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Source : CAPJPO EuroPalestine

« Israël aussi, et pas seulement Daech, pille le pétrole syrien »

Jeudi, 10 mars 7h45 AM

jeudi 10 mars 2016

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9 mars 2016 Une compagnie israélo-américaine a commencé en toute illégalité des forages pétroliers sur le plateau du Golan, partie intégrante du territoire syrien conquise et colonisée depuis 1967 par la régime sioniste.

(Efraim Eitam) La compagnie exploitante, Afek, est présidée par un criminel de guerre, l’ex-général israélien Efraim Eitam, partisan assumé du génocide du peuple palestinien. Condamné (ou plutôt « réprimandé ») pour le massacre de jeunes Palestiniens alors qu’il était colonel dans les années 1980, Eitam demandait vingt ans plus tard, alors qu’il était ministre, « qu’on les tue tous ».

On trouve aussi au conseil d’administration de la maison-mère, Genie Energy, des criminels comme l’ancien vice-président U.S. Dick Cheney, ainsi que le magnat des médias d’extrême-droite Rupert Murdoch, rapporte le site Electronic Intifada.

C’est en septembre 2015 qu’Afek a annoncé la découverte de vastes réserves exploitables de brut dans le sous-sol du Golan, à la suite de quoi le gouvernement israélien lui a donné le feu vert pour l’exploitation. La ressource exploitable se chiffrerait en dizaines de milliards de barils.

Cette pratique est totalement prohibée par les conventions internationales, notamment la Convention de La Haye (1907), qui interdit l’exploitation, par une puissance occupante –ce qui est le cas d’Israël, son annexion de territoires du Golan étant elle-même illégale- des ressources d’un territoire occupé.

En pratique, depuis la conquête partielle du plateau du Golan à la faveur de la guerre de 1967, la colonisation et le pillage de ces territoires n’ont pas attendu la découverte du pétrole.

On estime que dans la foulée de la guerre de 1967 (dite « guerre des Six-Jours », gagnée par les armées israéliennes), pas moins de 130.000 habitants du Golan ont été expulsés vers la Syrie et 200 de leurs villages détruits.

Ne resteraient plus sur leurs terres aujourd’hui qu’environ 22.000 Syriens, membres de la minorité druze, tandis qu’un nombre sensiblement égal de colons juifs y ont été installés par le gouvernement israélien.

Les dirigeants israéliens ont rapidement vu le bénéfice qu’ils pouvaient retirer du chaos résultant de la guerre civile en Syrie, en participant eux aussi à la destruction de ce pays et au pillage de ses ressources naturelles.

Indépendamment des perspectives pétrolières, Israël a multiplié depuis un an les incitations pour renforcer le peuplement juif du Golan, et mène une campagne de lobbying pour obtenir la reconnaissance internationale de son annexion du Golan.

« Netanyahou dit qu’à partir du moment où il est probable que la Syrie va finir démembrée, l’annexion du Golan par Israël devient légitime », rapporte l’Electronic Intifada.

Pour ce faire, Israël intervient déjà militairement en Syrie, en apportant soutien et assistance matérielle à une série de groupes d’opposants au régime de Bachar al Assad, dont le Front al Nosra, la branche syrienne d’al-Qaeda.

https://electronicintifada.net/blogs/charlotte-silver/israel-steps-oil-drilling-golan?utm_source=EI+readers&utm_campaign=2f725793f0-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_e802a7602d-2f725793f0-260782621

CAPJPO-EuroPalestine