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Source Al Faraby - Aloufok

Voix de la résistance : Palestine - Liban

N° 10 - 28 novembre 2006

mercredi 29 novembre 2006

L’Etat d’Israël a accepté le dimanche 26 novembre, une accalmie, due essentiellement à la riposte de la résistance palestinienne qui a su trouver le langage nécessaire pour obliger l’Etat sioniste à cesser ses agressions, invasions et bombardements, de la bande de Gaza. C’est une démonstration claire que les fusées de la résistance sont efficaces, malgré leur technologie réduite, comparée à celle utilisée par l’armée de l’occupation.
Mais il semble que l’accalmie pour l’Etat sioniste ne soit pas la même pour les résistants palestiniens. Olmert considère que l’accalmie signifie l’arrêt du lancement des fusées sur les sites sionistes en contrepartie du retrait israélien et l’arrêt de l’agression sur la bande de Gaza. Pour les résistants, pas question ! La Cisjordanie fait partie de la Palestine, et l’accalmie doit être générale pour tous les territoires occupés en 67. C’est la signification de la déclaration de plusieurs groupes de la résistance.
Mais il semble que Javier Solana, coordinateur de la politique sécuritaire et étrangère européenne, se prépare à fomenter un mauvais coup : il réclame que cette accalmie soit supervisée par « un mécanisme international », ce qui signifie 1) que seule la bande de Gaza est concernée par l’accalmie parce que les fusées de la résistance sont dans la bande de Gaza 2) que l’occupation et la colonisation sionistes ne concernent pas Solana, qui est plus préoccupé par le sort des populations juives d’Israël, visées par les fusées de la résistance, 3) que, sourd à toute demande de protection du peuple palestinien, Solana veut protéger Israël des fusées de la résistance, 4) que le blocus meurtrier imposé contre le peuple palestinien ne concerne pas Solana, ni les agressions et les raids israéliens contre la population palestinienne qui se poursuivent en période d’"accalmie".
CIREPAL

***

— - L’accalmie pour Israël signifie la poursuite de ses agressions sur la Cisjordanie

Ali Samoudi, de Jénine, écrit :
Scènes du sacrifice palestinien
La martyre Fatima Shrayem a sacrifié sa vie pour sauver un blessé à Qabatiya

C’est avec fierté que la population de Qabatiya racontent l’attitude héroïque de la martyre Fatima Ahmad Mahmoud Shrayem Nazal qui s’est sacrifiée pour sauver un jeune homme, Abdel Raziq Mahmoud Bakr Nasr, qui avait été blessé par les balles de l’occupation, devant sa maison. « Elle n’a pas eu peur », dit un membre de sa famille, Umm Muhammad, elle s’est sacrifiée et elle a sauvé les autres combattants de la résistance qui allaient subir le même sort que Abdel Raziq, qui est décédé peu après.

Les cris mélodieux des femmes se sont mêlés aux larmes de tristesse et de joie lorsque la dépouille de la martyre est arrivé à sa maison, à Qabatiya, pour le dernier adieu. Umm Ali, l’une de ses parentes, dit : « la martyre a concrétisé le sacrifice. Sans son attitude, les forces de l’occupation auraient pu assassiner d’autres résistants dans leur opération criminelle. La Palestine se souviendra toujours de Fatima, en tant que symbole du sacrifice et de l’héroïsme ».

Le mari, Mahmoud Hafez Nazal, s’est étendu au sol, après le départ du cortège funèbre. Bien qu’il essayait de se maîtriser, il n’a pu empêcher ses larmes de couler avec abondance sur ses joues. Il n’arrêtait pas de répéter : ils l’ont tuée de sang froid. Où est l’accalmie ? De quelle paix parlent-ils ? Elle a été la victime de l’occupation, de l’injustice et de l’agressivité. Elle a été assassinée de sang froid, elle a eu une hémorragie, comme le martyr, pendant des heures, jusqu’à ce qu’elle rende le dernier soupir.

