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NATIONS UNIES (AP)

Le commandement français de la FINUL a prévenu l’Etat hébreu que ses avions pourraient être visés s’ils continuaient à violer l’espace aérien libanais

Les actes légitimes suivront-ils les paroles de mise en garde ?

lundi 23 octobre 2006

- Les incursions de l’aviation israélienne dans l’espace aérien libanais sont « extrêmement dangereuses » car les soldats de la FINUL pourraient les interpréter comme des actes hostiles et faire feu en légitime défense, a affirmé vendredi la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.

Ces « violations de l’espace aérien sont extrêmement dangereuses », a déclaré Michèle Alliot-Marie lors d’une conférence de presse aux Nations unies. Elles sont dangereuses, « parce qu’elles peuvent être vécues et
ressenties comme hostiles de la part des forces de la coalition, qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense, et ce serait évidemment un incident très grave ».

« D’autre part, ces violations d’espace aérien peuvent servir de prétexte à certains, pour eux-mêmes de leur côté, ne pas respecter la résolution », a-t-elle ajouté. « C’est la raison pour laquelle il nous paraît indispensable que ces violations de l’espace aérien cessent ».

« Nos forces ont des moyens de réponse sol-air. Mais ces moyens sont des moyens destinés à nous protéger en cas d’attaques. C’est dans le cadre de la légitime défense qu’ils peuvent être utilisés », a-t-elle encore précisé.

Au conseil européen informel de Lahti (Finlande), le président Jacques Chirac a déclaré que « le survol par l’aviation israélienne du Liban est contraire à l’esprit et à la lettre de la résolution 1701 » votée cet été par l’ONU pour mettre un terme au conflit entre Israël et le Hezbollah. Il a de nouveau souhaité l’application de la résolution.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), placée sous commandement français, est chargée de faire respecter le cessez-le-feu.

Son commandant, le général français Alain Pellégrini a affirmé jeudi aux Nations unies que les survols israéliens étaient une violation claire de la résolution et que l’emploi de la force pourrait être envisagé si la diplomatie ne parvenait pas à les faire cesser.

Israël affirme de son côté que ses survols n’enfreignent pas la résolution 1701. Son ministre de la Défense Amir Peretz a déclaré lundi devant une commission parlementaire que le commandement français de la FINUL avaient prévenu l’Etat hébreu que ses avions pourraient être visés s’ils
continuaient à violer l’espace aérien libanais. AP