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Tsahal poursuit ses expérimentations de nouvelles armes contre les Palestiniens

" Nous n’avions jamais vu ce type de blessures durant ces six dernières années de conflit ouvert.

Ils n’ont rien retenu de leur propre histoire sauf pour l’utiliser aux fins de justifier leurs propres crimes !

jeudi 17 août 2006

Les lecteurs de ces informations, diffusées un peu partout dans le monde et avérées par des spécialistes, pourront eux mêmes se faire une opinion personnelle sur l’incomensurable gravité de cette forme particulièrement odieuse de crime de guerre.

La dernière incursion sur Shouka par l’armée israélienne a fait 17 morts et 50 blessés. Environ 25 % des morts et des blessés sont des enfants de moins de 15 ans. Nous avons découvert que dans cette attaque les Israéliens avaient utilisé une nouvelle arme, la plupart et même tous les morts reçus à l’hôpital avaient été touchés par des missiles et les obus des chars. Des parties du corps étaient séparées, les corps étaient couverts de brûlures. L’état de 15 des blessés était critique, chacun ayant eu au moins un membre d’amputé. »

Les “Pluies d’été” israéliennes continuent de tomber sur les cités, les villes et villages de la Bande de Gaza

Rami Almeghari
Source : IMEMC "From City to Town to Village, Israeli ’Summer Rains’ Continue to fall on Gaza"
http://www.imemc.org/content/view/20790/116/
publié le mercredi 16 août 2006 sur Protection Palestine
http://www.protection-palestine.org/sommaire.php3


Voir aussi notamment l’article : "Liban et à Gaza commission internationale sur les armes nouvelles", d’Angelo Baracca, Paola Manduca, Monica Zoppe, publié le lundi 14 août 2006.


" Nous n’avions jamais vu ce type de blessures durant ces six dernières années de conflit ouvert.
Ici, nous n’avons pas les moyens de diagnostiquer la nature de ces blessures en raison du manque sérieux de centres médicaux spécialisés, mais nous sommes sûrs qu’il s’agit d’une arme illicite. "
Tout à fait à l’est de la ville de Rafah, dans la partie la plus au sud de la Bande de Gaza, se trouvent le village de Shouka et ses 14 000 habitants. Aller jusqu’à ce village la nuit est difficile pour des étrangers, les chauffeurs de taxi refusent d’emmener les gens à cet endroit.

Il faisait presque nuit quand le conducteur m’a déposé à l’endroit le plus proche, route de Salah Eldin, à l’est de Rafah. Je suis descendu du taxi, cherchant mon autre chauffeur, Awni, un habitant de Shouka qui en connaît chaque recoin ; nous sommes partis par les routes poussiéreuses au milieu des arbres.

Des tuyaux d’alimentation d’eau pour les serres, des brisques éparses et des arbres coupés jalonnaient la route conduisant chez le maire du village, Mansour Braika. Mais nous avons réussi à arriver jusqu’à sa maison et l’avons questionné sur l’invasion de Shouka par l’armée d’occupation israélienne durant tout le mois dernier, jusqu’à ce que l’armée quitte finalement le village, le 2 août.

« Le silence, et les fermes ravagées, et les maisons détruites, sont les particularités, principalement, de notre petit village, depuis que les forces israéliennes sont parties, il y a dix jours. »

Le maire Mansour a précisé que « pendant plus de 40 jours, le secteur rural de Shouka avait subi les attaques israéliennes, les tanks tiraient des obus jour et nuit sur les maisons des gens et sur les fermes. »

« Les dégâts sont immenses ; 129 serres ont été détruites, 58 maisons démolies, pendant que beaucoup d’habitants du village ont dû évacuer les abris sûrs des écoles de l’UNRWA (United Nations Refugee and Works Agency). Les canalisations d’eau du village ont été complètement détruites. Shouka est un village traumatisé » confirme le maire Mansour.

Il réfute les allégations israéliennes selon lesquelles le village aurait servi de base de lancements des roquettes artisanales sur le territoire israélien : « Nous sommes une région rurale où les familles sont liées par des rapports tribaux ; aucun étranger ne peut entrer la nuit ici ; par conséquent, nous réfutons les accusations israéliennes que ce coin aurait servi à des lancements de roquettes. Les fermiers ici protègent leur gagne-pain. Nous n’avons aucun étranger dans le village - résistants, voleurs ou qui que ce soit. »

Toufic Albraikat, un fermier du village de 26 ans, évoque les destruction qu’il a subies : « 2 000 mètres carré de serres, plus de 4 000 mètres carré de culture d’ail avec irrigation électronique, plus 9 moutons et 2 000 briques, de même qu’une barrière de barbelé qui entourait mes terres, tout cela a été détruit par les tanks israéliens. »

Puis nous avons quitté le village pour prendre la route du principal hôpital de Rafah, Abu Yousef Alnajjar, où le docteur Ali Mousa, le directeur de l’hôpital, attendait pour nous parler des pertes humaines du village de Shouka, durant la dernière attaque israélienne.

« La dernière incursion sur Shouka par l’armée israélienne a fait 17 morts et 50 blessés. Environ 25 % des morts et des blessés sont des enfants de moins de 15 ans. Nous avons découvert que dans cette attaque les Israéliens avaient utilisé une nouvelle arme, la plupart et même tous les morts reçus à l’hôpital avaient été touchés par des missiles et les obus des chars. Des parties du corps étaient séparées, les corps étaient couverts de brûlures. L’état de 15 des blessés était critique, chacun ayant eu au moins un membre d’amputé. »

« Nous n’avions jamais vu ce type de blessures durant ces six dernières années de conflit ouvert. Ici, nous n’avons pas les moyens de diagnostiquer la nature de ces blessures en raison du manque sérieux de centres médicaux spécialisés, mais nous sommes sûrs qu’il s’agit d’une arme illicite. Par conséquent, nous lançons un appel aux institutions internationales et aux Nations unies pour que soit examiné ce type d’arme, utilisé pour la première fois en Palestine. »

Dans la ville de Gaza, le jour suivant, Silvia Pevetti, du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé de Gaza, nous a dit que son organisation était en train de rassembler les informations sur la question des armes interdites suite à une requête officielle du gouvernement palestinien, mais qu’aucun rapport n’avait été encore publié.

Graciela Lopez, directrice intérimaire de la sub-délégation du Comité international de la Croix Rouge dit : « Généralement, nous sommes ici pour rappeler aux parties en guerre leurs obligations issues de la loi humanitaire internationale à respecter, à tout instant, les populations civiles et à faire toutes les distinctions possibles entre les personnes directement engagées dans les hostilités et la population civile. »

Interrogée sur l’usage possible par Israël d’armes illicites contre la population palestinienne à Gaza, Lopez a maintenu : « Nous sommes en contact avec les hôpitaux et avec les organisations du Croissant Rouge travaillant sur les questions médicales, nous avons le souci de donner suite à ces allégations sur l’emploi d’un nouveau type d’armes. A ce moment, nous ne pouvons pas confirmer cet usage d’un type particulier d’une nouvelle arme. Nous suivons la situation et prenons ces accusations au sérieux. »

Selon les rapports du ministre de la Santé palestinien, depuis que l’agression, nom de code « Pluies d’été », a commencé le 26 juin, l’armée d’occupation israélienne a tué 203 Palestiniens, dont 58 enfants et 25 femmes, en a blessé 783 dont 281 enfants et 86 femmes. 72 de ces blessés ont eu des membres amputés.