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Palestinian Comitee for Human Rights (PCHR)

Nouvelles de GAZA

Dans la plus grande indifférence internationale (ndlr)

vendredi 12 janvier 2007

Les violations israéliennes répertoriées dans la bande de Gaza pour la période du 28 décembre 2006 au 10 janvier 2007

Vendredi 29 décembre – 10h30 –
Positionnées le long de la frontière au nord de Beit Hanoun, les FOI tirent sur Diab Mohammed al Kafarna, 14 ans. Il était en train de chasser les oiseaux. Il prend plusieurs balles dans les jambes.

Dimanche 31 – 09h30 - Les FOI pénètrent dans la bande de Gaza à Abu Safiya à l’Est du camp de réfugiés de Jabaliya. A 11h00 ils détectent des bruits ;. Ahmed Basheer Sa’ada, 19 ans et Mohammed Sa’ada, 16 ans chassent les oiseaux. Ils sont tous les deux touchés par b alles, aux jambes et aux pieds

Mardi 4 – 09h30 –
Positionnées tout, le long de la frontière, les FOI stationnées au nord de Beit Lahiya ouvrent le feu sur des agriculteurs occupés à l’entretien de leurs champs de fraisiers situés en tre la localité et la frontière. ‘Eissa Salem Qa’oud, 24 ans, ‘Aziz ‘Aayesh al-Sous, 29 ans, Khaled As’ad al-Sous, 23 ans et Rajab Mohammed Ma’rouf, 15 ans, sont blessés par balles.
Vendredi 5 – 12h30 – Depuis la frontière au nord de Beit Lahiya es FOI tirent sur Mahmoud Shihada, 25 ans sans raison apparente. Il est touché dans le bas du dos.

Lundi 8 – 11h45 –Depuis leurs miradors situés le long de la frontière, les FOI observent des civils en train de récupérer des objets métalliques sur la zone industrielle d’Erez – Beit Hanoun. L’un d’entre eux, Sa’id Abu Jarad, 20 ans est atteint d’une balle dans l’épaule droite.

Mardi 9 – 12h00 –
Même lieu – mêmes circonstances. Samer Nahidh al-Madhoun, 17 ans, prend plusieurs balles dans les jambes.

Le siège

Les FOI imposent toujours le siège strict de la bande de Gaza, forme de punition collective imposée à toute la population civile.

Le poste frontière de Rafah International a été ouvert du 28 au 30 décembre afin de permettre aux familles de rentrer chez elles pour la fête du Eid al-Adha.

Il a également été ouvert du 4 au 9janvier pour permettre aux pélerins de retour d’Arabie Saoudite de rentrer chez eux Quelques centaines de civils ont pu se rendre en Egypte.

Aucun assouplissement aux autres postes frontière depuis le 27 décembre 2006


Le 7 janvier 2007 - 13h00 –

Le PCHR appelle à la fin de la violence entre les mouvements Fatah et Hamas
Le samedi 6 janvier

Hasan Nader al-Dairi, 55, ans, Mohammed Ahmed al-Dairi, 32 ans, et Ahmed Hasan al-Dairi, 28 ans ont été tués et 3 autres du clan Dughmosh ont été blessés au cours des affrontements entre le clan Al Dairi, du Hamas et le clan Dughmosh . Au petit jour des hommes armés de ce dernier ont enlevé 4 membres du Hamas. Le clan Dughmosh accuse le clan Al Dairi d’avoir tué Mahmoud et Ashraf Dughmosh au cours d’une confrontation armée avec la FE (« la Force Exécutive du ministère de l’intérieur » (Hamas) le 20 décembre 2006

Le vendredi 5 janvier
à 13h00 des hommes masqués à bord d’une Mitsubishi tirent sur le Cheick ‘Aadel Hasan Nassar, 50 ans au volant de sa Mercédès, au carrefour de la Salah El Din et de l’embranchement pour le camp de Al Bureij. Le Cheick décédera à l’hôpital de Deir Al balah quelques heures plus tard.

Le jeudi 4
à 11h00 Ayman Subeh, 26 ans, membre de la FE est tué alors qu’il est à proximité de la maison du colonel Mohammed Ghrayeb à Falouja. Aussitôt la FE assiège la maison du colonel jusqu’à 19h00. Eihab Yousef al-Mabhouh, 28 ans, garde du corps du colonel, Shadi Jaber Khalil, 22 ans, membre du Fatah et Ahmed Suhail al-Shurbaji, 18 ans, membre des renseignements militaires, sont tués.
Au cours du siège 59 personnes sont blessées dont la femme du colonel. A 19h00 une manifestation pacifique s’organise et se dirige sur la maison du colonel pour obtenir un cessez le feu. La FE ouvre le feu sur les manifestants . Shadi Abu ‘Asser, 18 ans et Mohammed Al iddawi, 17 ans, sont tués. A 19h30 la FE fait irruption dans la maison. Le colonel Mohammed Diab Ghrayeb, 48 ans, Hussein Ahmed Abu Ehlayel, 43 ans et Wa’el Hasan Ghrayeb, 35 ans, sont tués. La FE reste dans la maison jusqu’à 22h00 interdisant aux ambulances de venir chercher les victimes et aux pompiers d’éteindre les incendies qui se propagent. En quittant les lieux la FE enlève 25 membres du clan Ghrayeb. Ils sont sévèrement battus et disséminés aux quatre coins du camp de réfugiés de Jabaliya.

Le 3 janvier
à 14h00 échange de coups de feu entre membres du Fatah et la FE après que la FE ait incendié la voiture du colonel qui transportait deux membres de sa famille dans le camp de Jabaliya. La confrontation dure deux heures. Muna Salha, 22 ans, est tuée alors qu’elle regarde la scène depuis son balcon.
Peu de temps après, Mo’faz Shakour, 34 ans, officier de l ‘AFPS (Force préventive de sécurité du Fatah) est enlevé après avoir pris plusieurs balles dans les jambes à Khan Younis. Un autre, blessé est dirigé sur l’hôpital de Khan Younis. En riposte, des membres de l’AFPS font irruption dans l’hôpital. Echange de feu avec la FE. Ussama ‘Adnan al-Shami, 21 ans du camp de réfugiés de al-Nusairat, Anwar Ibrahim al-Najjar, 23 ans, du camp de réfugiés de al-Maghazi refugee camp et Ussama Yousef Nassar, 22 ans de Deir al-Balah , tous trois de l’AFPS, sont tués.

(Ces faits rapportés ne font pas état de tous les blessés et de tous les enlèvements)

Le PCHR condamne avec la plus grande fermeté ces incidents sanglants dus à l’utilisation dévoyée des armes et il en appelle aux belligérants pour
- qu’ils s’imposent un retour au dialogue et n’utilisent pas les armes pour régler leurs conflits internes
- qu’ils mettent un terme à la militarisation de la voie publique et qu’ils laissent la police assurer l’ordre et la sécurité
- pour que soit créé un comité d’investigation judiciaire chargé d’appliquer les mesures légales correspondant à ces exactions quelles que soient les appartenances respectives des opposants.
- pour que les partis nationalistes et islamiques fassent tomber la pression entre le Hamas et le Fatah et les incitent à renouer le dialogue
- pour que l’Autorité Nationale Palestinienne reconsidère le recrutement et le fonctionnement des services de sécurité en s’appuyant sur des bases professionnelles ; qu’Elle se dote d’une instance centrale assurant leur coordination pour la sécurité et la protection de la population et qu’Elle éradique toute politisation de ses Personnels