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Déploiement de 60 chars pour assassiner, ravager, attiser la haine !

Intervention sauvage à Beït Hanoun (localité de la Bande de Gaza)

Une soi-disant armée qui se cache derrière des blindages et qui tue aveuglément

jeudi 2 novembre 2006

Massacre à Gaza : Neuf tués par les forces d’occupation
jeudi 2 novembre 2006.

Les forces israéliennes d’occupation ont tué neuf Palestiniens, dont au moins cinq résistants, lors d’une incursion d’envergure dans le nord de la bande de Gaza, où un soldat israélien a également perdu la vie.

Il s’agit d’une des plus vastes opérations lancées par l’armée d’occupation dans le cadre de l’agression déclenchée après l’enlèvement, le 25 juin, du caporal Gilad Shalit par un commando palestinien venu de la bande de Gaza. L’état-major israélien a confirmé la mort d’un de ses hommes, annoncée par la branche armée du Hamas, qui assure en outre avoir fait plusieurs blessés dans les rangs des forces d’occupation.

Des troupes d’infanterie appuyées par des blindés sont entrées peu avant l’aube dans le nord du territoire palestinien et des fusillades, suivies de raids aériens et de tirs de chars, ont aussitôt éclaté à Beït Hanoun, ont rapporté des témoins selon lesquels les forces d’occupation ont encerclé la ville.

Le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a parlé d’un « massacre », tout en exprimant l’espoir que l’opération n’affecterait pas les discussions entamées la veille au Caire en vue de la libération de Shalit contre celle de plusieurs centaines de Palestiniens détenus en Israël.

A Jérusalem, les membres du cabinet restreint réunis autour d’Ehud Olmert ont décidé de poursuivre les opérations militaires en cours et d’accentuer la pression sur le Hamas au pouvoir, indique le gouvernement dans un communiqué. « L’idée est de frapper les lance-roquettes et les infrastructures terroristes, mais pas d’en profiter pour réoccuper Gaza », a précisé le vice-ministre de la Défense de l’autorité d’occupation, Ephraïm Sneh, sur l’antenne de Radio Israël.

La station croit savoir qu’Avigdor Lieberman, chef de file du parti d’extrême droite Yisraël Beitenu, qui vient de faire son entrée au gouvernement, a prôné l’adoption de ce qu’elle nomme « le modèle russe en Tchétchénie ». L’intéressé a démenti, s’indignant de ces « fuites déformées et tendancieuses », dans un communiqué.

Près de 280 Palestiniens, dont une moitié de civils, ont péri dans l’agression entamée après l’enlèvement de Shalit. Trois soldats israéliens ont été tués dans le même temps. Parmi les neuf morts du jour, un policier palestinien et deux résistants, dont un membre du Hamas, ont été tués dans des raids aériens, selon des sources proches des services de sécurité palestiniens. Fusillades et tirs de chars ont coûté la vie à trois autres membres du mouvement, d’après des témoins.

Deux civils ont été tués à Beït Hanoun par des tirs israéliens et un autre Palestinien a succombé à ses blessures après un raid aérien, ajoute-t-on de sources médicales. De mêmes sources, on fait état d’une soixantaine de blessés, dont plus de vingt au cours d’affrontements au sol.

Selon des habitants de Beït Hanoun, aucune opération n’avait atteint une telle ampleur depuis le retrait israélien de septembre dernier. Elle a néanmoins été suivie de six tirs de roquettes artisanales en direction de Sderot, dans le sud d’Israel, où un blessé léger a été signalé.

Le Hamas a juré de riposter à chaque bombardement et de venger chaque goutte de sang versée par les Palestiniens. « La seule chose que les Palestiniens ont exporté en Israël depuis septembre 2005, ce sont des roquettes Kassam », a ironisé Miri Eisin, porte-parole du gouvernement de l’autorité d’occupation.

Source : Al-Oufok