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L’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri a atteint un « stade critique », selon la commission d’enquête

« AFFAIRE » RAFIC HARIRI

Source Al Faraby - Aloufok + Agences de presse

dimanche 17 décembre 2006

Sans préjuger des conclusions de l’enquête, si conclusion il y aura, il est flagrant que, suite à l’orientation donnée à l’enquête par le juge Mehlis dès le départ, son désaveu et son désaisissement de l’enquête étaient on ne peut plus justifiés.
Il en va de même des déclarations fracassantes et immédiates de Condeleeza Rioce et consorts alors que la fumée de l’explosion était à peine dissipée. La Syrie cible désignée a donc, une fois de plus, été victime d’une conjuration du « clan du bien » au sein duquel il semble bien, pour ceux qui suivent de près le déroulement de l’enquête, que se trouvent des personnages dont la mise en cause pourrait provoquer un véritable tsunami nauséabond et révélateur de pratiques mafio-politico-criminelles
.Puisse le juge Bramertz aller jusqu’au bout de ses investigations ! (NDLR)

Les investigations onusiennes sur l’assassinat de Rafic Hariri ont atteint un « stade critique », selon Serge Brammertz, chef de la commission d’enquête qui a remis mardi son quatrième rapport au Conseil de sécurité des Nations unies.

« Avec cela à l’esprit, la commission et le procureur-général du Liban pensent que mettre des informations concernant des témoins et suspects dans le domaine public serait contraire aux principes d’équité et de justice », a précisé Serge Brammertz, le procureur belge qui a succédé à l’Allemand Detlev Mehlis.

Il a ajouté que la coopération de Damas avec les enquêteurs demeure dans les temps et efficace, tout en critiquant dix autres pays qu’il n’a pas nommés, pour n’avoir pas répondu à 22 requêtes de la commission.

« Il est d’une importance capitale », a insisté M. Brammertz, « que la commission ait accès à ces acteurs politiques avec lesquels Hariri a eu des contacts directs lors des derniers mois de sa vie et ces individus impliqués dans les dynamiques politiques importantes au Liban, dans la région et internationalement ».

L’enquête a permis de déterminer que l’explosion de la camionnette remplie d’explosifs qui a tué l’ancien Premier ministre libanais et 22 autres personnes le 14 février 2005 avait été vraisemblablement déclenchée par un kamikaze à l’intérieur de la voiture ou juste à proximité, a précisé le magistrat belge Serge Brammertz.

Le rapport des experts légistes montre que le kamikaze n’avait pas passé sa jeunesse au Liban mais y avait séjourné « dans les deux ou trois mois » avant sa mort, a-t-il ajouté. Il a aussi expliqué que les enquêteurs étudiaient notamment la découverte en juin de « certains effets personnels d’une victime de l’explosion » à Beyrouth.

L’an dernier, le rapport Mehlis avait mis en cause une implication des services de renseignement syriens et libanais dans l’assassinat de Rafic Hariri. Damas a toujours démenti toute implication dans l’attentat, à la suite duquel la Syrie a dû mettre fin à 29 ans de présence militaire au Liban.

Quatre généraux libanais sont accusés d’être impliqués dans l’assassinat de Rafic Hariri