner le gouvernement Hamas. Ce programme, supervisé par la Banque mondiale, est destiné à fournir une aide aux familles les plus pauvres, aux retraités et aux fonctionnaires, qui ont perdu leurs salaires en raison du gel des aides internationales.

Elles représentaient environ un milliard de dollars (760 millions d’euros), tandis qu’Israël a gelé quelque 525 millions de dollars (400 millions d’euros) de taxes et droits de douanes collectés pour le compte de l’Autorité palestinienne.

Conséquence, le produit intérieur brut (PIB, richesse produite) des territoires palestiniens a reculé de 21% au dernier trimestre 2006, selon des chiffres fournis dimanche par l’Office central palestinien des statistiques. La plupart des secteurs de l’économie sont touchés, dont l’industrie, l’éducation, le tourisme et la santé, a expliqué Soufiane al-Barghouti, directeur de l’Office.

« Lorsqu’il y a une baisse du revenu des gens, leurs achats baissent aussi. La demande des biens et services descend, et ça conduit l’économie à la crise », a-t-il expliqué. Le ministre palestinien de l’Economie Ala al-Araj a imputé la situation aux sanctions internationales et aux restrictions imposées par Israël. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, « les Palestiniens ont malheureusement choisi » des dirigeants qui « les isolent de la communauté internationale ».