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Opinion

LE PARTI SOCIALISTE FRANÇAIS AU SERVICE DU DISPOSITIF ISRAÉLO-AMÉRICAIN D’AGRESSION DE L’IRAN

Source CAPJPO -Europalestine

vendredi 2 février 2007

Publié le 2-02-2007

Le Parti socialiste français a confirmé qu’il était aux avant-postes de la campagne menée par les dirigeants israéliens pour préparer le terrain à une attaque militaire israélienne, américaine, ou israélo-américaine, d’installations iraniennes, nucléaires ou pas.

L’échéance en serait rapprochée, voire très rapprochée, car la machine à intoxiquer le public parle désormais d’une attaque au mois d’avril (mois se trouvant coïncider avec celui de l’élection présidentielle, pour ce qui concerne la France, même si ce paramètre est fortuit et secondaire).

Jean-Marc Ayrault, président du groupe parlementaire socialiste à l’Assemblée Nationale, puis dans la foulée l’ineffable Jack Lang, conseiller « spécial » de la candidate Ségolène Royal, sont ainsi montés au créneau jeudi pour dénoncer les propos « impardonnables » qu’auraient tenus Jacques Chirac sur le dossier nucléaire iranien.

Cette polémique intervient dans le cadre d’un matraquage croissant de l’opinion publique mondiale sur la « dangerosité intrinsèque » non plus seulement des dirigeants de la République islamique, mais des Iraniens tout court, décrits de plus en plus souvent comme des « chiites qui mentent tout le temps » (ledit Chirac s’exprimant en termes à peine moins racistes lorsqu’il parle des Iraniens comme de « chiites ayant depuis l’origine une culture de minoritaires, ce qui forge un tempérament particulier » ; l’an dernier, Chirac avait d’autre part montré qu’il n’était pas moins belliciste que ses alliés israélien et américain, en menaçant l’Iran d’une attaque nucléaire française, si d’aventure les « approvisonnements énergétiques » de la France venaient à être perturbés).

Or, qu’a donc dit Chirac, dans une interview accordée lundi à trois représentants du Nouvel Observateur, du New York Times et de l’International Herald Tribune ?

Sur le dossier nucléaire iranien, rien en fait qui s’écarte de la ligne de confrontation et de menace développée par Israël et ses soutiens occidentaux (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne), autant de puissances possédant l’arme nucléaire (et s’en étant déjà servie, dans le cas des Etats-Unis) : l’Iran ne doit pas acquérir l’arme nucléaire, et ne doit pas recourir à l’étape technologique (l’enrichissement de l’uranium) qui en entr’ouvre la porte.

Chirac a de ce point de vue répété que l’éventuelle acquisition, par la République islamique, de l’arme nucléaire était une éventualité « dangereuse », « très dangereuse », avant de souligner que ce danger n’était pourtant pas d’ordre strictement militaire.

A supposer que l’Iran acquière d’ici quelque temps « une bombe nucléaire, peut-être une deuxième un peu plus tard, cela ne lui servira à rien », a dit Chirac. En effet, a-t-il poursuivi, « Où l’Iran enverrait-il cette bombe ? Sur Israël ? Elle n’aura pas fait 200 mètres dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée ». Le danger, a enfin indiqué Chirac, tiendrait au risque de prolifération régionale (à l’Arabie saoudite, à l’Egypte ...), sans bien évidemment rappeler que le premier facteur de prolifération régionale est depuis des années constitué par les armes de destruction massives israéliennes.

Les experts militaires du monde entier, qu’il s’agisse de généraux israéliens, iraniens ou occidentaux, savent parfaitement que Chirac, en résumant le rapport de forces, y compris futur, entre un Iran éventuellement nucléaire, et un bloc israélo-occidental possédant des milliers de bombes atomiques, est exact.

Israël, qui semble jouer présentement le rôle moteur, au sein du couple qu’il forme avec les Etats-Unis, pour déclencher des bombardements sur l’Iran, s’est même récemment doté de ce que les stratèges appel