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Migrants (?), réfugiés (?), victimes de l’Occident ( à coup sûr !) ndlr

SUS aux EXPLOITEURS ! La nouvelle « LONGUE MARCHE » (ndlr)

Samedi, 5 septembre 2015 - 17h34

samedi 5 septembre 2015

L’EFFET BOOMERANG
NDLR

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Le Monde.fr | 04.09.2015 à 22h46 • Mis à jour le 05.09.2015 à 16h43 |

Par Joëlle Stolz (Vienne, correspondante)

Sur l’insistance de la Hongrie, qui avait perdu le contrôle de la situation, l’Autriche a accepté de recevoir les milliers de réfugiés bloqués depuis plusieurs jours sur le territoire hongrois. Samedi 5 septembre au matin, le ministère de l’intérieur autrichien estimait qu’environ 7 000 migrants avaient traversé la frontière. Ils sont pris en charge au poste-frontière de Hegyeshalom-Nickelsdorf par de nombreux auxiliaires de la Croix-Rouge autrichienne.

« On ne va pas laisser tomber ces gens », a déclaré le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann. « Chaque réfugié peut, évidemment, demander l’asile en Autriche et en est informé », a rappelé la ministre de l’intérieur autrichienne, Johanna Mikl-Leitner, samedi matin. Le feu vert de Vienne a été donné au milieu de la nuit, « au vu de la situation d’urgence », après concertation avec la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre hongrois Viktor Orban.

Des autobus bleus sont partis peu après de la gare de Keleti, à Budapest. Des hooligans néonazis y avaient agressé des réfugiés, vendredi, avant de mettre à sac une partie du centre de la capitale, où avait lieu, le même soir, un match Hongrie-Roumanie pour la qualification à la Coupe d’Europe. Ces violences, et l’appel du parti d’extrême droite Jobbik à manifester samedi à Budapest contre les migrants, sans compter la présence de dizaines de journalistes étrangers, ont sans doute incité les autorités hongroises à vider l’abcès.

Les bus affrétés par la Hongrie – une initiative « unique » a prévenu le chef de la police hongroise, samedi – devaient notamment ramasser les quelque 1 200 personnes qui avaient entrepris vendredi de gagner à pied depuis Budapest la frontière avec l’Autriche, 175 km plus à l’ouest. Déjà épuisés après le long périple qui les avait conduits à travers les Balkans, et comptant dans leurs rangs femmes et enfants, les marcheurs progressaient très lentement, malgré l’aide prodiguée en chemin par des volontaires. Un groupe de quelque 400 migrants avait déjà, samedi matin, traversé à pied la frontière autrichienne.

Lorsque le chef de cabinet de M. Orban, Janos Lazar, a annoncé vendredi soir qu’une commission du Parlement avait décidé d’envoyer des bus pour mettre fin à ce calvaire, Vienne a céd

Après avoir passé plusieurs jours à camper dans les gares hongroises, des milliers de migrants se sont mis en marche vendredi 4 septembre en direction de la frontière autrichienne, située à quelque 175 km de la capitale, Budapest.

Le trafic ferroviaire international étant interrompu depuis jeudi en Hongrie, ils ont abandonné l’espoir d’un départ direct en train vers l’Allemagne. Crédits : FERENC ISZA / AFP facebook twitter google + linkedin pinterest

Une fois en Autriche, les réfugiés pourront y déposer une demande d’asile, mais après un contrôle assez sommaire on les laissera libres de continuer leur route vers l’Allemagne, ce qui sera sans doute le cas le plus fréquent. La police allemande a affirmé qu’elle s’attendait à accueillir 5 000 à 7 000 personnes venues de Hongrie par l’Autriche, samedi. Un train spécial de la compagnie nationale ÖBB a été affrété à la gare du village de Nickelsdorf pour acheminer jusqu’à Salzbourg, près de la frontière allemande, les migrants désireux de poursuivre leur route vers l’Allemagne.

Sous la pression des événements, Berlin et Vienne ont donc fait une entorse aux règles communautaires : l’esprit de solidarité l’a emporté sur la lettre. Mais l’Allemagne et l’Autriche attendent toujours de la Hongrie qu’elle « respecte ses obligations européennes, y compris celles liées aux accords de Dublin », qui régissent le droit d’asile. Samedi matin, le chef de la diplomatie autrichienne a appelé l’Union européenne à « ouvrir les yeux », estimant que le transport en car de milliers de migrants par la Hongrie jusqu’à la frontière autrichienne montrait « à quel point c’est le bazar en Europe en ce moment ».