Pourquoi mon épouse et les jeunes sont-ils ainsi poursuivis par la mort ? C’est une grande injustice !
Le crime israélien

Les habitants de Qabatiya racontent les détails du crime. Khalil Nazal raconte qu’il était près d’une heure du matin, lorsque les forces de l’occupation ont mené un raid sur plusieurs maisons du village, avant de les occuper, et d’y placer les tireurs pour encercler les combattants. Personne ne réalisait ce qui se passait, mais lorsque ces soldats se sont fixés, d’importantes forces armées de l’occupation sont entrées par plusieurs axes pour faciliter la tâche des soldats dans les maisons. Les résistants se sont placés dans plusieurs lieux et se sont affrontés aux forces de l’occupation.

Le martyr Abdel Raziq, un des dirigeants des Alwiya al-Nasir Salaheddine, a mené ses compagnons vers le quartier au centre du village. Yaser Nazal, autre dirigeant des Alwiya, dit que le martyr n’a pas prévu la présence de soldats aux aguets en ce lieu. Des affrontements ont eu lieu avec les forces sionistes qui les ont surpris. Abdel Razeq a été touché, devant la porte de la maison de Mahmoud Nazal. Il ne pouvait plus bouger.

Fatima s’est précipitée lorsqu’elle a entendu les plaintes du jeune résistant touché, devant sa porte. Elle a ouvert la porte, sans tenir compte des balles. Apercevant Abdel Razeq dont le sang coulait, elle s’est précipitée pour le sauver, réclamant une ambulance. A peine est-elle arrivée à lui que les balles se sont dirigées sur elle, bien que les soldats pouvaient apercevoir qu’elle était une femme, mais ils l’ont tuée. Elle est tombée aux côtés de Abdel Razeq, mais son geste a alerté les autres combattants qui ont réussi à fuir du lieu investi par les soldats de l’occupation.

« Le pire, c’est que les soldats ne nous ont pas donné le temps de la retirer. Elle est tombée sans un mot, sans un cri. Nous ne pouvions pas la retirer, ils tiraient par rafales autour d’elle, mon épouse était là, inerte et un jeune, tous les deux pouvaient être sauvés, mais nous étions cloués face aux tirs israéliens, incapables de faire quoi que ce soit » a ajouté son mari, Mahmoud.
Il a fallu attendre deux heures avant que les ambulances puissent arriver, et les forces de l’occupation les ont empêchés de transporter les corps, intentionnellement. Lorsqu’ils ont pu les transporter, c’était la fin. Les médecins ont annoncé qu’ils sont décédés à cause de l’hémorragie et non à cause des blessures.

Un climat de tristesse et de deuil a recouvert la région de Qabatiya, dont la population a massivement participé au cortège funèbre. « C’est la conséquence de l’accalmie et de notre approbation de leur assurer la sécurité. Au lendemain de la signature de l’accalmie, ils commettent leur crime. Où est la justice ? Où sont les consciences vives ? Quelle est la faute de mon épouse ? » répétait Mahmoud.
Le frère du martyr Abdel Razeq dit : c’est cela, l’accalmie, c’est la poursuite des meurtres, des crimes. Mon frère a été blessé, il aurait pu être sauvé mais ils l’ont laissé perdre son sang, pour qu’il meure. Malgré notre tristesse, nous sommes fiers de sa bravoure et de ses positions héroïques. Il a vécu depuis l’année dernière pourchassé par les occupants, parce qu’il était résistant. Il a refusé de se rendre, il a souhaité le martyre, il a suivi la voie de son frère, Muhammad Nasr, martyr dans une opération militaire du Jihad islamique il y a cinq ans.

Quant à la soeur de la martyre Fatima, elle a dit : Nous avons le droit d’être triste à cause de la séparation de ceux qu’on aime, mais le courage concrétisé par la martyre Fatima affirme au monde que notre peuple est prêt au sacrifice pour sa liberté et sa dignité.
Le jeune Abdel Razeq avait 25 ans, et Fatima avait 50 ans.
En 2001, les forces de l’occupation avaient détruit la maison de la famille du martyr, suite à l’opération menée par son frère Muhammad Nasr, à Haïfa.

Dans une déclaration de presse, Abu Mujahid, porte-parole des comités de la résistance populaire, a dénoncé le crime siraélien disant que ce qui s’est passé à Qabatiya est une violation grave de l’accalmie. Nous ne nous limiterons pas à la dénonciation, et nous ne permettrons pas à l’occupant de poursuivre nos combattants et nos enfants. Nous discuterons de ce qui s’est passé avec les autres groupes de la résistance, afin de prendre une position commune et sur la manière de riposter à ce crime israélien. Il a poursuivi : notre position envers l’accalmie dépend de l’arrêt de toutes les pratiques de l’occupation, et tant que les forces de l’occupation poursuivent leurs agressions et leurs crimes, nous avons le droit de riposter.

