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La manipulation des mots

Magnanimité israélienne, reconnaissance « de fait » du vol des terres.

Au lieu de 16%, seuls 7 « petits % » seront confisqués !

samedi 19 février 2005

Israël : nouveau tracé du mur de séparation

La barrière empiétera sur 7 % de la Cisjordanie au lieu des 16 % prévus.

Par Jean-Luc ALLOUCHE

samedi 19 février 2005 (Liberation - 06:00)

Jérusalem de notre correspondant

sraël prévoit d’atténuer deux mesures de sa politique sécuritaire à l’égard des Palestiniens : le tracé de la « barrière de séparation » avec la Cisjordanie et la destruction des maisons des auteurs d’attentats. Outre l’adoption définitive du plan d’évacuation des colonies de Gaza le gouvernement se prononce, dimanche, sur un nouveau tracé de cette ligne de défense. A la suite d’une décision de la Haute Cour de justice israélienne, le dessin coïncidera presque partout avec la « ligne verte » (les frontières entre Israël et la Cisjordanie jusqu’en 1967). Désormais, cette barrière empiétera sur 7 % du territoire de la Cisjordanie au lieu des 16 % initialement prévus. Quelque 10 000 Palestiniens devraient, du coup, se voir séparés du reste des territoires palestiniens. Ce nouveau dessin englobera la plus grosse des colonies urbaines, Maalé Adoumim (30 000 habitants environ), à l’est de Jérusalem, et le Gouch Etsion, groupe de colonies du sud de Jérusalem, sur le site d’anciennes localités juives évacuées lors de la guerre de 1948 et repeuplées après la guerre des Six Jours. En revanche, le rattachement à cette barrière de la ville israélienne d’Ariel, au sud-est de Qalqiliya, est, pour l’heure, écarté. La construction de cette clôture devrait s’achever en 2005.

Terroristes. Par ailleurs, le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, a adopté la recommandation d’une commission formée sous la responsabilité du chef d’état-major, Moché Yaalon, de renoncer à la destruction punitive des maisons d’auteurs d’attaques anti-israéliennes. Selon cette commission, « les bénéfices dissuasifs de cette punition [qui visent en premier lieu les familles des terroristes] n’ont pas fait leurs preuves », voire « ne font qu’accroître la haine et l’animosité au sein de la population palestinienne ».

Depuis le début de l’Intifada, quelque 675 habitations d’assaillants palestiniens ont été ainsi démolies, selon l’organisation des droits de l’homme B’tselem. De 1967 à la veille de l’Intifada, en 2000, 21 800 maisons avaient été détruites dans les territoires, comme moyen de rétorsion ou pour des « besoins opérationnels » par exemple à Gaza (refuges, caches d’armes ou tunnels, trop grande proximité avec des positions militaires, etc.).