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Par Raymond Richa

L’INTERNATIONALE SOCIALISTE SE DEPECHE AU SECOURS DE FOUAD SINIORA

Source : Al Faraby - Aloufok

mardi 12 décembre 2006

Beyrouth, un million et demi de personnes sont descendues dans la rue, pacifiquement, exigeant la démission de l’actuel gouvernement et réclamant la constitution d’un gouvernement d’Unité Nationale, c’est-à-dire l’équivalent de 30 millions de Français qui descendent dans les rues de Paris réclamant la démission du gouvernement de Villepin !

Oui, Monsieur Julien DRAY, ce gigantesque rassemblement, unique dans l’Histoire de notre Pays, est l’ultime expression de la démocratie que le pouvoir, quel qu’il soit, doit respecter.

Nous ajouterons, ceci pour vous rassurer, que notre Peuple, en ce dimanche 10 décembre, a de plus affirmé haut et fort son attachement à sa Résistance.

Lâches et complices vous aviez été en ce 11 septembre 1973 en laissant faire assassiner la démocratie au Chili et aujourd’hui vous vous agitez furieux de voir notre Peuple s’exprimer démocratiquement et pacifiquement.

Vous et votre Internationale « Socialiste », en tête son Président, ne réussirez pas à modifier la marche de l’Histoire dans notre Pays, pour un renouveau tel que défini ci-dessous :

1- La démission du gouvernement actuel, parce qu’il a perdu sa légalité, qu’il s’est montré incapable de résoudre un seul des problèmes auxquels il fait face et qu’il s’est soumis aux diktats de l’étranger.

2- La formation d’un nouveau gouvernement provisoire, à large représentativité, auquel seront accordées des prérogatives lui permettant de légiférer afin de mettre au point une nouvelle loi électorale moderne, ouverte sur toutes les formes de représentativité, y compris la proportionnelle. Ce même gouvernement supervisera des élections législatives anticipées et aidera à résoudre les crises sévissant dans les trois institutions constitutionnelles : la présidence de la République, le gouvernement et le parlement.

3- Cette solution préconisée aboutira à ouvrir une brèche permettant de remédier au déséquilibre qui sévit dans le régime politique libanais, dans le sens de la construction d’un régime laïque et démocratique qui unifierait les Libanais sur les bases de l’égalité dans la citoyenneté. Le point de départ d’une telle solution, à la suite de la promulgation et l’application de la loi électorale, serait l’application des clauses de la Constitution concernant le dépassement graduel du confessionnalisme en politique et l’élaboration d’une culture nationale dans ce sens.

4- Résoudre les crises économiques et sociales, dont les plus dangereuses sont le chômage, l’endettement et la stagnation, avec tout ce qui en dérive sur les plans de l’appauvrissement et de l’émigration. De plus, la construction de l’État de droit aidera aussi à trouver les solutions nécessaires contre la corruption, le gaspillage et les abus de pouvoir qui s’expriment par l’exploitation des biens sociaux dans le sens des intérêts privés et partisans.

5- Condamner tout recours à l’exacerbation des sectarismes confessionnels. Mettre ainsi fin à la mobilisation médiatique dans ce sens. Parce que la préservation de la paix civile va dans le sens de l’intérêt national et constitue la seule voie contre la guerre. Elle consolide la situation interne du pays face aux complots extérieurs et permet de trouver les solutions et les réformes nécessaires.

6- Refuser toute logique et usage de l’assassinat politique. Toutes les parties en présence devront entériner le tribunal à caractère international dans un climat d’entente et loin de toute politisation ou position partisane venant tant de l’extérieur que de l’intérieur.

7- La crise qui sévit dans les relations libano syriennes doit être résolue dans un esprit de fraternité, d’égalité et de respect de la souveraineté mutuelle des deux pays, loin de toute aliénation aux projets de l’étranger.

Dites nous alors, et nous nous adressons particulièrement à votre protégé socialiste libanais, en quoi ces sept points vous paraissent, comme vous le dites avec haine, un coup d’état que prépare notre Résistance ?

Non messieurs les internationalistes socialistes, notre marche n’est pas un coup d’état ; elle est la grande marche d’un peuple vers la justice sociale, la paix et la souveraineté de son pays.

Des grands hommes de chez nous l’ont voulu et persistent à le vouloir, parmi eux, hier, Farjallah HELOU, Fouad CHEHAB, Rachid KARAME, Kamal JOUMBLATT, et aujourd’hui, Hassan NASRALLAH, Michel AOUN, Salim El HOSS et tant d’autres.

Soyez rassurés, ça ne sera pas autrement...

Puis pour conclure, nous vous invitons vivement à surmonter vos contradictions car pas plus qu’hier, Madame Ségolène ROYAL avait qualifié le rassemblement de notre peuple comme l’ultime instant démocratique.

12 décembre 2006

Raymond RICHA