— - L’armée de l’occupation attaque le village de ’Arbuna, à l’est de Jénine

Des témoins ont affirmé qu’une importante force militaire de l’occupation accompagnée d’un bulldozer a mené un raid sur le village de Arbuna, et a détruit la maison de Ahmad Asaad Abu Hassan, composée de deux étages. Elle a également détruit la maison de Majid Muhammad Abbas Abu Hassan, composée également de deux étages.
Israël affirme que ces maisons n’ont pas reçu d’autorisation de construction, d’autant que certaines d’entre elles sont bâties près du mur sioniste. Deux autres familles sont encore menacées par les destructions.
Les villageois ont protesté contre les destructions, et les soldats ont tiré, blessant deux jeunes : Ahmad Abdallah Abu Hassan et Muhammad Nimr Muhammad Abu Hassan.
Le village de Arbuna se trouve à la limite de la « ligne verte » qui sépare la Palestine occupée en 48 (Etat d’Israël) et la Cisjordanie. Les autorités de l’occupation ont construit le mur sioniste sur ses terres, à une dizaine de mètres de certaines maisons.

al-Khalil - Centre palestinien d’information
— - Les autorités de l’occupation projettent de tracer une route coloniale

Cette route avalerait des milliers de dunums des terres appartenant à des particuliers palestiniens.
Il y a trois mois, des organismes sionistes avaient déclaré qu’une route était prévue dans la région d’al-Khalil, et notamment dans les zones entre Halhoul et Beit Amr.
Selon l’avocat du comité de défense des terres, Musa Mukhamra, nommé par la municipalité de Halhoul pour suivre ce dossier, la longueur de la route serait de 8 kms, et sa largeur de 160 mètres, ce qui signifie la destruction d’une superficie importante des terres. D’autant plus qu’il faut s’attendre, d’après M. Mukhamra, à ce que les autorités sionistes interdisent la construction de maisons ou de tout autre projet agricole près de la route projetée, ce qui signifie que c’est nom seulement 2000 dunums qui risquent d’être avalés mais beaucoup plus.

palestine-info.info/ar/
— - Khaled Mech’al, président du bureau politique du mouvement Hamas : Israël a perdu la capacité à gérer le conflit

Dans une interview accorédée à une émission de la télévision égyptienne, Khaled Mech’al a déclaré que les groupes de la résistance palestinienne allaient poursuivre les opérations d’arrestations de soldats sionistes, comme il y a quatre mois. « La résistance n’arrêtera pas ses opérations d’arrestations de soldats sionistes, afin de les échanger avec les prisonniers palestiniens, détenus dans les prisons sionistes, car tant qu’il y a des prisonniers, la résistance poursuivra ses actes ».
Il a indiqué que le gouvernement israélien vivait une crise et un déséquilibre importants, à tous les niveaux. Les dirigeants sionistes ont perdu la capacité à gérer le conflit, surtout après leur défaite dans le sud du Liban, assénée par la résistance libanaise.
Il a expliqué les paroles qu’il avait prononcées il y a deux jours au sujet du déclenchement d’une troisième intifada, si la communauté internationale ne réagissait pas dans les six mois prochains à la demande palestinienne de créer un Etat palestinien sur les territoires occupés en 67, disant que la troisième Intifada n’est une simple menace, comme le croient certains, car si les difficultés et les souffrances du peuple palestinien se poursuivaient, ce serait son choix.
Dans une conférence de presse, il avait accordé un délai de 6 mois à l’occupation sioniste, aux Etats-Unis, au Quartet et à la communauté internatinale et « à tous ceux qui sont concernés » pour parvenir à un accord politique pour instaurer l’Etat palestinien sur les frontières du 4 juin 1967, avec al-Quds pour capitale et le retour des réfugiés, mettant en garde que le fait de ne pas répondre à cette demande signifiera la chute de l’autorité palestinienne et le déclenchement d’une troisième Intifada.

