Les interminables palabres à l’ONU donnent à Israël le temps de tenter de parachever son oeuvre de destruction et de mort

Tandis qu’à New-York, les couloirs, antichambres et hémicycles de l’ONU bruissent des conversations, faussement feutrées, des délégués de la quasi totalité des pays de la planète, Tsahal (l’armée israélienne) poursuit heure après heure, jour aprés jour, son oeuvre épouvantable de destruction et de mort contre une population qui ne peut plus que se terrer afin de ne pas être victime d’une politique consistant « à tirer sur tout ce qui bouge ».

Qu’on ne nous dise pas que les auteurs de la proposition franco-américaine à l’ONU ne savaient pas qu’elle était irrecevable en l’état et qu’elle allait donner lieu à d’interminables discussions ? ce serait prendre l’opinion publique pour un ensemble de naïfs assujettis aux mensonges quotidiens de médias aux ordres.

Cette proposition et les conséquences de son contenu, savamment étudié, allaient tout simplement permettre de donner à Israël les fameux dix à quinze jours qu’il demandait pour aller au bout de son sinistre dessein.

Nous sommes trés exactement, aujourd’hui 9 août 2006, au coeur de ce scénario et il est probable que la fin probable des discussions, la conclusion d’un accord et sa mise en application auront permis à Olmert et consorts d’obtenir largement ce délai diabolique.

MAIS :

ce délai n’aura suffi qu’à massacrer un peu plus de civils, qu’à détruire les quelques infrastructures restantes d’un pays en lambeaux, qu’à soulever un peu plus encore l’écoeurement des peuples, témoins de cette palinodie sanglante, qu’à attiser la haine contre un Etat arrogant (disait Charles de Gaulle), prétentieux et tricheur, maniant le mensonge et le cynisme avec un talent indéniable et sans pareil.

En effet, ce délai n’aura servi qu’à cela car la résistance de soldats du peuple, courageux devant une armée cachée dans ses hyperblindés, est dores et déjà venu à bout de cette machine de guerre aux munitions innépuisables qui, non contente de tenter de laminer un désert de pierres et de ruines, utilise des armes interdites pour mieux atteindre et affaiblir une population déjà martyrisée.

Et puis ! ce rideau mortel de fumée permet à cette même armée de continuer ses exactions en Palestine, elle aussi occupée et martyrisée. Oui, nous disons en Palestine car ce mot, quasiment interdit d’expression en Israël (interdit dérisoire) est, lui aussi, à « mettre à la une » de nos médias alternatifs.

Comment un pays de 6 millions d’habitants, dont 20% sont arabes et discriminés à outrance, réussit-il depuis si longtemps, dans une débauche de moyens militaires parmi les plus importants du monde, à continuer à survivre économiquement, à entretenir une telle armée et un tel parc de matériel ? la réponse, vous la connaissez, nous ne vous ferons pas l’injure de vous la souffler.

Merci à la France et aux USA de lui avoir donné quelque temps encore, en somme un sursis, pour continuer obstinément, stupidement à se précipiter vers une défaite assurée sauf à ce qu’un embrasement général crée, cette fois ci, non pas un rideau de fumée, mais les conditions d’ une épouvantable et ravageuse tornade.Ce scénario catastrophe n’est pas à exclure, ne serait-ce que pour permettre, selon une tradition importée directement de l’Empire du milieu, de sauver la face, ceci étant beaucoup plus important que l’hécatombe prévisible qu’il entraînerait !

Arrogant ? prétentieux , avez-vous-dit ?

Michel Flament