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Appel d’Assawra et d’Al-Oufok (auquel nous nous associons)

Aidons « Clowns sans frontières »

http://www.clowns-sans-frontieres-france.org/

dimanche 19 novembre 2006

LIBAN (du 19 au 28 avril 2006) : cette expédition s’est déroulée dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban avec l’ONG Enfants Réfugiés du Monde. Après 4 années, une nouvelle mission s’est rendue dans les camps palestiniens. La situation reste difficile pour ces milliers de réfugiés. Les spectacles pour les enfants des différents centres d’animation sont des moments de fête qui font leur oublier l’espace d’un instant leur quotidien.
Sans discrimination politique, religieuse ou ethnique, Clowns Sans Frontières organise des spectacles pour des populations victimes de la guerre, de l’exclusion et de la misère physique ou mentale.
Son action se destine plus particulièrement aux enfants. Parce qu’une aide morale est toute aussi importante à leur bien être qu’une aide matérielle, les artistes de l’association apportent des moments de joie et de reves à ces enfants dont l’ordinaire est fait de peur et de larmes.
A travers son action, l’association souhaite transmettre un message de soutien et de paix, et donner aux artistes locaux l’envie de créer à nouveau. Comédiens, danseurs, acrobates, trapézistes, jongleurs, musiciens, marionnettistes ... les artistes quittent, l’espace de 2 ou 3 semaines, leurs scènes ou leurs pistes, pour jouer bénévolement dans des lieux inanimés, où la culture ne respire plus : bidonvilles, camps de réfugiés, villes assiégées, quartiers défavorisés ...

Principes fondateurs

- Nous considérons comme insupportable la misère imposée aux enfants de par le monde.
- Nous pensons qu’il est utile et nécessaire que nous nous engagions, aussi modestement soit-il, pour combattre cet état de fait.
- Nous nous souvenons que Payasos Sin Fronteras en Espagne nous a montré l’exemple. Nous nous référons aux mêmes principes d’action et aux mêmes objectifs, bien que fonctionnant de manière autonome.
- Issus du monde artistique nous croyons que ce que nous avons de plus précieux à offrir à ces enfants, c’est notre art.
- Nous pensons qu’une aide morale est tout aussi importante à leur bien être qu’une aide matérielle.
- Nous nous adressons à ces enfants quels que soient leur origine, leur religion, leur sexe, la couleur de leurs yeux ou leur taille.
- Nous nous adressons également à eux quelle que soit l’opinion politique ou le « camp » de leurs parents. Nous pensons que notre démarche est éminemment politique.
- De nombreux témoignages sont venus nous confirmer ce que le jour de fête que nous apportons peut avoir de réparateur pour des enfants en détresse. Pour autant, nous ne nous considérons pas comme des thérapeutes, nous restons des clowns, des artistes et c’est sur le terrain, dans le cours même de nos spectacles et du contact avec notre public que nous expérimentons la validité de notre action.
- Participer à Clowns sans frontières n’est pas qu’un geste altruiste ni une bonne action faite dans la contrition et la douleur. C’est davantage une activité ludique, joyeuse et radicale. C’est aussi une activité exigeante, parfois difficile à vivre puis à porter.
- CSF n’est pas une troupe, mais une association. Nous ne désirons pas instaurer un « humanitariat artistique » à plein temps. Les expéditions que nous organisons doivent rester des événements exceptionnels pour les artistes qui y participent.
- Il ne s’agit pas seulement de donner, il faut aussi accepter de recevoir, l’action de Clowns sans frontières est un échange.

C’est quoi ce cirque ?

C’est qui cet enfant sombre ?
Un petit corps sur la planète, une pierre tombée au puit des douleurs, le ravage de la folie des grands.
C’est qui ce regard perdu, absent à toute lumière ?
C’est l’incendie d’un village, la perte d’une mère, la fuite dans les bois.
C’est qui encore ce visage de terre aux yeux de sang ?
C’est cinq ans sur la décharge, se battre chaque jour, trier la mort, et la sniffer pour oublier. Et celui-ci, ivre des violences reçues. Il s’agite désespérément, envoie ses pauvres poings au ciel. Soleil en déroute, il frappe dans le vide.

Et pourquoi ce malade ?
Court dans les rues, dort dans le froid, mange du rat, fuit la police et l’odeur d’orphelinat.
Seul, faim, sang, froid, bombes, cris, guerre, maison de carton, tousse et crache, pleure bien sûr et pleure encore et ne peut plus pleurer..................Seul.

C’est quoi ce cirque ?
Un chapiteau de vent, un rideau rouge, quelques flonflons dans les nuages, des confettis qui volent. Une promesse peut-être.

C’est qui ce Clown ?
Un pas-grand-chose sans doute, un trois fois rien. Un vagabond qui siffle, sourcil circonflexe, pompes de géant, moustache à la rebique. Un enfant vibre.

Et celle-là ?
Trapèze dans le ciel, elle danse le soleil, comète filante une robe rouge nage derrière elle. Une, non cent et mille têtes se lèvent. Des yeux comme un champ de fleurs.
Et partout de la musique. Deux balles qui dansent, une guitare rit. Rien dans les mains tout dans le cœur. Les acrobates se montent sur la tête, trois coups de pieds au cul le chant d’une trompette. De l’eau qui vole, l’accordéon aussi. Encore un tour et c’est fini. Un enfant rit.

C’est quoi le rire d’un enfant ?
Ce n’est rien sans doute, au mieux pas grand-chose. Une petite flamme dans une nuit sans lune, l’aile d’une caresse par un jour qui pleure, une brassée d’air frais pour un espoir perdu.

Malik Nahassia. Photographe de Clowns sans frontières

URGENT :
Aidons-les

L’association a aujourd’hui besoin de soutiens réguliers pour assurer sa pérennité, son développement et répondre aux nombreuses demandes qui émanent à la fois des artistes et des ONGs.

Contact
Clowns sans frontières
70, bis rue de Romainville
75019 - Paris
Tel 01 42 01 14 14