— - Répondant à Olmert, qui réclame que les Palestiniens abandonnent le droit au retour des réfugiés
Abu Marzûq, responsable au Bureau politique du Hamas, répond :
palestine-info.info/ar/

« la question des réfugiés palestiniens porte une sacralité à la fois au niveau du droit et de la loi. Elle est l’une des causes la plus sacrée défendue par toutes les conventions et lois internationales. » Il a considéré que la question des réfugiés palestiniens est celle qui subit le plus d’injustice dans les règlements en cours ou qui sont proposés pour mettre fin au conflit.
Il a jugé que le droit au retour est un droit sacré pour tout palestinien, c’est un droit individuel, et pour tous les Palestiniens, car c’est un droit collectif sur leur terre et leurs propriétés", mettant en avant l’insistance du peuple palestinien à le défendre, par sa résistance et son attachement à ses constantes nationales.
"Le peuple palestinien qui a fait face à l’une des plus sordides injustices dans l’histoire, menée par un groupe de colons armés et soutenus par les forces coloniales, a été chassé de son pays par les massacres et les destructions, mais 58 ans après la Nakba, il poursuit sa résistance. Ce peuple est toujours debout, résistant, combattant en vue du retour.
Il a affirmé le refus du peuple palestinien de tous les projets de règlement qui ne garantissent pas le retour des réfugiés palestiniens.
Il a vivement critique « le réalisme » sur lequel s’appuient certains Palestiniens disant que le retour des réfugiés ne peut se faire vers la Palestine occupée en 48. Il a poursuivi, disant : « nous vous rappelerons que le réalisme véritable que nous vivons aujourd’hui est l’existence de plus de sept millions de Palestiniens réfugiés, c’est la réalité ». Il a résumé la politique israélienne à ce propos, disant que « l’ennemi sioniste ne reconnaît pas sa responsabilité historique et juridique de son acte criminel, et l’occupant veut limiter la question des réfugiés à sa dimension humanitaire, et non juridique et légale, dans le sens du droit du peuple palestinien à sa patrie et son droit au retour dans sa patrie, tout comme il veut que la communauté internationale supporte la question des réfugiés, et veut supprimer les décisions de l’ONU ou les faire appliquer selon ses visions qui servent le maintien de l’entité sioniste au coeur de notre nation arabe et islamique ».

— - Al-Quds en danger

Sheikh Tamimi : les autorités sionistes empêchent la rénovation d’un mur de la mosquée al-Aqsa
Sheikh Tayseer Rajab Al-Tamimi, juge suprême de la Palestine a dénoncé les autorités de l’occupation qui refusent la rénovatin de la partie sud et est des murs de la mosquée d’al-Aqsa.
Il a fait porter la responsabilité aux autorités de l’occupation des graves conséquences qui peuvent découler d’une telle attitude. Il a déclaré par ailleurs que l’administration des Awqaf est la seule responsable de la rénovation et de la construction des murs et des bâtiments de la mosquée, dénonçant les interventions répétées des autorités de l’occupation dans les affaires de la mosquée. Il a dénoncé ces interventions qui font partie du plan de judaïsation de la mosquée al-Aqsa ainsi que de la ville d’al-Quds, plan qui est en cours visant à expulser la population palestinienne de la ville sainte, à ériger le mur sioniste autour de la ville afin de la démembrer et de la couper de son environnement palestinien de la Cisjordanie, en empêchant les Palestiniens d’y venir prier.
Sheikh Tamimi a lancé un appel à l’UNESCO, à la Ligue arabe et à l’Organisation de la conférence islamique, afin qu’elles assument leurs responsabilités, d’intervenir auprès des autorités de l’occupation et faire pression sur elles.

— - L’épuration ethnique se poursuit
www.arabs48.com 27 novembre 2006
17 ordres de destruction de maisons dans le Naqab

