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L’insupportable arrogante attitude de Javier Solana : « il est encore trop tôt.................. »,

Khaled Mechaal se veut optimiste sur la reprise de l’aide européenne, avant sa visite à Moscou

L’Europe complice d’un « génocide lent » se permet de différer sans cesse toute décision salvatrice et de justice

dimanche 25 février 2007

En intervenant en permanence dans les affaires intérieures palestiniennes, l’Europe, et son innénarable porte parole en matière de politique étrangère, contribue de la façon la plus négative et la plus meurtrière qui soit à l’entretien d’un sentiment d’impunité de l’Etat israélien, hors la loi depuis des décades.

Au nom de quel pourcentage (probablement trés minoritaire) de citoyens européens, Javier Solana, froidement, imperturbablement, cyniquement fait-il durer à l’infini les souffrances de tout un peuple.

Au nom de quel principe Javier Solana se permet-il, en permanence, de porter un jugement sur le choix démocratique du peuple palestinien.

Au nom de quelle « mission divine » Javier Solana définit-il, lui aussi, l’axe du mal et l’axe du bien ?

Le Parlement européen, seule institution européenne démocratiquement élue, va-t’il encore longtemps tolérer que Javier Solana, décrète, décide, s’exprime de cette façon au nom de l’Europe ?

Lorsqu’il s’exprime ainsi représente-t’il réellement la majorité des citoyens européens ou de leurs représentants gouvernementaux ?

Si oui, le Pt E se rend complice de l’extermination de la plus fragile partie d’un peuple de résistants qui depuis plus d’un demi-siècle subit un diktat meurtrier mais donne en même temps au monde blasé et égocentrique une leçon de courage et de dignité.

Si, non, qu’attend le Pt E pour donner enfin un grand coup de pied dans la fourmillère veule et encostumée qui « palabre » sans fin en contemplant d’un oeil torve et indifférent les exactions quotidiennes d’une armée indigne contre une population debout, digne, courageuse et qui ne cèdera pas un pouce de sa personnalité quoiqu’on lui fasse.

Puisse le Parlement européen se réveiller et retrouver lui aussi sa dignité et faire honneur à ceux qu’il représente !

Michel Flament, coordinateur

L’Orient le Jour

Le numéro un du Hamas Khaled Mechaal se rend lundi à Moscou pour obtenir un soutien russe à la levée de l’embargo occidental lorsque le gouvernement palestinien d’union en cours de formation aura vu le jour, au moment où Washington campe sur sa ligne dure envers ce cabinet.

La visite du chef du bureau politique du Hamas, basé à Damas, survient sur fond de divergences au sein du quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Europe, Russie et ONU) sur la position à adopter face au futur gouvernement palestinien.

« Cette visite est très importante pour le Hamas, et vise à mobiliser des soutiens au prochain gouvernement et à briser l’embargo imposé au peuple palestinien », a affirmé à l’AFP le porte-parole du Hamas à Gaza, Ismaïl Radwane. M. Mechaal cherchera, selon lui, « à mettre à profit la position russe constructive au sein du quartette afin que celui-ci ne reconduise pas l’embargo injuste ».

En annonçant la visite de M. Mechaal, sa seconde dans la capitale russe depuis la victoire du Hamas aux élections palestiniennes en janvier 2006, la diplomatie russe a affirmé qu’elle s’inscrivait dans le cadre des « efforts de la partie russe en vue d’une stabilisation de la situation dans les territoires palestiniens et d’un dépassement des désaccords interpalestiniens ».

Lors d’une conférence de presse au Caire, hier, M. Mechaal a affirmé que certains pays européens avaient décidé d’octroyer une aide annuelle au gouvernement palestinien. Il a toutefois refusé de citer ces pays « pour ne pas entraver » un mouvement « positif ». « Le blocus est un crime, par le passé comme aujourd’hui. Il est injustifiable. Mais après l’accord de La Mecque et après la formation du gouvernement d’union, il ne faut pas qu’il continue un instant de plus », a-t-il ajouté.

« Les Américains doivent changer leur position », a encore dit M. Mechaal. « Il faut que la communauté internationale et le monde entier se rendent compte que l’après-accord de La Mecque est différent de l’avant-accord de La Mecque, affirmé M. Mechaal. Et qui ne se rend pas compte de ce changement fait une grande erreur. » « Le Hamas n’a pas changé ses priorités , a-t-il poursuivi. Nous choisissons ce qui nous convient, pas ce qui convient au quartette » sur le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, ONU et Russie).

M. Mechaal a également ironisé sur la réaction israélienne à l’annonce de sa visite prévue à Moscou, la qualifiant de « fatwa ». « Ni les Arabes ni les musulmans ne sont concernés par la fatwa israélienne, et je crois que la communauté internationale, pour qui Israël est devenu un fardeau, n’y fera pas non plus attention », a-t-il estimé. Israël avait affirmé hier que « personne ne (devait) s’associer au Hamas, a fortiori à Khaled Mechaal, qui exprime les positions les plus extrémistes au sein de ce mouvement ».

Réagissant à la question de l’embargo international imposé au gouvernement palestinien, le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, a pour sa part assuré hier que l’Union européenne n’abandonnerait « jamais le peuple palestinien », qu’elle continuera à aider financièrement en 2007. M. Solana s’exprimait à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Interrogé sur la reprise éventuelle de l’aide directe au gouvernement palestinien, M. Solana a répété que l’UE attendait la formation du gouvernement d’union nationale et verrait s’il se conformerait aux trois principes exigés par le quartette sur le Proche-Orient. Ces principes sont le renoncement à la violence, la reconnaissance d’Israël et des accords israélo-palestiniens déjà passés.

Il est encore « trop tôt » pour envisager une reprise de l’aide directe, tant que la composition et la plate-forme du gouvernement palestinien d’union nationale entre le Fateh de M. Abbas et le mouvement radical palestinien Hamas ne seront pas connues, a ajouté la porte-parole de M. Solana.

Hier matin à Berlin, Mahmoud Abbas, qui doit, après Bruxelles, se rendre à Paris, a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à mettre fin au boycott, selon lui « injuste », qu’elle impose au gouvernement palestinien [1].

Par ailleurs, s’exprimant sur le dossier des échanges de prisonniers, Khaled Mechaal a accusé l’État hébreu d’entraver l’échange entre le soldat israélien Gilad Shalit, capturé en juin par trois groupes armés palestiniens à la lisière de la bande de Gaza, et des prisonniers palestiniens. Il a également apostrophé le père du jeune soldat qui, d’après lui, l’a rendu responsable dans la presse israélienne d’entraver l’échange de prisonniers. « Au père de Gilad Shalit de diriger son message et ses pressions dans la bonne direction, vers ses dirigeants, et non vers la direction du Hamas », a-t-il déclaré.

M. Mechaal a également demandé la libération des ministres et des membres du Parlement palestinien détenus par les autorités israéliennes.

L’Orient le Jour http://www.lorientlejour.com/page.aspx ?page=article&id=335075