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Voilà pourquoi il faut encore intensifier notre action

L’occupant continue son oeuvre de mort et de destruction

vendredi 18 février 2005

En dépit du cessez le feu annoncé par les parties israélienne et palestinienne à Sharm el Sheikh le 8 février ainsi que l’engagement des palestiniens à le respecter, les forces d’occupation ont poursuivi leurs attaques contre la population des territoires occupés. 4 civils dont 2 enfants ont été tués en Cispordanie cette semaine. Les difficultés de circulation à l’intérieur de la Bande de Gaza se sont accrues. le poste frontière de Beit Hanoun (Erez) à la suite des allègements annoncés !!

Bombardements et incursions en terre palestinienne. Attaques de civils et de leurs biens.
· Jeudi 10 - 02h.00 Depuis la Colonie de Neve Dekalim l’occupant fait feu sur le camp de réfugiés de Khan Younis et sur la localité de Al Amal. ABDULLAH AL SHARIF, 12ans dort dans la maison familiale, il est blessé par des éclats d’obus. La maison est située à 900mètres de la source des tirs.
· Dimanche 13 - 23h.00 Un groupe de colons de Neve Dekalim à l’ouest de Khan Younis fait exploser des bombes assourdissantes dans le camp de réfugiés de Khan Younis, une partie de la population est prise de panique.

Le Siège
Contrairement aux déclarations officielles israéliennes concernant les mesures d’allègement sur la bande de gaza, l’occupant a poursuivi son siège total ou partiel le long des frontières et il a imposé des restrictions toujours plus sévères aux déplacements de la population à l’intérieur de la bande de gaza.
· Al Matahen - Abu Houli - Bien que les heures de passages aient été accrues les contrôles sont toujours aussi longs. Le vendredi 11 à 10h.30, des douzaines de colons sont venus manifester entre les 2 barrages, ils ont empêché toute circulation par des jets de pierres sur les pare brises des voitures. L’occupant a tiré en l’air pour les disperser. Le lundi 14 à 15h00 les 2 barrages sont restés fermés pendant plus d’une heure, ceux qui étaient à pied ont du attendre sous une pluie battante. Réouverture. Et le mardi, nouvelle fermeture.
· Al Mawasi. Jeudi 10 l’occupant a ré ouvert le poste de contrôle de Tuffah à l’ouest de Khan Younis mais les conditions de passage se sont encore durcies. Les 16-35 ans sont toujours interdits de rentrée et de sortie. Chaque jour seulement 150 civils sont autorisés à sortir et 25 à rentrer. L’occupant et les colons ont poursuivi leurs attaques contre les villageois et leurs biens. Concernant la scolarité, les 1430 écoliers et collégiens sont regroupés dans un bâtiment ne disposant ni d’eau ni d’électricité. L’école manque d’enseignants. Les maths la physique et la chimie ne sont plus enseignées . Un seul enseignant est autorisé à entrer dans le village. Quelque fois il en est empêché. De ce fait l’école a été obligée de supprimer sa section « sciences » et les moins de 16 ans sont obligés d’aller à Khan Younis mais leurs attentes aux barrages est ses fermetures rendent difficile leur scolarité.
· Les routes intérieures. Cette semaine encore plusieurs routes sont restées fermées, celle reliant Rafah à Khan Younis, celle reliant El Qarara à Wadi Al Salqa et l’artère principale Salah El Din sur tout le tronçon entre les colonies de Netzarim et Kfar Darom. Les routes menant aux postes frontières de Kissoufim, Sofa, et Al Mentar ont été mises au service exclusif des colons. Le barrage établi entre le rivage et la colonie de Netzarim sur la route côtière au sud de Gaza Ville est en train de devenir un poste militaire incontournable, semblable à celui de Al Matahen. Cette nouvelle escalade est une menace sérieuse pesant la vie quotidienne des civils qui se heurtent la plupart du temps à ce barrage qui reste fermé.
· Al Sayafa. Entre les colonies de Dogit et de Eli Sinai au N.O de la bande de Gaza : on y rentre et on en sort que par une grille tourniquet située à la seule entrée possible du village. Seuls les plus de 30 ans sont autorisés à passer entre 07h00 et 14h30. Le 13 février ‘AAMAL AL GHOUL, 26 ans, voulait se rendre avec ses deux enfants au centre médical de Beit Lahya. Elle en a été empêchée et sommée de rentrer chez elle. A plusieurs reprises elle et ses deux enfants sont tombés dans la boue sous une pluie tenace. Les agriculteurs habitant en dehors de Al Sayafa et ayant leurs terres à l’intérieur du périmètre clôturé de la localité, s’en sont vus interdire l’accès toute la semaine.
· Al Ma’ni -La localité jouxtant la colonie de Kfar Darom a subi depuis 3 ans des destructions systématiques. Les villageois manquent d’eau et de téléphone, ils s’approvisionnent au seul puit qui reste en service. Aucune personne ne résidant pas sur la localité n’est autorisé à y rentrer
· Erez - Contrairement aux déclarations officielles annonçant le passage quotidien de 750 travailleurs et de douzaines de commerçants pour rentrer en Israël en fait, seulement 500 ouvriers et 65 commerçants ont pu sortir entre le 13 et le 15 février. Un ouvrier candidat à l’entrée en Israël doit avoir plus de 35 ans et être marié. Le nombre des malades devant aller se faire soigner en Cisjordanie est arbitrairement dosé selon le jugement de l’occupant.
· Al Mentar - situé l’est de Gaza Ville a été ré ouvert le mardi 8 février. Mais seulement 11 routes sur les 34 qui y mènent, ont été remises en service, ce qui diminue considérablement le trafic. Des blocs de ciment de 12m. de haut sont disposés en chicanes au point de passage frontalier. Seules les fleurs et les tomates peuvent sortir de la bande de Gaza, seuls les médicaments et les produits lactés peuvent y rentrer. Tout le reste y compris les matériaux de construction ont été interdits cette semaine.
· Rafah terminal - Le poste frontière avec l’Egypte a été ouvert de 9h.à 17h..Tous les 16/35 ans -étudiants et malades compris- ont été refoulés.