Le conseil Abu Basma, conseil fondé par l’Etat d’Israël pour gérer les villages dans la région du Naqab, a émis des ordres de destruction de maisons et de magasins situés dans le village Abu Qraynat. D’autres ordres de destruction ont été collés par les hommes du ministère de l’intérieur sioniste sur des maisons dans le village non reconnu de Umm Ratam et à l’est du village Qasr Sirr.
Les ordres de destruction ont été justifiés par le fait que les maisons construites sont illégales, alors que la loi de l’occupant ne permet pas aux Palestiniens vivant dans les villages non reconnus de construire, elle ne leur donne pas l’occasion d’obtenir une autorisation, sous prétexte que la terre appartient à l’Etat et non à ses propriétaires, les Arabes palestiniens.
Les ordres de démolition ont été ainsi répartis : 2 magasins près de l’école de Abu Qraynat, 4 maisons pour la famille Abu Ashiba, 5 maisons pour la famille Al-Muhzi, et 6 maisons pour la famille Abu Salb.
En réalité, les ordres de destruction ont été émis contre ces maisons car elles sont situées le long de la ligne des canalisations de gaz qui relient la région de Ramat Hofaf à Dimona.
Le conseil régional des villages non reconnus du Naqab a l’intention de se diriger vers le gouvernement égyptien afin de lui réclamer qu’il fasse pression sur Israël pour ne pas démolir les maisons arabes à cause de ces canalisations de gaz, fourni par l’Egypte à l’Etat sioniste selon un accord récemment signé.

— - Prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons de l’occupation
Prisonnières de Nablus
23/11/2006

Les prisonnières de Nablus, qui étaient détenues dans la prison Asharon ont relaté les événements qui se sont déroulés dans la prison,
suite à la prétention de l’administration que les prisonnières avaient essayé de fuir, en creusant un tunnel.
Les prisonnières ont été transférées suite à cette « découverte » dans plusieurs prisons, dont celui d’al-Jalame, soumis à la Shabak, où elles ont été maltraitées lors des interrogatoires : coups, isolement, interdiction de visite, menaces et autres moyens de pression psychologique et corporelle, visant à diviser les prisonnières, à rompre les liens entre elles, et notamment avec la prisonnière Amina Mouna.
La vraie raison de toutes ces campagnes terrorisantes envers les prisonnières palestiniennes est de viser leur résistance et leur unité dans la prison Asharon.
Les prisonnières Abir Amrou, Lamia Jalqum et Suad Nazal ont raconté ce qui s’est passé :
L’accusation d’avoir creusé un tunnel dans la prison Asharon est complètement fausse, car il est impossible de l’exécuter. En réalité, certaines dalles dans une des cellules bougent, à cause de l’état vétuste de la prison. Ces dalles se trouvent sous les lits de deux prisonnières, Firial Jabbara et Rihan Abu Ayyash. Lorsqu’elles ont voulu examiner l’état de ces dalles, les geôliers ont immédiatement accusé les prisonnières de creuser un tunnel pour s’enfuir. S’enfuir où ? La prison d’Asharon est bâtie avec du ciment armé.
Les prisonnières ont alors été durement traitées, avec des coups et des fouilles à nu.
Ensuite, la direction de la prison a voulu diviser les rangs des prisonnières, elles les ont dispersées dans plusieurs prisons. Les autorités carcérales ont profité de cela pour casser la section dont était responsable la prisonnière Amina Mouna, dont la forte personnalité protégeait les droits des prisonnières palestiniennes.

— - Nadi al-Asir al-Filistini 27/11/06
L’avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Fawaz Shaloudi, a lancé un cri d’alarme face à la dégradation de la situation dans les prisons de Beer Saba’ et de Nafha.

Les prisonniers manquent de vêtements chauds, car la direction de la prison de Beer Saba’ refuse que les prisonniers reçoivent des vêtements au-delà de ce qu’elle a défini, en quantité. La direction a même dépouillé le « surplus » de vêtements trouvés chez les prisonniers, pour les remettre aux parents lors des visites.
Protestant contre les conditions des visites familiales, où les familles, femmes et enfants, arrivent tard dans la nuit chez elles, les prisonniers ont réclamé à leurs familles de ne plus entreprendre le voyage pour les visites. Ils ont protesté également contre les fouilles et les mesures de plus en plus complexes pour les visites et la réduction du temps de visite, qui était de 45 mn pour arriver à 25 mn par famille. De plus les prisonniers ne reçoivent plus les lettres de leurs familles et amis. L’administration pénitentiaire sioniste prétend que cela est dû à la grève des postes palestiniennes.
Concernant l’état de santé des prisonniers, plusieurs ont besoin de soins et d’opérations chirurgicales urgentes.
L’avocat de Nadi al-asir a rencontré les prisonniers Jamil Sulayman Farez Zayoud, âgé de 51 ans, condamné à 14 ans et demi de prison, il se trouve en cellule individuelle à Beer Saba’ depuis plus de dix ans, et dans la section de l’isolement n°22. Son état de santé est mauvais. Il souffre de plusieurs maladies. Et il est interdit de visite depuis 2001.
Il a déclaré avoir entrepris une grève de la faim récemment pour réclamer d’être placé avec les autres prisonniers. L’administration pénitentiaire a promis de le faire rapidement.

Dans la prison de Nafha, les prisonniers sont soumis aux provocations des geôliers qui mènent des raids nocturnes sur les cellules pour les fouiller et brutaliser les prisonniers.
Et lorsque les prisonniers protestent auprès de la direction, celle-ci leur impose des amendes, jusqu’à 1000 shekels, et leur interdit les visites familiales pendant un mois.
Les prisonniers se sont plaints des fouilles humiliantes subies par les familles lors des visites.

Liban

— - Les terroristes à l’affût

al-akhbar.com, mardi 28/11/2006

Alors que l’opposition se prépare à descendre dans la rue, dans tout le pays, de façon démocratique et organisée, pour exiger la démission du gouvernement de Saniora, l’armée libanaise vient d’arrêter un groupe terroriste qui s’entraînait dans un village du Kesrouan. L’armée avait annoncé qu’il s’agit de membres des « Forces libanaises » de Geagea, mais ce dernier a nié, bien que ses membres aient fait partie du groupe de choc des « Forces libanaises ». Le groupe terroriste avait entre les mains, outre des armes israéliennes, un plan du domicile du général Aoun, un des leaders de l’opposition et plusieurs cartes détaillées de diverses régions libanaises.

wa3ad.org

— - Les Etats-Unis réclament le départ de ses citoyens du Liban avant le premier décembre

— - Hizbullah : le programme de l’opposition est prêt avec tous ses détails, et nous sommes déterminés à poursuivre le chemin

Le député Hussayn al-Hage Hassan a déclaré que le programme de l’opposition se poursuit, dans tous ses détails, qu’il a été uniquement retardé par respect au sang de Pierre Gemayl et sa famille.

Il a déclaré que certains dirigeants au pouvoir exécutent un projet dangereux au Liban, qui est le projet du démembrement du pays et de la guerre civile.

Talal Salman écrit dans as-Safir (extraits)

— - A propos du « devin », le roi de Jordanie qui a mis en garde contre les trois guerres civiles qui menaceraient la région : en Irak, au Liban et en Palestine.

"Le roi de Jordanie ne parle pas vainement ! N’est-il pas celui qui a prédit « le croissant shiite », lançant le terme, non pour mettre en garde contre le danger du démembrement et de la guerre civile, mais pour cacher le visage de l’occupation américaine...

La croyance dans la prédication du roi de Jordanie n’est pas un décret, même s’il s’agit d’une « introduction » à la visite du président américain dont les armées ont fait couler le sang des Arabes à profusion, après leur « libération » de l’Irak, beaucoup plus que n’en ont fait couler Israël en Palestine, en Syrie, en Jordanie, en Egypte et au Liban, et tous les colonialistes occidentaux tout au long des siècles passés, sans distinguer entre Sunnites, Shiites, Chrétiens, Sabéens ou Yazidites.. Jamais, dans l’histoire, les peuples se sont dirigés vers les guerres civiles pour éviter un démenti à la prédication d’un roi, ou pour assurer le succès de la visite d’un président empereur, même de la taille d’un George Bush.

— - Yaser al-Hariri a écrit dans al-Diyar (extraits)

Le député du Hizbullah Mahmoud Qamati a dévoilé que Geagea et Jumblatt ont menacé Saad al-Hariri au cas où il se rapprocherait d’un accord avec Hizbullah et le mouvement Amal à propos du gouvernement d’unité nationale. Ils soutiendraient l’émergence d’un état fédéral au Liban et utiliseraient tous leurs moyens pour aider l’ambassadeur américain Feltman d’empêcher cet accord.... Il est de plus en plus évident que le premier ministre Sanioura est un outil malléable entre les mains des ambassades étrangères et quelques parties du 14 février et qu’il ne peut s’en défaire et prendre des mesures dans l’intérêt général.

Centre d’Information sur la Résistance en Palestine

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